Je n'ai pas encore vu vraiment d'explications pratiques...
On part du principe que le secondaire et le PO sont correctement alignés et qu'on agit sur les vis du primaire
Notre ami veut collimater un instrument à F/4 qui est donc assez court. Sur une étoile (la Polaire comme de bien entendu) en utilisant un oculaire de courte focale (Ethos 4,7mm pour ma part), il faut matérialiser l'image en intra et extra-focale proche de la focalisation (de plus en plus proche jusqu'à 5 anneaux environ à la louche comme cela a été dit). Là une notion intéressante : plus le F/D est réduit plus le décalage de l’offset se perçoit mieux à l'oculaire. A F/4 il se perçoit de façon flagrante. Il faut commencer par matérialiser l'image du secondaire et passer d'intra à extra-focale. Le point le plus important de se se fixer à l’œil un axe imaginaire en agissant sur le PO de manière équivalente. Et là en principe quand l'instrument est collimaté, le centre de l'image du secondaire est décalé de la même manière en intra qu'en extra par rapport à cette axe imaginaire (pas si imaginaire que ça car cet axe passe par une droite qui passe par le point de focalisation et perpendiculaire à la droite qui passe par les centres des images du secondaire... ). Si ce n'est pas le cas agir sur les vis du collimation du primaire pour arriver à cette situation. Affiner plusieurs fois cette manip jusqu'à se rapprocher de la focalisation. Une fois focalisé, ce n'est pas fini... observer comment se réparti les points d'apparitions de la turbulence... (les tavelures en français, speckle en langue de l'autre coté de la Manche)... car les nuits d'observation sans turbulence sont assez rares... Agir alors très finement sur les vis de collimation du primaire (c'est là que l'on voit aussi la qualité d'un barillet...) de manière à répartir "statistiquement" la turbulence de l'étoile (toujours à fort grossissement, et bien entendu, toujours ramener l'étoile au centre de l'image après chaque actions sur les vis du primaire). C'est pour cela que cette méthode s'utilise aussi sur des instruments de grand diamètre (la plupart étant à F/D court...) car avec l'expérience on peut évaluer statistiquement (l'œil est un formidable intégrateur...) la répartition des tavelures (speckle). J'ai aussi un Nagler 2,5mm (cest pour la collimation essentiellement que je garde cet oculaire que Televue ne fabrique plus... honte à eux!) qui parfois me permet de pousser un peu plus loin la manip lorsque la turbulence est réduite...