-
Compteur de contenus
16812 -
Inscription
-
Jours gagnés
60
Type de contenu
Profils
Forums
Téléchargements
Blogs
Boutique
Calendrier
Noctua
Tout ce qui a été posté par Fred_76
-
-
Quelques images rigolotes ou étranges... bis !
Fred_76 a répondu à un sujet de RIGEL33 dans On fait une pause
-
Photographier le CHU de Caen depuis la plage du Havre On voit très bien le profil imposant du CHU depuis la plage du Havre lorsque le temps est suffisamment clair pour que la brume ne le masque pas. Toutefois, plusieurs habitants du Havre, y compris des personnes ayant résidé plus de 75 ans dans la ville ou d’autres qui ont consulté leurs aînés, affirment qu’il est impossible d’apercevoir le CHU de Caen depuis la plage du Havre, puisque selon eux il est trop petit et trop loin, et qu'en plus Caen n'est pas au bord de la mer. Alors qui a raison ? Et peut-on le photographier avec le Soleil ou la Lune en arrière plan ? Histoire L’hôpital de Caen, a été construit entre 1968 et 1974 selon les plans de l’architecte Henry Bernard (1912-1994). Bernard avait imaginé ce projet dans la lignée de la réforme de Robert Debré de 1958, qui visait à transformer l’hôpital public en créant des centres hospitaliers universitaires. Bernard développe alors le concept d’« hôpital-paquebot », un édifice concentrant les quatre missions fondamentales du CHU : diagnostiquer, soigner, enseigner et chercher, réunies dans une structure cohérente et compacte. L’hôpital de Caen demeure le seul exemple achevé de cette vision architecturale et fait donc partie, en quelque sorte, du patrimoine architectural français emblématique d'après guerre, tout comme les bâtiments d'Auguste Perret ou de Le Corbusier. Malheureusent, à cette période, l’amiante est couramment utilisé. Les réglementations sanitaires actuelles exigeant des travaux de désamiantage tellement importants et coûteux pour continuer à utiliser le bâtiment, il a été décidé de construire un nouveau CHU et de procéder à la démolition de l’ancien établissement (cela dit sa destruction n'est pas encore validée au moment où j'écris cet article). Dimensions Le bâtiment est construit sur une des collines de Caen, à 66 m d’altitude. Il est constitué d’un soubassement de 4 niveaux (15 m) surmonté d’une barre de 19 étages et d’un niveau technique ajouté après sa construction, pour une hauteur totale annoncée de 87 m (mais en fait de 101 m) ce qui porte l’altitude de son toit soit à 153 m(ou plutôt à 167 m) au-dessus du niveau de la mer. La barre mesure environ 43 mètres de largeur et 108 mètres de longueur. Son orientation est principalement nord-sud. On le voit sous un angle de 45° depuis la plage du Havre, ce qui lui donne une largeur apparente de (108+43)/1.41 = 107 m environ. Il y a environ 46 km entre la plage du Havre et le CHU de Caen à vol d'oiseau. Analyse d’une photo Voici une photographie prise « depuis la plage du Havre », sans autre précision. Sur l’image d’origine, le bâtiment mesure 102 pixels de largeur et 82 pixels de hauteur. Depuis son orientation vue depuis Le Havre, la largeur apparente du bâtiment est de 107 m. Cela permet de calculer une échelle de 107/102 = 1,049 m par pixel. Cette échelle appliquée à la hauteur de 82 pixels donne une hauteur visible de 82 × 1,049 = 86 m au-dessus de l’horizon représenté par le trait. En prenant les chiffres officiels, le toit du bâtiment se trouve à 153 m d’altitude, le niveau visible sur la photo se situerait alors à 156 - 86 = 70 m d’altitude, et on aurait du voir la base du bâtiment, puisque son altitude est de 66+15=81 m, or on ne la voit pas. Il faut donc réviser l’altitude du toit du bâtiment au minimum à 81+86=167 m, ce qui fait un toit à 101 m de haut. Cette valeur est confirmée dans un article de Margaux Rousset pour le quotidien Liberté le 26 février 2023 : On retient donc que l’altitude du point le plus bas visible sur la photo est de 81 m. La table 13 de l’AMERICAN PRACTICAL NAVIGATOR indique la distance maximale à laquelle la courbure de la Terre permet à un objet d’une certaine hauteur d’être visible depuis une certaine hauteur d’œil. Le calcul tient compte d’un effet optique, la réfraction atmosphérique, qui dévie « vers le haut » les rayons lumineux proches de l’horizon. On en déduit l’altitude de l’œil de l’observateur hobs, à partir de l’altitude de la partie visible la plus basse hvis du CHU : Ici, R est le rayon de la Terre (6 378 000 m) et b le facteur de correction de la réfraction atmosphérique égal à 0.8279 +/- 5% (l’incertitude vient du fait que la réfraction varie en fonction de la pression et de la température). Si on considère que l’observateur tenait son appareil photo à environ 1.60 m de hauteur, ses pieds se trouvaient entre 4.3 m et 7.4 m au-dessus du niveau de l’eau ce qui est tout à fait compatible avec la topographie de la plage du Havre. On peut refaire le même calcul avec cette photo de Philippes Despointes, prise depuis la plage du Havre, en 2018. La position de la prise de vue, derrière la structure Up#3 des artistes Lamg & Baumann, est cette fois ci sans équivoque. La distance séparant les deux endroits est de 45,8 km : On distingue très bien le CHU ainsi que le château d’eau d’Hérouville-Saint-Clair à gauche du bâtiment. Le CHU fait 164 pixels de large pour 120 de haut sur la photo. On trouve alors l’altitude de la base visible de l’hôpital = 66+(101-107/164*117)=89 m, et celle de l’observateur d'un peu moins de 5 m. Sur Géoportail, l’altitude au droit de la sculpture Up#3 est de 5.3 m, ce qui est du même ordre de grandeur que celle déterminée à partir de la photo. Peut-on voir le CHU avec le Soleil ou la Lune en arrière-plan ? L’idée est de voir le CHU de Caen se détachant sur le disque solaire ou lunaire, depuis la plage du Havre. Est-ce possible, et si oui, à quelles dates ? Pour cela j’utilise PhotoPills, les deux point extrêmes étant le bout de la jetée Nord (azimut de 226.2°) et le Bout du Monde à Sainte-Adresse (azimut de 222.4°). Soleil Quel que soit l’endroit où on se trouve entre la Jetée Nord et le Bout du Monde, le Soleil est toujours trop haut quand il passe au-dessus du CHU un peu avant de se coucher (en apparence il semble à 5 km au dessus du CHU). Lune C’est chaque année entre mai et juin que la Lune est pleine quand elle se couche derrière le CHU. Pour 2026 et 2027, rendez-vous aux dates et heures suivantes, en espérant que la météo soit clémente ! 31/05/2026 à 05h16, 225.86° 01/06/2026 à 05h56, 223.18° 02/06/2026 à 06h48, 223.28° 29/06/2026 à 04h42, 222.86° 30/06/2026 à 05h41, 224.79° 22/05/2027 à 06h48, 224.44° 18/06/2027 à 04h44, 224.97° 19/06/2027 à 05h36, 224.90° La carte suivante permet de se placer en fonction de la date, en jaune les pleines lunes, en blanc les lunes à 99%. Dans tous les cas, il faut se lever de bonne heure et ne pas hésiter à bouger à droite ou à gauche pour suivre le déplacement de la Lune (comme elle se couche, vous pouvez voir depuis où vous la verrez passer derrière le CHU). À cette distance, la Lune paraîtra environ quatre fois plus grande que le CHU, avec un diamètre apparent d’environ 400 m, comme sur cette simulation faite à partir d’une photo de LH76600 : Pour obtenir un niveau de détail suffisant, il est recommandé d'utiliser une focale relativement longue. Ainsi, avec un capteur plein format (24x36 mm), une focale comprise entre 250 mm et 300 mm permettra à la Lune d'occuper environ 10 % de la hauteur de l’image en mode paysage. Pour un capteur APS-C (15x22 mm), une focale située entre 150 mm et 200 mm sera appropriée. Évidemment, rien n'empêche d'utiliser une focale plus importante pour augmenter le grossissement mais il faudra d'autant plus veiller à la stabilité du matériel contre la moindre vibration que la focale sera longue. Au delà de 500 mm c'est sportif ! Vous recadrerez l’image à votre convenance. Un temps de pose entre 1/30s et 1/100s, une ouverture de f/5.6 à f/8.0 et une sensibilité ISO de 100 à 400 sont recommandés pour commencer. Le réglage final sera à adapter en fonction des conditions du moment. Pour éviter le flou dû au mouvement de la Lune, ne dépassez pas 0,5 s. Conclusion Il est tout à fait possible de voir le CHU de Caen depuis la plage du Havre, donc les soi-disant havrais de souche devraient sortir de leur grotte et être un peu plus curieux quand ils se promènent sur le front de mer ! S'il n'est par contre pas possible de le photographier avec le Soleil derrière lui, on peut le faire certains matins de mai et de juin avec la Pleine Lune juste avant qu'elle ne se couche.
-
- 3
-
-
-
Non, ça n’a rien à voir ! La projection oculaire consiste à placer le capteur derrière un oculaire (pas une Barlow). Cela projette une image grossie sur le capteur. Le problème c’est que la luminosité dégringole, donc c’est réservé au planétaire.
-
Quelques images rigolotes ou étranges... bis !
Fred_76 a répondu à un sujet de RIGEL33 dans On fait une pause
-
Quelques images rigolotes ou étranges... bis !
Fred_76 a répondu à un sujet de RIGEL33 dans On fait une pause
-
Quelques images rigolotes ou étranges... bis !
Fred_76 a répondu à un sujet de RIGEL33 dans On fait une pause
-
Vénus se planque mais les nuages s'invitent...
Fred_76 a répondu à un sujet de Fred_76 dans Astrophotographie
Retour sur l'occultation... À 13h58, un gros nuage d'altitude a eu la malheureuse idée d'occulter l'occultation. Je suis sûr que c'est l'araignée qui l'a appelé, la bougresse. Et t'as beau occulter l'occultation, tu te prends quand même un coup dans l'occulte. Ensuite, réunion sur réunion, boulot quoi... donc retour à 16h30. Mais allez trouver un croissant de Lune avec une étoile à côté en plein jour avec un ciel brumeux... Au bout de 15 minutes, j'ai enfin trouvé les deux copines avec les jumelles. Un nuage qui passait m'a permis de me repérer pour pointer mon téléobjectif sur elles. L'appareil photo étant sur un trépied, pas de goto, ni de disque gradué, tout au jugé d'après le réparage aux jumelles sur la forme du nuage. Je prends une série de 13 poses de 1/8000s, avec un Canon R6-II, objectif Sigma 70-200/2.8 x 1.4, soit une focale de 280 mm f/4.0. Stack manuel avec Photoshop et voilà : Sauf que le nuage s'est évaporé en 30 s, pfuit, plus rien ! Et en voulant recadrer un peu, je perds les astres... Alors je tente au jugé et miracle, elles étaient encore dans le cadre, mais juste dans un coin. Tant pis pour la coma... Cette fois ci j'ai 21 photos. Voilà, fin de la session. A+ Fred -
Bonjour Ce matin du 19 septembre, Vénus se rapproche de la Lune mais une visiteuse intempestive s’y oppose de toutes ses forces…
-
-
Quelques images rigolotes ou étranges... bis !
Fred_76 a répondu à un sujet de RIGEL33 dans On fait une pause
L’inverse aurait paru prétentieux ! Mais on n’y comprendrait pas un yotta… -
Quelques images rigolotes ou étranges... bis !
Fred_76 a répondu à un sujet de RIGEL33 dans On fait une pause
-
Quelques images rigolotes ou étranges... bis !
Fred_76 a répondu à un sujet de RIGEL33 dans On fait une pause
-
Buée sur primaire... Quelles solutions ?
Fred_76 a répondu à un sujet de pyrou61 dans Matériel général
On en trouve pas cher chez Décathlon & co. Il faut se rendre sur place pour choisir un tapis suffisamment rigide pour qu’il ne s’affaisse pas sous son propre poids quand il est roulé en tube au diamètre de ton télescope. S’il n’est pas noir, c’est pas grave. Tu peux coller dessus un tissus noir. -
Buée sur primaire... Quelles solutions ?
Fred_76 a répondu à un sujet de pyrou61 dans Matériel général
Idem, je suis du même avis, et pourtant en Normandie de bord de mer, on est loin d’être au sec ! Mais bon, visiblement certains ont des problèmes donc c’est une façon de réduire l’humidité. Oui, c’est d’ailleurs paradoxal, car on veut que le miroir refroidisse en début de session, mais on ne veut pas qu’il refroidisse trop non plus après ! L’idée serait peut être de placer le capot derrière le barillet manuellement après que le miroir soit en température, juste avant de commencer à prendre les photos. -
Buée sur primaire... Quelles solutions ?
Fred_76 a répondu à un sujet de pyrou61 dans Matériel général
Si j'interprete bien ma pensée voici le truc qui pourrait être fait au dos du primaire, reste à voir comment placer le système, soit entre le barillet et le miroir, soit derrière le barillet. Et pour les pare-buées et dessiccants : Aucune électronique dans tout ça, rien qui puisse tomber en panne la nuit où, Murphy oblige, le seeing est passé en dessous de celui de l'Atacama ! Pour le secondaire : - recouvrir le support de surface réfléchissante - isoler le dessus du secondaire avec du liège, et recouvrir le liège de surface réfléchissante Pour l'araignée : - recouvrir les pattes de surface réfléchissante Puis peindre en noir mat toutes les surfaces réfléchissantes ainsi ajoutées sur le secondaire et l'araignée visibles depuis le porte oculaire, soit directement visibles, soit par réflexion sur le primaire. Normalement rien que les 2 parebuées seront déjà très efficaces... -
Buée sur primaire... Quelles solutions ?
Fred_76 a répondu à un sujet de pyrou61 dans Matériel général
Je comprends bien, mais tu as interprété un court extrait de sa réponse, en l'appliquant au seul miroir, alors que lorsqu'on lit la suite, on voit bien qu'il faut prendre cette phrase incriminée pour l'ensemble du télescope. Le problème est bien la radiation de l'énergie du télescope dans le ciel - et in fine, le passage de la température du miroir en dessous de la température du point de rosée, d'où l'apparition de la buée. Il liste ensuite les diverses parties à traiter, dont le dos du télescope n'est qu'un élément. -
Buée sur primaire... Quelles solutions ?
Fred_76 a répondu à un sujet de pyrou61 dans Matériel général
Oui et non, tu parles de pertes, je parle de gain. Dans la solution présentée pour le miroir primaire, le but n'est pas de limiter les pertes, mais de profiter de la chaleur latente du sol pour permettre au miroir d'en récupérer une partie, et donc de refroidir moins vite, voire d'arriver à une température d'équilibre légèrement plus élevée que la température de l'air dans le tube. Même si on ne gagne que 0.1°C, c'est déjà ça de pris et ca peut suffire à gagner du temps d'utilisation sans buée. Le montage à réaliser derrière le tube est quand même assez simple, dommage de s'en priver. Et dans le message d'origine, on voit que le problème d'apparition de buée sur le primaire arrive surtout quand le télescope pointe vers le zénit. Dans cette position, le dos du primaire ne voit quasiment pas le ciel. -
Buée sur primaire... Quelles solutions ?
Fred_76 a répondu à un sujet de pyrou61 dans Matériel général
Bah, les frais de port de Silica-gel sont de 8€ pour les 10 sachets de gel de silice et pour les 25 sachets d'argile. Ca donne : - 1 sachet de gel de silice régénéré 25 fois : 19€ - 25 sachets de gel de silice non régénérés : 82.5 € - 25 sachets d'argile : 31 € Il faudrait une augmentation de 80% environ de l'électricité pour que ça coute moins cher de prendre des sachets d'argile. Sur le plan de l’empreinte carbone, les sachets à base d’argile ne peuvent pas être régénérés et leur capacité d’absorption est inférieure à celle du gel de silice. Même si la fabrication de l’argile est moins émettrice, entre 0,2 et 0,5 kg équivalent CO2 par kilogramme, contre 1,5 à 3 kg pour le gel de silice, cette différence s’inverse lorsqu’on considère l’efficacité globale. Pour absorber 1 kg d’eau, l’argile génère environ 2 kg équivalent CO2, tandis que le gel de silice, régénérable jusqu’à 25 fois, ne dépasse pas 0,2 kg équivalent CO2, même en tenant compte de l’énergie nécessaire à chaque régénération. -
Buée sur primaire... Quelles solutions ?
Fred_76 a répondu à un sujet de pyrou61 dans Matériel général
C'est plus cher que l'oxyde d'Al activé et comme ça retient trop bien l'humidité, il fau normalement les régénérer sous vide, ce qui n'est pas à la porté de tous... Il n'y a pas que le miroir sur un télescope, il y a aussi le tube, les pattes de l'araignée, le support du secondaire... Tout ça va refroidir l'air dans le tube. Le but est de faire en sorte que le miroir reste un peu plus chaud que l'air ambiant et ralentir l'apparition de la buée. Je suis partisan du "no kill électrique", donc tout en passif : pas de résistance chauffante, pas de ventilateur électrique... qui sont trop souvent sources de problèmes et de panne dans notre environnement nocturne. Il faut donc profiter de tout ce qui va dans le bon sens. -
Buée sur primaire... Quelles solutions ?
Fred_76 a répondu à un sujet de pyrou61 dans Matériel général
L'heure de four électrique à 150, 200 et 250°C est d'environ 0.25, 0.30 et 0,40 €. Un sachet de gel de silice (avec indicateur coloré) de 60 g coûte environ 2.4€. Il peut être régénéré environ 25 fois à 150°C pendant 2,5 heures. Soit un coût total de 2.4+25x(0.25x2.5)=15.5€ sur sa vie totale. C'est à comparer au prix de 25 sachets neufs = 25x2.5=62.5€... donc tu as plutôt intérêt à régénérer les sachets, ça te reviendra 4x moins cher à l'usage. L'alternative, ce sont les sachets d'argile activée, qui sont à 0.92€ pour un sachet de 65 g. On ne peut pas les régénérer. Pour comparer avec le gel de silice, 25 sachets te reviendront à 23 €, c'est toujours 1,5 x plus cher que le sachet de gel de silice avec ses 25 régénérations... et en plus il n'y a pas d'indicateur de saturation. Tu peux oublier l'oxyde d'aluminium activé, il est plus cher et pour une capacité d'absorption equivalente au gel de silice, il en faut environ 2 à 3 x plus. -
Buée sur primaire... Quelles solutions ?
Fred_76 a répondu à un sujet de pyrou61 dans Matériel général
Je dirais même plus, c'est corn fake ! -
Buée sur primaire... Quelles solutions ?
Fred_76 a répondu à un sujet de pyrou61 dans Matériel général
Voici une comparaison des différents dessicants : Critère Gel de silice Montmorillonite Phosphate de calcium anhydre Oxyde d’aluminium activé Densité (g/cm3) 0.65 à 0.75 0.60 à 0.70 0.80 à 0.90 0.75 à 0.85 Capacité d’absorption à haute humidité Moyenne (30–40% de son poids) Moyenne (20–25%) Faible à moyenne (10–15%) Élevée (20–30%) Durée avant saturation Moyenne Courte à moyenne Courte Longue Mode de régénération Chauffage à 120–150 °C Chauffage à 100–120 °C Chauffage à 200 °C Chauffage à 150–200 °C Nombre de cycles de régénération 20–30 cycles 10–15 cycles 5–10 cycles 50+ cycles Produit génère du liquide ? Non Non Non Non Forme disponible Billes, sachets, granulés Poudre, sachets Poudre Billes, granulés Stabilité chimique Bonne Bonne Moyenne Excellente Utilisation typique Emballages, électronique, labo Transport, stockage industriel Chimie analytique Séchage de gaz, air comprimé, labo Les deux recommandés sont donc le gel de silice, et l'oxyde d'aluminium activé. Ils peuvent tous les deux être régénérés en les chauffant dans un four de cuisine (entre 120-150°C pendant 2-3 heures pour le gel de silice, et 150-200°C pendant 4-6 heures ou 200-250 °C pendant 2-4 h pour l'oxyde d'Al). Le gel de silice existe avec un indicateur coloré qui permet de savoir quand il a atteint la saturation et quand il a fini sa régénération. C'est plus compliqué pour l'oxyde d'Al, il faut le peser et quand le poids du sachet dépasse 20% du poids d'origine il faut le régénérer. Cependant le gel de silice est très sensible à la condensation. Dans ce cas, il entre en contact avec de l'eau liquide qui va aussitôt le saturer et il perd toute sa capacité d'absorption. Son efficacité se trouve réduite, même après régénération. Ce n'est pas le cas de l'oxyde d'aluminium. C'est pour ça que le gel de silice doit être placé dans un sachet qui laisse passer la vapeur mais pas la phase liquide de l'eau. Le gel de silice ne coute pas trop cher en vrac, mais il est plus cher en sachets dans la version indicateur coloré (25€ pour 10 sachets de 60 g chez Silicagel). L'oxyde d'aluminium activé est plus cher (de l'ordre 75€ pour 5 kg chez Silicagel). -
Un seul et unique tutoriel pour la collimation - le meilleur, jamais égalé quoiqu’en disent les Youtubeurs, Tiktokeurs, et autres astro-influenceurs : http://www.astrosurf.com/d_bergeron/astronomie/Bibliotheque/collimation/collimation.htm PS. : requis préalable : savoir lire et être patient…
-
Buée sur primaire... Quelles solutions ?
Fred_76 a répondu à un sujet de pyrou61 dans Matériel général
J’ai demandé aux chinois de DeepSeek de me lister les solutions passives (c'est à dire sans truc électrique, comme résistance chauffante, ventilateur... qui sont autant de risques de panne et de problèmes) pour ralentir l’apparition de la buée sur le primaire d’un Newton. Voici la réponse que je trouve très intéressante et globalement très simple et peu coûteuse à mettre en oeuvre. Beaucoup vont trouver que ces solutions ne sont pas assez technologiques et ne valent donc rien ! J'en ai mis certaines en oeuvre et j'ai vraiment constaté une chute drastique de l'apparition de la buée - pourtant je suis en Normandie, région pas réputée pour son temps sec ! Et quand la buée apparaissait malgré tout, ça ruisselait tellement partout ailleurs qu'il était préférable de ranger le matériel pour ne pas risquer des courts circuits dans l'électronique (camera, APN, ordinateur, alim...). Synthèse des Stratégies Passives pour Empêcher la Buée sur un Miroir de Télescope Newtonien 1. Comprendre le Phénomène Physique La buée (condensation) se forme lorsque la température du miroir primaire descend en dessous du point de rosée de l'air ambiant. Ce refroidissement est principalement dû aux pertes radiatives vers le ciel nocturne, qui agit comme un puits de froid avec une température effective pouvant atteindre -50°C à -60°C par ciel dégagé. L'objectif est donc de maintenir la température du miroir légèrement supérieure à la température de rosée en contrôlant les transferts thermiques sans moyens électriques. 2. Stratégies Fondamentales et Justifications Thermodynamiques a. Isolation Thermique de l'Arrière du Miroir - Moyen : Appliquer un matériau isolant (mousse, liège) sur la face arrière de la cellule du miroir. - Justification : Réduction des pertes par conduction vers l'environnement extérieur froid. L'isolation conserve la chaleur stockée dans la masse du miroir et de sa cellule. b. Utilisation d'un Pare-Buée (Dew Shield) - Moyen : Ajouter un tube prolongateur (longueur ≥ 1,5 × diamètre du tube) à l'avant du télescope. - Justification : o Réduction des pertes radiatives : Le miroir ne "voit" plus le ciel froid mais la paroi intérieure du pare-buée, plus proche de la température ambiante. o Création d'une couche d'air stagnant : Réduction des pertes par convection et conservation d'un microclimat plus chaud et sec autour du miroir. c. Contrôle de l'Humidité Interne - Moyen : Utiliser des dessicants (gel de silice) à l'intérieur du tube et stocker l'instrument au sec. - Justification : Abaissement de la pression partielle de vapeur d'eau dans l'air contenu dans le tube, ce qui réduit le point de rosée local (température de rosée) de manière passive. 3. Optimisation par la Gestion de l'Émissivité des Surfaces L'émissivité (ɛ) détermine l'efficacité avec laquelle une surface échange de l'énergie par rayonnement. La stratégie consiste à : - Réduire ɛ pour les surfaces exposées au ciel froid (limiter les pertes). - Augmenter ɛ pour les surfaces exposées à des sources de chaleur, comme le sol (optimiser les gains). Applications Concrètes : - Face arrière de la cellule du miroir : o Revêtir d'une surface à faible émissivité (feuille d'aluminium, couverture de survie, peinture métallique) côté extérieur pour réduire les pertes radiatives vers le ciel. o Si possible, orienter cette surface vers le sol (plus chaud dans les IR) et utiliser un revêtement à haute émissivité (noir mat) côté sol pour capter le rayonnement thermique du sol. - Surface extérieure du tube : o Peindre en blanc mat ou métallisé, ou recouvrir de couverture de survie (émissivité modérée à faible) pour réduire le refroidissement radialif du tube lui-même. - Surface intérieure du tube : o Conserver une finition noire mate (haute émissivité) pour éviter les réflexions parasites, mais compenser par un pare-buée long pour limiter l'impact thermique. 4. Exploitation de la Chaleur du Sol - Principe : Le sol émet un rayonnement infrarouge (température proche de l'ambiante) qui peut être capté passivement. - Mise en œuvre : o Créer une plaque radiative à l'arrière de la cellule, orientée vers le sol. o Côté sol de la plaque : surface à haute émissivité (noir mat) pour absorber le rayonnement du sol. o Côté miroir de la plaque : surface à faible émissivité (aluminium poli, couverture de survie) pour éviter les pertes vers le miroir. o Ajouter un écran physique (comme un pare buée, mais dirigé vers le sol) pour garantir que cette plaque "voit" uniquement le sol et non le ciel. 5. Combinaison des Méthodes et Mise en Œuvre Pratique Pour une protection passive optimale : 1. Isoler l'arrière de la cellule du miroir avec un matériau isolant recouvert d'une feuille d'aluminium ou couverture de survie (faible ɛ). 2. Installer un pare-buée long et isolant à l'avant du tube (1,5 x dia tube). 3. Placer des dessicants (gel de silice) près du miroir sans obstruer le tube. 4. Peindre l'extérieur du tube en blanc métallisé (ou le recouvrir de couverture de survie) pour réduire son émissivité. 5. Éventuellement, ajouter une plaque captrice orientée vers le sol à l'arrière du télescope pour bénéficier de la chaleur résiduelle du sol (voir §4). 6. Limitations - Les méthodes passives ralentissent le refroidissement mais ne l'arrêtent pas nécessairement par conditions extrêmes (nuit très froide et humide). - Une ventilation passive (évents naturels) peut aider à homogénéiser les températures mais doit être contrôlée pour éviter l'introduction d'air humide. - L'efficacité dépend de la différence thermique entre le sol et le ciel, ainsi que de l'humidité ambiante. Conclusion La prévention passive de la buée repose sur une gestion fine des transferts thermiques (conduction, convection, rayonnement) et de l'humidité. En combinant isolation, contrôle de l'émissivité, utilisation d'un pare-buée et exploitation de la chaleur du sol, il est possible de ralentir la baisse de température du miroir sous celle du point de rosée sans moyens électriques. Cette approche nécessite une compréhension des principes thermodynamiques et une adaptation aux conditions d'observation.
