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Filtre Astronomik CLS EOS-XL - gros problème de gradient
un sujet a posté Fred_76 dans Matériel de Paysages de nuit
Bonjour Je vous fais part de ma déconvenue sur le filtre Astronomik CLS EOS-XL (pour boitiers Canon réflex plein format). Ceci afin de vous encourager à ne pas acheter cette marque. J'ai donc acheté ce filtre il y a 2 ans. Je l'avais jusqu'alors peu utilisé, faute de temps. Mais je me relance un peu dans l'astrophoto et me suis bricolé une boite à flat. J'ai essayé de la tester avec et sans filtre histoire de voir les réglages à mettre pour mon Canon 6D avec un objectif Zeiss 135 mm ouvert à f/2.8. Sans filtre, j'ai des beaux flats, donc ma boite est nickel : Mais quand j'ai mis le filtre, oulaaaaa... un beau gradient de gauche à droite : En fait ce qui est très curieux, c'est que le centre du vignetage causé par le filtre interférentiel change selon la couche couleur. Ici le point indique à peu près le centre du vignettage : Et si je tourne le filtre de 180°, le gradient pivote aussi de 180°. Donc le problème vient vraiment du filtre : Au début, je me disais que c'était à cause de la focale courte de mon objectif (135 mm) et de sa grande ouverture (f/2.8). Alors j'ai recommencé avec une ouverture de f/5.6. Je note une amélioration mais il y a toujours ce décalage du vignetage de la couche rouge en bas à gauche. Puis j'ai essayé avec un objectif 150-500 à 500 mm f/6.3. Pareil : En cherchant sur le net, j'ai trouvé d'autres utilisateurs confrontés au même problème : https://www.cloudynights.com/topic/555335-new-astronomik-cls-unusual-gradient/ https://www.cloudynights.com/topic/611142-astronomik-cls-ccd-filter-gradient/ https://www.cloudynights.com/topic/734820-where-did-all-the-red-come-from-rosette-with-cls/ https://www.cloudynights.com/topic/620330-astronomik-canon-eos-xl-clip-filter-some-expertise-feedback-needed/?p=8706473 https://stargazerslounge.com/topic/278733-correcting-colour-gradients/ Apparemment, l'effet est de plus en plus important avec l'âge du filtre. Il y a donc clairement une dégradation dans le temps des divers revêtements du filtre ce qui le rend de plus en plus difficile à utiliser. L'utilisation de flats permet normalement de réduire cet effet néfaste, mais les utilisateurs cités ci-dessus disent tous avoir du mal à le retirer, même avec les outils de PixInsight (DBE, ABE), ce qui les oblige à recadrer fortement l'image. Alors quand en paysages de nuit on ne fait pas (ou rarement) des flats, il est préférable de ne pas utiliser ce filtre. Je voulais le revendre, finalement je ne me vois pas le vendre avec un tel défaut... de même, je ne vous conseille vraiment pas d’acheter ce filtre, qu’il soit neuf ou d’occasion. A+ Fred -
Tutoriel : traitement des paysages de nuit
un sujet a posté Fred_76 dans Tutos et Astuces de Paysages de nuit
Traitement des paysages de nuit On peut photographier des paysages de nuit de multiples façons, soit avec une pose unique, ou en cumulant plusieurs poses assez courtes pour que les étoiles ne filent pas, ou encore en prenant des poses fixes pour le paysage et d’autres avec suivi pour le ciel. Hormis la pose unique dont le traitement est classique, les poses multiples nécessitent des techniques plus pointues. Ce papier va donner quelques pistes pour traiter les poses multiples. Il ne couvre pas les panoramas. Poses courtes sans suivi C’est la technique la plus simple à mettre en œuvre. L’appareil photo est simplement posé sur un trépied. On règle le temps de pose pour éviter que les étoiles ne filent en utilisant la règle NPF de préférence à la règle des 500. On se retrouve avec un ensemble d’images, généralement entre 5 et 20, inutile d’en prendre tellement plus. C’est la plus simple des méthodes, mais elle impose des temps de pose très courts, d’autant plus courts que la focale est longue. Les images seront donc assez voire très sombres. On rencontre aussi un autre problème lorsqu’on essaye d’empiler des photos sur une longue période : les étoiles tournent, mais pas le paysage. Quand le logiciel va superposer les images en alignant la zone de ciel, il se produira des artéfacts d’autant plus visibles que la durée cumulée est longue. C’est pourquoi il est préférable de ne pas dépasser une durée de l’ordre de 5 minutes entre la première et la dernière pose du paysage. Cette durée sera d’autant plus courte que la focale sera longue mais on peut toutefois mettre à profit les halos de pollution lumineuse au-dessus de l’horizon pour masquer ces artéfacts et augmenter la durée de la séance. N’oubliez pas de faire des darks si le temps de pose unitaire dépasse 5 secondes. Faites aussi des flats si vous utilisez une focale équivalente de plus de 35 mm, en dessous, l’angle de champ est trop large et il est quasiment impossible de faire des flats. Le traitement se fera avec un logiciel spécialisé, comme Sequator pour PC dont un tutoriel dans ce club explique la marche à suivre https://www.webastro.net/forums/topic/168956-tutoriel-sequator-photos-de-paysages-de-nuit/ , ou Starry Landscape Stacker https://sites.google.com/site/starrylandscapestacker/home pour Mac OS. Ensuite vous utiliserez un logiciel de retouche photo pour équilibrer les couleurs, contrastes, etc. Poses courtes avec suivi à la moitié de la vitesse sidérale Cette technique se trouve à mi-chemin entre les deux autres, tant dans son fonctionnement que dans la maîtrise des logiciels de traitement d’images. On doit utiliser une monture équatoriale pour suivre le mouvement des étoiles, mais à la moitié de la vitesse sidérale. Le temps de pose maximal sera le double du temps de pose préconisé par la règle NPF. Grace à cet artifice, le paysage lointain ET les étoiles seront globalement nets, même si d’une photo à l’autre les étoiles se déplaceront par rapport au paysage. Notez que le paysage proche souffrira d’un flou de mouvement, d’autant plus qu’il sera proche de vous et sur les bords de l’image. C’est pourquoi cette technique est surtout utilisable avec les cadrages sur des paysages lointains et des focales de 24 m ou plus. Comme le paysage va lentement pivoter, l’utilisation des logiciels comme Sequator ou Starry Landscape Stacker ne sera pas possible directement car ils s’attendent à ce que le paysage soit fixe. C’est pourquoi il faut commencer par aligner les images sur le sol. 1. Ouvrir toutes les photos depuis Photoshop. Camera RAW se lance et s’ouvre sur la première photo du groupe. Régler les couleurs, contraste, niveaux, etc. comme vous le souhaitez. Vous pouvez corriger le vignettage et le chromatisme de l’objectif MAIS EN AUCUN CAS corriger les déformations, cela générerait un moiré très disgracieux à l’empilement. 2. Une fois les bons réglages trouvés, synchronisez toutes les images avec ces réglages. 3. Cliquez maintenant sur Terminé (et non pas sur Ouvrir). Cela va générer les fichiers des réglages pour chaque photo. 4. Dans Photoshop, allez dans Fichier > Scripts > Chargement des fichiers dans une pile. Contentez vous d’ouvrir simplement les fichiers sans les aligner. Les fichiers s’ouvrent chacun dans un calque séparé. 5. Retirez les traces d'avions et de satellite sur chaque image individuelle, c'est bien plus efficace et rapide à ce moment que de le faire sur l'image finale. 6. Pour chaque calque, ajoutez un masque de fusion et masquez le ciel. Inutile d’être très précis. 7. Sélectionnez tous les calques et aligner les avec la commande Edition > Alignement automatique des calques. Utilisez le mode « automatique » mais ne corrigez pas la distorsion (avec les grands angles ça donne des choses bizarres). 8. Après un temps de calcul conséquent, tous les calques seront alignés sur le sol. Supprimez tous les masques de fusion. 9. Sauvez chaque calque dans un fichier avec Fichier > Exportation > Exporter les calques dans des fichiers. Choisissez le format TIF 16 bits en conservant le profil ICC. On se retrouve dans le Cas 1, mais avec des temps de pose admissibles doublés et sans flou excessif. Vous pouvez maintenant aligner et empiler ces images avec Sequator ou Starry Landscape Stacker puis avec un logiciel de photo pour le reste. Poses séparées : sol sans suivi, ciel avec suivi C’est la technique la plus complexe. Elle n’est pas à la portée des débutants en traitement d’images. Il est nécessaire de bien maîtriser les techniques de calques et des masques dans votre logiciel de traitement d’images. Vous êtes prévenus ! Afin de faciliter la phase de post traitement, éviter - dans la mesure du possible - de cadrer dans votre paysage des zones boisées, des structures aérées (pylônes, bâtiments resserés...) car ils compliqueront sérieusement le travail de détourage (cf. étape 4 de l'assemblage ciel/paysage). On prend une première série d’images en cadrant le sol, sans mettre en marche la monture astronomique. Puis on prend une deuxième série pour le ciel, en recadrant éventuellement l’image vers le haut afin de capter plus de ciel. Il faut cependant garder suffisamment de paysage pour pouvoir ajuster correctement les deux séries l’une à l’autre. La série du sol sera exposée de façon à bien distinguer les détails du paysage. Idéalement il est préférable de faire cette série pendant l’heure bleue ou pendant le crépuscule ou l’aube, de façon à avoir un léger éclairage naturel sur le paysage. En général il n’est pas utile de prendre des darks sur cette série car on a plein de signal. La série du ciel sera exposée pour maximiser le signal, ce qui est possible grâce à la monture qui va compenser la rotation de la Terre. L’augmentation du temps de pose permet de fermer un peu l’objectif et de le régler à une ouverture qui minimise les aberrations optiques (chromatisme, coma…) et le vignettage. Par exemple je ferme le Sigma Art 14/1.8 à f/2.2 pour quasiment supprimer la coma. On peut aussi baisser les ISO. Attention à ne jamais surexposer les zones du ciel, surtout celles impactées par la pollution lumineuse, ou certaines nébuleuses. Avec les grands angles (24 mm ou moins), il est difficile voire impossible de faire des flats corrects. Vous devez en revanche faire des darks. Au sujet des flats en grand angle Avec un grand angle, faire des flats devient problématique car le champ couvert par l'objectif est très large. L'écran à flat doit non seulement bien recouvrir tout le champ cadré mais aussi assurer une lumière uniforme, autant au centre de l'image que sur les bords. Or comment faire un écran à flat qui assure cette uniformité ? L'objectif voit les rayons venir dans un large secteur de sphère devant lui, il faudrait donc que l'écran à flat soit sphérique pour que les rayons lumineux arrivant au centre de l'image aient la même intensité que ceux qui arrivent des bords. Si on utilise un écran à flat plan, le trajet optique des rayons situé au centre de l'image sera plus court que celui des rayons qui arrivent des bords. Ces derniers seront donc plus sombre, non pas à cause du vignettage, mais à cause de cet écart de distance. Le flat obtenu ne corrigera pas correctement le vignettage et corrigera de façon excessive les bords de l'image qui apparaîtront donc plus clairs. Voici un exemple. J'ai pris, de jour, une photo d'un paysage avec un 14 mm sur un plein format. L'image est très vignettée. J'ai ensuite fait des flats avec un écran à flat de format A5 posé au plus prêt de l'objectif (sur son pare soleil). Les photos ci dessous montre le résultat : - en haut à gauche, la photo non corrigée - en haut à droite, la photo corrigée avec le profil d'objectif dans Adobe Camera Raw - en bas à gauche, le flat utilisé - en bas à droite, la photo corrigée avec le flat (j'ai utilisé Sequator) On constate que la correction apportée avec le profil de l'objectif est parfaite, alors qu'avec le flat manuel, les bords sont sur-corrigés. Sachant que faire des flats impose un matériel spécifique (écran à flat, batterie...), un post traitement particulier, et du temps, autant ne pas en faire du tout et laisser faire la correction du profil de l'objectif ! Traitement de la série du sol (sans suivi) Ce traitement vise à augmenter le rapport signal sur bruit. Si de la flexion, des vibrations ou des facteurs extérieurs ont provoqué un déplacement de l’axe de visée, on peut aussi profiter de cette étape pour réaligner les images. 1. Ouvrir toutes les photos depuis Photoshop. Camera RAW se lance et s’ouvre sur la première photo du groupe. Régler les couleurs, contraste, niveaux, etc. comme vous le souhaitez. Vous pouvez corriger le vignettage et le chromatisme de l’objectif MAIS EN AUCUN CAS intervenir sur la géométrie (correction des déformations de l’objectif, redimensionnement, pivoter), cela générerait un moiré très disgracieux à l’empilement. 2. Une fois les bons réglages trouvés, sélectionnez toutes les images dans le bandeau en bas, puis synchronisez toutes les images avec ces réglages. 3. Cliquez maintenant sur Terminé (et non pas sur Ouvrir). Cela va générer les fichiers des réglages pour chaque photo. 4. Dans Photoshop, allez dans Fichier > Scripts > Chargement des fichiers dans une pile. Contentez-vous d’ouvrir simplement les fichiers sans les aligner. Les fichiers s’ouvrent chacun dans un calque séparé. Si vous n’avez pas besoin d’aligner les photos, passez directement à l’étape 8. 5. Pour chaque calque, ajoutez un masque de fusion et masquez le ciel. Inutile d’être très précis. 6. Sélectionnez tous les calques et aligner les avec la commande Edition > Alignement automatique des calques. Utilisez le mode « automatique » mais ne corrigez pas la distorsion (avec les grands angles ça donne des choses bizarres). 7. Après un temps de calcul conséquent, tous les calques seront alignés sur le sol. Supprimez tous les masques de fusion. 8. Sélectionnez tous les calques et convertissez-les en objet dynamique avec la commande Calque > Objets dynamiques > Convertir en objet dynamique. Cette opération va durer très longtemps. 9. Calculez la médiane avec la commande Calque > Objets dynamiques > Mode d’empilement > Médiane. 10. Aplatissez l’image avec la commande Calque > Objets dynamiques > Pixelliser Vous pouvez maintenant sauver la photo dans un fichier PSD que vous appellerez « sol ». Traitement de la série du ciel (avec suivi) Ce traitement vise à aligner les étoiles (et la Voie Lactée) et à augmenter le rapport signal sur bruit. Là, pour le coup, Photoshop ne fait généralement pas du bon travail. L’alignement des photos sur le ciel est souvent raté et quand on empile les photos ainsi alignées, on se retrouve avec une image peu convaincante. Heureusement il y a des alternatives, comme Sequator et Starry Landscape Stacker qui savent traiter les images contenant une partie de sol (ce n’est pas le cas des logiciels dédiés au ciel profond comme Iris ou Siril). Comme on traite des images avec assez peu de signal, il est préférable d’exploiter les darks et éventuellement les flats. Alignement avec Sequator ou Starry Landscape Stacker Si vous utilisez un PC, je vous recommande d’utiliser Sequator. Le tutoriel est ici. Je n’ai pas de Mac pour donner la procédure avec Starry Landscape Stacker. Pour les deux logiciels, inutile d’optimiser quoique ce soit pour le sol, il sera flou, concentrez-vous sur le ciel. Une fois l’image calculée, ouvrez la avec votre logiciel photo pour équilibrer les couleurs, contrastes… selon vos goûts et surtout selon votre expérience, puis sauvez le résultat sous le nom ciel.tif. Assemblage du ciel et du paysage Vous avez deux images, l’une avec le paysage terrestre, l’autre avec le ciel. Il faut les assembler pour retrouver le paysage de nuit que vous avez photographié. Dans Photoshop ou n’importe quel logiciel photo gérant les calques : 1. Ouvrez chaque image dans un calque séparé. Le calque « ciel » sera sous le calque « sol ». 2. Augmentez la taille de la zone de travail vers le haut pour donner de la place au ciel. 3. Réglez la transparence du calque sol à 50% environ, pour voir le ciel en dessous et déplacez le ciel pour que le sol (à peine) visible (car il est flou) soit à peu près aligné sur le sol net : 4. Masquez le ciel sur l’image du sol. C’est la partie la plus délicate, surtout si des éléments très détaillés du paysage, comme des arbres ou des pylônes électriques, des bâtiments, etc., se détachent sur le ciel. Il faut être très méticuleux. Plein de tutoriels existent sur le net pour le masquage des zones complexes d’images de paysages de nuit, mais la plupart, sinon tous, sont en anglais. 5. Le résultat est généralement horrible, le sol flou présent sur l’image du ciel bavant intégralement au-dessus de l’horizon. 6. Il faut alors un peu pivoter le calque du ciel. Le pivotement n'est pas tricher avec la réalité à condition de faire en sorte que la Voie Lactée se trouve quelque part entre ses positions extrêmes de la première à la dernière image de la série : À moins de passer beaucoup de temps (et en plus ce n'est pas simple à faire) à recouvrir les zones floues du paysage à coup de tampon de duplication, vous avez la possibilité de déplacer le ciel vers le bas de quelques dizaines de pixels pour que les zones souillées par l’image floue du sol, disparaissent sous l'horizon. Là pour le coup, on tord la réalité, et il faut donc le faire avec mesure au risque de fabriquer une chimère. L’alternative "pure" est la pose unique en suivant la règle NPF, mais il faudra oublier tous les détails dans la Voie Lactée et dans le paysage. 7. Souvent il est possible que certaines zones ne soient pas dissimulables, par exemple à droite sur cette image. On n’a pas d’autre choix que de recadrer l’image pour éliminer cette partie. Certains n’hésitent pas à redimensionner le calque ciel pour faire sortir les zones floues hors du cadre, mais c’est trop déformer la réalité, je ne préconise donc pas du tout cette façon de faire. 8. S’il reste des traces de sol flou sur l’image du ciel que vous ne pouvez pas masquer par le sol net, vous pouvez aussi utiliser le tampon de duplication (manuel ou automatique) pour les effacer. Il faut être très habile pour que l’intervention ne soit pas visible. 9. Ajustez les réglages de luminosité/contraste/couleur/etc. des deux calques pour qu’ils soient bien homogènes l’un par rapport à l’autre. Avoir un ciel très sombre sur un paysage de jour n’est pas naturel du tout, l’inverse non plus. Évitez aussi de saturer les couleurs, ou de forcer la luminosité et le contraste de la Voie Lactée. Restez réalistes, à moins de faire de l'art : C’est là que votre habileté à manipuler les images avec votre logiciel de retouche photo préféré sera la plus utile et ce n’est pas un simple tutoriel qui peut donner la recette miracle… il faut expérimenter maintes voire moulte fois. N’hésitez pas à utiliser des filtres comme ceux de la Nik Collection (surtout Viveza et DFine), ou encore HLVG… 10. Une fois le résultat acceptable, aplatissez les calques. Recadrez l’image pour supprimer les bords remplis d’artéfacts, et exportez l’image dans le format qui vous convient pour sa diffusion. Résultat final Voie Lactée au dessus du Mont Blanc depuis le col de Joux-Plane, Haute Savoie, un soir d'août. Photo Fred_76 : -
Bonjour à tous, J'ai en projet de faire un module basé sur Arduino qui réalise 2 fonctions : intervalomètre et dithering entre les poses. Il est destiné à être installé sur une monture ayant une entrée ST4. Pas d'ordinateur, pas de grosse batterie, juste un écran LCD, quelques boutons et 3 câbles pour brancher le tout (alim, APN et monture). Alors je vois certains qui me diront : pourquoi seulement ça et pas d'autoguidage ? La réponse est que : je veux du simple. On pose la monture, on fait la mise en station, on cadre et on shoote. Pas de prise de tête avec une caméra d'autoguidage, la recherche d'étoiles guide et les ajustements d'autoguidage & co. Par contre le dithering est absolument nécessaire pour faire des photos potables. La solution doit prendre en compte le dithering en AD uniquement vu que les montures auxquelles il est destiné n’ont pas de motorisation en DEC. Il ne me reste qu'à bricoler le tout ! Mais si d'autres ont déjà fait ce type de montage, histoire de ne pas réinventer le fil à couper le beurre, c'est l'occasion d'en parler ici 😉 Les paramètres à prendre en considération sont : Optique et acquisition - ouverture de l'optique - focale de l'optique (en mm) - taille des photosites du capteur (en µm) Monture - facteur de sur/sous vitesse ST4 (généralement 0,5 mais ça peut être paramétré différemment selon les montures et le choix sur la raquette, par exemple 0.25, 0.75, 1.00 *) - nombre de pixels de dithering Avec ces paramètres on peut calculer : - la durée maximale de dithering (cf. détails dans mes réponses plus bas) Le protocole ST4 fonctionne en tout ou rien. Donc si on donne l'ordre d'aller plus vite en AD, la monture va simplement tourner plus ou moins vite (de 1x ou 0x la vitesse sidérale généralement, mais certaines montures permettent d'avoir un contrôle sur cette vitesse depuis la raquette) jusqu'à ce qu'on arrête de donner l'ordre. On peut donc juste contrôler la durée du dithering. Ensuite on saisi les paramètres de la prise de vue - délai avant de lancer la séquence (en s) - nombre de poses - durée d'une pose (en s) - attente entre la fin du dithering et la pose suivante (en s), ça permet de laisser le temps à la monture de se stabiliser - nombre de poses entre deux dithering - temps d'attente après la levée du miroir avant de prendre la photo (dans le cas où on a activé l'option sur son boitier) Toutes les valeurs devront être stockées pour ne pas avoir à les ressaisir à chaque fois. Développements ultérieurs possibles : - dithering en AD+DEC => cela dit, comme le Dithermeter est surtout destiné aux petites montures ultraportables qui ne suivent qu'en AD, ce n'est pas du tout la priorité. - enchaîner des séries avec des temps de pose différents => mais ça risque de compliquer inutilement l'interface... pas prioritaire non plus - capteur de proximité pour n'allumer l'écran LCD que lorsqu'on est à côté du boitier, histoire d'économiser les batteries => j'ai reçu le capteur VL53L0X, la carte mère a déjà les trous prévus pour le brancher, yapuka programmer et tester, cela dit cette puce microscopique impose un driver énorme pour l'Arduino et prend beaucoup de place en mémoire... Voilà ! A+ Fred
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Bonjour, Ce matin j'ai entendu à la radio que des experts américains envisageaient l'injection de millions de tonnes de dioxyde de soufre dans la haute atmosphère pour augmenter l'albédo de la planète et ainsi réduire la quantité de chaleur qu'elle reçoit du Soleil dans le but limiter le réchauffement climatique. Un peu de littérature : https://report.ipcc.ch/sr15/pdf/sr15_chapter4.pdf (voir paragraphe 4.3.8) Sans parler de l'efficacité de ce traitement, ni de ses conséquences positives ou négatives sur le climat et la santé (pas que des humains), cette solution marquerait la fin de l'astronomie à cause de la brume permanente au-dessus de notre tête. Mais on pourra se consoler avec des beaux couchers de Soleil... A+ Fred
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Pourquoi l’échantillonnage est égal à 206 p /f ?
un sujet a posté Fred_76 dans Tutos et Astuces de Paysages de nuit
Pourquoi l’échantillonnage est égal à 206 p /f ? Des colistiers se demandent parfois d’où sort ce chiffre de 206 dans la formule qui donne l’échantillonnage d’un capteur en fonction de la taille des pixels et de la focale de l’optique. La réponse est simple : parce que la 206 était une bagnole vraiment cool. C’est bon, vous êtes satisfait ? Non… En fait il y a une explication mathématique mais elle est bien moins cool. La voilà quand même. C'est juste de la trigonométrie de base et un peu de conversion d'unités. Tout d'abord voici le schéma qui montre le principe : L’angle e que voit un pixel de dimension p derrière une optique de focale f est : Ici e est exprimé en radian, p et f dans la même unité de longueur (normalement en mètre) et atan est la fonction arc tangente. Comme p est généralement très petit devant f, le ratio p/2f est proche de zéro. On peut alors simplifier l’expression car atan x est quasiment égal à x quand x tend vers zéro. Il reste alors l’expression : Mais ici, e est toujours exprimé en radian et p et f en mètres. Or on a plutôt l'habitude d'exprimer e en seconde d’arc, p en micron et f en millimètre. Il faut convertir : On a donc : d'où : que l’on s'empresse d'arrondir parce que les décimales ici n’ont aucun sens pratique et on trouve la bagnole très cool : CQFD Gamme de tramage dans la Console SAM/SA L'application qui permet de piloter la Star Adventurer Mini et la Star Adventurer 2i permet la saisie d'un paramètre appelé 'Gamme de tramage'. C'est ce paramètre qui permet de faire du dithering. Il est vraiment IMPORTANT de l'activer. Mais quelle valeur faut-il saisir car le manuel n'en parle pas du tout ? La pratique montre qu'il faut largement exagérer le dithering pour qu'il soit efficace sur ces montures. On estime que 30 pixels de décalage est suffisant. La valeur à saisir dans l'application est en minutes d'arc : Finalement il suffit de retenir la formule simple, valable uniquement pour la SAM et la SA 2i dans l'application Console SAM/SA : (j'ai pas mis 103 parce que la Peugeot 103 n'était pas cool comme mob). -
Bonjour, Il semble que Sky Watcher soit sur le point de sortir une deuxième version de sa célèbre petite monture "Star Adventurer". Elle porte le nom de Star Adventurer 2i. Voici une revue par un australien : On ne la trouve pour le moment qu'en Australie à partir du mois de septembre 2020 : https://skywatcheraustralia.com.au/product/star-adventurer-pro-2i-pack/ En améliorations on trouve : - le Wifi : une très bonne idée car le paramétrage de la 1ère du nom était vraiment bizarre, surtout avec le firmware avancé - un illuminateur polaire intégré : on pourra se passer de l'espèce de machin à clipser qui ne demandait qu'à tomber ou à être perdu... Comme la précédente version, Skywatcher la vend pour des focales allant jusqu'à 300 mm et 5 kg de charge utile (si équilibré avec contrepoids). Mais il est recommandé de ne pas dépasser 3-4 kg si on veut des chances de faire des belles photos sans endommager la monture. Côté prix, elle est vendue à 729 dollars australiens en version "pro" (c'est à dire avec contrepoids, queue d'aronde en L, base équatoriale), soit environ 450 €, contre 370 € pour la Star Adventurer "mk I" avec le même équipement chez Optique Unterlinden. Çà fait donc 80 € de plus mais juste pour le Wifi et l'illuminateur polaire, c'est cher payé ! J'espère qu'il y aura d'autres améliorations dans cette nouvelle version, par exemple, le dithering depuis l’app (on peut le faire avec sa petite soeur SAM, ou avec la SA mais avec un firmware avancé pas facile d’utilisation), une amélioration de l'erreur périodique (SA 1 = environ +/- 45"), la possibilité de régler la VSF, une base équatoriale plus aboutie (mais ça ne semble pas le cas). Quelques images : A+ Fred
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Comment fonctionne le dithering avec la Star Adventurer Mini ? On est en droit de se poser la question puisque depuis la version 3.10 du firmware de la SAM, une option "Gamme de tramage" (dithering) est apparue dans la SAM Console. Or rien n'est détaillé dans le manuel, dans le texte accompagnant la mise à jour ou encore sur les sites de Skywatcher. Après avoir posé la question à de multiple reprises, voici la réponse de Sky Watcher : Et la traduction en français : En gros voici ce que cela fait. La première photo est prise normalement. Un décalage en + ou en - est appliqué aléatoirement par rapport à la position théorique de la seconde photo. Il se fait dans l’intervalle de temps qui sépare la première de la deuxième photo. Un autre décalage en + ou en - est appliqué aléatoirement par rapport à la position théorique de la troisième photo. Et ainsi de suite. Ils ne précisent pas comment calculer la valeur à entrer dans la case "Gamme de Tramage (Arcmin)", ni combien de temps cela prend à la monture pour se déplacer et se stabiliser pendant et après un dithering, donc combien de temps il faut laisser entre deux poses. Je n'ai pour l'instant pas de réponse à ces questions. Alors ce qui suit est à prendre avec précaution... Si l'on considère un dithering de +/- 10 pixels sur la photo, la formule qui permet de calculer la valeur à entrer est : d (arcmin) = 35 x p (µm) / F (mm) Par exemple avec un Canon 500D (p = 4.68 µm) et une focale de 150 mm, il faudrait saisir 35x4.68/150=1.1 minutes d'arc qu'on arrondira à 1 minute d'arc (c'est la plus petite valeur qu'on peut saisir). edit : Après pas mal d'essais, je me suis rendu compte que le dithering ne commençait vraiment à donner des résultats qu'à partir de 4'. En dessous, ce n'est pas convaincant. Testé avec 135 et 150 mm de focale. Donc il suffit de mettre la valeur 4 dans la case "Gamme de tramage" et de ne plus la changer. Si la monture s'arrête pour faire un dithering "en reculant" ou avance à 2 fois la vitesse sidérale pour aller "en avançant", il lui faut 4 secondes pour se décaler de 1 minute d'arc. Si le décalage précédent était à l'opposé du décalage à appliquer et les deux décalages au maximum de la valeur entrée, l'écart est égal à 2 fois la valeur saisie. On doit aussi laisser le temps à la monture pour qu'elle retrouve son équilibre après cette interruption ou accélération du suivi, disons 5 bonnes secondes. Il faudrait donc saisir un délai entre deux poses tel que : t (s) = 8 x d (arcmin) + 5 s edit : j'ai constaté que 4 secondes d’intervalle entre deux poses était suffisant, pour un dithering de 4'. Par exemple, pour le Canon 500D avec 150 mm de focale, il faudrait saisir un intervale entre poses de 8x1+5=14 s. On arrive rapidement à des valeurs très importantes si la focale est faible et les pixels sont gros, et on fini par perdre beaucoup de temps à attendre le dithering. Il faut donc peser le pour et le contre. En pratique, on à du mal à distinguer le bruit "télégraphique" sur les focales inférieures à 100-150 mm, inutile d'activer le dithering. Ca ne devient nécessaire que pour les focales supérieures à 150-200 mm (et encore...).
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Tutoriel : la Lune aussi grosse que la Tour Eiffel
un sujet a posté Fred_76 dans Tutos et Astuces de Paysages de nuit
Prendre une photo de la Tour Eiffel contenue dans la Lune, possible ou non ? L'idée de cet article n'est pas de faire cette photo, qui n'est qu'un photomontage à la va-vite, mais de cadrer quand la Lune à la même taille que la Tour Eiffel. Où se placer, quelle focale utiliser, quand prendre la photo ? À quelle distance se placer ? La Tour Eiffel mesure 324 m à la pointe de son antenne. La Lune mesure entre 29.4 et 33.5 minutes d’arc (angle apparent). Il faut se placer à une distance telle que : Où : · H est la hauteur de l’objet qui doit faire la même taille apparente que la Lune · α est l’angle apparent de la Lune · D est la distance à laquelle il faut se placer Avec les données indiquées on a : La Lune se couchant vers l’Ouest, l’un des meilleurs endroits où se placer serait en haut d’une des attractions de Disneyland Paris à 35 km de la Tour Eiffel, idéalement depuis la Tour de la Terreur qui culmine à 66 m, ou d'une autre attraction plus basse mais à la vue dégagée vers Paris. Malheureusement, le relief sur le chemin remonte trop pour voir le bas de la Tour Eiffel, on ne la verra au mieux qu’à partir du 1er étage. Ci-dessous le relief simulé par le site Geoportail.gouv.fr. Mais cette simulation ne tient pas compte de la rotondité de la Terre. Plus on est éloigné, plus l’objet observé disparaît sous l’horizon. La hauteur masquée se calcule assez facilement avec la relation : Où : · D est la distance à l’objet, en m · R⊕ est le rayon de la Terre = 6 371 000 m · L est la hauteur masquée sous l’horizon, en m À 35 km de distance, les objets « s’enfoncent » donc en apparence de 94 m. À l’exception des platistes, on ne verra la Tour Eiffel qu’au-dessus de son 1er étage. La réalité est légèrement différente à cause de la réfraction atmosphérique qui peut faire « remonter » les objets lointains au-dessus de l’horizon. Il peut aussi y avoir des immeubles et arbres entre les deux points qui masquent la vue, Geoportail ne donne que le relief naturel. Bref, il est important de faire des repérages sur place pour vérifier que le point de vue est correct. Par exemple depuis la Cabane des Robinson, on voit bien la Tour Eiffel, mais comme la cabane n'est qu'à 25 m de haut, on voit moins bien la tour que depuis un endroit plus élevé : (extrait d’une photo de Maxfan, 2012) Malheureusement, une antenne téléphonique a été construite dans l’axe, comme le montre cette photo plus récente prise à peu près du même endroit : (extrait d’une photo de Jeff Lang, 2016) Le Panoramagique offre lui aussi une vue sur la Tour Eiffel. Il existe des bâtiments des les villes voisines capables d'avoir un point de vue plus dégagé. À vous de les chercher ! Quelle focale utiliser ? Prenons par exemple le boitier Nikon D850 avec ses 45 megapixels (capteur plein format de 8256x5504 pixels). Pour que la Tour Eiffel (ou la Lune) occupe le tiers de l’image en orientation paysage, soit 8 mm sur le capteur, ou 1835 pixels, il faut une focale telle que : Où : · h est la taille de l’objet sur le capteur · α est l’angle apparent de l’objet vu depuis l’endroit où la photo est prise · f est la focale à utiliser C’est beaucoup mais pas impossible. Cela impose d’utiliser un téléobjectif allant jusqu’au moins 500 mm de focale auquel on ajoute un doubleur. Le Canon 7D mk II a un capteur APS-C de 15x22.4 mm pour 5472x3648 pixels. La focale requise pour que la Lune occupe le tiers de l’image, ou 1216 pixels (donc 15/3=5 mm sur le capteur) est donc : Un téléobjectif allant jusqu’à 600 mm de focale suffirait, mais l’image serait moins résolue (1216 px contre 1835 avec le D850). Quand prendre cette photo ? PhotoPills calcule les créneaux suivants, et voici quelques simulations : 3 janvier 2020 à 0h35, le quartier de Lune sera à moitié derrière la Tour Eiffel 5 mai 2020 à 5h38, presque pleine au-dessus de la Tour Eiffel 11 mars 2020 à 8h19, presque pleine Lune en haut de la Tour Eiffel 8 août 2020 à 11h14, 3 quart au-dessus de la Tour Eiffel 29 octobre 2020 à 4h49, presque pleine Lune au-dessus de la Tour Eiffel 12 novembre 2020 à 16h11, ce sera un fin croissant juste derrière la Tour Eiffel 2 février 2021 à 10h44, lune au ¾ centrée en haut de la Tour Eiffel 25 août 2021 à 09h57, la Lune sera presque pleine et derrière la Tour Eiffel 19 mars 2022 à 07h38, la Lune sera presque pleine et derrière la Tour Eiffel 17 décembre 2022 à 13h31, quart de Lune au-dessus de la Tour Eiffel 9 mars 2023 à 8h08, la Lune sera presque pleine et derrière la Tour Eiffel 15 mai 2023 à 16h25, croissant en haut de la Tour Eiffel 5 août 2023 à 10h59, donc dans la journée, et la Lune sera aux ¾ et au-dessus de la Tour Eiffel Malheureusement aucune de ces dates ne se passe de nuit dans les 5 minutes qui suivent chaque heure du coucher du Soleil jusqu'à 1h05 du matin, on ne pourra donc pas cadrer la Lune avec la Tour Eiffel scintillante. Il reste à : avoir une bonne météo éventuellement avoir l'autorisation du parc pour photographier pendant les heures de fermeture... Et depuis l'Ouest parisien ? En se plaçant à l’Ouest de la Tour Eiffel, on obtient un beau panorama depuis les coteaux de Chènevière / Mézy-sur-Seine. La route d’Apremont semble un bon spot d'après Google Street View. De là, on peut voir la tour Montparnasse, la Tour Eiffel et l’ensemble des gratte-ciel de la Défense. (Photo 2014 Agence B. Folléa - C. Gautier paysagistes urbanistes / DRIEE-IF / Conseil Général des Yvelines) La Tour Eiffel se trouve à 35 km. Les dates où la Lune se lèvera sur la Tour Eiffel sont : 5 novembre 2019 à 15h14 30 décembre 2019 à 11h47 21 mars 2020 à 6h19 19 décembre 2020 à 12h35 5 mai 2021 à 4h40 5 novembre 2021 à 8h24 30 décembre 2021 à 4h45 29 mars 2022 à 7h07 19 juin 2022 à 1h45 26 octobre 2022 à 9h44 20 décembre 2022 à 5h07 11 mars 2023 à 23h37 -
Tutoriel : faire la mise au point de nuit
un sujet a posté Fred_76 dans Tutos et Astuces de Paysages de nuit
Tutoriel – Faire la mise au point de nuit On retrouve souvent la question « Comment fait-on la mise au point de nuit pour photographier la Voie Lactée ? ». Plein de mauvaises réponses sont proposées « utilise le repère infini de l’objectif », « règle toi à l’hyperfocale », « fait la mise au point de jour sur un objet éloigné, scotche l’objectif et attend la nuit »… En général, le résultat sera loin d’être optimum et la photo manquera vraiment de peps. Ce papier tente de fournir une procédure détaillée pour obtenir la meilleure mise au point possible. Cette procédure vous garantit d’avoir la meilleure mise au point possible à l’infini pour avoir des étoiles bien définies. Si vous cadrez un paysage en premier plan, celui-ci ne sera pas nécessairement net. J’en parle en seconde partie. Faire une vraie mise au point à l’infini Régler la luminosité de l’écran au maximum Ne conserver ce réglage que pour la mise au point et le cadrage. Dès que ces étapes sont effectuées, réglez la luminosité de l'écran au minimum, sinon en plus de vous cramer les yeux à chaque fois que vous regardez l'écran, vous aurez l'impression que vos photos sont bien exposées alors qu'elles seront sous exposées. Activer la Simulation d’exposition (quand c'est possible, voir nota ci-dessous) Cela permet à l’image affichée sur le LiveView d’être approximativement aussi lumineuse que ce que les réglages pose/ouverture/ISO le permettent. Nota : ce réglage n'est pas possible avec les boîtiers grand public, comme les Canon à 2, 3 et 4 chiffres (ex. 70D, 500D, 1300D...), elle est dans ce cas est toujours activée. Si vous avez un boitier plus haut de gamme, il est possible que la simulation d'exposition ne soit pas activée par défaut (Canon 6D par exemple). Régler les ISO, temps de pose et ouverture au maximum Par exemple sur un Canon 6D, monter à 12800 ISO, 30 s et sur un objectif f/2.8, mettre l’ouverture à f/2.8. L’idée est d’avoir l’image la plus lumineuse possible à l’écran du LiveView. Si l’image est trop lumineuse (à cause de la pollution lumineuse), baisser les ISO. Attention avec les objectifs à ouverture manuelle : régler dès ce stade l’ouverture à la valeur de vos futures prises de vues, car il ne faut plus toucher à l’objectif une fois la mise au point effectuée. Vérifier que l’objectif est bien en mode « mise au point manuelle (MF) » et désactiver la stabilisation. Placer la bague de mise au point l’objectif sur le repère infini C’est pour avoir une assez bonne approximation de la mise au point. On l’affinera plus tard. Viser à l’œilleton une étoile ou une planète lumineuse (mais pas la Lune !) peu importe sa position dans le ciel, elle ne sert qu’à faire la mise au point. Lancer le Live View sans zoomer. Chercher l’étoile visée. Il faut bien la centrer sur l’image. Affiner la mise au point pour qu’elle paraisse bien nette. Grossir le Live View x5 et rectifier la mise au point Grossir le Live View x10 et rectifier la mise au point Lorsque la focale de l'objectif est supérieure à environ 35 mm, vous pouvez essayer de viser Jupiter. Lorsque la mise au point est correcte, vous distinguerez alors les satellites galiléens en chapelet autour de la planète. Si vous avez des problèmes de vision, et donc du mal à voir l'étoile sur l'écran, n'hésitez pas à utiliser une loupe, les autres peuvent s’en passer. En ce qui me concerne, comme je deviens de plus en plus bigleux, il va falloir que j'investisse dans une petite loupe de poche. Une loupe éclairée permet aussi d'illuminer temporairement les boutons de l'appareil photo. Voilà, la mise au point est faite, il reste à : Cadrer le paysage Remettre la luminosité de l’écran à la valeur la plus faible Régler les ISO, temps de pose et ouverture aux valeurs souhaitées. Tant que vous ne touchez pas à votre objectif, il y a peu de chance que la mise au point change. Cela peut cependant arriver quand il y a une forte variation de température, disons de plus de 5-6°C, surtout avec les longues focales (>200 mm), il faut penser à refaire la mise au point régulièrement. Attention aux téléobjectifs à pompe qui ont souvent tendance à bouger tous seuls quand l’objectif est dirigé vers le haut ou vers le bas. Si cela arrive, il faut recommencer la procédure de mise au point. Comment faire avec les objectifs qui ont de fortes aberrations Certains objectifs présentent de fortes aberrations optiques (sphéricité, coma...) et si une étoile parait bien nette au centre, plus on s'en éloigne, plus les étoiles sont déformées, jusqu'à devenir de la bouillabaisse dans les angles. C'est souvent le cas avec les Samyang/Rokinon. Il est alors préférable de ne pas ajuster la mise au point au centre de l'image, mais environ au tiers ou à la moitié d'une diagonale partant du centre. De cette façon, l'image paraîtra plus homogène, même si les étoiles du centre ne seront pas parfaitement nettes. Il faudra tester car cela dépend de l'objectif. Faire la mise au point du paysage Le paysage n’est généralement pas à l’infini, surtout si des objets placés à quelques mètres de vous sont cadrés dans la photo. Dans cette situation, vous devrez prendre une série d’images pour le ciel, en suivant la procédure de mise au point à l’infini déjà expliquée, et une seconde série avec la mise au point sur le paysage. Vous combinerez ensuite les deux en post traitement en « focus stacking ». Pour faire la mise au point, reprendre les étapes 1 à 4 ci-dessus, puis : Placer la bague de mise au point approximativement à la distance de votre objet sur lequel doit être faite la mise au point, servez-vous de l’échelle de distance. Éclairer l’objet du paysage avec une torche puissante. Lancer le Live View, zoomer au maximum, et ajuster la mise au point manuellement La mise au point est maintenant faite, vous pouvez changer les réglages ISO, pose, ouverture à votre convenance, et affiner le cadrage. Ceux qui savent comment faire peuvent aussi faire la mise au point à l'hyperfocale. Pourquoi le réglage sur le repère infini de l’objectif n’est pas une bonne idée ? Quand on utilise la procédure décrite ci-dessus pour faire correctement la mise au point, on se rend compte qu’il suffit généralement d’une toute petite rotation de la bague de mise au point pour que la netteté soit perdue. Cette petite rotation est souvent si faible que la précision de gravure de l’échelle des distances sur l’objectif n’est vraiment pas suffisante. De plus les tolérances de fabrication et de calibration des objectifs font que le repère infini est très rarement au bon endroit. Il s’agit cependant d’une bonne valeur de départ pour avoir une image « à peu près nette » avant d’affiner la mise au point. Par contre, l’échelle de distance est généralement valable pour le paysage du premier plan. Pourquoi faire la mise au point de jour puis scotcher l’objectif n’est pas une bonne idée ? Le cerveau humain est plus tolérant sur la netteté d’un objet complexe comme un paysage que sur un ciel étoilé. Ainsi, alors que la netteté paraissait bonne de jour, il y a peu de chance qu'elle soit parfaite sur une étoile la nuit. De plus, scotcher l’objectif nécessite de toucher à la bague de mise au point, au risque de la bouger – et il ne faut pas grand-chose pour perdre la netteté. Enfin, vous allez probablement trimbaler votre appareil photo entre le réglage de jour et son utilisation de nuit, au risque là encore de bouger un peu la netteté. Pourquoi le réglage à l’hyperfocale n’est pas une bonne idée ? L’hyperfocale est une notion subjective. Tout repose sur la tolérance qu'ont l’œil humain et le cerveau pour déclarer qu’une image est nette ou floue. Cette tolérance est appelée « cercle de confusion » : un détail en théorie ponctuel, dont le diamètre sur le tirage (papier, écran) est inférieur à une certaine dimension sera considéré comme net. Évidemment plus on observe la photo de loin, plus ce cercle de confusion sera large. Au contraire, plus on observe la photo de près, plus il sera serré. Mais si le cerveau accepte qu’un détail d’un paysage ne soit pas exactement net, il n’en va pas de même avec les étoiles. Voilà pourquoi on ne parle pas d’hyperfocale avec les photos du ciel de nuit, le cerveau s’attend vraiment à y trouver des détails ponctuels, il faut donc que les étoiles soient le plus nettes possible. Par contre, vous pouvez très bien utiliser le réglage à l’hyperfocale pour le paysage du premier plan. Utilisation d'un masque de Bahtinov On peut utiliser un masque de Bahtinov pour aider la mise au point. J'en ai fabriqué un qui fonctionne plutôt bien À CONDITION d’avoir des focales supérieures à 40-50 mm environ (en dessous on ne voit pas les aigrettes). Le fil de discussion se trouve à ce lien. Le problème que j'ai rencontré est qu'il faut retirer le masque avant les prises de vues, et cela fait souvent bouger l'objectif même en faisant très attention. On perd tout l'intérêt du masque. Finalement je ne l'utilise jamais. -
Bonjour, C'est une très mauvaise nouvelle pour les amateurs de photographie du ciel, que ce soit du ciel profond ou des paysages de nuit. Nous avions déjà la pollution lumineuse, mais désormais nous aurons les milliers de satellites sur orbite basse lancés par les magnats de la communication. Ces satellites sont lancés en chapelets de 10 à 100 unités, comme par exemple les 60 satellites Starlink récemment lancés par la société Space-X d'Elon Musk. Voici une vidéo prise par un astronome amateur qui n'en croyait pas ses yeux (on le comprend !) : (plus de détails sur l'acquisition - en anglais - ici : https://www.geekwire.com/2019/sightings-spacexs-starlink-satellites-spark-awe-astronomical-angst/) Il n'y en a que 60 cette fois ci, mais le programme Starlink en prévoit 12000 ! Mais il n'y a pas qu'Elon Musk qui veut polluer le ciel, on aura aussi Amazon avec 3250 engins (https://www.journaldugeek.com/2019/04/06/amazon-va-envoyer-milliers-de-satellites-orbite-fournir-acces-internet-partout-terre/) ou encore OneWeb avec 650 engins à 1200 km d'altitude en orbite polaire. Ce ne sont pas moins de 23 000 satellites qui vont prochainement rejoindre les orbites basses d'ici les prochaines années ainsi que le tableau suivant le montre : Bref, faire de l'astrophoto va prochainement devenir très compliqué, on passera plus de temps à retirer les avions, satellites, gradients lumineux qu'à se concentrer sur le traitement du signal... A+ Fred
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Tutoriel Sequator : photos de paysages de nuit
un sujet a posté Fred_76 dans Logiciels de Paysages de nuit
Sequator est un logiciel gratuit qui ne tourne que sous Windows. Il permet de faire les choses suivantes : - alignement des étoiles et addition des images recalées (il s'agit d'une addition arithmétique) - alignement des étoiles et addition avec élimination des pixels déviants (par sigma clipping) - addition des images pour faire un filé d'étoiles (avec ou sans élimination des pixels déviants par sigma clipping, avec ou sans effet comète) - il accepte les fichiers RAW des appareils photos et exporte le résultat en TIFF 16 bits, avec soit un profil couleur sRGB, AdobeRGB ou linéaire Il permet en outre de traiter séparément le ciel du paysage après avoir défini un masque. On le télécharge ici : https://sites.google.com/view/sequator/ L'installation se passe généralement sans problème, à moins d'avoir l'erreur MSVCP140.DLL introuvable, au tel cas il faudra télécharger et installer Microsoft Visual C++ 2015 Redistributable Package (x64) . LE LOGICIEL EST RÉGULIÈREMENT MIS À JOUR, donc n'hésitez pas à venir de temps en temps sur le site de l'auteur pour vérifier que vous avez bien la dernière version. Version 1.6.1 (10/01/2023) : LibRaw 0.21.1 pour le support de nouveaux appareils photos Version 1.6.0 (14/03/2021) : Nouvel icône, amélioration de la détection des étoiles et gestion des exifs de l’objectif Version 1.5.6 (31/05/2020) : support du format CR3 et de plein de nouveaux APN, version béta donc parfois instable Version 1.5.5 (24/06/2019) : amélioration de la qualité du paysage dans l'option "Freeze Ground" Version 1.5.4 (18/03/2019) : amélioration du filtre "Intelligent aggressive filter" Version 1.5.3 (19/01/2019) : LibRaw 0.19.2 pour le support de nouveaux appareils photos Version 1.5.2 (01/11/2018) : résolution de bugs Version 1.5.1 (09/10/2018) : amélioration de l'importation des fichiers (par glisser-déposer), ajout du traitement par lot pour les timelapses -
Les filtres au didymium pour lutter contre la PL
un sujet a posté Fred_76 dans Matériel de Paysages de nuit
Les filtres teintés dans la masse (au didyme ou didymium) Les filtres au didymium ou didyme (verre dopé dans la masse avec des oxydes de praséodyme et de néodyme) coupent bien les longueurs d'ondes des lampes à vapeur de sodium entre 560-600 nm), ainsi qu'on peut le voir sur ce graphique qui simule l'effet du filtre sur le spectre : - La bande du dessus traduit la façon dont un appareil photo (ici un Canon EOS 450D) voit la lumière naturelle issue du Soleil, - La deuxième bande simule l'effet d'un filtre fait avec du verre "didymium" (ici un Optima PNB-586, sans traitement antireflet donc moins bonne transmission, courbe source Optima), genre Hoya - La troisième simule l'effet des filtres avec traitement antireflet, genre Nisi, Rollei... (courbe source Paul Reiffer) - La quatrième simule l'effet des filtres au néodyme (genre Lonely Speck Pure Night) Simulation des différents types de filtres "anti PL" À noter que d'un lot à un autre, l'emplacement exact des bandes d'absorption peu légèrement varier de même que leur taux de transmission. Cela dépend de la proportion de praséodyme et de néodyme. Les verres au néodyme uniquement (comme le Pure Night de Lonely Speck apparemment) sont moins sélectifs dans la bande 560-600 mm. On remarque deux atténuations dans le vert entre 500 et 550 nm, et une grosse coupure dans le jaune-orange entre 570 et 600 nm, ce qui correspond à des raies d'émission du mercure et du sodium (mais pas toutes). Le reste du spectre est légèrement atténué, plus avec le Hoya qu'avec les autres. Le fait que les filtres traités antireflet laissent mieux passer le bleu que ceux sans traitement explique certainement pourquoi les couleurs paraissent plus froides avec ceux-là qu'avec le filtre Hoya. Un détail important, c'est que la bande OII juste après 550 nm n'est pas coupée, elle est la principale contributrice de la "lueur de l'air" (en anglais air glow). Les filtres laissent donc voir cet effet naturel assez photogénique quand il est présent. DANS TOUS LES CAS, AVEC LE REMPLACEMENT RAPIDE DES LAMPES TRADITIONNELLES PAR DES LEDS, CES FILTRES SONT DE MOINS EN MOINS EFFICACES POUR RÉDUIRE LA POLLUTION LUMINEUSE. DE FAIT VOUS NE VERREZ GÉNÉRALEMENT PAS OU PEU D'AMÉLIORATION SUR VOS IMAGES. Les objectifs grands angles et très ouverts largement utilisés en paysage de nuit ne permettent pas l'usage des filtres interférentiels. Ces filtres se comportent en effet différemment selon l'incidence du rayon lumineux, et avec les grands angles, la variation de l'incidence est extrême d'où l'apparition d’artefacts de vignettage, ou des colorations annulaires curieuses. Il faut oublier les filtres internes type CLS, UHC... largement utilisés en astrophotographie, si on utilise des focales inférieures à 100 mm (voir nota en fin d'article). Seuls les verres traités dans la masse, tels ceux au didyme, sont utilisables avec nos objectifs, d'où leur succès. Les vendeurs de filtres au didyme sont les suivants : Rollei Astroklar Haida NanoPro MC Clear Night : pas distribué en France, il faut chercher des boutiques en ligne en Allemage, Suisse, Espagne et Belgique Nisi Natural Night : le plus cher mais très utilisé, aurait un rendu plus froid que le Hoya d'après un test de Maxime Oudoux, probablement à cause des traitements de surface, on retrouvera certainement ce même problème avec les filtres Rollei et Haida qui semblent fabriqués de la même façon Hoya Starscape (ex R54 Red Intensifier ou Enhancer) ou Kenko Red Enhancer n°1 : le moins cher, filtres circulaires et carré 100x100, n'a pas de traitement anti-reflexion/poussières/buée et est souvent en rupture de stock sur de longues durées, Hoya est une marque de Kenko-Tokina H&Y Starkeeper : propose des filtres carrés et circulaires dans quelques diamètres, pas simple à trouver K&F Concept Natural Night : propose des filtres circulaires, avec traitement anti reflet, verres "allemands" (Kopp ou Schott) Urth Night Filter Plus+ : propose des filtres circulaires, avec traitement anti reflet et anti poussières/buée, soit-disant "green" D'autres fabricants proposent de tels filtres mais semblent bien moins distribués en Europe : Kase Wolverine (semble avoir repris l'activité de LonelySpeck, avec traitement antireflet et hydrophobe) Lonelyspeck Pure Night (mais il ne semble plus en vendre, vient des USA, attention aux taxes d'importation+TVA) BreakThrough Photography Night Sky (plus cher que Nisi, non distribué en Europe, vient des USA, attention aux taxes d'importation+TVA) Maxime Oudoux présente sur son site un test du Nisi Natural Night : https://maximeoudouxphotographie.fr/test-filtre-nisi-natural-night-astrophotographie/ Ian Norman de Lonely Speck a fait un test du Hoya Red Intensifier : https://www.lonelyspeck.com/hoya-intensifier-review-an-affordable-light-pollution-filter-for-astrophotography/ Il présente aussi une comparaison avec sa solution PureNight : https://www.lonelyspeck.com/purenight-faq/ Giovanni Corona a fait un test (très subjectif) avec quelques uns de ces verres : https://www.giovannicorona.com/the-big-4-comparisons-night-filters Il existe d'autres façons de trouver de tels filtres. Le verre au didyme est fabriqué par et sous les références : - Kopp Glass : 5121 - Schott : BG36 et BG20 - Hoya : V10 - Optima : PNB-586 De nombreuses sociétés chinoises proposent ces verres, souvent en Optima PNB586, taillés dans les dimensions de son choix (généralement de forme carrée ou rectangulaire, plus rarement ronde), avec ou sans traitement antireflet, à des prix bien plus intéressants que les filtres Nisi et Hoya. Mais la commande doit être groupée car généralement un nombre minimum de 10 voire 100 pièces est exigé. Par exemple, avec un fournisseur contacté, le prix pour 1 verre de qualité optique Optima PNB586 de 150x150x2 mm est de l'ordre de 60€/verre (avec une commande mini de 10 unités), ce à quoi il faut ajouter les frais de port, les frais de douane et la TVA, soit un total d'environ 90€/verre. Ils proposent le traitement antireflet mais ne m'ont pas encore fait d'offre de prix. Ils ne proposent pas de traitement hydrophobe. Ces fournisseurs sont donc des bonnes alternatives économiques aux vendeurs "classiques". Il faut juste être assez nombreux pour grouper la commande. ---/---/---/--- Les filtres interférentiels CLS / UHC /LPS Les filtres de type CLS ou UHC fonctionnent en faisant interférer la lumière entre des couches déposées sur la surface du filtre. Ce principe n'est valable que si les rayons lumineux arrivent à peu près perpendiculairement à la surface du filtre, ce qui est le cas avec les télescopes usuels dont l'ouverture est de f/4 ou plus fermés (f/5...). Or, la photographie de paysages de nuit utilise des objectifs très ouverts, f/2.8, f/2.0, f/1.8... Dans ce cas, les conditions d'utilisation des filtres interférentiels ne sont plus respectées et on voit apparaître des halos colorés très difficiles voire impossibles à retirer en post traitement. EN PRATIQUE LES FILTRES INTERFÉRENTIELS SONT INUTILISABLES AVEC UN OBJECTIF OUVERT À F/2.8 OU MOINS (par exemple F/1.8, F/1.4...) Les photos ci-dessous montrent l'effet (source Kenko avec leur filtre LPR) : Effet d'un filtre interférentiel utilisé avec un grand angle (source Kenko) Voici une autre photo prise par un colistier ( @JMDSomme) avec un Samyang 35 mm à f/2.8 sur un Sony A7iii et un filtre Astronomik Clip UHCE, ce n’est guère mieux malgré ce qu’affirme le fabricant. C’est pareil avec un 50/1.8 mm et un 135/2.8. Ce gradient de couleur retire assez bien avec l'outil de retrait de gradient de Siril, mais l'image reste malgré tout dégradée. -
Bonjour Ma surprise a été assez grande lorsque j'ai découvert que l'astrophotographie (grand champ) était explicitement indiquée dans les descriptions des objectifs grand angle de la marque : https://www.sigma-photo.fr/56-objectifs-grand-angle-plein-format Pour avoir eu le Sigma Art 20 mm F/1.4 entre les mains pendant 1 bonne semaine, je peux dire que photographier avec une telle ouverture est un régal. Les distorsions dans les angles sont quand même assez importantes (coma + astigmatisme prononcé à pleine ouverture : les étoiles prennent la forme d'un oiseau dépliant ses ailes), mais elle disparaissent quand on ferme un peu. Je n'ai pas testé les autres. C'est - je pense - une première dans la communication d'une grande marque d'objectifs. Il n'y a donc que Canon et Nikon avec les boitiers "dédiés astro" et Sigma avec ses objectifs qui ont fait l'effort de cibler le monde de l'astrophoto. A+ Fred
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Bonjour, Ce n'est pas super récent, vu que le papier date de 2013, mais le hack Magic Lantern qui fonctionne avec la plupart des boitiers Canon EOS propose un système pour mélanger deux réglages ISO dans une seule prise de vue : http://acoutts.com/a1ex/dual_iso.pdf Le principe est de détourner la logique interne du boitier (avant même que le fichier RAW soit généré) pour récupérer 2 lignes avec un réglage ISO et les 2 suivantes à un autre réglage, ainsi de suite pour toute l'image, et de combiner les deux ensembles de valeurs dans une seule image qui sera stockée sur la carte mémoire. On se retrouve donc sur une image avec des informations captées à 100 ISO et 1600 ISO par exemple (toute autre combinaison est possible). En faisant ainsi, on perd en résolution verticale mais on gagne largement en dynamique : on récupère quasiment les 14 bits de dynamique (contre 10-11 bits effectifs selon les boitiers). Cela n'empêche pas de faire les offsets, darks et flats comme avant. Un exemple récupéré sur le net (à gauche la couche prise à 100 ISO, à droite la combinaison des 2 couches 100/1600 ISO) : Cette technique pourrait être efficace pour effectuer une couche couleur à exploiter avec une luminance faite avec un CCD. Il faudrait tester. Cela dit, on se retrouve avec une image non linéaire, donc probablement plus difficile à exploiter... mais tant que personne n'essaye (je ne peux pas, j'ai revendu tout mon matériel ). Les boitiers compatibles sont les 1100D, 500D, 50D, 550D, 5D2, 5D3, 600D, 60D, 650D, 6D, 700D, 7D et EOSM. Attention, les fichiers RAW générés ne seront pas exploitables directement par Camera RAW ni par Lightroom, PixInsight, Iris, DSS... il faut les pré-développer avec un utilitaire (CR2HDR.exe). Tout est expliqué ici : http://bben83.free.fr/ => il est préférable de télécharger la dernière version du plugin CR2HDR pour LightRoom à ce lien : https://bitbucket.org/kichetof/lr_cr2hdr Je pense que ça vaudrait le coup d'essayer, notamment sur les objets à large dynamique comme M31 ou M42. Autre avantage, ce mode d'exposition fonctionne aussi en vidéo. On peut alors filmer un objet très lumineux en exploitant bien plus de dynamique. Comme ML fait de la vidéo en RAW, ça pourrait être très intéressant sur la Lune ou le Soleil (derrière un hélioscope). Le topic sur le forum de Magic Lantern avec plein de photos en exemple : http://www.magiclantern.fm/forum/index.php?topic=7402.0 A noter que Canon a implémenté cette fonction dans le 5D mk IV (ils vont bien plus loin en combinant 2 photosites derrière chaque microlentille ce qui leur permet d'analyser et d'exploiter la différence de phase, mais à un prix de folie !).
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Bonjour, Préliminaire : Ce sujet avait été soulevé il y a quelques mois mais resté sans réponse (car l'objet n'était pas encore en vente). Je le relance avec plus de détails. Skywatcher vient de sortir une nouvelle mini monture qui est faite pour la photo "légère" (avec un APN + objectif) et le timelapse. Sa capacité de charge est de 3 kg de charge utile (sans contrepoids) et peut monter à 4 kg si on équilibre la charge avec des contrepoids (en option mais ça doit pouvoir se bricoler facilement), on peut donc s'en servir en visuel pour y attacher une petite lulu de 60-80 mm ou une paire de jumelles. Je viens de peser, mon 6D avec un (gros) Tamron 24-70 F/2.8 et une rotule photo pèsent 2.1 kg : on est donc loin de la charge maximale. Il est recommandé de la poser sur un solide trépied photo (ou vidéo). On se trouve avec un appareil totalement autonome capable de faire de l'astrophoto à moindre coût car elle fait pas plus de 250 EUR avec un viseur polaire. Elle permet plein de modes de fonctionnement, par exemple : - timelapse "conventionnel" avec rotation de la monture entre chaque pose la monture ne bougeant pas pendant les poses - timelapse "astro" : la monture préalablement mise en station va effectuer le suivi des étoiles pendant la pose et revient à la position d'origine entre chaque pose. On peut donc un timelapse avec des poses longues sans filé d'étoiles, impossible avec les autres systèmes de timelapse - suivi classique : la monture suit les étoiles (ou la Lune, ou le Soleil) Voici le mode d'emploi : https://teleskop-austria.at/information/pdf/StarAdvMini_SAM%20User%20Guide-3-8.pdf La monture n'est pas vendue avec une base équatoriale, mais ce n'est pas nécessaire si on la fixe sur un trépied photo ou vidéo. Elle est par contre fournie avec un viseur polaire qu'il faut installer pour la mise en station, et retirer avant de mettre l'appareil photo. Je pense que bricoler un support déporté pour le VP ne sera pas un luxe. Le port USB visible sur la photo ne sert qu'à recharger les batteries à l'intérieur de la monture, elle ne permet pas l'autoguidage. L'autonomie indiquée est de 24 heures, maintenant, au froid à -10°C je ne suis pas certain qu'elle tienne aussi longtemps, mais il suffira de brancher une batterie sur le port USB pour qu'elle reparte. Avec un câble optionnel (10 EUR), elle peut gérer l'appareil photo pour les timelapses. On peut aussi la commander depuis un iPhone ou Android via WiFi. Ca semble une petite monture très prometteuse et pas trop chère. Elle marche sur les platebandes des Vixen Polarie, iOptron SkyTracker et SkyTracker Pro, de l'autre Star Adventurer de Skywatcher, j'en oublie certainement. On la trouve maintenant en vente chez AstroShop à 239 EUR ou TS au même prix. Curieusement, elle n'est pas vendue chez Optique Unterlinden, pourtant importateur exclusif de Skywatcher pour la France... Elle est vendue 350 EUR en "kit astro", pour ce prix on a en plus une base équatoriale et une queue d'aronde et un support permettant un mouvement fin en déclinaison de l'appareil photo. A mon avis c'est un luxe peu utile si on dispose déjà d'un trépied photo robuste équipé d'une tête vidéo (pan/tilt) de bonne qualité. Voici un rapport de test de cette monture (en anglais) : http://philhart.com/content/star-adventurer-mini-review L'application tourne sur Android et iPhone. A ce jour, les versions disponibles sont la 0.915 pour iOS et 0.916 pour Android. Bonne nouvelle pour les possesseurs d'iPhone et d'iPad, l'appli ne requiert que l'iOS 5.1.1 donc elle peut être installée sur un vieil iPhone ou iPad, par exemple iPhone 3GS ou un iPad 1ère génération. Espérons que les futures mises à jours de l'appli conservent cette compatibilité. Attention : il ne faut pas la confondre avec l'autre monture photo de Skywatcher, la Star Adventurer, un peu plus grosse mais moins versatile. Ici il s'agit de la Mini Wi-Fi. Note : l'application SAM console ne fonctionne pas sous IOS 6.1.6 avec un iPhone 3GS. Testé ce matin, on voit le logo Skywatcher puis l'application plante.
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tech Où il est question de luminosité et de rapport F/D
un sujet a posté Fred_76 dans Astrophotographie
Bonjour Selon l'adage populaire, deux télescopes de même rapport F/D mais de diamètre différents sont aussi lumineux l'un que l'autre. Est-ce vrai ? Pour répondre à cette question, il faut distinguer deux cas : - soit on considère les objets étendus (nébuleuses, galaxies) - soit on considère les objets pontuels (étoiles) Ces deux cas amènent des réponses différentes. Le raisonnement sera le même en astrophoto qu'en visuel. Les objets étendus ont une luminosité surfacique dans le ciel. Leur taille Alpha (en degrés) dans le ciel est constante (elle ne change pas selon la focale ou le diamètre du télescope), c'est la taille T (en mm) de leur projection au foyer sur le capteur de l'appareil photo qui va changer selon la focale (F en mm). La formule est T = F x Alpha / 57,3. La surface projetée de l'objet sera donc proportionnelle à F². La quantité de lumière captée par le télescope sera quant à elle proportionnelle à la surface de la lentille ou du miroir collecteur : I # D². Bref, dans ce cas, le rapport entre l'intensité de l'objet captée et la surface sur laquelle cette image s'imprime sur le capteur est proportionnel à D²/F² ou à 1/(F/D)². Pour les objets étendus : - Avec deux télescopes de même diamètre, celui avec le plus petit rapport F/D (ou la plus courte focale) sera le plus lumineux. - Avec deux télescopes de même focale, celui avec le plus grand diamètre sera le plus lumineux. Pour les étoiles, qui sont des objets ponctuels, la relation est différente. En effet, une étoile est ponctuelle. Mais la théorie ondulatoire de la lumière dit qu'une image d'un objet ponctuel n'est pas un point, mais une tâche de diffraction, nommée tâche d'Airy. Le diamètre angulaire de la tâche d'Airy est inversement proportionnel au diamètre du télescope et le diamètre de la tâche projetée sur le capteur, au foyer, est proportionnel au rapport F/D du télescope : la surface de la tâche sur le capteur est donc proportionnelle à (F/D)². Par contre la quantité de lumière captée est proportionnelle au diamètre du télescope. Donc au final, le rapport entre quantité la lumière captée et la surface projetée est proportionnel à D² / (F/D)². On se rend compte de deux choses pour les objets ponctuels : - Avec deux télescopes de même diamètre, celui avec le plus petit rapport F/D (ou la plus courte focale) sera le plus lumineux. - Avec deux télescopes de même focale, celui avec le plus grand diamètre sera le plus lumineux. Mais si l'image contient ET des objets diffus ET des étoiles, ce qui est souvent le cas : - Avec deux télescopes de même rapport F/D, celui avec le plus grand diamètre aura les étoiles qui se détacheront le mieux de l'objet étendu. Ainsi, un 200/1000 affichera des étoiles plus lumineuses qu'un télescope 150/750 alors que les objets étendus auront la même luminosité sur le capteur. Les étoiles seront 1,8 fois plus lumineuses avec un 200/1000 qu'avec un 150/750, ou 6,3 x plus qu'avec une lunette 80/400. Il est alors théoriquement préférable d'autoguider avec une lunette 80/400 (F/D=5) qu'avec un chercheur 9x50 (50/180 soit F/D=3.6) qui va capter 1,3 x moins de lumière que la lunette, le chercheur nécessite donc une caméra plus sensible. Mais le champ observé par le chercheur sera bien plus grand et les étoiles guides (de forte magnitude) plus faciles à trouver... tout est ensuite affaire de compromis. Voilà, c'était pour faire avancer le schmilblick, à vous les studios -
Bonjour Il y a deux semaines, j'ai racheté la lunette WO ZS 80 FD de J_PBeausoleil06 qui nous a si tristement quitté en avril dernier. La lunette est désormais chez moi. Comme on ne trouve pas beaucoup de tests en français de cette lunette, voici le mien. Elle est superbe dans sa robe noire laquée avec les liserés et boutons dorés. On la trouve aussi en rouge (édition anniversaire). Elle est identique à la Megrez 80 doublet fluorite vendue 50 EUR de plus au milieu des années 2000, seul le bafflage et la couleur extérieure changent. Son prix était d'environ 800 $ en 2005 aux USA. On la trouve d'occasion aux alentours de 350-500 EUR selon l'état et les accessoires fournis avec. Sa focale est de 555 mm. La formule optique est signée de TMB. Le descriptif complet est ici : https://www.williamoptics.com/support/download/zenithstar80fd.pdf En fait de fluorite (fluorure de calcium, symbole CaF2), il s'agirait WO m'a confirmé qu'il s'agissait de FPL-53, un verre très similaire à la fluorite, fabriqué par O'hara. Les lunettes ED sont généralement faites avec du FPL-51. À noter que la fluorite n'est plus fabriquée depuis un paquet d'années. La lunette est robuste et respire la santé. Son parebuée coulisse sur le tube de façon très agréable, ce qui n'est pas mal du tout pour une lunette de 2006 (elle a donc 8 ans). JP l'avait achetée en 2009, probablement en seconde main déjà. Par contre, ça confirme ce que tout le monde dit des Williams Optics de cette époque, le mécanisme d'entrainement du Crayford est une misère ! Mais coup de chance, le mécanisme interne du microfocuser 1:10 pour crayford de chez Lacerta que j'avais installé sur mon Newton SW 150/750 est exactement le même que celui du WO, mais en mieux (usinage certainement plus précis et matériaux mieux choisis). Je l'ai découvert en ouvrant les mécanismes par curiosité : on peut faire un échange standard. http://www.teleskop-express.de/shop/product_info.php/language/en/info/p2625_1-10-micro-transmission-for-retrofitment-of-Crayford-focusers.html J'avais contacté Tim de WO pour connaître le prix du mécanisme de rechange. Il le vend 59 USD, port compris, ce qui est moins cher que d'acheter le 1:10 Lacerta. Je retrouve donc un Crayford tout doux qui réagit au quart de tour. Cette nuit, le ciel était propice à un premier essai en visuel. Si je devais résumer est 3 mots : c'est pur ! J'ai installé la lunette sur une EQ6. Elle tient bien sur des colliers 90 mm et une queue d'aronde : http://www.pierro-astro.com/materiel-astronomique/accessoires-astronomie/platines-anneaux/colliers-de-serrage-pour-telescopes-et-lunettes_detail Mais il va falloir bricoler encore un peu pour installer le chercheur. J'ai commandé une embase chez Pierro Astro, elle devrait arriver d'ici la semaine prochaine ou suivante. Un trou au centre et une vis M4 et elle trouvera sa place sur la lunette pour accueillir le chercheur. Problème : le tirage. Il manque plus de 13 cm pour atteindre le foyer ! WO s'en était expliqué sur Cloudy Nights. Ils ont réalisé cette lunette sur la base du matériel d'une lunette 80/480. Ils devaient avoir des stocks de tubes préfabriqués à cette dimension ! On doit donc ajouter des allonges pour atteindre le foyer. J'ai bien une extension 2" de 6 cm, une de 5 cm et un réducteur 2">1.25" qui ajoute 1 cm. Total = 12 cm... il manque un bon cm pour atteindre le foyer avec mes oculaires. J'ai donc récupéré le fût d'une vieille Barlow dont j'utilise le groupe de lentilles pour l'autoguidage au chercheur. Cela m'a permis de trouver les quelques cm manquants. Ce n'était pas super stable mais je suis arrivé à faire le point. Le porte oculaire Crayford est solide et tient très bien la charge des allonges multiples avec une barlow et un hypérion au bout. Il peut être tourné sur 360° pour cadrer son champ en astrophoto. Un très léger jeu existe mais il disparaît quand on serre la vis de blocage. Premier objet visé : la Lune avec l'Hyperion 21 mm. Ça pète ! Pas un poil de chromatisme. Le contraste et le piqué sont superbes. J'ai rarement vu la Lune aussi nette. Avec les Hypérion 13 mm puis 8 mm, soit un grossissement de x70, la Lune est toujours magnifique. Même avec mon SW N150/750 j'ai du mal à voir des détails aussi piqués. Le SW N200/1000 donne mieux mais ses 200 mm de diamètre y sont pour beaucoup. Je tente la Barlow Celestron Ultima x2. J’atteins un grossissement de x140 que je pousse même vers x200 en inversant la Barlow avec la rallonge 1,25" ce qui ajoute bien 3 cm de tirage entre la Barlow et l'oculaire. Le contraste chute, normal, mais l'image est toujours bien fouillée malgré la turbulence qui monte des chaleurs des toits des voisins et de la ville du Havre. Un subtil chromatisme est perceptible à ces grossissements, c'est un doublet, pas un triplet, ce doit être la raison. Puis je me déplace sur Saturne qui est toute proche de la Lune. Magnifique ! Je distingue sans problème la division de Cassini dès le 13 mm (x40). Avec la Barlow, que ce soit en x140 ou en ~x200, Saturne tremble mais ne plie pas, la division de Cassini est bien plus visible et je peux sans problème distinguer l'ombre de la planète sur les anneaux. Je pointe alors sur Mars mais à part un petit cercle rouge pas très homogène, impossible de distinguer un quelconque détail à sa surface. Il faut dire qu'elle est juste au dessus du toit en ardoises de mon voisin et donc ça turbule à fond ! J'ai testé le réducteur/aplanisseur de champs WO FFx0.8 III. Je n'ai pas vu de grosse différence, mais il n'est pas fait pour le visuel, encore moins pour le planétaire. En plus je ne pouvais pas l'utiliser avec le bon backfocus et donc l'image prenait pas mal de chromatisme : je n'avais que 30 mm de backfocus contre les 56 requis par WO. La Lune presque pleine conjuguée à un ciel légèrement voilé m'a empêché d'aller plus loin dans mes observations sinon j'aurais tenté quelques nébuleuses et amas d'étoiles. J'attends une rallonge 2" de 80 mm de chez Pierro Astro, c'est une rallonge sans ces p*** de gorges de sécurité qui font château branlant avec les bagues annulaires en cuivre. Il n'y a que chez les français (OU et PA) qu'on en trouve dans cette longueur... (marque Kepler). Chez TS et Astroshop, il n'y en a pas. Là c'est bien : Là c'est nul : Voilà pour le premier CROA de ma lulu apo. Pour l'instant j'en suis très satisfait. Elle me servira en photo/film (avec autoguidage au chercheur), ou comme lunette guide pour mon SW N200/1000, ou bien pour un peu de visuel. Voilà ! Dès que j'aurais l'occasion de faire de la photo et du planétaire avec, ce fil de discussion sera mis à jour. En attendant, voici quelques photos prises par J_PBeausoleil06 avec cette lulu : http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=47092 http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=55334 http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=55272 malheureusement, de nombreuses autres images de JP, qui étaient hébergées chez ImageShak, ont été effacées. Fred
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Bonjour --- mise à jour des liens en mars 2023 --- Je ne sais pas si c'est la meilleure rubrique pour poster ce message, les modérateurs le déplaceront si nécessaire... La "zone noire" du Morvan, ainsi que montrée sur la carte ci-dessous, abrite de nombreux gîtes ruraux qui peuvent héberger des astronomes. Je ne parle pas des campings (en hiver ça caille trop là bas !!!). Voici la liste des gîtes portés sur la carte. Les détails se trouvent dans les réponses : 1) Gâcogne - Gîtes du Château de Raffigny (ciel de 19/20, non testé) 2) Glux en Glenne - Gîte du bois du Haut Folin (ciel de 19/20, Gresac) 3) La Grande Verrière - Gîte de Montmorillon Bernard (ciel de 16 à 17/20, non testé) 4) Uchon - Gîte de la Brosse Popille (ciel de 17 à 18/20, testé SAH) : fermé 5) Cussy en Morvan - Gîte de Thivelle (ciel de 16 à 17/20, non testé) 6) Poil - Château de Villette (ciel de 16 à 18/20, testé P. Desvaux) 7) Saint Prix - Gîte des fleurs (ciel de 16 à 19, non testé), grande capacité d'accueil dans 5 chalets Qui en connait d'autres ? Si vous en connaissez, ce serait bien de les signaler ici et au Gresac. A+ Fred
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Bonjour Avec le mauvais temps qui règne depuis presque 4 mois (la dernière vraie sortie date du 8 septembre), je passe un peu de temps à peaufiner le site de la SAH, Société Astronomique du Havre, dont je suis webmestre. Pour ceux qui connaissent, c'est en Joomla. Le lien : http://www.sahavre.fr Bon surf ! Fred
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Bonjour Etant en vacances au sud (Pays Basque), je me suis essayé à faire la Galaxie de Barnad (NGC 6822), un objet très faible et réputé difficile à imager. Elle n'a pas usurpé sa réputation ! Bon, OK, je n'ai pas le setup idéal pour imager cet objet, j'avais pris mon matos de voyage : Skywatcher Newton 150/750, pas de MPCC, un EOS 1000D défiltré, équipé d'un filtre CLS CCD, monture HEQ5 avec autoguidage au chercheur 9x50 et une SPC900 non modifiée. Enfin, un ciel assez turbulent. Comme je n'ai pas encore acquis la technique du dithering, mon image souffre d'une forte trame... 52 x 5 min @ 800 ISO 7 darks, 11 offsets, 11 flats D'abord avec un traitement léger et sans binning : la full Puis avec un traitement plus brutal et un binning x2, une tentative de filtrage de cette maudite trame, histoire pour mieux voir la galaxie et la nébulosité à droite de la galaxie, au détriment du reste... : la full Ca n'arrache pas trois pattes à un barnard, mais bon, étant habituellement en Normandie, il fallait bien que j'essaye... --- edit (voir post n° 12) --- Je pense qu'il me sera difficile de faire tellement mieux. Peut-être sur les couleurs... j'attends Didou !!! la full Fred