Aller au contenu

Fred_76

Membre association
  • Compteur de contenus

    16633
  • Inscription

  • Jours gagnés

    55

Tout ce qui a été posté par Fred_76

  1. Si ce sont des piles rechargeables, il faut savoir qu’ellles ne délivrent que 1,2V contre 1,5V pour des alcalines. Le mieux est alors de passer sur un Powerbank USB qui va sortir du 5V très constant.
  2. Fred_76

    Jones Emberson

    Rebecca Jones n’a même pas de page sur Wikipedia (d’où le lien en rouge) un manque à combler fissa !
  3. Bonjour Pour trouver ce qui cloche : 1) vérifie le réglage de ton viseur polaire 2) étais tu certain d’avoir la Polaire dans le viseur ? 3) quel trépied as tu ? Il faut un trépied assez robuste pour ne pas ployer sous la charge 4) le mieux est de faire la MES avec le matériel déjà monté sur la monture et orienté approximativement sur la cible 5) étais tu en suivi sidéral ? qu’elle application utilise-tu ? La meilleure est la Star Adventurer Console car elle est vraiment faite pour c’est viseurs polaires en plus d’être gratuite
  4. Oui. C’est expliqué dans l’article lié.
  5. Christian Buil a donné le rendement de chaque filtre Bayer sur des boîtiers 40D et 50D.
  6. Bonjour Voici un phénomène apparemment assez rare, un arc en ciel blanc. Il se produit quand de la brume est présente dans le ciel. Les gouttelettes d’eau sont trop fines et ne diffractent pas suffisamment la lumière pour disperser les couleurs. Il reste donc un arc de lumière blanche. Le phénomène a duré longtemps, au moins 1 heure, le temps pour nous d’aller à pied d’Etretat à Benouville par la côte. A+ Fred
  7. Voici 3 images extraites d'un dark pris avec mon 6D. On voit les points chauds : - depuis l'image RAW dématricée par Siril - depuis l'image RAW dématricée par Photoshop (Adobe Camera RAW) - depuis l'image JPEG issue de l'appareil photo On se rend compte que, comparativement à l'algorithme par défaut de Siril : - le traitement Jpeg efface pas mal de points chauds - que Adobe Camera RAW conserve pas mal de points chaud mais en efface quelques uns, surtout les plus visibles Ceci montre bien à quel point l'algorithme utilisé pour le dématriçage a un effet sur les images.
  8. Les filtres Astronomik sont vraiment pas terribles. Ils souffrent d’un contrôle qualité vraiment désastreux et c’est la loterie quand on les reçoit. Il est largement préférable de se tourner vers d’autres marques, surtout au prix auxquels ils sont vendus.
  9. L’étoile qui provoque l’arceau est proche du bord. Cet arceau est probablement causé par une réflection sur le bord d’une lentille. Une solution serait de peindre en noir mat les bords des lentilles, ce qui est fait sur les matériels de bonne qualité.
  10. Il n’y a pas que la capacité de charge qui compte. Il y a aussi l’erreur périodique du suivi. La SA n’est pas terrible de ce côté d’où sa limitation a des focales assez courtes, de l’ordre de 300 mm. L’EQ3.2 devrait avoir un meilleur comportement, ce qui lui permet d’embarquer des focales un peu plus longues. Les deux permettent l’autoguidage, en AD seulement pour la SA, en AD+DEC pour l’EQ3.2. Ca permet de compenser une partie de l’erreur périodique. Mais ça ajoute aussi du poids, de la complexité au montage et du prix à l’ensemble. Commencer sur une EQ5 semble quand même plus réaliste car cette monture sera bien évolutive jusqu’au N150/750 et procurera beaucoup d’années de plaisir. Note que la SA se revend assez bien d’occasion, c’est moins le cas de l’EQ3.2.
  11. Peut être que ce type de produit pourrait aider ? https://www.leroymerlin.fr/produits/outillage/materiel-et-amenagement-de-atelier/produits-entretien-graisse-lubrifiant-degrippant/produit-nettoyant/nettoyant-joint-epoxy-axton-2m2-80129493.html
  12. Note qu’il n’y a pas de filtre multibande non plus pour les autres marques en plein format. A priori pour les Sony FF il n’y a que STC : https://www.cyclopsoptics.com/astronomy-filters/stc-astro-duo-narrowband-clip-filter-sony-alpha-ff/ Chez Optolong tu as le L-Pro mais ce n’est pas vraiment un multibande. Le L-Enhance n’est dispo qu’en format APS-C. Je ne recommande pas Astronomik qui a un piètre contrôle qualité sur ses filtres interférentiels.
  13. Les filtres clips se placent à l’intérieur du boîtier, en fonction de la place disponible. Ils sont donc dédiés à un type de boîtier particulier. Il y a très peu de chance (aucune même) que Sony et Canon aient dimensionné l’intérieur de leurs boîtiers de la même façon. Pour cette raison, il n’y a pas d’adaptation possible car la place est très exiguë. Donc non, les filtres clips pour Canon ne sont pas compatibles avec les boîtiers Sony. Note que la plupart des marques de filtres proposent désormais des filtres pour toutes les marques communes (Nikon, Sony, Canon et même parfois Pentax).
  14. Peux tu mettre un exemple de photo que tu veux traiter ?
  15. Non ça n’a rien à voir. L’image defocalisée d’un objet ponctuel brillant donne l’image de l’obstruction vue depuis la zone du capteur où l’image a été faite. Avec un SC tu verrais un donut, idem sur un Newton avec peut être un bout du tube du porte oculaire.
  16. C'est largement documenté sur internet. Sinon pour la résolution, voici deux images faites avec mon 500D avant, et après qu'il ait été "gratté" pour retirer sa matrice de Bayer : On voit bien que l'image la plus résolue est celle après. Il n'y a quasiment plus d'effet de moiré et on distingue nettement mieux les traits noirs et blancs. On voit aussi cette comparaison faite par François Bernier sur un 50D avant (à gauche) et après (à droite) avoir retiré la matrice de Bayer :
  17. Oui, souvent appelé "pixel pitch" et exprimé en µm La résolution ne sert à rien. Ce qui compte c'est l'échantillonnage. e = 206 * p / f Une multiplication et une division, est-ce si compliqué ? Tu n'as pas du tout besoin de la formule avec l'arc-tangente... p est en µm, on le trouve dans la doc de l'appareil photo ou sur Google en faisant une recherche avec le nom de ton APN suivi de "µm" f est la focale du télescope, en mm, c'est vrai là par contre, personne ne la connait 😉 e est l'échantillonnage en seconde d'arc, donc l'angle du ciel que voit un pixel de ton image avec ton télescope. Par exemple, tu as un Newton 150/750. La focale est de 750 mm. Tu l'utilises avec un Canon 1000D dont les pixels (ou photosites ou pixel pitch, on s'en tape) font 5.7 µm de côté. L'échantillonnage est donc : e=206*5.7/750=1.57" par pixel La Lune fait environ 0,5° de diamètre donc 0,5*3600=1800", elle fera donc 30x60/1.57=1146 pixels de diamètre sur tes images. Voilà.
  18. Bonjour Ce n'est pas du tout nouveau, mais il existe un hack pour certains boitiers Nikon qui permet d'optimiser l'APN en astrophoto. Je vous laisse découvrir le bidule : https://nikonhacker.com/viewtopic.php?f=2&t=2319 Les boitiers compatibles sont : D300/D300s/D3X/D3/D700/D3s D90/D5000 D3100/D5100/D7000 D800/E/D600/D610/D4/DF/D3200 Un article sur le sujet : https://landingfield.wordpress.com/2014/05/13/teaser-nikon-dslr-black-point-hack-for-astrophotography/ Il est curieux qu'on n'en ait pas tellement parlé sur le forum, enfin je pense car je suis équipé en Canon donc pas vraiment concerné par les développements pour Nikon. A+ Fred
  19. Bonjour On trouve désormais des capteurs infrarouges (principe de thermopile et non de bolometres) sensibles dans la gamme 8000-14000 nm environ. Ces capteurs n’ont pas une résolution terrible mais leur prix est très abordable. On en trouve 3 assez facilement et 1 autre difficilement : - AMG8833 : résolution de 8x8 pixels, pas vraiment exploitable en astro - MLX90641 : 16x12 pixels, pas tellement mieux - MLX90640 : 32x24 pixels, c’est déjà un peu mieux - HTPA120x84d : 120x84 pixels, là on commence à s’amuser, mais on ne le trouve pas à vendre seul… Les prix des 3 premiers sont de l’ordre de 25 à 75€. Il y a aussi des capteurs Teledyne FLIR Lepton 3.0 et 3.5 qui offrent une résolution de 160x120 pixels et une sensibilité de 8000 à 14000 nm. Le prix semble intéressant, moins de 50€. Peut être pourrait on utiliser ce genre de capteur pour commencer à faire un peu d’imagerie en infrarouge profond… En tous cas ça mériterait que quelqu’un de bien versé dans le domaine nous donne son avis éclairé ! a+ Fred
  20. Bonjour Je vous fais part de ma déconvenue sur le filtre Astronomik CLS EOS-XL (pour boitiers Canon réflex plein format). Ceci afin de vous encourager à ne pas acheter cette marque. J'ai donc acheté ce filtre il y a 2 ans. Je l'avais jusqu'alors peu utilisé, faute de temps. Mais je me relance un peu dans l'astrophoto et me suis bricolé une boite à flat. J'ai essayé de la tester avec et sans filtre histoire de voir les réglages à mettre pour mon Canon 6D avec un objectif Zeiss 135 mm ouvert à f/2.8. Sans filtre, j'ai des beaux flats, donc ma boite est nickel : Mais quand j'ai mis le filtre, oulaaaaa... un beau gradient de gauche à droite : En fait ce qui est très curieux, c'est que le centre du vignetage causé par le filtre interférentiel change selon la couche couleur. Ici le point indique à peu près le centre du vignettage : Et si je tourne le filtre de 180°, le gradient pivote aussi de 180°. Donc le problème vient vraiment du filtre : Au début, je me disais que c'était à cause de la focale courte de mon objectif (135 mm) et de sa grande ouverture (f/2.8). Alors j'ai recommencé avec une ouverture de f/5.6. Je note une amélioration mais il y a toujours ce décalage du vignetage de la couche rouge en bas à gauche. Puis j'ai essayé avec un objectif 150-500 à 500 mm f/6.3. Pareil : En cherchant sur le net, j'ai trouvé d'autres utilisateurs confrontés au même problème : https://www.cloudynights.com/topic/555335-new-astronomik-cls-unusual-gradient/ https://www.cloudynights.com/topic/611142-astronomik-cls-ccd-filter-gradient/ https://www.cloudynights.com/topic/734820-where-did-all-the-red-come-from-rosette-with-cls/ https://www.cloudynights.com/topic/620330-astronomik-canon-eos-xl-clip-filter-some-expertise-feedback-needed/?p=8706473 https://stargazerslounge.com/topic/278733-correcting-colour-gradients/ Apparemment, l'effet est de plus en plus important avec l'âge du filtre. Il y a donc clairement une dégradation dans le temps des divers revêtements du filtre ce qui le rend de plus en plus difficile à utiliser. L'utilisation de flats permet normalement de réduire cet effet néfaste, mais les utilisateurs cités ci-dessus disent tous avoir du mal à le retirer, même avec les outils de PixInsight (DBE, ABE), ce qui les oblige à recadrer fortement l'image. Alors quand en paysages de nuit on ne fait pas (ou rarement) des flats, il est préférable de ne pas utiliser ce filtre. Je voulais le revendre, finalement je ne me vois pas le vendre avec un tel défaut... de même, je ne vous conseille vraiment pas d’acheter ce filtre, qu’il soit neuf ou d’occasion. A+ Fred
  21. Traitement des paysages de nuit On peut photographier des paysages de nuit de multiples façons, soit avec une pose unique, ou en cumulant plusieurs poses assez courtes pour que les étoiles ne filent pas, ou encore en prenant des poses fixes pour le paysage et d’autres avec suivi pour le ciel. Hormis la pose unique dont le traitement est classique, les poses multiples nécessitent des techniques plus pointues. Ce papier va donner quelques pistes pour traiter les poses multiples. Il ne couvre pas les panoramas. Poses courtes sans suivi C’est la technique la plus simple à mettre en œuvre. L’appareil photo est simplement posé sur un trépied. On règle le temps de pose pour éviter que les étoiles ne filent en utilisant la règle NPF de préférence à la règle des 500. On se retrouve avec un ensemble d’images, généralement entre 5 et 20, inutile d’en prendre tellement plus. C’est la plus simple des méthodes, mais elle impose des temps de pose très courts, d’autant plus courts que la focale est longue. Les images seront donc assez voire très sombres. On rencontre aussi un autre problème lorsqu’on essaye d’empiler des photos sur une longue période : les étoiles tournent, mais pas le paysage. Quand le logiciel va superposer les images en alignant la zone de ciel, il se produira des artéfacts d’autant plus visibles que la durée cumulée est longue. C’est pourquoi il est préférable de ne pas dépasser une durée de l’ordre de 5 minutes entre la première et la dernière pose du paysage. Cette durée sera d’autant plus courte que la focale sera longue mais on peut toutefois mettre à profit les halos de pollution lumineuse au-dessus de l’horizon pour masquer ces artéfacts et augmenter la durée de la séance. N’oubliez pas de faire des darks si le temps de pose unitaire dépasse 5 secondes. Faites aussi des flats si vous utilisez une focale équivalente de plus de 35 mm, en dessous, l’angle de champ est trop large et il est quasiment impossible de faire des flats. Le traitement se fera avec un logiciel spécialisé, comme Sequator pour PC dont un tutoriel dans ce club explique la marche à suivre https://www.webastro.net/forums/topic/168956-tutoriel-sequator-photos-de-paysages-de-nuit/ , ou Starry Landscape Stacker https://sites.google.com/site/starrylandscapestacker/home pour Mac OS. Ensuite vous utiliserez un logiciel de retouche photo pour équilibrer les couleurs, contrastes, etc. Poses courtes avec suivi à la moitié de la vitesse sidérale Cette technique se trouve à mi-chemin entre les deux autres, tant dans son fonctionnement que dans la maîtrise des logiciels de traitement d’images. On doit utiliser une monture équatoriale pour suivre le mouvement des étoiles, mais à la moitié de la vitesse sidérale. Le temps de pose maximal sera le double du temps de pose préconisé par la règle NPF. Grace à cet artifice, le paysage lointain ET les étoiles seront globalement nets, même si d’une photo à l’autre les étoiles se déplaceront par rapport au paysage. Notez que le paysage proche souffrira d’un flou de mouvement, d’autant plus qu’il sera proche de vous et sur les bords de l’image. C’est pourquoi cette technique est surtout utilisable avec les cadrages sur des paysages lointains et des focales de 24 m ou plus. Comme le paysage va lentement pivoter, l’utilisation des logiciels comme Sequator ou Starry Landscape Stacker ne sera pas possible directement car ils s’attendent à ce que le paysage soit fixe. C’est pourquoi il faut commencer par aligner les images sur le sol. 1. Ouvrir toutes les photos depuis Photoshop. Camera RAW se lance et s’ouvre sur la première photo du groupe. Régler les couleurs, contraste, niveaux, etc. comme vous le souhaitez. Vous pouvez corriger le vignettage et le chromatisme de l’objectif MAIS EN AUCUN CAS corriger les déformations, cela générerait un moiré très disgracieux à l’empilement. 2. Une fois les bons réglages trouvés, synchronisez toutes les images avec ces réglages. 3. Cliquez maintenant sur Terminé (et non pas sur Ouvrir). Cela va générer les fichiers des réglages pour chaque photo. 4. Dans Photoshop, allez dans Fichier > Scripts > Chargement des fichiers dans une pile. Contentez vous d’ouvrir simplement les fichiers sans les aligner. Les fichiers s’ouvrent chacun dans un calque séparé. 5. Retirez les traces d'avions et de satellite sur chaque image individuelle, c'est bien plus efficace et rapide à ce moment que de le faire sur l'image finale. 6. Pour chaque calque, ajoutez un masque de fusion et masquez le ciel. Inutile d’être très précis. 7. Sélectionnez tous les calques et aligner les avec la commande Edition > Alignement automatique des calques. Utilisez le mode « automatique » mais ne corrigez pas la distorsion (avec les grands angles ça donne des choses bizarres). 8. Après un temps de calcul conséquent, tous les calques seront alignés sur le sol. Supprimez tous les masques de fusion. 9. Sauvez chaque calque dans un fichier avec Fichier > Exportation > Exporter les calques dans des fichiers. Choisissez le format TIF 16 bits en conservant le profil ICC. On se retrouve dans le Cas 1, mais avec des temps de pose admissibles doublés et sans flou excessif. Vous pouvez maintenant aligner et empiler ces images avec Sequator ou Starry Landscape Stacker puis avec un logiciel de photo pour le reste. Poses séparées : sol sans suivi, ciel avec suivi C’est la technique la plus complexe. Elle n’est pas à la portée des débutants en traitement d’images. Il est nécessaire de bien maîtriser les techniques de calques et des masques dans votre logiciel de traitement d’images. Vous êtes prévenus ! Afin de faciliter la phase de post traitement, éviter - dans la mesure du possible - de cadrer dans votre paysage des zones boisées, des structures aérées (pylônes, bâtiments resserés...) car ils compliqueront sérieusement le travail de détourage (cf. étape 4 de l'assemblage ciel/paysage). On prend une première série d’images en cadrant le sol, sans mettre en marche la monture astronomique. Puis on prend une deuxième série pour le ciel, en recadrant éventuellement l’image vers le haut afin de capter plus de ciel. Il faut cependant garder suffisamment de paysage pour pouvoir ajuster correctement les deux séries l’une à l’autre. La série du sol sera exposée de façon à bien distinguer les détails du paysage. Idéalement il est préférable de faire cette série pendant l’heure bleue ou pendant le crépuscule ou l’aube, de façon à avoir un léger éclairage naturel sur le paysage. En général il n’est pas utile de prendre des darks sur cette série car on a plein de signal. La série du ciel sera exposée pour maximiser le signal, ce qui est possible grâce à la monture qui va compenser la rotation de la Terre. L’augmentation du temps de pose permet de fermer un peu l’objectif et de le régler à une ouverture qui minimise les aberrations optiques (chromatisme, coma…) et le vignettage. Par exemple je ferme le Sigma Art 14/1.8 à f/2.2 pour quasiment supprimer la coma. On peut aussi baisser les ISO. Attention à ne jamais surexposer les zones du ciel, surtout celles impactées par la pollution lumineuse, ou certaines nébuleuses. Avec les grands angles (24 mm ou moins), il est difficile voire impossible de faire des flats corrects. Vous devez en revanche faire des darks. Au sujet des flats en grand angle Avec un grand angle, faire des flats devient problématique car le champ couvert par l'objectif est très large. L'écran à flat doit non seulement bien recouvrir tout le champ cadré mais aussi assurer une lumière uniforme, autant au centre de l'image que sur les bords. Or comment faire un écran à flat qui assure cette uniformité ? L'objectif voit les rayons venir dans un large secteur de sphère devant lui, il faudrait donc que l'écran à flat soit sphérique pour que les rayons lumineux arrivant au centre de l'image aient la même intensité que ceux qui arrivent des bords. Si on utilise un écran à flat plan, le trajet optique des rayons situé au centre de l'image sera plus court que celui des rayons qui arrivent des bords. Ces derniers seront donc plus sombre, non pas à cause du vignettage, mais à cause de cet écart de distance. Le flat obtenu ne corrigera pas correctement le vignettage et corrigera de façon excessive les bords de l'image qui apparaîtront donc plus clairs. Voici un exemple. J'ai pris, de jour, une photo d'un paysage avec un 14 mm sur un plein format. L'image est très vignettée. J'ai ensuite fait des flats avec un écran à flat de format A5 posé au plus prêt de l'objectif (sur son pare soleil). Les photos ci dessous montre le résultat : - en haut à gauche, la photo non corrigée - en haut à droite, la photo corrigée avec le profil d'objectif dans Adobe Camera Raw - en bas à gauche, le flat utilisé - en bas à droite, la photo corrigée avec le flat (j'ai utilisé Sequator) On constate que la correction apportée avec le profil de l'objectif est parfaite, alors qu'avec le flat manuel, les bords sont sur-corrigés. Sachant que faire des flats impose un matériel spécifique (écran à flat, batterie...), un post traitement particulier, et du temps, autant ne pas en faire du tout et laisser faire la correction du profil de l'objectif ! Traitement de la série du sol (sans suivi) Ce traitement vise à augmenter le rapport signal sur bruit. Si de la flexion, des vibrations ou des facteurs extérieurs ont provoqué un déplacement de l’axe de visée, on peut aussi profiter de cette étape pour réaligner les images. 1. Ouvrir toutes les photos depuis Photoshop. Camera RAW se lance et s’ouvre sur la première photo du groupe. Régler les couleurs, contraste, niveaux, etc. comme vous le souhaitez. Vous pouvez corriger le vignettage et le chromatisme de l’objectif MAIS EN AUCUN CAS intervenir sur la géométrie (correction des déformations de l’objectif, redimensionnement, pivoter), cela générerait un moiré très disgracieux à l’empilement. 2. Une fois les bons réglages trouvés, sélectionnez toutes les images dans le bandeau en bas, puis synchronisez toutes les images avec ces réglages. 3. Cliquez maintenant sur Terminé (et non pas sur Ouvrir). Cela va générer les fichiers des réglages pour chaque photo. 4. Dans Photoshop, allez dans Fichier > Scripts > Chargement des fichiers dans une pile. Contentez-vous d’ouvrir simplement les fichiers sans les aligner. Les fichiers s’ouvrent chacun dans un calque séparé. Si vous n’avez pas besoin d’aligner les photos, passez directement à l’étape 8. 5. Pour chaque calque, ajoutez un masque de fusion et masquez le ciel. Inutile d’être très précis. 6. Sélectionnez tous les calques et aligner les avec la commande Edition > Alignement automatique des calques. Utilisez le mode « automatique » mais ne corrigez pas la distorsion (avec les grands angles ça donne des choses bizarres). 7. Après un temps de calcul conséquent, tous les calques seront alignés sur le sol. Supprimez tous les masques de fusion. 8. Sélectionnez tous les calques et convertissez-les en objet dynamique avec la commande Calque > Objets dynamiques > Convertir en objet dynamique. Cette opération va durer très longtemps. 9. Calculez la médiane avec la commande Calque > Objets dynamiques > Mode d’empilement > Médiane. 10. Aplatissez l’image avec la commande Calque > Objets dynamiques > Pixelliser Vous pouvez maintenant sauver la photo dans un fichier PSD que vous appellerez « sol ». Traitement de la série du ciel (avec suivi) Ce traitement vise à aligner les étoiles (et la Voie Lactée) et à augmenter le rapport signal sur bruit. Là, pour le coup, Photoshop ne fait généralement pas du bon travail. L’alignement des photos sur le ciel est souvent raté et quand on empile les photos ainsi alignées, on se retrouve avec une image peu convaincante. Heureusement il y a des alternatives, comme Sequator et Starry Landscape Stacker qui savent traiter les images contenant une partie de sol (ce n’est pas le cas des logiciels dédiés au ciel profond comme Iris ou Siril). Comme on traite des images avec assez peu de signal, il est préférable d’exploiter les darks et éventuellement les flats. Alignement avec Sequator ou Starry Landscape Stacker Si vous utilisez un PC, je vous recommande d’utiliser Sequator. Le tutoriel est ici. Je n’ai pas de Mac pour donner la procédure avec Starry Landscape Stacker. Pour les deux logiciels, inutile d’optimiser quoique ce soit pour le sol, il sera flou, concentrez-vous sur le ciel. Une fois l’image calculée, ouvrez la avec votre logiciel photo pour équilibrer les couleurs, contrastes… selon vos goûts et surtout selon votre expérience, puis sauvez le résultat sous le nom ciel.tif. Assemblage du ciel et du paysage Vous avez deux images, l’une avec le paysage terrestre, l’autre avec le ciel. Il faut les assembler pour retrouver le paysage de nuit que vous avez photographié. Dans Photoshop ou n’importe quel logiciel photo gérant les calques : 1. Ouvrez chaque image dans un calque séparé. Le calque « ciel » sera sous le calque « sol ». 2. Augmentez la taille de la zone de travail vers le haut pour donner de la place au ciel. 3. Réglez la transparence du calque sol à 50% environ, pour voir le ciel en dessous et déplacez le ciel pour que le sol (à peine) visible (car il est flou) soit à peu près aligné sur le sol net : 4. Masquez le ciel sur l’image du sol. C’est la partie la plus délicate, surtout si des éléments très détaillés du paysage, comme des arbres ou des pylônes électriques, des bâtiments, etc., se détachent sur le ciel. Il faut être très méticuleux. Plein de tutoriels existent sur le net pour le masquage des zones complexes d’images de paysages de nuit, mais la plupart, sinon tous, sont en anglais. 5. Le résultat est généralement horrible, le sol flou présent sur l’image du ciel bavant intégralement au-dessus de l’horizon. 6. Il faut alors un peu pivoter le calque du ciel. Le pivotement n'est pas tricher avec la réalité à condition de faire en sorte que la Voie Lactée se trouve quelque part entre ses positions extrêmes de la première à la dernière image de la série : À moins de passer beaucoup de temps (et en plus ce n'est pas simple à faire) à recouvrir les zones floues du paysage à coup de tampon de duplication, vous avez la possibilité de déplacer le ciel vers le bas de quelques dizaines de pixels pour que les zones souillées par l’image floue du sol, disparaissent sous l'horizon. Là pour le coup, on tord la réalité, et il faut donc le faire avec mesure au risque de fabriquer une chimère. L’alternative "pure" est la pose unique en suivant la règle NPF, mais il faudra oublier tous les détails dans la Voie Lactée et dans le paysage. 7. Souvent il est possible que certaines zones ne soient pas dissimulables, par exemple à droite sur cette image. On n’a pas d’autre choix que de recadrer l’image pour éliminer cette partie. Certains n’hésitent pas à redimensionner le calque ciel pour faire sortir les zones floues hors du cadre, mais c’est trop déformer la réalité, je ne préconise donc pas du tout cette façon de faire. 8. S’il reste des traces de sol flou sur l’image du ciel que vous ne pouvez pas masquer par le sol net, vous pouvez aussi utiliser le tampon de duplication (manuel ou automatique) pour les effacer. Il faut être très habile pour que l’intervention ne soit pas visible. 9. Ajustez les réglages de luminosité/contraste/couleur/etc. des deux calques pour qu’ils soient bien homogènes l’un par rapport à l’autre. Avoir un ciel très sombre sur un paysage de jour n’est pas naturel du tout, l’inverse non plus. Évitez aussi de saturer les couleurs, ou de forcer la luminosité et le contraste de la Voie Lactée. Restez réalistes, à moins de faire de l'art : C’est là que votre habileté à manipuler les images avec votre logiciel de retouche photo préféré sera la plus utile et ce n’est pas un simple tutoriel qui peut donner la recette miracle… il faut expérimenter maintes voire moulte fois. N’hésitez pas à utiliser des filtres comme ceux de la Nik Collection (surtout Viveza et DFine), ou encore HLVG… 10. Une fois le résultat acceptable, aplatissez les calques. Recadrez l’image pour supprimer les bords remplis d’artéfacts, et exportez l’image dans le format qui vous convient pour sa diffusion. Résultat final Voie Lactée au dessus du Mont Blanc depuis le col de Joux-Plane, Haute Savoie, un soir d'août. Photo Fred_76 :
  22. Bonjour à tous, J'ai en projet de faire un module basé sur Arduino qui réalise 2 fonctions : intervalomètre et dithering entre les poses. Il est destiné à être installé sur une monture ayant une entrée ST4. Pas d'ordinateur, pas de grosse batterie, juste un écran LCD, quelques boutons et 3 câbles pour brancher le tout (alim, APN et monture). Alors je vois certains qui me diront : pourquoi seulement ça et pas d'autoguidage ? La réponse est que : je veux du simple. On pose la monture, on fait la mise en station, on cadre et on shoote. Pas de prise de tête avec une caméra d'autoguidage, la recherche d'étoiles guide et les ajustements d'autoguidage & co. Par contre le dithering est absolument nécessaire pour faire des photos potables. La solution doit prendre en compte le dithering en AD uniquement vu que les montures auxquelles il est destiné n’ont pas de motorisation en DEC. Il ne me reste qu'à bricoler le tout ! Mais si d'autres ont déjà fait ce type de montage, histoire de ne pas réinventer le fil à couper le beurre, c'est l'occasion d'en parler ici 😉 Les paramètres à prendre en considération sont : Optique et acquisition - ouverture de l'optique - focale de l'optique (en mm) - taille des photosites du capteur (en µm) Monture - facteur de sur/sous vitesse ST4 (généralement 0,5 mais ça peut être paramétré différemment selon les montures et le choix sur la raquette, par exemple 0.25, 0.75, 1.00 *) - nombre de pixels de dithering Avec ces paramètres on peut calculer : - la durée maximale de dithering (cf. détails dans mes réponses plus bas) Le protocole ST4 fonctionne en tout ou rien. Donc si on donne l'ordre d'aller plus vite en AD, la monture va simplement tourner plus ou moins vite (de 1x ou 0x la vitesse sidérale généralement, mais certaines montures permettent d'avoir un contrôle sur cette vitesse depuis la raquette) jusqu'à ce qu'on arrête de donner l'ordre. On peut donc juste contrôler la durée du dithering. Ensuite on saisi les paramètres de la prise de vue - délai avant de lancer la séquence (en s) - nombre de poses - durée d'une pose (en s) - attente entre la fin du dithering et la pose suivante (en s), ça permet de laisser le temps à la monture de se stabiliser - nombre de poses entre deux dithering - temps d'attente après la levée du miroir avant de prendre la photo (dans le cas où on a activé l'option sur son boitier) Toutes les valeurs devront être stockées pour ne pas avoir à les ressaisir à chaque fois. Développements ultérieurs possibles : - dithering en AD+DEC => cela dit, comme le Dithermeter est surtout destiné aux petites montures ultraportables qui ne suivent qu'en AD, ce n'est pas du tout la priorité. - enchaîner des séries avec des temps de pose différents => mais ça risque de compliquer inutilement l'interface... pas prioritaire non plus - capteur de proximité pour n'allumer l'écran LCD que lorsqu'on est à côté du boitier, histoire d'économiser les batteries => j'ai reçu le capteur VL53L0X, la carte mère a déjà les trous prévus pour le brancher, yapuka programmer et tester, cela dit cette puce microscopique impose un driver énorme pour l'Arduino et prend beaucoup de place en mémoire... Voilà ! A+ Fred
  23. Bonjour, Ce matin j'ai entendu à la radio que des experts américains envisageaient l'injection de millions de tonnes de dioxyde de soufre dans la haute atmosphère pour augmenter l'albédo de la planète et ainsi réduire la quantité de chaleur qu'elle reçoit du Soleil dans le but limiter le réchauffement climatique. Un peu de littérature : https://report.ipcc.ch/sr15/pdf/sr15_chapter4.pdf (voir paragraphe 4.3.8) Sans parler de l'efficacité de ce traitement, ni de ses conséquences positives ou négatives sur le climat et la santé (pas que des humains), cette solution marquerait la fin de l'astronomie à cause de la brume permanente au-dessus de notre tête. Mais on pourra se consoler avec des beaux couchers de Soleil... A+ Fred
  24. Pourquoi l’échantillonnage est égal à 206 p /f ? Des colistiers se demandent parfois d’où sort ce chiffre de 206 dans la formule qui donne l’échantillonnage d’un capteur en fonction de la taille des pixels et de la focale de l’optique. La réponse est simple : parce que la 206 était une bagnole vraiment cool. C’est bon, vous êtes satisfait ? Non… En fait il y a une explication mathématique mais elle est bien moins cool. La voilà quand même. C'est juste de la trigonométrie de base et un peu de conversion d'unités. Tout d'abord voici le schéma qui montre le principe : L’angle e que voit un pixel de dimension p derrière une optique de focale f est : Ici e est exprimé en radian, p et f dans la même unité de longueur (normalement en mètre) et atan est la fonction arc tangente. Comme p est généralement très petit devant f, le ratio p/2f est proche de zéro. On peut alors simplifier l’expression car atan x est quasiment égal à x quand x tend vers zéro. Il reste alors l’expression : Mais ici, e est toujours exprimé en radian et p et f en mètres. Or on a plutôt l'habitude d'exprimer e en seconde d’arc, p en micron et f en millimètre. Il faut convertir : On a donc : d'où : que l’on s'empresse d'arrondir parce que les décimales ici n’ont aucun sens pratique et on trouve la bagnole très cool : CQFD Gamme de tramage dans la Console SAM/SA L'application qui permet de piloter la Star Adventurer Mini et la Star Adventurer 2i permet la saisie d'un paramètre appelé 'Gamme de tramage'. C'est ce paramètre qui permet de faire du dithering. Il est vraiment IMPORTANT de l'activer. Mais quelle valeur faut-il saisir car le manuel n'en parle pas du tout ? La pratique montre qu'il faut largement exagérer le dithering pour qu'il soit efficace sur ces montures. On estime que 30 pixels de décalage est suffisant. La valeur à saisir dans l'application est en minutes d'arc : Finalement il suffit de retenir la formule simple, valable uniquement pour la SAM et la SA 2i dans l'application Console SAM/SA : (j'ai pas mis 103 parce que la Peugeot 103 n'était pas cool comme mob).
  25. Bonjour, Il semble que Sky Watcher soit sur le point de sortir une deuxième version de sa célèbre petite monture "Star Adventurer". Elle porte le nom de Star Adventurer 2i. Voici une revue par un australien : On ne la trouve pour le moment qu'en Australie à partir du mois de septembre 2020 : https://skywatcheraustralia.com.au/product/star-adventurer-pro-2i-pack/ En améliorations on trouve : - le Wifi : une très bonne idée car le paramétrage de la 1ère du nom était vraiment bizarre, surtout avec le firmware avancé - un illuminateur polaire intégré : on pourra se passer de l'espèce de machin à clipser qui ne demandait qu'à tomber ou à être perdu... Comme la précédente version, Skywatcher la vend pour des focales allant jusqu'à 300 mm et 5 kg de charge utile (si équilibré avec contrepoids). Mais il est recommandé de ne pas dépasser 3-4 kg si on veut des chances de faire des belles photos sans endommager la monture. Côté prix, elle est vendue à 729 dollars australiens en version "pro" (c'est à dire avec contrepoids, queue d'aronde en L, base équatoriale), soit environ 450 €, contre 370 € pour la Star Adventurer "mk I" avec le même équipement chez Optique Unterlinden. Çà fait donc 80 € de plus mais juste pour le Wifi et l'illuminateur polaire, c'est cher payé ! J'espère qu'il y aura d'autres améliorations dans cette nouvelle version, par exemple, le dithering depuis l’app (on peut le faire avec sa petite soeur SAM, ou avec la SA mais avec un firmware avancé pas facile d’utilisation), une amélioration de l'erreur périodique (SA 1 = environ +/- 45"), la possibilité de régler la VSF, une base équatoriale plus aboutie (mais ça ne semble pas le cas). Quelques images : A+ Fred
×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.