Titophe

@180Vision je guide en Ascom (pulse guiding) via l’interface USB du Gemini 2 de ma monture et j’utilise une version simplifiée de PHD2 sur mon ASIair. A noté qu’il m’arrive d’avoir des sautes d’humeur lorsqu’il y a des coups de vent, surtout avec ma lunette de 100 de diamètre. Tes problèmes de guidage viennent peut être de là si tu as un grand tube qui fait une bonne prise au vent. Côté matos, je guide au diviseur optique avec une ASI290mm que ce soit sur ma petite lunette FRA400 ou sur ma TS102. J’élimine ainsi tous les problèmes de flexion entre le tube imageur et le tube guideur.

@180Vision Je possède une G11 comme toi. Lors des bonnes soirées, j’arrive à guider autour de 0,3-0,4’’ RMS avec les réglages préconisées ci-dessus. Donc pour résumer : agressivité autour de 70% sur les 2 axes et temps d’exposition de la caméra de guidage entre 3 et 5s pour s’affranchir de la turbulence. A noter que je soigne ma mise en station et m’assure d’un très léger déséquilibre pour limiter les effets du backlash.

Sinon pour rester sur des filtres en 1,25’’ qui sont moins onéreux que les 2’’, il y a la ASI533MC ou ses cousines chez d’autres fabricants, qui a l’avantage d’avoir un capteur nettement bruité que la 294 et qui est bien plus facile à exploiter au traitement…

Je suis d’accord avec les propos ci-dessus de @Tyler et @joker0247 Pour une belle image sur un Newton, le correcteur de coma est un passage obligé dès que le capteur est assez grand. Le renvoi coudé pour le viseur polaire n’est pas indispensable surtout que maintenant il y a plein de logiciels pour t’aider à la mise en station avec une caméra Astro. Le recours aux filtres peut attendre (et ça se trouve d’occasion) si ton ciel n’est pas trop pollué. Pour le suivi avec un Newton ouvert à 5 le diviseur optique doit faire l’affaire et ça limite les flexions et ça charge moins la monture qu’une lunette guide. Reste le choix le plus épineux : la caméra refroidie. Pour ma part, dans le budget je partirais plutôt sur une 533Mc dont le capteur est bien plus performant que celui de la 294 en terme de bruit et de sensibilité. Il faut aimer son format carré mais en contrepartie ça passe avec des filtres en 1,25’’ bien moins onéreux que les 2’’.

Les darks servent à 2 choses : réduire le bruit de l’electronique du capteur sur tous les pixels de l’image en soustrayant le bruit moyen élaboré à partir du master dark et à supprimer les pixels chauds. Du coup le signal dans les images empilées ressort davantage du bruit de fond dont la partie issue du capteur et de son électronique a été réduit. Pour le rappprt signal sur bruit, il n’y a pas de miracle : il faut cumuler de nombreuses poses car ce ratio Signal / Bruit augmente avec la racine carré du nombre de pose. Néanmoins, il convient de choisir un temps de pose adapté à son APN ou sa caméra et son setup optique pour que le signal « sorte suffisamment » du bruit pour être traité sans saturer les zones à forte luminosité (étoiles parce exemple, ou encore zone très lumineuse comme le cœur de la nébuleuse d’Orion par exemple). Pour cela, je t’invite à lire l’excellent article de @Colmic sur la règle des 3 sigmas. Il faut s’accrocher un peu au début de la lecture mais c’est très instructif.

Pour réduire le bruit, le minimum à faire c’est les darks dans la foulée de la prise de vue pour être approximativement dans les mêmes conditions de température. Les offsets peuvent très bien se faire à un autre moment et on peut même réutiliser d’anciens offsets sans problème. Les flats sont un plus optionnel qui n’est indispensable que s’il y a beaucoup de vignettage ou de grosses poussières à éliminer.

Et revenir à une bonne vielle méthode type Bigourdan en visuel pour peaufiner la mise en station, ça pourrait aider. Quand j’ai débuté l’astrophoto à l’APN sans caméra de guidage, avec cette méthode et une lunette de 700mm de focale sur une HEQ5, j’arrivais à faire des poses jusqu’à 180s sans trop de déchet.

Oui c’est tout à fait ça l’idée et en faisant du dithering aléatoire toutes les 3 à 5 images tu limites grandement l’effet des pixels chauds et de la trame de bruit. Pour être efficace il faut aussi faire les darks qui permettront de faire disparaître les pixels chauds…

Cela consiste à décaler l’imagerie de quelques pixels par rapport à la cible pour que les points chauds et la trame de bruits ne soient pas toujours au même endroit sur l’image. Du coup à l’empilement ces défauts n’apparaissent plus. normalement, dans le logiciel de pilotage des prises de vue de ton astroberry, il y a ce qu’il faut pour mettre en place le dithering.

Pour un premier shoot partagé ici, c’est déjà bien. 40 poses dévoilent déjà très bien le signal de la nébuleuse. Le point crucial pour réduire le bruit, c’est de faire des darks. Avec un APN, il faut les faire dans des conditions de température similaire à la prise de vue, donc dans la foulée des prises. 20 à 30 darks est un bon début. De même, lors de la prise de vue, sur ce genre d’APN il faut faire du dithering toutes les 3 à 5 poses. Et enfin au traitement, il y a moyen de réduire le bruit avec les nouveaux algorithmes de SiriL.

Tard dans la nuit et avant l’aube est surtout favorable pour limiter les turbulences de l’atmosphère lié à un sol surchauffé par le soleil en journée et l’air qui se refroidie plus vite à la tombée de la nuit… et dans le même temps nos tubes se mettent en température, heureusement bien plus vite pour débuter les observations avant le milieu de la nuit.

Le pouvoir séparateur de ton instrument de diamètre 200 est de l’ordre de 0,7 seconde d’arc. Pour la haute résolution en planétaire, il est recommandé d’avoir un échantillonnage de l’ordre d’un tiers du pouvoir séparateur de l’instrument. Donc avec les pixels de 2,9 microns, il te faut une focale de l’ordre de 2500. Une Barlow x3 est donc suffisante et bien adaptée à ta caméra.

si tu utilises le réseau wifi de ta box internet pour l’ASIair, celui-ci sera vu par tous les appareils connectés au réseau de ta box. Tu peux donc utilisé ton PC relié au réseau en RJ45 pour accéder à ton ASIair relié au même réseau en wifi. Cependant le Wifi de l’ASIair n’est pas très puissant et pour que cela marche bien, il te faut que ta box ou un répéteur soit à proximité. Pour ma part, j’utilise un petit répéteur relié à l’ASIair en RJ45 pour une connexion stable et ma tablette en wifi au chaud dans mon canapé. Et si je veux regarder en détail les fichiers FIT enregistrés sur l’ASIair, j’utilise mon PC connecté en RJ45 à la box pour rapatrier les fichiers et faire une première analyse des images…

Bravo Nico pour ce grand champ sur ce célèbre duo. le traitement est très réussi, notamment sur la balance des couleurs et la finesse du rendu dans les nébuleuses. Avec ce temps de pose relativement faible, je trouve ton traitement du bruit très réussi, surtout que la cible est assez basse… je suis d’ailleurs intéressé pour connaître ta recette sur ce point. À mon goût, juste un petit regret, je trouve les étoiles un tout petit peu trop éteintes même si cela permet de mieux faire ressortir les détails des nébuleuses. Encore bravo.

merci pour ta réponse, pas besoin de câble EQMOD du coup… ça m’arrange car j’ai déjà le bon câble USB A—>B que j’utilise sur ma Losmandy…

Bonjour à Tous, Petite question : mon club d’astronomie vient d’installer une EQ8 dans l’observatoire et j’aimerais à l’occasion y installer mon ASIair pour profiter du bon ciel et faire des images. Savez-vous me dire s’il faut un câble spécifique pour relier le petit boîtier rouge à la monture ou juste un câble USB standard suffit ? J’ai cru comprendre que chez Skywatcher il était recommandé d’avoir un câble spécifique. merci d’avance pour vos réponses éclairées.

Côté capteur, la 533 sera bien meilleure que les 2 autres (sensibilité et bruit). Mais il faut aimer le format carré imposé par les caméras utilisant ce capteur. Le capteur 1600 est relativement ancien et plus bruité que les autres. Les 294 avec le capteur particulier (binné nativement) présentent parfois des difficultés pour réaliser des flats exploitables…

idem, je confirme que cela fonctionne très bien avec un iPad même assez ancien. Cela devrait donc bien se passer avec un iPhone mais côté ergonomie le grand écran d’un iPad sera bien plus confortable et pratique pour naviguer dans les différentes fonctionnalités proposées par l’ASIair

Si tu n’arrives pas à faire la mise au point, c’est sans doute avant tout que tu n’as pas le bon tirage devant ta caméra. Je commencerai par supprimer la barlow pour mettre juste l’ADC et la caméra à la sortie de ton Mak. De plus avec les petits pixels de ta caméra et le diamètre de ton instrument, tu n’es deja pas loin de la focale idéal sans la Barlow. Il n’y a donc pas d’intérêt à l’utiliser. Pour les calculs de la focale idéale, je pars de ces éléments : échantillonnage (en seconde d’arc) = 206*T/F Avec T : taille des pixels en microns et F : focale de l’instrument en mm pouvoir séparateur de l’instrument (en seconde d’arc) = 0,252*lambda/D Avec lambda : longueur d’onde de la lumière observée en nm (typiquement 552 nm pour le vert) et D : diamètre de l’instrument en mm la focale idéale pour obtenir un échantillonnage « haute résolution » se déduit en calculant la focale permettant d’avoir un échantillonnage de la caméra 3 à 4 fois plus petit que le pouvoir séparateur de l’instrument. Ainsi pour ton Mak127 : le pouvoir séparateur est de l’ordre d’1 seconde d’arc la focale idéale avec ta 290C est donc comprise entre 1600mm et 2200mm. j’espère avoir été clair…

jai toujours alimenté ma 2600MM via l’ASIair plus en utilisant un des ports 12V/3A… par contre je ne pense pas que cela marche via l’USB qui ne sert qu’au transfert de données

Avec une ASI290MC je suis allé jusqu’à 300s et ça passe encore. Mais pour limiter l’ampglow mieux vaut rester en dessous de 180s et bien faire les darks associés dans des conditions de température proche, comme on le fait avec un APN.

Ça marche aussi bien qu’avec un APN qui n’est pas plus refroidi qu’une cam planétaire. J’ai fait des poses jusqu’à 3 min avec une ASI290c non refroidie et le résultat était très satisfaisant… Un exemple (50 poses de 180s) : https://www.webastro.net/constellia/photo/102614_m101-le-retour/ Un autre exemple (50 poses de 20s) : https://www.webastro.net/constellia/photo/102613_m13-le-retour/ ou encore (50 poses de 90s) : https://www.webastro.net/constellia/photo/102593_m51-le-retour/

je pense surtout que ce sont les darks qui font apparaître la tache noire sur ton image. Par conséquent, je pense que le problème vient donc de leur réalisation : peux-tu nous préciser quand et comment tu les réalises ? J’imagine à chaque session d’imagerie pour être dans les mêmes conditions de température. Le halo que l’on voit est-il toujours présent au même endroit d’une séance sur l’autre ?

ASIair Plus 32 Go depuis presque 2 ans.

je confirme de mon côté que le slot micro SD de l’ASIair Plus est parfaitement fonctionnel. J’y ai mis carte de 256Gb et toutes mes images sont enregistrées dessus, ainsi que les fichiers log… le seul truc est de bien enfoncer la carte à l’intérieur du logement jusqu’à sentir le clic du ressort de verrouillage, sinon effectivement l’ASIair ne la voit pas. Et pour bien l’enfoncer il faut, soit avoir des ongles, soit un petit en embout plat de l’épaisseur d’une carte micro SD. Lorsqu’elle est bien mise elle est tres légèrement en retrait à l’intérieur du logement.