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cmltb612

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Tout ce qui a été posté par cmltb612

  1. Salut tous, On le sait depuis toujours : nos instruments ont une âme. Ce que l'on sait moins, c'est que certains d'entre-eux ont également un visage, comme tend à le démontrer une étude parue dans S&T (octobre 2020) qui est peut-être passée inaperçue par ici. Mieux que cela : certains de ces instruments auraient suffisamment de personnalité pour oser paraître en public affublés de bigoudis. Affaire à suivre. Christophe
  2. Whaou ! Quel paysage. C'est quoi les sommets en face ? ça ressemble un peu aux Aiguilles d'Arves, sur l'horizon à droite. Phénoménal. c
  3. Il a une bonne tête d'IFN, ce fond de ciel. Le secteur en est crépi. Ce n'est pas un ciel inégal en raison d'un mauvais traitement. Du coup, la première version était bien meilleure que la seconde. C'est dommage de l'avoir éteint. Tu as enregistré de vraies nébuleuses obscure grâce au très long temps de pose. Bravo ! Au passage, la bulle c'est 7635, pas 7365 😉
  4. KIC 12254688 et le mystère du Self-Lensing Pulse (Illustrations et graphs : NASA, ou tirés des papiers cités) Et donc, en ce début d'année, aux cieux fortement arrosés, il faut trouver à s'occuper. Quoi de plus gratifiant, dès lors, que d'aller faire un petit tour du côté de chez Tonton Arxiv, histoire de voir s'il n'y aurait pas un peu de nouveauté à se mettre sous la dent. Tonton Arxiv, dont on sait qu'il est le tenancier de ce petit troquet à l'ambiance feutrée où pas mal de scientifiques over the world aiment à venir causer boutique à l'occasion. Très vite, un papier attire notre attention, dans la section Astro-ph.SR, une arrière-salle un peu tranquille, dévolue à l'astrophysique solaire et stellaire, loin de l'agitation coutumière aux grands salons cosmologiques. The First TESS Self-Lensing Pulses: Revisiting KIC 12254688, par Nicholas M. Sorabella et al, sousmis le 03 01 2024. https://arxiv.org/abs/2401.01477 Rien de véritablement révolutionnaire en soi : des courbes de lumières tirées des bases de données du satellite TESS, l'une de nos marottes du moment. Encore des courbes de lumières. Toujours des courbes de lumière. Comme si la connaissance pouvait perfuser au travers des colonnes de chiffres, dans un tableau Excel, ou assimilé. Même s'il n'y a pas loin d'un petit exploit dans la performance des auteurs de ce papier, qui ont su extraire d'infiniment subtiles informations de presque rien (graphs ci-dessus), ce n'est pas grand chose que tout ceci, il faut en convenir. Deux petits blips lumineux à peine discernables, dans un fatras de points aléatoirement disposés en nuages. De tous petits rehauts, équivalents à un millième du flux lumineux disponible, autant dire presque rien. Mais TESS est le satellite spécialiste de la chose, des courbes de lumière difficiles et des transits d'exoplanètes qu'il faut savoir tirer du presque néant, alors pourquoi pas, après tout ? D'autant que l'objet KIC 12254688, une binaire constituée d'une étoile de type spectral F2 associée à une naine blanche, a déjà été observé par le passé – et perdu de vue depuis - par Kepler, le précurseur en la matière, l'autre fameux télescope spatial, découvreur de planètes extra solaires, arrivé en fin de mission en octobre 2018. Car oui, ce n'est que cela en définitive, le papier de Sorabella et al, et cela aurait pu s'intituler : on a retrouvé KIC 12254688 ! On passera sur les détails (l'histoire est passionnante malgré tout, qui peut se consommer en tant que telle), car là n'est pas le principal, après tout. Non, ce qui achoppe, c'est plutôt ça : mais qu'est-ce donc que ces petits blips lumineux qui ont été observés à l'aide de Kepler et de TESS, dans la courbe de KIC 12254688 ? Et à quoi correspondent exactement ces self-lensing pulses dont il est question dans le titre du papier, dont, pour être tout à fait honnête, personne, ou si peu, n'a jamais entendu parler. Les creux, les trous, dans les courbes de lumière, on connait. Mais les bosses ? Petit retour forcé par le comptoir de chez Onc' Arxiv, histoire de voir ce qui pourrait bien tomber dans notre escarcelle, en tapant le mot clé « self-lensing ». Très peu de choses, en fait : trente cinq références seulement, un chiffre ridicule, comparé à d'autres (essayez « exoplanet », ou « galaxy »), dont assez peu se rapportent réellement à notre sujet, et dont les deux plus anciennes correspondent à de courts articles théoriques, en date d'août et septembre 1994, signés Andrew Gould, à l'époque publiés dans l'Astrophysical Journal. Eux-mêmes extrapolations de travaux précédents de Alcock et Gould, notamment, publiés entre 1989 et 1994, et basés sur une hypothèse publiée par André Maeder, Université de Genève, en 1973. Autant dire que le sujet n'est pas particulièrement neuf. On trouve ensuite, dans la liste retournée par Onc'Arxiv, ce papier signé Hajime Kawahara et al, publié en janvier 2018, qui est cité dans la biblio du papier de Sorabella et al, et ayant servi de base aux études des courbes de lumière de KIC 12254688 au travers de TESS (2024) : Discovery of three self-lensing binaries from Kepler https://arxiv.org/abs/1801.07874 dont l'abstract dit tout ou presque : We report the discovery of three edge-on binaries with white dwarf companions that gravitationally magnify (instead of eclipsing) the light of their stellar primaries, as revealed by a systematic search for pulses with long periods in the Kepler photometry. We jointly model the self-lensing light curves and radial-velocity orbits to derive the white dwarf masses, all of which are close to 0.6 Solar masses. The orbital periods are long, ranging from 419 to 728 days, and the eccentricities are low, all less than 0.2. ./... Traduction auto (un peu arrangée en presque vrai français qui se lit) : Nous rapportons la découverte de trois binaires se présentant de profil, avec des compagnes naines blanches qui amplifient gravitationnellement (au lieu d'éclipser) la lumière de leurs étoiles primaires, comme le révèle une recherche systématique de pulses à longues périodes au travers des courbes photométriques de Kepler. Nous modélisons conjointement les courbes de lumière à self-lensing et les orbites obtenues grâce à des mesures de vitesses radiale, pour en dériver les masses des naines blanches, qui sont toutes proches de 0,6 masses solaires. Les périodes orbitales sont longues, allant de 419 à 728 jours, et les excentricités faibles, toutes inférieures à 0,2. ./... Un autre papier signé Masuda, Kawahara et al, encore, en date d'août 2019, signale l'identification formelle en tant que self-lensing d'une quatrième étoile, déjà citée dans le papier précédent, mais pour laquelle il était demeuré un certain nombre d'incertitudes : Self-lensing Discovery of a 0.2M⊙ White Dwarf in an Unusually Wide Orbit Around a Sun-like Star https://arxiv.org/abs/1907.07656 Ce qui porte à cinq, en tout et pour tout, le nombre de systèmes stellaires à self-lensing connus, contre huit annoncés dans un post précédent (il y avait des faux positifs et des redondances dans les listes dans les papiers de Kawahara et al). Ceci en comptant le tout premier d'entre-eux, observé et publié par Ethan Kruse et Eric Agol en 2014 : KOI-3278: A Self-Lensing Binary Star System https://arxiv.org/abs/1404.4379 Alors, nous y voilà. KOI-3278. L'origine de tout. KOI, mis pour « Kepler Object of Interest ». Le satellite Kepler, encore. Et qu'avons-nous là, au final, après lecture de cet autre papier ? Un fascinant système, tiré de nombreuses pages de théorie, extirpé d'obscures équations. Les études montrent, compte tenu des connaissances actuelles de l'évolution stellaire, qu'une demie douzaine de systèmes de type « self-lensing » doit être trouvée dans le champ visé par Kepler (115 degrés carrés) en définitive, et c'est finalement ce qu'on a trouvé. KOI-3278. Un objet exotique, considéré pendant un temps comme pouvant abriter une ou plusieurs planètes, d'où sa présence sur la liste of interest, avant qu'il ne soit étudié plus en détail. Un objet qui présente la particularité de montrer une courbe de lumière plate exhibant alternativement, tous les 42 jours, un creux très léger mais bien marqué, pouvant faire penser à un passage de planète, suivi par un petit pic de luminosité non moins discret mais tout aussi réel, identique à ceux brandis par KIC 12254688, et inexplicable celui-ci. Un mystère d'illogisme, à moins de faire appel aux théories d'Einstein, et de constater, une fois de plus, que ce qui avait été prédit de longue date peut être observé. Ainsi, dans le cas de KOI-3278, une naine blanche (0.6 M⊙) semble orbiter circulairement autour d'une étoile de type G (1.04s M⊙, une étoile ressemblant fortement au Soleil, donc), qui disparaît derrière l'étoile primaire en créant un petit creux dans la courbe de luminosité, un creux de nature identique à ceux que l'on observe dans les cas les plus classiques de binaires à éclipses, et puis qui « ploie » la lumière de la primaire et l'amplifie, lorsqu'elle vient à transiter en devant de sa surface, en créant une petite bosse dans la courbe, une sorte de minuscule flash ne se produisant pas chez les binaires à éclipses normales. Creux et bosses représentant environ un millième de la luminosité totale du système. L'amplification de la lumière par la naine blanche est due à la très forte densité de la naine, étoile en fin de vie, de masse relativement importante, mais de faible diamètre. Une demie masse solaire dans un volume de taille de la Terre. Le système KIC 12254688 est assez similaire : une naine blanche (0.56 M⊙) orbite en un peu plus de 418 jours autour d'une étoile plus massive (1.37 M⊙), de façon un peu plus excentrique, ce qui ne permet pas d'observer les creux. Reste les flashs. Les trois autres systèmes observés par Kawahara et al présentent les caractéristiques suivantes (tableau). *** KIC 12254688 - Position 2000 : 19h17 29.72 +50d 56 03.63 Savoir si de si faibles variations de lumière peuvent être observées depuis le sol (par des amateurs ?) est sujet à débat, à minima. Et la balance pencherait même assez largement vers le non. Quoi qu'il en soit, l'observation de transits d'exoplanètes toujours plus pointus d'année en année montre que les amateurs ne sont dépourvus ni de ressources, ni d'inventivité ou de courage, même s'il s'en faut sans doute d'un ordre de grandeur pour que ce soit faisable à l'heure actuelle. Peut-être avec des instruments associatifs de grand diamètre, ou en ayant accès à un miroir professionnel ? Voici déjà, en attendant, de quoi contenter leur éventuelle curiosité. KIC 12254688 est la moins inabordable de ces self-lensing stars, dont on doit pouvoir retrouver d'autres traces dans le « matériel » TESS, dans de futurs « secteurs », ce qui représenterait déjà un joli challenge, si l'on en juge de par le papier qui a initialement attiré notre attention sur Arxiv. Il faut dire qu'on est quelque part en bout de logique s'agissant de la stratégie déployée sur TESS. Les instruments n'ont qu'un diamètre de 10 cm (certes à F1.4), contre 95 cm sur Kepler ; quant à l'échantillonnage, on est à 21 '' par pixel sur TESS, contre 4'' sur Kepler, ce qui n'est pas aussi discriminant, dans les secteurs particulièrement fréquentés de la Voie Lactée. Il y a contamination par d'autres étoiles proches des cibles (et pas que). D'où les difficultés rencontrées par Sorabella et al. Les seules étoiles brillantes étaient initialement considérées comme atteignables par TESS (magnitude inférieure à 13). On descend désormais à la magnitude 21 sur certaines zones, mais le SN n'est pas au même niveau, évidemment. Il faudra rechercher des flashs d'une durée proche d'un jour, si l'on veut se faire plaisir, ayant une intensité comprise entre 1 et 2.5 millièmes de flux dans la plupart des cas. S'agissant de KOI-3278, la durée des phénomènes sera proche de 0.3 jour, avec une intensité à la hausse ou à la baisse proche de 1.2 millièmes de flux. Cela ressemble malgré tout à un joli challenge. En attendant, quant à traîner pour un moment encore au bar, du côté de chez Tonton Arxiv, bière pour tout le monde ! Bons cieux, C Post-Scriptum : Une recherche systématique de self-lensing stars, sur le ciel en son entier, est actuellement menée au travers des data obtenues par le Zwicky Transient Facility (ZTF). On est là sur une optique de 122 cm de diamètre - il s'agit de l'ancien grand Schmidt de 48'' du Mont Palomar, en fait, réhabilité et upgradé en 2017 pour accueillir des caméras modernes. Les poses sont très courtes, 30 secondes, échantillonnées à 1'' par pixel, qui permettent de descendre au-delà de la magnitude 20. Les données de 2018 ont permis d'identifier 19 candidats qualifiés de « plausibles ». Mais en l'occurrence, tout est contenu dans ce que l'on entend par « plausible ». A y regarder de plus près : on est très au-delà du millième de flux en sus, bien au-delà, trop au-delà. la forme des flashs est plus que douteuse il est pour l'instant impossible de trouver une périodicité quelconque pour aucun des caandidats détectés. C'est tout le problème de l'identification des faux positifs. Kawahara et al insistent, notamment, sur la forme des bosses qui doivent présenter une montée et une descente très abrupte, et un plateau. Les auteurs du papier (Allison Crossland et al) supputent d'éventuelles étoiles éruptives. Kawahara et al, ci-dessus. Crossland et al, en dessous. Cette première étude/tentative est néanmoins considérée comme une étape nécessaire vers quelque chose de plus abouti. On veut bien le croire. Il ne fait aucun doute qu'en cherchant, on finit toujours par trouver, même si cela doit prendre du temps. A Pilot Search for Gravitational Self-Lensing Binaries with the Zwicky Transient Facility Allison Crossland et al, nov 2023 https://arxiv.org/abs/2311.17862 Affaire à suivre. A nos optiques 😉 KOI-3278.mp4 Simulation du self-lensing pulse de KOI-3278. (Eric Agol)
  5. Salut les astram, C'est bien vu, les réponses 😉 Bonne réponse collégiale ! Charpy, une sphère de Dyson ? Why not, après tout. Un exemple célèbre où l'hypothèse avait été avancée, de façon plus ou moins sérieuse, est l'étoile de Tabby, dont je causais dans le tout premier post de cette série. https://arxiv.org/pdf/1609.03505.pdf https://arxiv.org/pdf/1606.08992.pdf Toutefois, c'est bien l'hypothèse avancée par Denis (et Michel ? Bénéfice du doute hahaha ) qui est privilégiée pour l'instant. Je poste un cro sur le sujet dans un moment. Double tournée de caramels mous pour tout le monde !
  6. Ah ! intéressant Michel, très intéressant ! Il y a un peu de ça, quelque part, mais on n'y est pas encore. Bon, un transit d'exoplanète devant son étoile, j'en ai donné un en exemple en haut du quizz. Cela donne un creux dans la courbe. Tandis que la microlentille gravitationnelle, ça nous donne une bosse, ça c'est très bien vu. Cependant, la microlentille G, on la voit venir de loin. De très loin. On voit parfois monter la courbe sur des dizaines de jours, et même, parfois, ça se compte en centaines de jours, avec un accroissement de lumière qui tutoie les 5 à 8 magnitudes, parfois 10 ou 12 magnitudes, quand c'est bien central. La courbe est très en aiguille. Ce n'est pas le cas ici. Les graphs Q9 et Q13 sont tout à fait plats. Voici une courbe OGLE typique de lentille gravitationnelle 'simple', et en dessous, une courbe sur laquelle apparaît un transit d'exoplanète. (bon, en même temps ça peut prendre d'autres formes que ça, en M, en W etc) Je repasse ci-dessous la courbe phasée, sur laquelle on voit que le phénomène 'quizz' dure quelque chose comme 0.8 à 0.9 jour, ce qui permet de se faire une idée plus précise des échelles, distances, et masses en jeu (à comparer avec la durée classique d'un transit d'exoplanète, par exemple). Alors, pour préciser un peu, je dois bien dire que je ne connaissais pas ce phénomène. Je suis tombé tout à fait par hasard sur un papier récent, et j'ai tiré sur le fil, la pelote s'est ensuite dévidée comme qui dirait toute seule. 😄 Il s'agit donc d'un phénomène qui est supputé depuis longtemps (plusieurs décennies), mais qui n'a été observé pour la première fois qu'en 2014. Les différents papiers que j'ai lu, et la doc qu'on trouve là-dessus tendent à penser que c'est très rare et difficile à mettre en évidence. Il semble que la "chose" n'ai été observée qu'à 8 reprises. Huit cas au total. Certains de ces phénomènes doivent être accessibles à l'amateur bien déterminé, j'imagine, un peu de la même manière qu'observer un transit d'exoplanète n'ai pas aisé, mais faisable. Des idées ?
  7. Salut Denis, salut tous, En ordonnée, on a un flux lumineux, effectivement. Il s'agit donc bien d'une "sorte" de sursaut. Le Q visible dans les graphs n'est qu'un élément de décor, si l'on veut. C'est issu d'un papier de recherche, et en l'occurrence il s'agit que Q comme Quater, une réference temporelle que les scientifiques américains utilisent parfois. Rien à voir avec le phénomène observé ici. On n'est pas à l'échelle du quasar, mais à celle de l'étoile. Un autre document. Il s'agit du phénomène observé en Q9 et Q13, déjà montré dans les graphs précédents, mais les datas ont été phasées. A vos cogitations 😉 Christophe
  8. Salut les astrams, Petit quizz ! J'imagine que tout le monde se fait une idée à peu près claire de ce à quoi correspond ceci : ☺️ C'est un .... Ouiouioui. Bien bien bien ! Mais alors ... ça ? Kessequecé ? Des idées ? Un (gros) paquet de caramels mous à celui qui trouve 😉 C
  9. Salut Serge, Bel initiative et beau projet. Sages paroles que celles-ci. Il me semble toutefois que, si on veut survivre et aller au bout d'une telle aventure, qui se comptera au minimum en mois, et peut-être même en années, il ne faut pas rejeter d'emblée la possibilité d'une édition en bonne et due forme. C'est bon pour le moral, ça aide dans les moments de doute (il y en aura peut-être), et c'est un bon aiguillon pour aller au bout. Si tu me permets de te donner quelques conseils en la matière, je suis passé par cette case il y a quelques années déjà ... Or donc, trouver un éditeur est un processus naturel pour qui écrit un livre. Le plus important dans le domaine, il me semble, est de s'y prendre le plus tôt possible. Les bonnes maisons d'édition susceptible de se pencher sur notre hobby, et de faire bon accueil à ton projet, ne sont pas légions. Les plannings sont souvent chargés et ces gens là ont une vision de leur business avec au moins deux ans d'avance. Proposer un livre maintenant et se le voir accepter signifie publication probable pour la rentrée 2025 ou 2026.... Ce qui est parfait : cela donne juste le temps de tout rédiger à temps ! Le plus simple est de proposer le plus en amont possible un canevas complet du projet : définir l'ensemble des thèmes abordés, avoir une idée des chapitres successifs et de leur nombre, une idée du nombre de pages in fine, et surtout du nombre d'illustrations à placer dans le livre. Non seulement le nombre de photographies (approximatif), mais également le nombre de shémas. Ceci afin que l'éditeur puisse se faire une idée du coût. Images gratuites, images payantes (pour quel coût final), shémas qu'il va falloir produire (généralement la maison d'édition se charge de reproduire en qualité pro les schémas fournis par l'auteur, ce qui a un coût). Aussi, il faut joindre quelques chapitres rédigés. Quelques-uns seulement, aucune necessité de fournir 300 pages. 30 à 50 pages rédigées suffisent pour se faire une idée du style et de la crédibilité de l'auteur. Compter 1000 à 1200 caractères par page, au maximum. Moins s'il y a beaucoup d'images. Ajouter enfin un court CV astro, et ça devrait rouler. Un dernier détail : la maison d'édition se charge elle-même de la mise en page (et aussi des corrections), généralement parce qu'il y a une ligne éditoriale et que tout nouveau livre s'insère dans ce qui a déjà été produit. Donc pas la peine d'en faire des tonnes à ce niveau là. Même des fichiers .doc non mis en page, ça passe. Après, si tu veux nous filer le livre gratos, je plussoie grave, avec tout le monde 😉 Ton premier chapitre est très bien déjà, très professionnel ; bravo ;-) Courage et bons cieux, Christophe
  10. On peut sans doute supposer que Coxinelle ne va pas guider au réticule, et que sur un tel instrument il y a un autoguidage. Par ailleurs, sur une peloche de base, meme avec seulement 5 a 10 min de pose, la limite c est le seing global, et du coup, il y a tres peu de chance que ce soit mieux que 2'' au final. Il y a egalement la question de la map. Pas de live view. Faut tout faire a l oeilleton, et plus tu vises haut, plus c est hardos a faire, sauf à disposer d une loupe coudee. Plus tu vises bas, plus c est facile, mais plus ca turbule, moins c est stable. Une aventure, quoi. J ai hate de voir les premiers resultats.
  11. Tes tirages sont bien sympa. ça me rappelle les photos de Lune que j'amenais au club photo du collège 😉 A l'époque, quand tu donnais une pelloche à developper au magasin du coin, 3 jupiters, 4 comètes ... le type ne voyait rien sur le rouleau et pensait que tu avais tout raté, du coup il te faisait pas payer ... 😁 tu n'avais plus qu'à faire les tirages par toi même. Au foyer d'un T600, ça devrait bien travailler, il me semble. Tu auras du signal, forcément, même sur des nébuleuses diffuses faibles. Je pense que tu pourrais essayer d'interposer un filtre type UHC E, si tu as. ça devrait bien casser la montée du fond de ciel. Après, le fait que tu sois à fd 8 te permettra surement de poser 30 minutes, ou même un quart de poil en plus. Mais fatalement, à partir d'un certain point, la pelloche n'enregistre plus rien d'autre que la montée du fond du ciel. Si tu as la possibilité, essaye de retrouver dans une bibliothèque un livre des années 80 de Serge Brunier qui s'appelait Nébuleuses et galaxies. Tu trouveras pas mal d'exemples d'images faites en ciel profond avec des T150 à 250, le top du top de l'époque. (les T600, ça n'existait que dans la sphère pro). Bon courage, et surtout, montre nous ça 😉 ça me donnerait presque envie de ressortir mes OM1 et de réhabiliter le labo photo, tiens ! Christophe
  12. Salut les astrams 😉 Le fit pour les observations de la dernière éclipse de b Per a été publié il y a quelques jours par Don Collins. Pas mal de différences entre la courbe supputée et les observations, cette fois. Ce qui confirme que le modèle n'est pas encore complètement au point. On n'a donc pas fini d'observer cette étoile... RDV en septembre prochain 😉 Courbes Don Collins - AAVSO Le site de Don Collins : https://bperseieclipseresults.blogspot.com/2024/01/blog-post.html Bons cieux, C
  13. Question magnitude, j ai regardé dans mes vieux carnets et negs ; a l epoque, j arrivais à enregistrer des cometes magnitude 13.5 à f4 avec un tele de 200 mm en 20 min a 400 iso. Avec une plus longue focale, je descendais a 15 16 sur les etoiles a la l80/400 sur du 400 iso, toujours en 15-20 minutes. Je ne faisais pas de longues poses a plus longues focale. C etait difficile. On n avait pas les memes montures que maintenant. Fallait guider au reticule, c etait fastidieux, et monter en longueur de pose signifiait beaucoup de lassitude/fatigue oculaire. Immobilité forcée. En sus, des longues focales signifiaient plus d erreurs de suivi, et plus d images à la benne. Maintenant tu fais ca en quoi ? mangitude 13 ou 15 ? une ou deux minutes avec un apn. C etait le bon temps. C
  14. Petit complément. Il faut tout de même vérifier la focalisation de temps en temps, car ça peut bouger avec l'échauffement inévitable de l'instrument au soleil. Sinon, plutôt que de recadrer en visant dans l'oeilleton de l'apn, je pense qu'emporter un chercheur réticulé serait la solution, en ayant soin de bien régler l'inclinaison du réticule sur la course du soleil au préalable. Le champ est large 5-6 degrés. Ce serait plus facile. On peut même envisager de faire 2 ou 3 marques sur le réticule.
  15. ça fonctionne très très bien. Tu programmes ta séquence complète, de la premiere à la derniere minutes, ça brackète, ça prend des centaines d'images sans broncher pendant 3 heures. Tu n'as plus qu'à recentrer quand c'est nécessaire, si tu n'as pas d'entrainement, et tu peux profiter de l'ambiance, regarder les gens autour de toi, le paysage, le trou noir aux jumelles, que sais-je ? J'avais emporté un mini pc hybride/tablette HP, 25 cm, un kilo, en avril. Un cable pour le relier à l'apn, et c'est tout. (si tu n'en n'as pas, ce n'est pas un gros budget, au surplus). Franchement ça change la vie et l'expérience de l'éclipse est radicalement différente. Je n'imagine plus faire autrement à l'avenir. ça laisse place à toute l'émotion et aux interactions avec le monde, le ciel, les personnes autour de toi. J'ai essayé, et pour la première fois, je n'ai pas passé la dernière éclipse comme un c derrière l'oeilleton de l'apn ! Tu vois arriver l'ombre, les couleurs qui changent, les sons, la stupéfaction générale, les cris de joie, les étoiles qui apparaissent dans le ciel, les planètes, la couronne. Tu as le temps de sortir tes jumelles, de discuter avec des novices et de leur expliquer des trucs, alors qu'auparavant, tu passais pour un ours coincé derrière sa lunette, avec une étiquette do not disturb affichée sur le t-shirt. Au pire, tu peux toujours faire des essais, dans le mois qui vient et laisser tomber si ça ne te conviens pas. Surtout surtout, commence tout de suite à programmer le bouzin, sinon ... Ce n'est pas spécialement difficile, mais c'est comme tout, c'est un nouvel outil. Mais je gage que tu seras empallé. Si ça te plait pas, je te rembourse ;-)- Sympa, la photo merci de l'avoir partagée. c
  16. Salut Coxinelle, Et bien, tout ça ne nous rajeunit pas ! J'ai pratiqué pendant 20 ans l'argentique astro. Tu peux utiliser aussi bien le 400 que le 1600 iso. Evidemment, il y aura davantage de grain en 1600, mais ça peut être tout à fait acceptable selon le sujet que tu veux imager. C'est une niche désormais, et on imagine forcément que le grain argentique ne te fait pas peur, sinon tu n'irais pas shooter ainsi. Donc, c'est avant tout une question de ciel. Si tu es en pleine campagne loin de toute pollution, tu pourras poser quelques minutes en 1600 iso (genre maximum 3-5 minutes), et jusqu'à 20 minutes en 400 iso. C'est une question de réciprocité, s'il m'en souvient. Tu peux toujours essayer de poser plus longtemps, jusqu'à une heure ou deux avec le 400 iso, à l'époque ça se faisait, surtout avec du tp2415 hypersensibilisé, mais le gain devient quasi nul à partir de 20 minutes, et tu perds ton temps, en gros. Dans ce cas, ce qu'il faut faire, si on veut davantage de détails qu'ne 20 minutes, c'est poser deux ou trois fois 20 minutes, et compositer le tout sous l'agrandisseur. C'est difficile évidemment de faire coincider exactement les négatifs. Après, tu peux choisir une solution intermédiaire : scanner tes negatifs primaires, les compositer avec un PC, avec un soft comme photoshop ou gimp, puis sortir un nouveau negatif à passer sous l'agrandisseur, après avoir rephotographié l'image résultante d'une manière ou d'une autre, soit sortir un négatif papier et tirer à partir du négatif papier en contact. ça donne de très jolis résultats, avec un grain très spécial, dû au papier utilisé, qu'il faut choisir avec soin. Il faut faire des essais, mais le bristol fin, ça marche bien, imprimé à 1200 dpi. Les transparents type rhodoids donnent des images trop dures avec un contraste qu'il est impossible de régler sous l'agrandisseur. Si tu es en banlieue, le fond de ciel monte très vite si tu es à un fd court, et il faut donc raccourcir les temps de pose. 5 à 10 minutes sur du 400 iso. Faire des essais. L'argentiques, ça donne de belles images sur la voie Lactée, les amas d'étoiles ; ça n'enregistre pas très bien les nébuleuses. Enfin, il faut tenter, c'est selon. ça marche bien sur les comètes ; on a tous commencé comme ça. N'hésite pas à nous poster tes résultats. Christophe
  17. Salut tous, salut les admins, L'astronomie est une science. Elle n'est devenue loisir que très tardivement dans l'histoire de l'humanité. https://www.cnrtl.fr/definition/astronomie Il me semble que le titre du forum "L'astro autrement" est un peu péjoratif, qu'il s'éloigne du sujet, tout en ne donnant ni envie de venir ni aucune idée de ce que l'on peut bien pouvoir y faire. Cela fait un peu marge ... Ne serait-il pas envisageable de rebaptiser plus simplement ce forum en "Astronomie scientifique" ou "Observations à visées scientifiques" ? Merci par avance, Christophe
  18. Salut Jacques, J'ai fait un calcul vite fait et revisité mes images d'éclipses antérieures. En Australie j'ai eu une séquence qui a duré qq chose comme 4 minutes, sans motorisation donc, et les images sur les bords donnent une couronne qui est rognée sur les plus longues poses. On voit bien que ça ne rentre pas tout à fait dans le cadre. Enfin si, la photosphère rentre, mais pas le reste, pas la couronne qui se voit sur un diamètre de deux degrés au moins. Sachant que ton éclipse d'avril dure 4 minutes 30, et que tu peux aller shooter jusqu'à 90 secondes avant et après l'éclipse (on voit déjà très bien la couronne sur les images 90 secondes avant la totalité), avec 480 mm, je me demande si tout ça va bien rentrer dans le champ sans rien toucher. Si tu as un capteur FF, ça sera mieux qu'un apsc, de toute façon. Bon, je dis ça, je dis rien. J'imagine que tu as dû faire de essais. Hahaha, cette bonne blague 😉 Bah ! si son Ego n'en n'a pas souffert ... J'ai souvent échangé mes images avec d'autres sur les sites éclipses, je ne les ai jamais retrouvées sur APOD... (elles n'étaient surement pas assez bonnes .... ) Je donne mon adresse mail en général. Tiens nous au courant de ton aventure, on voyagera par procuration, ainsi ! (pas assez de finances pour y aller, cette fois) A+ Christophe
  19. Salut Soleil ! Intéressant. As tu comparé avec d autres images prises un peu plus tot par d autres ? Tu peux peut etre voir avec Marc Delcroix, pour confirmation, meme si ca ne semble pas compatible avec la derniere alerte qu il a faite passer.
  20. Salut tous, Il pleut ... On s'amuse comme on peut. Il y en a qui tripatouillent un peu du côté de LightKurve, le package Python qui permet - notamment - de récupérer des LC, des KeplerTargetPixelFiles, des tesscuts et autres "produits" dérivés des missions TESS et Kepler ? Oui, oui, je sais, c'est du chinois, et ça l'est encore beaucoup pour moi également. Je débute juste, mais cela fait des années que l'idée me traine entre les oreilles. 😉 https://docs.lightkurve.org/tutorials/1-getting-started/using-light-curve-file-products.html Je n'ai pas beaucoup de bagage Python à la base, mais on se débrouille, et les premières courbes s'épanouissent sur l'écran, désormais. Des étoiles sélectionnées sur la voûte céleste, et non plus celles données en exemple dans le bac à sable. Pas facile à prendre en main, pas de tuto genre "Lightkurve pour les nuls". On met les doigts dans le cambouis tout de suite. Il existe un nombre invraisemblable de commandes disponibles, à taper en ligne, à l'ancienne, même si le tout est qualifié de "user friendly", une quantité faramineuse d'exemples, et beaucoup beaucoup de pages de doc, entièrement en anglais. Des exemples et lignes de commandes qui se contredisent parfois, différentes pour chaque mission (Kepler/Tess) desquelles il faut commencer par tirer une philosophie de la globalité, un sens général, avant de pouvoir avancer un peu, par (petites) étapes. L'impression parfois d'être un (très modeste) Champollion devant une pierre de Rosette des temps modernes. Reste encore à apprendre comment améliorer la photométrie (déterminer la meilleure "aperture"), à "détrender" les courbes, à zoomer dans les portions les plus intéressantes, à utiliser le périodogramme, toussa toussa, mais le plus gros est fait : ça veut bien s'afficher. Une folle aventure peut-être, ensuite. Supputer des étoiles susceptibles de montrer des transits d'exoplanètes en fonction de leurs propriétés physiques, puis examiner leur LC, confirmer des variables, des SN ... En gros 85% du ciel est accessible, de la magnitude 9 à 15, voire plus brillantes que 9, et jusqu'à 19 dans certains cas, en additionnant les poses (source : TESS NASA). Seule, la zone du ciel relative à l'écliptique n'est jamais visée par TESS, en raison de la présence de la Terre, de la Lune et du Soleil, et parce que les astéroides y pullulent. Mais ces zones ont pu être visées par le passé par la mission K2 (à vérifier). Edit : Complément d'info : dans le secteur actuellement en cours d'observation par TESS, les cibles vont de magnitude 3 à 20.98. Pour les cibles inférieures à 16 on est sur des poses de 2 secondes, sauf exception ; au-delà, on passe à des temps d'exposition de 20 secondes. J'ignore quel est le SN atteint sur les cibles les plus faibles. Pour les étoiles les plus brillantes, il semble qu'il y ait un phénomène de saturation du capteur (mag 4 et moins), mais des tests ont été menés qui ont démontré que les pixels saturés "bavaient" en fait sur les pixels voisins, et que ça donnait malgré tout de bons résultats, à condition de bien régler les apertures. Si je table bien, c'est en fait la totalité du Gaia DR3 qui est donc accessible, avec une bonne photométrie en série, soit plus de 1.8 milliard d'étoiles, cela uniquement pour la mission TESS - il faut encore ajouter les data des missions Kepler et Kepler K2. Sachant que le dernier catalogue TIC en data (v8.2) se pèse au moins en dizaines de millions d'étoiles, et possiblement en centaines (chiffre exact pas trouvé, mais le Candidate Target List (CTL) V8 comptait déjà 9.5 millions d'entrées), ça laisse beaucoup de place pour sortir des sentiers battus. https://outerspace.stsci.edu/display/TESS/TIC+v8.2+and+CTL+v8.xx+Data+Release+Notes https://outerspace.stsci.edu/display/TESS/TIC+v8+and+CTL+v8.xx+Data+Release+Notes C'est Tonton Arxiv qui n'a pas fini de me voir débouler chez lui pour l'apéro.🤪 On s'amuse comme on peut. Si ça intéresse, on peut partager, développer le sujet, rédiger une sorte de tuto au fur et à mesure des progrès effectués dans la compréhension du truc, placer du code, enfin ce qu'on veut 😉 Christophe
  21. Je sais bien, pas de soucis ! Je te disais juste : amha = à mon humble avis. Ceci, pour répondre à ton point d'interrogation. 😉 Bon ciel et bonne fin d'année ! christophe
  22. à mon humble avis. 😉 Il y en a pour cinq minutes à tracer. C'est vrai que ça semble un peu étranglé sur la photo, mais on ne voit pas trop non plus les dimensions de l'objectif.
  23. Ouhla, carrement impressionnant. Bel achat. Cela dit, je me demande si ça ne pourrait pas vignetter un peu au milieu du tube. A vue de nez, le diametre me semble un peu resséré. Faudrait au minimum tracer sur papier, amha. C
  24. Ah ! forever, désolé, effectivement, je n'ai pas très bien interprêté ta question. Du coup, tu fais bien de reformuler. Voici mon très humble avis. 1) D'après Baader, ce filtre permet de booster le contraste sur la photosphère. Il cite notamment en exemple les optiques achro, ce qui est logique. Tu as un resserement des fréquences avec ce filtre, et c'est normal que ça améliore le visu sur une achro, puisque les images de l'achro sont naturellement "baveuses", qui étalent les fréquences. Le bleu et le rouge sont dispersés sur les achros, ce qui dégrade l'image. En ressant au vert, tu supprimes cet effet. La logique de ce qu'on vient de dire, c'est que l'amélioration des images ne sera que marginale dans une ED, puisque c'est déjà largement corrigé. Il m'apparaît que tu peux largement t'en passer, mais rien de tel que faire des essais. D'autant que si tu as une RAF, tu peux gicler ce filtre pendant la totalité sans trop de difficulté. 2) Il me semble que tu as déjà répondu par toi même à la question de savoir si tu dois le maintenir ou non, ce filtre, pendant la phase de totalité. Quand tu regardes la bande passante, tu vois très bien que ce filtre étroit ne laisse passer que le vert. Et rien au niveau du rouge. C'est un peu dommage, puisque la chromosphère et les protubérances, qu'on veut imager, sont ... rouges, qui seront rejetées, et ne figureront donc pas sur les images. Donc, gicler le filtre vert, c'est impératif. A titre d'exemple, tu peux prendre l'une de tes meilleures images de 2017 sur laquelle on voit bien bien la chromosphère et les protus, et tu en extrait la couche verte, et puis tu vois ce qu'il reste sur l'image. Tes images de 2017 sont bien sympas, d'ailleurs. Où étais tu ? J'étais en Oregon central, sur les hauts plateaux, à Unity. Sinon ... Je vois que tu as une GP vixen. La mienne m'a lâché le jour J, cette année à Ningaloo, juste au début de l'éclipse. La motorisation, ou l'électronique. Je n'ai pas su. Je l'ai abandonnée sur place, après 20 ans de bons et loyaux services. Je suspecte qu'elle ait été cognée pendant le voyage. Bien l'empaqueter 😉 Sinon, pour cette derniere éclipse d'avril 2023, et pour la première fois, j'ai automatisé la prise de vue ; ça ne durait que 60 sec. Bien m'en a pris, c'est vraiment un autre plaisir. Tu écris un script à l'avance, et ça mitraille à ta place. Par exemple : une image toutes les minutes pendant la phase partielle, puis tout ce que tu veux quand tu veux pendant la totalité. J'ai dû commencer à mitrailler 90 secondes avant la totalité? J'enlève le filtre toujours très tôt. Et je le remets tard. 90 secondes aussi apres le troisieme contact. Tu peux bracketer tout ce que tu veux. Tout est dans le script. J'ai dû avoir quelque chose comme 300 ou 400 images en quatre minutes. ça change la vie. C'est sans commune mesure. PEndant ce temps, tu ne touches à rien, tu ne te soucies de rien (sauf de ta raf si tu en as une), tu regardes avec tes yeux ! Si ça t'interesse, c'est ici que ça se passe : https://robertnufer.ch/06_computing/setnc/setnc_page.htm C'est free. J'avais emmené un mini PC et c'est facile d'utilisation. Il y a toutefois quelques points. - la vitesse de shoot dépend de la qualité de la carte sd que tu as dans ton apn. C'est radical. C'est la vitesse d'écriture qui prime. J'ai fait des essais, ça peut aller du simple au double sur la quantité d'images que l'apn peut prendre par minute, si la carte sd est ancienne, moyenne ou ultra rapide. Choisir une micro sd ultra ultra rapide. - il faut faire des essais assez longtemps et souvent en amont pour bien se familiariser avec le soft. Faut pas essayer de le prendre en mair la veille, quoi. L'écriture du script n'est pas difficile en soit, mais ce n'est pas vraiment documenté. Faut tatonner un peu au début. Le jour j, il y a toujours un peu de stress, et il est facile de paniquer un brin en cas de souci. Du coup, plus on est familiarisé avec le soft, mieux ça se passe. Je peux te tuyauter si besoin. Tiens, si ça t'interesse, j'avais fait cette page, sur la derniere éclipse : https://millimagjournal.wordpress.com/ningaloo-eclipse-2023/ Bien à toi, Bon Noël, Christophe
  25. Roger, Toutes mes platitudes, je n'avais effectivement pas vu que tu avais déjà donné les dates. 😉 Pour me faire pardonner, j'ai retrouvé un document exceptionnel, tiré des archives du Pic du Midi, obtenu il y a un paquet d'années par l'intermédiaire de Serge Rochain (mes grandes salutations Serge, si tu es par là). Il s'agit de Vénus peu après l'émersion, au Coronographe de 20 cm MSCO du Pic-du-Midi le 16 juin 1984 à 12h35 TU, au limbe est du soleil. La barre sombre correspond à la fente d’entrée du spectro. Pose 7s sur Kodak Microfile. Concernant l'intérêt d'une telle observation, il s'agissait de quantifier la déviation des rayons de Vénus relativement à Soleil, ceci afin de vérifier les théories d'Einstein ; tout comme la manip de l'éclipse de 1919, en fait. S'agissant de l'intérêt qu'il y aurait à imager Vénus en conjonction supérieure à 30 min du Soleil, ou plus près encore, en visible ou en Halpha, et bien, si un astram réussit un tel exploit, je lui tire mon chapeau. Ce serait d'une très haute technicité, et bravo bravo. Je ne suis donc pas complètement d'accord avec toi quand tu affirmes que ça n'a pas grand intérêt. J'ai cherché à observer Vénus au ras du soleil pendant des années, avec plus ou moins de succès. Tout dépend de la transparence du ciel le jour J. Il me semble que j'étais descendu à 2 degrés. Même chose à l'époque, avec quelques cometes sungrazers, dont Ison en 2013, il me semble. Sans succès non plus, étant entendu qu'elle s'était désintégrée auparavant, ce qui est plutôt ballot et pas très cool de la part de la dite comète. Se désintréger sans façon, quand on l'attend à mag -8 à 1 degré du soleil. Autrement plus fascinant que de produire une énième image de M13 ou de M42, ce qui, à mon très humble sens, n'a pas énormément d'intérêt non plus. (enfin, si ça fait plaisir à celle ou celui qui la capture, c'est déjà ça, et respects infinis ;-)) Mais bon, les goûts et les couleurs en matière d'image astro, de sport, de cinoche, de musique ou d'art contemporain, c'est totalement subjectif, je te l'accorde ! Bon noël Roger, Bon noël à tous, Christophe
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