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cmltb612

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Tout ce qui a été posté par cmltb612

  1. Je viens de compiler des cartes d'observation pour HD29410. Champs 40, 16, 8, 3 et 2 degrés (en longueur). Le cercle externe a un diamètre de 4 degrés ; le cercle interne 1 degré. Le rectangle externe correspond au champ avec un APSC associé à une focale de 400 mm (3x2 degrés). Le rectangle interne correspond à un APSC associé à une focale de 650 mm (2x1,25 degrés). La cible est montrée par les deux tirets noirs. Les étoiles de comparaison possibles sont annotées en rouge (nom, mag G Vizier et type spectral). HD29410 est de type spectral K0. Ces comps ne sont pas répertoriées au VSX. Des astrams intéressés ? 🤪 Bons cieux, Christophe
  2. La moisson de résultats est d'ores et déjà très impressionnante : courbes, photos,vidéos, témoignages. https://call4obs.iota-es.de/observations-of-the-occultation-of-betelgeuse-by-319-leona Whaou !
  3. Excellent ! Vraiment. Non c est vraiment bien joué, et un souvenir extraordinaire pour la vie. Sans compter qu il s agit d une premiere dans l histoire de l astro. Je trouve pas que ce soit barjo. La vie se devrait de n etre que constituee de ça : des coups de givres enfilés les un derriere les autres. Et non d insipides journees de bureau grises.
  4. Bien bien bien. Avec 4 webcams sur l'écran en simultané, je ne vous raconte pas la cacophonie en espagnol/portugais. Pas de live en anglais ; apparement c'était cuit en Floride, temps clair en Italie du sud. A confirmer. Il y a eu une baisse d'éclat qui a duré qq secondes sur le live portugais (?), mais pas d'extinction complete, assez tôt, mais le chater n'a pas paru s'en exciter, était-ce un nuage, ou était-il perdu dans sa conversation ? Ambiance sympa des grands jours, toutefois. Sur les autres lives, ras. Donc, ... et bien je ne sais pas si l'occultation a été observée ou non. On aura des news bien assez tôt. En Drôme, c'est bâché. Edit : une premiere observation positive en Calabre reportée (2h44), avec une belle courbe photométrique en V.
  5. De nouvelles diffusions live, en sus de celles dejà indiquées plus haut : Depuis la Floride, si l'animateur de la chaine youtube en a la possibilité : https://www.youtube.com/channel/UCsEwjKoyps_9kfIcMmxLpmg
  6. Hummmm.... Depuis le temps que je le dis : l'Espagne, en décembre, c'est plus ce que c'était.
  7. Salut Melix, Puisque tu demandes un avis ... 😉 Ok, je vois bien de quoi tu parles quand tu causes "prise de tete". Mais sorti de là, toujours la même question. C'est pour quoi imager, du ciel profond, je crois bien. Humm, mais quoi encore ? Et du coup, passer d'un entonnoir de 235mm à f2, à un compte gouttes de 150 mm à F7, même de toute beauté, j'en conviens la 151 est une belle bête, ne risques-tu pas de trouver un peu ça lent et de t'ennuyer un brin, une fois l'excitation de la prise en main d'un nouveau matos retombée ? Certes, une lunette, ça bouge moins coté collim, mais pour le reste, je dubites. D'autant que question focale, tu passes à 1000mm, et ce n'est pas pareil qu'à 470mm. Alors, certes, il y a les caméras de guidage et l'asiair, mais vu d'un peu loin, ça se pose là aussi, question usine à gaz et prise de tête. On n'a rien sans rien, malheureusement. Prévoir au moins le réducteur en sus ? En toute humilité. Christophe
  8. L'occultation serait, en principe, retransmise en live sur les deux chaines youtube suivantes : (Si j'en découvre d'autres, j'updaterais)
  9. Salut tous, Le site ProAM Gemini propose, en collaboration avec Jean-Louis Halbwachs (Université de Strasbourg, CNRS, Observatoire astronomique de Strasbourg), de découvrir si, pas moins de 41 étoiles suspectées d'être des binaires à éclipses à longue période (plusieurs centaines de jours), en sont réellement, et de découvrir et observer ces éclipses - qui n'ont jamais été observées. Ces étoiles présentent des caractéristiques telles que la probablité qu'elles soient en réalité bel et bien des binaires à éclipses est très importante. HD29410 et HIP8342 sont les deux premières étoiles pour lesquelles une éphéméride est publiée. HD29410 est de mv 7.56, à surveiller en décembre 2023, tandis que HIP8342, qui pointe à 8.69, est à suivre en janvier 2024. Des étoiles brillantes, donc. Les durées des éclipses (>22heures et >14 heures) ne sont données qu'à titre indicatif. Elles peuvent être largement surestimées. Les profondeurs ne sont pas davantage connues. Autrement dit, il s'agit de trouver des aiguilles de taille et d'aspect inconnus dans une belle botte de foin. La chasse au trésor, quoi ! Les infos ici : https://proam-gemini.fr/suivi-detoiles-binaires-a-eclipse/ Des astrams intéressés ? De tels suivis sont faciles, et ça peut rapporter gros 😉 Christophe
  10. Intéressant. Merci. Et on retrouve en number one la fameuse image de l'arc de plasma de M31.
  11. Re ! Depuis un moment, je me demandais comment dater précisément des vidéos en mode nomade, et en particulier sans me ruiner - je n'ai pas de timebox. J'avais suivi qq discussions assez calées à droite à gauche, mais il faut bien dire que le sujet est complexe, et que les différents intervenants ne sont même pas toujours d'accord entre eux. Bref. Ce matin, en ouvrant une news développée par S&T au sujet de l'occ à venir, j'ai vu qu'il était question d'une appli qui *ferait* le job. Plus exactement de deux applis, l'une pour ANdroid, et l'autre pour Iphone. J'ai installé l'appli android ; là je regarde le user's manual, mais a priori ça fonctionne. Or donc, ya plus ka. Je n'ai aucune idée de la précision qu'il est possible d'atteindre avec cette appli, mais S&T est une bonne caution, a priori. "These apps fire the camera flash of the phone at a certain programmed time in order to timestamp a video or sequence of images down to the nearest millisecond. The apps produce accurate results, comparable to professional equipment, but require some practice ahead of time." Lien vers la news S&T : https://skyandtelescope.org/astronomy-news/asteroid-will-cover-betelgeuse-may-reveal-its-visible-surface/?utm_source=cc&utm_medium=newsletter Occult flash tag (Android) : https://github.com/erick-couto/occult-flash-tag https://occultations.org/observing/software/ Unofficial manual : https://docs.google.com/document/d/1L0BqCerkiIj9rdZIBwvMswyd7liEeD65vDtX-Xa6Mok/edit#heading=h.c8ie26oa57mw AstroflashTimer (Iphone) : https://sites.google.com/site/astroflashtimer/home After : Je viens donc de faire quelques essais avec OccultFlashTag. L'appli est effectivement simple d'utilisation. Les flashs ont bien été émis aux moments désirés, et la synchronisation a eu lieu ensuite, qui valide l'observation sur le terrain. Quelques remarques : - il est possible de faire émettre 1, 2 ou 3 flashs avant et après une observation. Il me semble que 3 flashs, c'est mieux qu'un seul. J'ai donc réglé en ce sens, bien que ce ne soit pas précisé dans le tuto. - le tuto demande de spécifier le serveur NTP en tant que "custom", puis de donner une adresse se rapportant au pays depuis lequel on observe. Je n'ai pas su quoi mettre ici. J'ai donc spécifié la France en tant que NTP server (sur la premiere ligne : FRANCE NTP.ORG) et ça a fonctionné. Si qq'un a des précisions à apporter à propos de l'url à renseigner en ligne 2 suite à un "NTP server custom", je suis preneur. - les flashs ne sont pas hyper puissants. On n'est pas sur un éclairage pour photo de mariage. J'imagine que dans le noir ça ira, mais faudra qd même faire des essais sensibilité de caméra pour voir si ça se voit bien en vidéo avec son optique perso. - voir comment se comporte la synchro sur le terrain, en pleine cambrousse avec un émetteur faiblard. On ne s'installe pas toujours droit sous un émetteur 4G. Et évidemment, plus on synchronise vite derrière l'observation, moindre est la dérive potentielle, meilleure est la précision. Enfin, j'imagine. Un document que j'ai trouvé intéressant, qui résume bien ce type de manips (mais il doit se trouver l'équivalent quelque part en F) : https://occultations.org/documents/OccultationObservingPrimer.pdf C
  12. Ce n'est pas encore fait, même et surtout, en Espagne ou en Italie. Va falloir se battre. Fort heureusement, la cible est très brillante, ça aidera si ça doit se faire au travers d'une fine couche de nuages d'altitude. Mais pour une photométrie de précision, ce sera difficile ; déjà que trouver des étoiles de comparaison dans le même champ avec ce type d'étoile, rouge de surcroit. Sur Rhône-Alpes, ce sera surement pouet pouet. Les vernis, comptez-vous 😉 Point Meteo Meteoblue du samedi 09/12 matin.
  13. Je n'en utilise genéralement pas, pour ce que je fais, mais tu peux bien évidemment en caler un n'importe ou entre le réducteur et l'apn. Il en existe même (voir chez pierro astro par exemple) qui sont low profil : 10 ou 11 mm. Donc tu changes le système de bague et tu mets ce que tu veux. Exemple : un DO 11 mm + bagues 30 mm (ou 40mm ou 50, ou ce que tu veux). Tu peux aussi penser à intercaler un tiroir à filtre etc. Ton ACF est à f8 ? J'avais vu que c'était f10, ces tubes.
  14. Et maintenant, une virgule de poésie 😉
  15. Ah, et bien ça devrait faire l'affaire alors. Champ plat, comme sur le edge. Sinon, concernant la distance entre le réducteur et le capteur, hier je suis allé carrément trop vite en besogne, puisque j'ai mesuré la longueur hors tout du système. Ce n'est évidemment pas la bonne mesure à prendre en considération. Pour plus de précision, voici une nouvelle image . J'ai en réalité 55 mm depuis l'arrière du compresseur jusqu'à l'avant de l'apn. Ensuite il faut ajouter la distance entre l'avant de l'apn et le plan du capteur (je n'ai plus ce chiffre en tête, dsl), et puis l'arrière du compresseur ne correspond pas non plus au centre optique (mais ça, c'est pris en compte sur le graphique AP). ici, il y a 28 ou 29 mm de bagues entre la sortie du réducteur et la bague APN. Après, il faut voir que des bagues apn, il y en a de toutes épaisseurs aussi, et que les fournisseurs n'ont pas nécessairement toutes les épaisseurs de bagues de remplissage, avec le bon diamètre, le bon filetage, et la longueur exacte. En conclusion, j'ai dû payer le CCDT67 280 euros, contre 1200 euros le réducteur dédié celestron. Y a pas photo. Ou plutôt si ... puisque ça fait le job 😉
  16. Et bien, tu peux peut-être récupérer une dizaine d'images en sortie d'unistellar, et les empiler ensuite avec n'importe quel logiciel d'imagerie, le jeu en vaut la chandelle 😉
  17. Tu peux trouver directement sur le site d'AP la fiche technique du CCDT67, avec les tirages possibles. Sinon, je crois qu'il est aussi sur CN, ce diagramme. Je l'ai sur un coin de DD, mais savoir ou exactement ... ? Tu veux mettre ça sur quel tube, en fait ? savoir que le CCDT est calculé pour ne pas modifier la courbure du scope sur lequel il est monté. Or donc, si ton scope n'a pas un champ plat parfait, tu te retrouveras avec les mêmes aberrations en bordure de champ, mais avec une focale réduite, ce qui est déjà bien. Pour un reducteur aplanisseur de champ, c'est beaucoup plus onéreux, forcément. Je dois être à 110 mm derrière de réducteur, pour le plan du capteur.
  18. https://www.cloudynights.com/topic/280599-edge-hd-focal-reducer/page-12#entry4375080
  19. Salut Forever, J'en ai un, derrière un C11 edge. Il faut l'enfiler direct au Q du tube, via une vis au pas idoine, qui fait office de PO mini. Il faut enlever le crayford, sinon on n'obtient pas le point focal avec le système. Il faut approcher beaucoup le réducteur de l'arrière du T. Il n'existe qu'une position utile, en fait, qui est assez facile à trouver, par tâtonnement. On enfonce plus ou moins le réducteur et ses bagues dans le PO, la distance entre le réducteur et le capteur étant fixe et définie à l'avance. Le jeu consiste à trouver un jeu de bague pour avoir le bon tirage, la bonne distance entre le réducteur et le capteur, avec, cela va de soi, une absence de vignettage. J'ai vu ça avec optique et Vision à Juan, qui a trouvé le bon compromis métallique, la bonne combinaison de bagues enfilées les unes au bout des autres en fonction de mes spécifications. J'obtiens un champ plat correct, les étoiles sont rondes partout sur un capteur d'apsc, et ça fonctionne. Au final je me retrouve avec un fd6.7, plus grand que les 6.2 calculés, mais ça va beaucoup mieux qu'à fd10. Surtout, l'ensemble revient nettement moins cher qu'un réducteur de chez Celestron. En cherchant sur le web une telle solution, j'étais tombé sur une page sur Cloudy qui en causait. C'est là que j'ai trouvé l'idée. Le seul souci, est qu'il faut gérer le tilt, toujours possible, car ça ne tient qu'avec 3 vis à 120deg.
  20. Salut Al, J'ai l'impression que tu fais des poses uniques sur cette comète (mais je peux me tromper) ... Si c'est bien le cas, peut-être pourrais-tu essayer de faire du compositage avec des séries plus longues. Tu aurais rapidement un meilleur signal et un bien meilleur rendu, ce qui ne peut manquer, avec 203mm. En tout cas, tu as un bon ciel , et des trouées, et c'est déjà sympa comme résultat. Christophe
  21. La prochaine éclipse de b Per sera une éclipse secondaire, observable au début du mois de septembre 2024. "Mid" éclipse le 02/09/2024. (JJ 2460556). A vos tablettes 😉 C
  22. Salut tous, Petit retour sur l'observation de cette éclipse un peu hors norme. Pour rappel, il s'agit d'un problème à trois corps. Les deux amants enlacés, et le mari jaloux, qui observe la scène de loin. L'étoile est donc triple et composée, à la base, d'une binaire de type contact produisant des variations ellipsoidales de faible amplitude (0,06mag), avec une troisième étoile orbitant "au large" et susceptible de produire épisodiquement des éclipses plus profondes. Ce n'est qu'en 2013 qu'une telle éclipse, qui était supputée depuis longtemps, a été observée pour la première fois, presque par hasard. En tout cas, sans réelle systématisation. Ces éclipses sont assez profondes et faciles à observer (0,5 mag) et ont lieu par paires : éclipses primaire/secondaire, séparées par quelques mois, le schéma se répétant ensuite identique à lui-même tous les 704 jours. Eclipses complexes à prédire et à analyser, aux courbes tordues et toujours différentes, car la configuration change sans cesse. A chaque occurrence, c'est une semaine d'intensité et de suspence, pour l'observation d'un phénomène qui n'est pas totalement cerné, qui s'étale sur trois jours pleins. La période est encore incertaine, et l'on ne sait pas véritablement quand va débuter l'éclipse, ni quelle en sera la profondeur, même si la prévision est globalement bonne désormais. Il y a souvent un décalage de plusieurs heures et quelques dixièmes de magnitude. Le début de l'éclipse sera-t-il visible depuis l'Europe, ou plutôt depuis les Amériques ? Il n'y a, hélas pas d'observateurs avérés dans la sphère Asie-Pacifique. Qu'en sera-t-il de la fin ? Les observations corroboreront-elles la courbe présumée ? Aura-t-on seulement un peu de ciel ? J'observe les éclipses de b Per depuis 2015 ; ma petite contribution de colibri, quand ça veut bien question météo. Cela se produit systématiquement en hiver ou en automne, même si, forcément, un lent décalage dans le temps a lieu, qui ramène progressivement le phénomène de l'hiver vers l'automne, et dans un futur encore lointain, le ramènera de l'automne vers l'été. En jeu : la caractérisation des étoiles de ce système à trois corps, et l'amélioration des orbites. Cette année, au programme, caractériser le plus précisément possible le début et la fin de l'éclipse, et en particulier, confirmer ou non la présence d'un petit "dip", signature d'une ultime occultation rasante susceptible de se produire une nuit après le dernier grand creux. Bon, voilà pour la théorie et les enjeux. Assez de blabla, on passe aux actes. Actes ? Quels actes ? Ambiance. Cela fait pratiquement un mois et demi que le pays voit défiler perturbations sur perturbations, et que ses habitants ont les pieds dans l'eau. Et ce n'est guère mieux dans nombre d'autres pays en Europe. Il va falloir se battre encore une fois, comme d'habitude. La photométrie est un sport de combat. Alors on met en station, on bache, et on attend. Un tour dehors tous les quarts d'heure, histoire de surveiller l'état de la couverture nuageuse, histoire de débusquer le moindre trou dans la couette épaisse. Meteoblue n'a pas toujours la précision requise pour ce genre d'activités un peu subversives, et la nuit, on le sait bien : tous les chats sont gris et les images satellitaires IR n'ont pas grande utilité. L'éclaircie que tu vois arriver depuis un moment ne vient pas, elle passe à cinquante kilomètres de là, tandis que le nuage que tu vois là, sur l'écran ouaté de ton PC ne correspond à rien. En réalité, il existe un décalage de trente minutes entre le satellite et ton vrai ciel, et quand ça défile à 140 km/h en altitude, bien malin celui qui pourra dire quand le rideau s'ouvrira. Tes pieds dans les pantouffles, bien au chaud devant ton ordi tout gavé de nuages, quand le ciel est étoilé au-dessus de ton scope, qui attend. Alors, à la première étoile visible dans un creux du nuage, tu pointes, et tu enclenches les poses en mode auto pour la nuit complète, si possible. Réveil en milieu de nuit pour renverser la monture au méridien, ou pour bacher, selon. Pour vérifier que la bache est encore en place, aussi, certains soirs, parce qu'avec des rafales à 80 km/heure, on ne sait jamais. Tu dors moyennement, quoi. Mais c'est pour la science, alors tout baigne. Un petit bout d'observation en Espagne, rien ici, deux heures en Italie, et puis ça se bouche, relais aux States. Une soirée qui promet d'être calme en vallée du Rhône, trois heures de gagnées sur le gris, puis les cirrus qui avancent jusqu'à tout recouvrir. Meteoblue t'avait promis la nuit entière. GRRRrrr. Demain, il pleut. Couvert sur la Côte Est, là-bas de l'autre côté de la grande mare ; heureusement, en Caroline du Nord, ça passe, et ça prend le relai. Meteoblue qui t'avait promis encore, cet autre jour, une soirée correcte pour se faire pardonner de ses sautes d'humeur de la veille, t'octroyant au moins un petit morceau du gâteau pour te remercier de ta patience légendaire de photométriste mouillé. Toute une soirée rien que pour toi, le ciel, le vent et le froid mordant à moins deux (bagatelle), qui te coupe les doigts (tu n'as pas droit aux gants, ce serait hors-jeu et pas assez amusant) sous les étoiles d'hiver, moins cinquante ressenti, et puis quoi ? Le sourire aux lèvres. Te voilà contraint à trente minutes de mesures seulement, juste trente petites minutes, une éclaircie, tic tac tic tac, un poil juste derrière la fin du bleu de la fin d'après-midi, dans ces instants incertains où le jour le dispute encore à la nuit. Maigre récolte. Trente minutes seulement, avec une cible à peine au-dessus des arbres, en théorie encore trop basse sur l'horizon pour se défaire des contingences atmosphériques et être correctement mesurée, bien noyée encore dans le grand bleu, comme si le vent qui fait bouger le tube de la lunette toutes les minutes, tu as chronométré, toutes les minutes, c'est bien ça, et la présence de la Lune presque pleine à trente degrés de là, ça n'était pas encore assez pour une photométrie de précision. Meteoblue qui s'est encore planté, qui t'avait promis la soirée complète, ne l'oublions pas, la soirée complète, complète, et ne te donne à grignotter que trente minutes de bonheur. Car oui, il s'agit de bonheur à l'état pur. C'est un fait incontestable. Ce froid si intense. Tu as vérifié sur l'image satellitaire : ce soir c'est pour ta pomme. C'est toi le roi des étoiles, et t'as intérêt à pas te louper. Tes collègues observateurs en Allemagne, en Espagne, en Italie sont dans la mouise ; ça ne se dit pas, mais oui, ce soir c'est pour ta pomme. Ce sont tes observations, sinon rien. Hahaha ! Ce que l'Ego peut être faible parfois ! Chronique d'une soirée d'observations ordinaires. Cela pourrait s'intituler ainsi. C'est ce soir que ça commence. Pratiquement la soirée la plus importante, en plus. Caractériser le début de l'affaire. Quelle ironie. Dans la précipitation, tu n'as pas appuyé sur le bon bouton, et ta pose photographique, qui aurait dû stopper à 180 secondes, est encore enclenchée au bout de près de cinq minutes, tandis que tu bats le pavé pour te réchauffer les orteils. Tic tac tic tac. Trente minutes. Tu n'as que trente minutes. Tu ne le sais pas, bien évidemment, mais le couperet tombera bientôt. Fort heureusement, tu t'aperçois de ta bévue suffisamment à temps. Tu n'as non seulement pas perdu ta première pose, car, avec 300 secondes au lieu de 180, ça passe encore côté saturation du capteur, vu que tu as prévu une marge, et que l'étoile est encore très basse, et donc moins brillante, mais en sus, tu as évité la catastrophe. Imagine : une unique pose de trois heures, hors séquenceur. Aucune donnée exploitable, sous un ciel parfaitement étoilé. L'erreur du débutant ; le cauchemar ; ça t'arrivait dans les temps anciens, mais plus maintenant. Cela devient plus rare, disons. Des comètes s'en souviennent, en tout cas : images grillées, forcément. Pas de quoi être fier ni fanfaronner sur les réseaux. Ça et puis le sélecteur qui reste bloqué à 12800 iso au lieu de 100 : cuisant également, on ne peut plus. Et puis l'APN que tu n'as pas eu le temps de remettre à l'heure avant le début de la manip. La précipitation, toujours. Deux secondes de décalage. Pas méchant ; ça se compensera avec une soustraction sous Excel. Faudra juste penser à y penser. Trente minutes. Tic tac. Tic tac. Déjà les nuages reviennent sur l'horizon nord, avec ce foutu mistral qui emporte tout. Dans cinq minutes, ce sera de nouveau bâché. Au doigt mouillé. Et froid. La poisse. Meteoblue s'est encore planté, qui avait promis la soirée complète. L'aventure est dans le ciel. Dommage qu'on ne soit pas plus nombreux sur ce coup-là, tu te dis. Dommage. La prochaine fois, sûrement que ce sera mieux. Quelques mois seulement à attendre. Christophe La cible est l'étoile brillante, en haut à droite du losange. Le champ fait deux degrés de large. Une courte pose à 12800 iso, en début de séquence, pour vérification du pointage. Les autres étoiles du champ seront utilisées pour effectuer la photométrie comparative. L'image est défocalisée pour éviter la saturation du capteur. Lever de pleine Lune encapuchonnée. La photométrie est un sport de combat. Jupiter et la pleine Lune. La courbe de lumière obtenue, en V et TG (couches vertes, tous observateurs confondus - source AAVSO). On distingue assez bien la variation ellipsoidale dans la partie de gauche de la courbe, et l'évolution du phénomène, à droite. A comparer avec l'évolution prévisionnelle plus bas. La courbe brute, toutes longueurs d'ondes observées (AAVSO) Pas mal de différences entre le prévisionnel et l'observation, il semble bien, cette fois. Une image brute.
  23. Le site de référence côté US : https://occultations.org/publications/rasc/2023/20231212Leona.htm Il est précisé que le seul exemple connu d'occultation positive d'une étoile brillante (mv 3.3) par un astéroide remonte à 2001 :
  24. Salut tous, Pas mal de temps que je rêve de voir un tel phénomène, qui est totalement et définitivement rarissime. Il me semble qu'il y avait eu une prédiction de ce genre là pour l'étoile Sirius il y a de ça 5-6 ans, occultation visible sur les Amériques en théorie, mais la météo avait empêché d'observer le phénomène, dans mon souvenir. En dehors de ça, aucun autre phénomène du genre ces 30 dernières années. Or donc. Mais quand même, le sud de l'Espagne, en AR, faut au moins 4 jours, en milieu de semaine, qui plus est. Bon bref. Malgré tout, je me demande s'il ne serait pas sympa de tenter sa chance depuis son jardin ou son chateau, même s'il n'est pas en Espagne. Une statistique : pas loin de 20 % des astéroides seraient accompagnés de satellites. Une chance sur 5. Pas négligeable. https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/du-cote-des-etoiles/chariklo-l-asteroide-aux-anneaux_1757523.html https://skyandtelescope.org/astronomy-news/amateur-astronomers-discover-an-asteroids-moon/ Leona est un gros corpuscule qui a un diamètre égal à 68 km, et techniquement, un satellite peut donc s'en trouver séparé par plusieurs centaines de km. Betelgeuse est très brillante, et sera visible sur n'importe quelle vidéo capturée avec tout appareil de base : le smartphone de ta Douce, le camescope de pépé, la video 720 ou 1080 de ton apn ... Et en plus, il y a le son, qui permet de capter des tops horaires. Eventuellement, couplé avec une optique sommaire, ce sera encore plus mieux. Derrière une petite lunette, n'importe quel scope, chercheur etc, histoire d'amplifier un peu. Et avec une station double, deux videos qui enregistrent simultanément à quelques mètres d'intervalle, on s'évite les fausses alertes. La vidéo de base, c'est 25 images par seconde, largement suffisant pour enregistrer une mini occultation, si ça veut bien. Donc voici la manip que je propose : tout le monde dans le jardin, et si Leona possède un satellite, dont l'ombre se projette devant le pays, alors on se le fait, rRogntudjuuuu %Grr$! Et même si la probabilité de réussite est en fin de compte plutôt faible, la manip ne demande qu'un très faible investissement en temps et en matériel, et on aura l'impression d'en être. 😉 w&s Christophe Ps : sirius occulté par 4388 Jürgenstock, c'était en 2019. https://skyandtelescope.org/observing/will-sirius-disappear/
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