La dissonance cognitive ne concerne que ceux qui ont un sens moral. Elle n'affecte pas les autres.
L'avion électrique est prometteur. Comme la voiture électrique, il se recentrera sur la cible naturelle des véhicules de luxe (au-dessus du vélo), à savoir les gens aisés. Comme disait ma propriétaire en 1960 : "maintenant les ouvriers veulent une voiture !"
Techniquement il est très faisable de construire un avion de ligne dont les batteries représentent 50% de la masse à l'envol. Comme "la vitesse c'est dépassé", il n'y a pas besoin de voler haut et donc de pressuriser ; on peut faire comme ça un tas d'allègements. Pour mémoire l'avion à réaction surconsomme quand il vole bas, mais l'altitude de croisière n'affecte pas la distance franchissable de l'avion à hélice.
Les avions de ligne actuels atteignent 23 de finesse (Airbus 350, Boeing 787) mais ne les tiennent pas en croisière, car grignotant un peu sur le début du transsonique, ils perdent en croisière quelques points de finesse. Rien de tel si on vole bas et lentement. Une finesse de 25 est un objectif sans ambition majeure.
0,5 kg de batterie par kg d'avion représente, disons, 125 Wh embarqués par kg d'avion.
125 Wh font 450 000 joules.
Comptons sur un rendement des hélices de 0,85. Il reste 382 500 joules.
Avec une finesse de 25 chaque kg d'avion demande une force de traction de : 9,81 / 25 = 0,392 N
La distance franchissable de l'avion sera donc : 382 500 / 0,392 = 975 700 mètres. Que demande le peuple ?
Ah, non, c'est vrai, il ne demande rien puisque ce n'est pas lui qui prendra l'avion.