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Pyrene

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Tout ce qui a été posté par Pyrene

  1. Des précisions viennent de tomber sur la CP¨28 : elle aura lieu à Dubai, haut lieu bien connu de l'écologie militante, sous la présidence du Sultan Al Jaber, ministre de l'industrie émiratie et pédégé de la compagnie pétrolière de l'émirat. Le pays, septième producteur de pétrole, est également le sixième émetteur de CO2, rapporté à sa population. Il tire un tiers de ses revenus de la rente pétrolière, et compte augmenter sa production. La présidence est tournante entre cinq grandes régions définies par l'ONU, elle échoit en 2023 à la zone Asie-Pacifique, qui comprend le Moyen-Orient. Les détails de l'attribution restent opaques, et les aspects financiers ne sont pas évoqués. Il reviendra donc à un des principaux émetteurs de réguler les émissions. Ce n'est pas un poisson d'avril, on est en janvier.
  2. Le réchauffement est mondial. Les conséquences aussi.
  3. Un tiers de la population mondiale est nourrie par de petits exploitants (moins de deux hectares), sur 12 % seulement des terres cultivables. Je doute qu'ils cultivent aux intrants à grand renfort de moissonneuses.
  4. Il me semble que @22Ney44 fait un raccourci un peu rapide en liant directement la fin des énergies fossiles et l'effondrement du système financier. Surtout, son raisonnement suppose qu'on est devant un choix. Je pense que ce n'est plus le cas ; or s'il est une chose que les banquiers savent faire, c'est calculer. On va rapidement parvenir à un stade où les dégâts causés par le réchauffement deviendront démesurés par rapport au business as usual. La bancassurance est aux premières loges pour s'en apercevoir. Certes, l'essentiel des destructions de l'environnement ainsi que les souffrances et les morts ne sont pas comptabilisés par le système financier, mais les effets indirects s'accumulent, et l'économie se réorientera par force. Cela prendra plus de temps que si des décisions politiques réalistes étaient imposées, mais on y parviendra, après avoir gaspillé de précieuses années. On le vivra dans la douleur, faute d'avoir réagi quand on savait. C'était ma contribution aux voeux de santé/bonheur pour la nouvelle année.
  5. Je crains qu'il ne faille en parler au passé.... après un article irréel sur la théorie des signatures, j'ai résilié mon abonnement.
  6. Je ne suis pas certain que les HFC ou CFC persistent longtemps dans l'atmosphère. Il me semble au contraire qu'il y ont une faible durée de vie, ce qui est fort bien vu leur potentiel effet de serre. D'ailleurs divers accords tendent à réduire leur production. On peut supposer qu'une autre civilisation industrielle se heurterait aux mêmes soucis, et les aurait éliminés. Après je suppose que le SETI recherche ce genre de marqueur. Encore une fois, j'ai très bon espoir qu'on trouve une vie extraterrestre. Et je trouverais passionnant de découvrir les mécanismes d'adaptation qu'elle ne manquerait pas d'avoir développés dans un environnement différent du nôtre. Biologiques, les mécanismes....
  7. Vous n'avez pas lu l'intégralité des rapports du GIEC, vous êtes rebuté par les quelques dizaines de milliers de pages à s'appuyer, ou vous n'avez simplement pas le temps ? La solution est là. Pour moins de 20 balles, de quoi comprendre le monde qu'on a fabriqué, l'évolution du climat depuis un siècle, ses effets sur le niveau des océans, la biodiversité, les sècheresses, inondations, cyclones, incendies, canicules, et les solutions à mettre en oeuvre pour notre survie.
  8. Pyrene

    Hominisation

    C'est un amateur, Bennett Bacon, qui s'est donné pour but de déchiffre l'écriture paléolithique. Parmi les représentations d'animaux bien connues, anatomiquement étonnamment exactes, figurent des signes comme / ou Y ou de simples points. Les archéologues ont depuis longtemps l'intuition que ces signes avaient une signification. Après de longues heures de travail et de recensement, Ben Bacon a fini par contacter un archéologue professionnel de Durham, qui se félicite aujourd'hui de l'avoir pris au sérieux. Pour les auteurs de la publication , ces signes sont des marques temporelles. Pas tout à fait une écriture, donc, mais une signification précise et bien utile pour des chasseurs : un décompte en mois lunaires des cycles de reproduction des animaux figurés, le Y signifiant la mise bas. Une extraordinaire avancée dans la compréhension des figurations pariétales, et un tout-à-fait remarquable exemple de collaboration amateur-professionnel. Bacon et al., 2023, fig.1
  9. Pyrene

    L'abbé Lemaitre

    @roger15 !!!! C'est pour toi !!!!
  10. La bonne année à toutes et tous.... Je souhaite surtout ne pas lire l'an prochain les mêmes voeux présidentiels qu'aujourd'hui .... « Je repense aux vœux que je vous présentais à la même heure il y a un an […]. Qui aurait pu prédire […] la crise climatique aux effets spectaculaires encore cet été dans notre pays ? » Qui ?.... Ben ... le GIEC, depuis 30 ans...
  11. A mon avis, on peut la considérer infinie, vu que je pense que la quête est vaine (c'est le sujet du post...).
  12. Une bonne question posée par le Guardian : si le SETI parvenait au but qu'il poursuit depuis une quarantaine d'années, que se passerait-il ? Apparemment, le problème n'a pour le moment guère été abordé. En 2010, une déclaration est venue indiquer que "le public serait informé, ainsi que le secrétariat général de l'ONU. Et après ? Le message doit-il être diffusé ? Brut, ou attendre une traduction ? Qui décide de quoi ? Faudra t-il répondre ? Parler avec des extraterrestres alors qu'on est incapable de le faire avec le vivant existant sur notre planète ? Différents chercheurs (Hawking notamment) estiment que ce serait une très mauvaise idée, et qu'on se trouverait dans la position des Indiens voyant débarquer les conquistadors.... S'appuyant sur l'expérience du COVID, le Guardian estime que l'Humanité répondrait comme un poulet décapité... en courant partout n'importe comment. Il est vrai que vu la probable distance entre nous, une éventuelle réponse aurait peut-être le temps d'être mûrie. Mais il me semble que le fait que la réflexion du SETI sur le sujet soit aussi peu aboutie indique qu'ils considèrent leur recherche avec une certaine distance.... disons au moins la philosophie du carpe diem....
  13. Me voici à la fois contrit et intéressé. Contrit de révéler mes sources, bien moins prestigieuses que celles de @roger15 : il s'agit d'un calendrier offert par ma soeur qui confiante en mes vertus révolutionnaires, m'a fait le clin d'oeil de ce cadeau de Nouvel An. Intéressé, car si l'Amérique garde l'aura de l'Industrie et de l'Exactitude, je ne manquerai pas de protester auprès de l'Editeur pour l'opprobre qui vient de son fait ternir ma réputation. Comme si elle avait encore besoin de ça... 😞
  14. Certes, Roger, mais n'oublions pas que nous sommes nous-même le Sextidi 6 Nivose de l'an 230...
  15. Bonjour, Ce qui compte, c'est ce qu'on veut faire. Tu es clair : du visuel, de chez toi. Ca veut dire le plus de diamètre possible. C'est donc là qu'il faut mettre l'argent, d'autant plus que ton budget est limité. Je peux seulement te suggérer de te tourner vers l'occasion : les amateurs prennent soin de leur instrument, et le changent régulièrement pour gagner... du diamètre. Fais un tour sur le Grenier, et sur le fil Occas' du Oueb : un 200, voire plus, peut se trouver d'occasion ! Et attends d'autres avis.... Bon ciel !
  16. Un mystère est éclairci par cet article de Nature : le bond de la teneur en méthane (+50% par rapport à 2019) observée en 2020, alors qu'un large partie de la planète étant confinée, on aurait pu attendre au moins une stabilisation. D'une part, la dégradation du méthane faisant intervenir des composés azotés, leur diminution (moins de pollution) a pour effet pervers de prolonger la durée de vie du méthane. Mais surtout, les zones humides génèrent de bien plus grandes quantité de méthane en milieu chaud, et le réchauffement n'a pas été impacté par les confinements. C'est une très mauvaise nouvelle, le méthane provoquant un effet de serre bien plus fort que le CO2. Et en 2021, les teneurs ont encore augmenté....
  17. Ce que je fais : je compare les taux d'extinction actuels et les taux pendant la plus grande crise biologique dont on a connaissance. Et on est à un ordre de magnitude au dessus, à la louche. Pour ce qui est des solutions, un article de Nature fait des propositions : privilégier les économies d’énergie et de matériel, abandonner la croissance comme objectif, centrer l’économie sur les besoins humains. En lien avec les conclusions du GIEC et de l’IPBES, les huit scientifiques auteurs dessinent cinq grandes orientations : - Réduire les productions superflues (énergies fossiles, production de masse de viande et laitages, mode, publicité, voitures et avions ; mettre fin à l’obsolescence programmée, et réduire le pouvoir d’achat des plus riches. - Améliorer les services publics en portant les efforts sur la santé, l’éducation, le logement, les transports, internet, les énergies renouvelables, la nutrition. - Développer les emplois verts, énergies renouvelables, isolation thermique, régénération des écosystèmes, développer le lien social : des reconversions pour les emplois détruits par le premier item. - Réduire le temps de travail : abaisser l’âge de la retraite, développer le temps partagé, la semaine de quatre jours. Cela diminuerait les émissions de carbone et libèrerait du temps pour des activités sociales en stabilisant le taux d’emploi. - Financer le développement durable, les pays riches payant les pays pauvres en rééquilibrant les échanges. L’article détaille la faisabilité de chaque item, et donne des exemples de réalisations en cours.
  18. Alors faisons une petite comparaison : en combien de temps ont eu lieu les extinctions majeures, et combien de temps nous faudrait-il pour les concurrencer ? On connaît cinq extinctions majeures au cours des temps phanérozoiques. Il n’est pas exclu que d’autres les aient précédées, notamment pour ce qui concerne la faune décrite au Gabon par El Albani. Dans tous les cas, l’extinction la mieux documentée est la plus récente, à la fois parce qu’on dispose d’un meilleur enregistrement fossile, et parce que la faune oblitérée est assez proche de celle qui nous entoure pour être compréhensible. Toutefois, l’extinction majeure qui faillit éradiquer la totalité de la vie terrestre est la précédente, celle de la fin du Permien. Au moins 95 % des espèces marines (les mieux connues…) et les trois quarts des terrestres ont disparu. Les causes de cette extinction sont encore discutées, entre un volcanisme intense, une météorite, ou.. un réchauffement climatique soudain, et dévastateur. On peut douter de ces chiffres pour un enregistrement fossile, dont on sait qu’il est incomplet. Du reste, il arrive qu’on retrouve actuellement des espèces qu’on croyait disparues. En fait, ce chiffre est déjà ancien, mais il est constant : au fur et à mesure qu’on a complété les données fossiles, on s’est aperçu que les nouvelles découvertes ne faisaient que confirmer la proportion de l’hécatombe. Ainsi les données publiées par Alcide d’Orbigny au début du XIXème siècle ont-elles été étayées par les découvertes ultérieures, qui les ont enrichies, mais non modifiées. En combien de temps ces espèces ont-elles disparu ? Il nous faut nous tourner vers les stratotypes de la fin du Permien, c’est-à-dire les (rares) endroits du monde où les roches ont gardé un témoignage exploitable de la transition. Si le Permien a d’abord été défini en Russie (près de Perm…), sa limite supérieure (la fin du Changhsingien) est définie en Chine, à environ deux heures de voiture de Shanghai. Les coupes de terrain sont souvent définies par les géologues en une suite de bancs nommés de bas en haut (suivant l’ordre chronologique de dépôt). La limite supérieure du Permien est ainsi placée entre le lit 27b et le lit 27c. Mais l’extinction a eu lieu avant cette limite. La chronologie précise est encore discutée, mais une des interprétations principales est que le signal donné par le carbone est une bonne approche de la chute de la biodiversité : cette chute commence au lit 23, daté vers 251.94 MA. La limite Permo-Trias a souvent été arrondie à 251 MA, mais une récente publication la place à 251.9 : l’extinction serait alors des plus brutales, en quelques 40 000 ans, alors que les précédentes estimations la portaient à 400 000 ans. Combien d’espèces disparaissent actuellement par an ? Comme prend soin de le préciser le site négationniste des « climato-réalistes », la liste rouge de l’UICN ne comporte « que » 1.3 % d’espèces disparues. Ce qu’ils ne disent pas, c’est que c’est à peine la pointe de l’iceberg. Il ne s’agit que des oiseaux et des mammifères, animaux pour lesquels un effort particulier de préservation est engagé depuis des années. Les batraciens sont bien moins affectionnés (sauf les cuisses…) et bien plus menacés. Ne parlons pas des mollusques, des insectes ou des arachnides… Le Museum estime actuellement à 7 % la réalité des extinctions. D’autres estimations portent le chiffre à une prévision de 75 % à échéance de quelques siècles. Depuis quand ? Selon https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/brv.12816 entre 7.5 et 13 % ont disparu depuis 1500 ; ce qui porte un taux d’extinction moyen de l’ordre de 10 % en 500 ans, soit 20 % par millénaire. Il vient alors que pour détruire 95 % de la faune, il nous suffira de moins de 5000 ans. La sixième extinction serait alors huit fois plus violente que la plus violente connue.
  19. Dans le Monde, un article hélas réservé aux abonnés qui souligne le lien direct entre climat et biodiversité : l’un nourrit l’autre. Les deux problèmes sont entièrement dus aux activités humaines : combustion d’énergies fossiles et déforestation, pour le climat, artificialisation des sols, surexploitation et pollution pour la disparition d’espèces. La sixième extinction est pire que les cinq précédentes. La cause ultime est à trouver dans le modèle de société global actuel basé sur la croissance, ainsi que les systèmes institutionnels, de valeur et technologiques, selon le premier rapport conjoint GIEC-IPBES. Crise climatique et crise de la biodiversité menacent directement l’humanité. Les deux sont liées, les écosystèmes naturels étant les meilleurs puits de carbone. La COP15 préconise la protection de 30 % des terres et mers.
  20. Pyrene

    Dobson 150/1200

    Ca ne me parait pas forcément scandaleux. Il faut bien comprendre que ce qu'on observe visuellement dans un instrument d'amateur est bien éloigné des photos qu'on peut trouver sur le Net. L'observation astronomique est un apprentissage, c'est difficile à comprendre au début, mais le fait de rester sur un objet, de l'examiner longtemps et soigneusement, apporte beaucoup. Connais-tu -et pratiques-tu la vision décalée ? Cela consiste à observer non pas directement l'objet, mais à fixer un point proche, et cela permet de découvrir nombre de détails. Pour ma part, j'observe peu les planètes, mais de nombreux objets du ciel profond sont accessible à un petit instrument, notamment les amas, globulaires ou ouverts. La lune est aussi une cible de choix, il y a ici des spécialistes qui n'en sortent jamais. Les galaxies sont des objets fascinants, mais souvent difficiles à observer. La qualité de ton ciel joue un grand rôle, et elle varie beaucoup et rapidement. Le fil Support Débutants propose plusieurs tutoriels précieux. Et d'autres avis ne vont pas manquer d'arriver.
  21. Je te suggère "Nuits des Cévennes", aux éditions Rouergue, disponible aussi auprès du Parc National des Cévennes.
  22. Pyrene

    Coma

    Un coma, c'est possible. Mais c'est diversement apprécié.
  23. Pyrene

    Dobson 150/1200

    Bonjour Flou ? Dans quelles conditions observes-tu ? Où (ville, campagne...), avec quel oculaire ? D'une fenêtre ? d'un balcon ? Depuis quand ? As-tu jeté un coup d'oeil sur la section Débutants, en particulier sur les premiers fils ?
  24. Des nouvelles de la COP15 (Montreal) Le réchauffement climatique est maintenant un acteur majeur de l’effondrement de la biodiversité. La rapidité du changement écrase les possibilités d’adaptation du vivant. Reste que le rétrécissement des habitats, et les épandages massifs de pesticides et fertilisants gardent le premier rôle. L’industrie agroalimentaire contribue au réchauffement climatique pour un tiers des émissions. La COP27 y a consacré une journée entière, mais le lobbying intensif de l’industrie a détourné l’attention des vrais problèmes. Beaucoup de buzz est fait autour de l’agriculture « climate-smart » (comprendre : injecter des milliards dans de la technologie type intelligence artificielle, drones « intelligents », GPS ou pilotage automatique d’arrosage de précision…). Alors que les soucis proviennent de l’élevage industriel et des engrais-pesticides, la solution n’est pas là. Les émissions de méthane (un tiers provient du cycle d’élevage industriel) passent par une modification de notre régime alimentaire (bénéfique aussi pour la santé…), mais les « solutions » envisagées : alimenter le bétail avec des produits issus des algues, de l’ozone, d’enzyme inhibitrices d ‘émission, de thé vert ou d’ail auront pour résultat essentiel de détourner vers l’industrie les achats des élevages industriels. Ces investissements accroîtront la production de viande et laitages, sources du problème, au lieu de les réduire. Les engrais synthétiques génèrent deux pour cent des gaz à effet de serre, mais les propositions issues de la COP27 visent à y investir, pour « combattre l’insécurité alimentaire ». En fait la sécurité alimentaire ne sortira pas renforcée d’une dépendance croissante à l’industrie qui produit ces fertilisants. Par contre les profits issus de ces produits ont quadruplé en 2022 par rapport à 2020, atteignant 57 milliards de dollars… On lit souvent que l’agro-industrie est seule capable de nourrir la planète. En fait, un tiers de la population mondiale est nourrie par de petits exploitants (moins de deux hectares), sur 12 % seulement des terres cultivables. La quasi totalité des subventions publiques vont à des productions nuisibles au climat, à la santé, et à l’environnement. Ce système verrouille les agriculteurs, leur interdisant de sortir du cercle vicieux : ils ne peuvent survivre sans ces subventions, à la répartition injuste et opaque. Tous les deux jours, en France, un agriculteur-trice se donne la mort par désespoir.
  25. Heu... non, Ney, je n'y suis pour rien pour ce coup là. Je le regrette du reste, et j'ai songé à contribuer, mais je ne suis pas sûr d'être au niveau...
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