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Pyrene

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Tout ce qui a été posté par Pyrene

  1. Certes, Roger, mais n'oublions pas que nous sommes nous-même le Sextidi 6 Nivose de l'an 230...
  2. Bonjour, Ce qui compte, c'est ce qu'on veut faire. Tu es clair : du visuel, de chez toi. Ca veut dire le plus de diamètre possible. C'est donc là qu'il faut mettre l'argent, d'autant plus que ton budget est limité. Je peux seulement te suggérer de te tourner vers l'occasion : les amateurs prennent soin de leur instrument, et le changent régulièrement pour gagner... du diamètre. Fais un tour sur le Grenier, et sur le fil Occas' du Oueb : un 200, voire plus, peut se trouver d'occasion ! Et attends d'autres avis.... Bon ciel !
  3. Un mystère est éclairci par cet article de Nature : le bond de la teneur en méthane (+50% par rapport à 2019) observée en 2020, alors qu'un large partie de la planète étant confinée, on aurait pu attendre au moins une stabilisation. D'une part, la dégradation du méthane faisant intervenir des composés azotés, leur diminution (moins de pollution) a pour effet pervers de prolonger la durée de vie du méthane. Mais surtout, les zones humides génèrent de bien plus grandes quantité de méthane en milieu chaud, et le réchauffement n'a pas été impacté par les confinements. C'est une très mauvaise nouvelle, le méthane provoquant un effet de serre bien plus fort que le CO2. Et en 2021, les teneurs ont encore augmenté....
  4. Ce que je fais : je compare les taux d'extinction actuels et les taux pendant la plus grande crise biologique dont on a connaissance. Et on est à un ordre de magnitude au dessus, à la louche. Pour ce qui est des solutions, un article de Nature fait des propositions : privilégier les économies d’énergie et de matériel, abandonner la croissance comme objectif, centrer l’économie sur les besoins humains. En lien avec les conclusions du GIEC et de l’IPBES, les huit scientifiques auteurs dessinent cinq grandes orientations : - Réduire les productions superflues (énergies fossiles, production de masse de viande et laitages, mode, publicité, voitures et avions ; mettre fin à l’obsolescence programmée, et réduire le pouvoir d’achat des plus riches. - Améliorer les services publics en portant les efforts sur la santé, l’éducation, le logement, les transports, internet, les énergies renouvelables, la nutrition. - Développer les emplois verts, énergies renouvelables, isolation thermique, régénération des écosystèmes, développer le lien social : des reconversions pour les emplois détruits par le premier item. - Réduire le temps de travail : abaisser l’âge de la retraite, développer le temps partagé, la semaine de quatre jours. Cela diminuerait les émissions de carbone et libèrerait du temps pour des activités sociales en stabilisant le taux d’emploi. - Financer le développement durable, les pays riches payant les pays pauvres en rééquilibrant les échanges. L’article détaille la faisabilité de chaque item, et donne des exemples de réalisations en cours.
  5. Alors faisons une petite comparaison : en combien de temps ont eu lieu les extinctions majeures, et combien de temps nous faudrait-il pour les concurrencer ? On connaît cinq extinctions majeures au cours des temps phanérozoiques. Il n’est pas exclu que d’autres les aient précédées, notamment pour ce qui concerne la faune décrite au Gabon par El Albani. Dans tous les cas, l’extinction la mieux documentée est la plus récente, à la fois parce qu’on dispose d’un meilleur enregistrement fossile, et parce que la faune oblitérée est assez proche de celle qui nous entoure pour être compréhensible. Toutefois, l’extinction majeure qui faillit éradiquer la totalité de la vie terrestre est la précédente, celle de la fin du Permien. Au moins 95 % des espèces marines (les mieux connues…) et les trois quarts des terrestres ont disparu. Les causes de cette extinction sont encore discutées, entre un volcanisme intense, une météorite, ou.. un réchauffement climatique soudain, et dévastateur. On peut douter de ces chiffres pour un enregistrement fossile, dont on sait qu’il est incomplet. Du reste, il arrive qu’on retrouve actuellement des espèces qu’on croyait disparues. En fait, ce chiffre est déjà ancien, mais il est constant : au fur et à mesure qu’on a complété les données fossiles, on s’est aperçu que les nouvelles découvertes ne faisaient que confirmer la proportion de l’hécatombe. Ainsi les données publiées par Alcide d’Orbigny au début du XIXème siècle ont-elles été étayées par les découvertes ultérieures, qui les ont enrichies, mais non modifiées. En combien de temps ces espèces ont-elles disparu ? Il nous faut nous tourner vers les stratotypes de la fin du Permien, c’est-à-dire les (rares) endroits du monde où les roches ont gardé un témoignage exploitable de la transition. Si le Permien a d’abord été défini en Russie (près de Perm…), sa limite supérieure (la fin du Changhsingien) est définie en Chine, à environ deux heures de voiture de Shanghai. Les coupes de terrain sont souvent définies par les géologues en une suite de bancs nommés de bas en haut (suivant l’ordre chronologique de dépôt). La limite supérieure du Permien est ainsi placée entre le lit 27b et le lit 27c. Mais l’extinction a eu lieu avant cette limite. La chronologie précise est encore discutée, mais une des interprétations principales est que le signal donné par le carbone est une bonne approche de la chute de la biodiversité : cette chute commence au lit 23, daté vers 251.94 MA. La limite Permo-Trias a souvent été arrondie à 251 MA, mais une récente publication la place à 251.9 : l’extinction serait alors des plus brutales, en quelques 40 000 ans, alors que les précédentes estimations la portaient à 400 000 ans. Combien d’espèces disparaissent actuellement par an ? Comme prend soin de le préciser le site négationniste des « climato-réalistes », la liste rouge de l’UICN ne comporte « que » 1.3 % d’espèces disparues. Ce qu’ils ne disent pas, c’est que c’est à peine la pointe de l’iceberg. Il ne s’agit que des oiseaux et des mammifères, animaux pour lesquels un effort particulier de préservation est engagé depuis des années. Les batraciens sont bien moins affectionnés (sauf les cuisses…) et bien plus menacés. Ne parlons pas des mollusques, des insectes ou des arachnides… Le Museum estime actuellement à 7 % la réalité des extinctions. D’autres estimations portent le chiffre à une prévision de 75 % à échéance de quelques siècles. Depuis quand ? Selon https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/brv.12816 entre 7.5 et 13 % ont disparu depuis 1500 ; ce qui porte un taux d’extinction moyen de l’ordre de 10 % en 500 ans, soit 20 % par millénaire. Il vient alors que pour détruire 95 % de la faune, il nous suffira de moins de 5000 ans. La sixième extinction serait alors huit fois plus violente que la plus violente connue.
  6. Dans le Monde, un article hélas réservé aux abonnés qui souligne le lien direct entre climat et biodiversité : l’un nourrit l’autre. Les deux problèmes sont entièrement dus aux activités humaines : combustion d’énergies fossiles et déforestation, pour le climat, artificialisation des sols, surexploitation et pollution pour la disparition d’espèces. La sixième extinction est pire que les cinq précédentes. La cause ultime est à trouver dans le modèle de société global actuel basé sur la croissance, ainsi que les systèmes institutionnels, de valeur et technologiques, selon le premier rapport conjoint GIEC-IPBES. Crise climatique et crise de la biodiversité menacent directement l’humanité. Les deux sont liées, les écosystèmes naturels étant les meilleurs puits de carbone. La COP15 préconise la protection de 30 % des terres et mers.
  7. Pyrene

    Dobson 150/1200

    Ca ne me parait pas forcément scandaleux. Il faut bien comprendre que ce qu'on observe visuellement dans un instrument d'amateur est bien éloigné des photos qu'on peut trouver sur le Net. L'observation astronomique est un apprentissage, c'est difficile à comprendre au début, mais le fait de rester sur un objet, de l'examiner longtemps et soigneusement, apporte beaucoup. Connais-tu -et pratiques-tu la vision décalée ? Cela consiste à observer non pas directement l'objet, mais à fixer un point proche, et cela permet de découvrir nombre de détails. Pour ma part, j'observe peu les planètes, mais de nombreux objets du ciel profond sont accessible à un petit instrument, notamment les amas, globulaires ou ouverts. La lune est aussi une cible de choix, il y a ici des spécialistes qui n'en sortent jamais. Les galaxies sont des objets fascinants, mais souvent difficiles à observer. La qualité de ton ciel joue un grand rôle, et elle varie beaucoup et rapidement. Le fil Support Débutants propose plusieurs tutoriels précieux. Et d'autres avis ne vont pas manquer d'arriver.
  8. Je te suggère "Nuits des Cévennes", aux éditions Rouergue, disponible aussi auprès du Parc National des Cévennes.
  9. Pyrene

    Coma

    Un coma, c'est possible. Mais c'est diversement apprécié.
  10. Pyrene

    Dobson 150/1200

    Bonjour Flou ? Dans quelles conditions observes-tu ? Où (ville, campagne...), avec quel oculaire ? D'une fenêtre ? d'un balcon ? Depuis quand ? As-tu jeté un coup d'oeil sur la section Débutants, en particulier sur les premiers fils ?
  11. Des nouvelles de la COP15 (Montreal) Le réchauffement climatique est maintenant un acteur majeur de l’effondrement de la biodiversité. La rapidité du changement écrase les possibilités d’adaptation du vivant. Reste que le rétrécissement des habitats, et les épandages massifs de pesticides et fertilisants gardent le premier rôle. L’industrie agroalimentaire contribue au réchauffement climatique pour un tiers des émissions. La COP27 y a consacré une journée entière, mais le lobbying intensif de l’industrie a détourné l’attention des vrais problèmes. Beaucoup de buzz est fait autour de l’agriculture « climate-smart » (comprendre : injecter des milliards dans de la technologie type intelligence artificielle, drones « intelligents », GPS ou pilotage automatique d’arrosage de précision…). Alors que les soucis proviennent de l’élevage industriel et des engrais-pesticides, la solution n’est pas là. Les émissions de méthane (un tiers provient du cycle d’élevage industriel) passent par une modification de notre régime alimentaire (bénéfique aussi pour la santé…), mais les « solutions » envisagées : alimenter le bétail avec des produits issus des algues, de l’ozone, d’enzyme inhibitrices d ‘émission, de thé vert ou d’ail auront pour résultat essentiel de détourner vers l’industrie les achats des élevages industriels. Ces investissements accroîtront la production de viande et laitages, sources du problème, au lieu de les réduire. Les engrais synthétiques génèrent deux pour cent des gaz à effet de serre, mais les propositions issues de la COP27 visent à y investir, pour « combattre l’insécurité alimentaire ». En fait la sécurité alimentaire ne sortira pas renforcée d’une dépendance croissante à l’industrie qui produit ces fertilisants. Par contre les profits issus de ces produits ont quadruplé en 2022 par rapport à 2020, atteignant 57 milliards de dollars… On lit souvent que l’agro-industrie est seule capable de nourrir la planète. En fait, un tiers de la population mondiale est nourrie par de petits exploitants (moins de deux hectares), sur 12 % seulement des terres cultivables. La quasi totalité des subventions publiques vont à des productions nuisibles au climat, à la santé, et à l’environnement. Ce système verrouille les agriculteurs, leur interdisant de sortir du cercle vicieux : ils ne peuvent survivre sans ces subventions, à la répartition injuste et opaque. Tous les deux jours, en France, un agriculteur-trice se donne la mort par désespoir.
  12. Heu... non, Ney, je n'y suis pour rien pour ce coup là. Je le regrette du reste, et j'ai songé à contribuer, mais je ne suis pas sûr d'être au niveau...
  13. Perso pour du visuel sur des amas, je m'éclate avec mes jumelles TS-Optic 100mm, 90°...
  14. Intéressante contribution de @22Ney44, avec laquelle je suis en désaccord. Je pense d'abord que son premier point inverse la causalité : c'est le passage du stade chasseur-cueilleur au stade d'agriculteur qui a permis l'explosion démographique, et non l'inverse. En d'autres termes, si ce passage ne s'était pas produit, l'homme serait resté en bandes peu nombreuses, incapable de mettre en péril la faune sauvage. Il y a une bonne raison à cela, on sait en écologie que la population de proies régule celle du prédateur, et non l'inverse : le carnivore meurt de faim bien avant que les populations d'herbivores ne soient menacées. Je doute également des vertus prêtées aux protéines animales : elles n'ont pas eu de tels effets sur les autres carnivores. Je vois ensuite ses exemples de raisonnements propres à l'homme comme en fait des raisonnements propres à notre société techno-industrielle actuelle. Je comprends fort bien qu'on puisse s'en émerveiller, mais il faut prendre en compte les à-cotés nettement moins brillants : destruction de notre propre environnement, du reste du monde vivant, et notre incapacité à nourrir, soigner, faire vivre raisonnablement l'ensemble de notre propre espèce. Ce qui nous ramène au sujet de ce fil : pourquoi l'animal que @22Ney44 trouve si exceptionnel ne peut-il régler un problème vital, dont il est à l'origine, et dont il comprend parfaitement le mécanisme ?
  15. Si tu relis mon premier texte, tu constateras que loin de "négliger l'hypothèse de vie extraterrestre" je considère son existence comme quasi-certaine. Et que l'intelligence, du moins si on range sous ce nom la faculté de réagir face à un stimulus inconnu, est tellement avantageuse pour un organisme vivant qu'on peine à croire qu'il en existe qui puissent s'en passer. Ce qui n'existe pas, c'est la fatalité que l'intelligence conduise à une civilisation techno-industrielle. Nous nous berçons de cette illusion par nombrilisme, c'est du moins ce que j'argumente dans le premier post.
  16. Pour ce qui est des mammifères, l'homme + le bétail représentent actuellement plus de 96% de leur biomasse....
  17. Certes, mais cela suppose un choix politique, et pour des ressources dispersées par définition, une autorité supranationale, avec pouvoir d'intervention. On en est loin...
  18. Mon propos est précisément que toute vie est intelligente, et que la réduction de l'intelligence à notre civilisation technologique est du simple nombrilisme. Quand à l'intelligence des céphalopodes, vient justement de paraître un article expliquant que leur développement neuronal pourrait être lié à leur acquisition de micro-RNA (miRNA), dont la fonction est de réguler voire museler d'autres types de RNA. L'importance de ces éléments est une découverte récente, mais on sait notamment que leur présence chez les vertébrés est vitale, et qu'elle semble aussi liée au développement neuronal. Les huitres n'en ont acquis que cinq familles depuis le modèle du mollusque ancestral, les céphalopodes 90 ! Le développement de ces éléments caractérise habituellement les vertébrés. Dont nous, parmi d'autres.
  19. On se demande bien pourquoi des extraterrestres se préoccuperaient de faire ce qu'on arrive très bien à faire tout seuls : l'été 2022, le plus chaud jamais enregistré, a tué plus de 20 000 habitants de l'Europe de l'Ouest, dont une dizaine de milliers en France.
  20. Pyrene

    Hominisation

    Dans le même ordre d'idée, une découverte dans une grotte du Zagros (au nord de Bagdad). Y ont été découverts des restes d'aliments cuisinés, un genre de crêpe à base de différentes noix et herbes, des lentilles et de la moutarde. Les cuistots étaient Néanderthaliens, et les auteurs ont testé la recette reconstituée qui donnerait un résultat très mangeable. Le mode de préparation reste incertain, les Néanderthaliens n'utilisant pas la poterie.
  21. @rmor51 Un des problèmes est de ne pas confondre les conditions permettant la vie telle qu'on la connaît et les conditions permettant la vie. Longtemps, le rayonnement solaire a fait partie des conditions, et on en déduisait que les grands fonds océaniques étaient froids et stériles. Jusqu'à ce qu'on ait les moyens d'aller y voir. Personne n'a jamais imaginé une vie possiblement basée sur les venues hydrothermales, jusqu'à ce qu'on la découvre, et que certains estiment même qu'il s'agit là du modèle originel.
  22. Tu n'as pas suivi le débat. @Hans Gruber exhume Popper, qui distingue les paradigmes scientifiques de ceux qui ne le sont pas. Selon Popper, est scientifique une hypothèse qu'il est possible de réfuter ("falsifiable dans un regrettable transfert de l'anglo-saxon, qui a un autre sens en français). Il dit que mon argumentation n'est pas réfutable, et je réponds qu'au contraire, elle l'est, puisque la découverte d'une telle civilisation prouverait qu'elle est fausse. A contrario, je fais remarquer que l'hypothèse de leur existence n'est jamais réfutable, on peut toujours prétendre qu'ils existent sans qu'on les ait trouvés. C'est donc bien cette hypothèse qui n'est pas scientifique au sens où l'entendait Popper. Popper l'aurait rangée dans les religions. Mes arguments se basent sur ce qu'on connaît : notre Terre. La vie y est intelligente (cf. mon post précédent), mais intelligence ne suppose aucunement une civilisation techno-industrielle, c'est mon propos. Quand aux céphalopodes extra-terrestres, je pense qu'il faut prendre les publicités dithyrambiques avec prudence. A ma connaissance, ils habitent ici depuis au moins 500 millions d'années. On devrait donc pouvoir leur accorder la nationalité...
  23. Les conclusions de la COP27 viennent de tomber. Une avance : la création d'un fonds d'indemnisation pour les dommages créés par les pays riches chez les pays pauvres, qui le réclament depuis 30 ans. Un comité bi-parti doit le rendre opérationnel dès l'an prochain. Reste à transformer les promesses en réalités, ce qui n'a guère été le cas jusqu'ici. La réduction des émissions, par contre, n'est pas au programme alors qu'elles sont au coeur du problème. Les producteurs pétroliers ont bloqué toute avancée.
  24. Cette équation repose sur des paramètres auxquels on fait dire ce qu'on veut. Celui qui nous intéresse est fi, défini comme "la fraction des planètes où apparaît une vie intelligente". Déjà l'assimilation de "vie intelligente" à "civilisation technologique" est un raccourci meurtrier, je ne connais pas pour ma part de vie 'inintelligente". Les mésanges anglaises qui pillaient les bouteilles de lait sur les pas de porte étaient-elles inintelligentes ? Les abeilles de ma ruche qui ont réinventé la technique de défense contre l'invasion de frelons asiatique sont-elles inintelligentes ? Les corneilles qui jettent les noix sur les routes pour récupérer le contenu après écrasement sont-elles inintelligentes ? Les chimpanzés qui utilisent des outils de pierre, paille ou bois sont-ils inintelligents ? Ou celui qui se prépare des munitions pour bombarder les voyeurs ?.... Si toutefois on assimile "vie intelligente" et fabrication de missile, mon propos est que fi est voisin de zéro. On peut parfaitement résoudre l'équation avec cette valeur. C'est justement ce que je suggère.
  25. On est au coeur du sujet. La sélection naturelle n'est pas la sélection des plus performant. La sélection est seulement l'élimination des individus qui ont le plus minime handicap. Il s'ensuit que la majorité d'une population est neutre, dans la plupart des cas. La sélection joue sur les variants qui apparaissent en petit nombre dans une population. Ces variants sont presque toujours handicapés, donc éliminés. Une minuscule minorité se trouve un avantage purement local : les papillons anglais noirs dans des populations blanches ont eu un avantage dans les banlieues polluées par la suie ; partout ailleurs, les blancs étaient moins visibles, et finalement, les deux populations ont survécu dans des environnements différents. C'est dans ces conditions que se produit la spéciation, apparition d'une nouvelle espèce, qui vit habituellement dans un environnement distinct de l'espèce-mère. L'espèce-fille n'est pas plus performante, elle est simplement adaptée à un environnement différent. C'est l'origine des espèce selon Darwin. La variété des milieux de vie fait qu'il est impossible qu'une forme de vie soit adaptée partout. Les milieux changent au cours des temps géologiques, une espèce très bien adaptée à sa niche écologique est toujours la plus fragile : tout changement la prend de plein fouet. C'est en particulier le cas dans les milieux les plus favorables à la vie, la zone planctonique (surface marine et zone d'éclairement) et la zone littorale. Ce sont des milieux où la compétition est féroce, et où les espèces se renouvellent le plus rapidement. Mais il n'émerge jamais une espèce dominante sur la durée, ce qui serait le cas si l'évolution était un progrès. Accessoirement, l'espèce dominante actuellement chez les mammifères, en nombre d'individus, c'est.. CC BY 2.0
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