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Pyrene

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Tout ce qui a été posté par Pyrene

  1. Le C02 s'accumule actuellement au rythme de 2.3ppm/an (les taux fluctuent de façon saisonnière, la végétation jouant un grand rôle). Partant de 280 ppm pendant les 6000 ans précédant l'époque industrielle, le doublement se ferait en 125 ans. On est actuellement à 420 ppm, soit +65%. Les estimations de la sensibilité au doublement du CO2 oscillent entre 1.5 et 4.5°C (l'article fondateur d'Arrhenius, 1896, citait 5°C). Les taux actuels de CO2 sont ceux du Pliocène, il y a quatre millions d'années. La différence est qu'ils ont été atteints en un siècle et demi.... Si l'on intègre les contributions des autres gaz à effet de serre, on est actuellement en équivalent 534 ppm...
  2. Il n'y avait pas d'Homo sapiens au cours des "temps géologiques". Darwin a expliqué il y a un siècle et demi que la faune et la flore sont gouvernées par les conditions du milieu : les taux d'oxygène au Carbonifère permettaient l'existence de libellules de plusieurs dizaines de centimètres d'envergure, qui ont disparu. Les températures au Crétacé supérieur, largement supérieures aux actuelles, du fait des taux de CO2, voyaient une faune de dinosaures géants, abondamment pourvus de systèmes d'évaporation et de mammifères nains dont nous sommes physiologiquement fort éloignés. Mais il y a peut-être aussi quelque brillant physicien chez les créationnistes ? Plus sérieusement, un mot : Whiplash. Je ne suis pas sûr de pouvoir proposer un terme français correspondant ; coup de fouet n'a pas du tout le sens voulu. Ça ressemble plutôt à une solide paire de baffes, type aller-retour, et qui laisse groggy. Il s'agit d'événements qui se succèdent très rapidement, entre conditions d'humidité extrême et de sécheresse dramatique. Le résultat est bien plus dévastateur que la simple addition des deux. Le phénomène est en cause dans les inondations catastrophiques en Afrique de l'Est, au Pakistan, ou en Australie, ainsi que dans les vagues de chaleur en Europe et en Chine. L'air plus chaud admet une plus grande quantité de vapeur d'eau. Il s'ensuit des précipitations plus intenses à saturation, et une évaporation plus forte quand l'atmosphère est desséchée. Selon une équipe américano-suisse, ces aller-retours brutaux ont augmenté en fréquence d'un à deux tiers, selon les régions. Les feux de Los Angeles qui font actuellement les titres des journaux en sont un bon exemple : des années de sécheresse suivies d'un hiver exceptionnellement pluvieux ont généré une végétation exubérante d'herbes et broussailles. L'été 2024 très chaud et sec a grillé cette végétation, d'où les incendies toujours pas maîtrisés. En Afrique, vingt millions d'affamés par les sécheresse de 2020-2023 ont été noyés par les pluies torrentielles de la fin 2023, qui ont fait deux millions de sans-abri. Les pluies ruissellent sur les sols durcis jusqu'à provoquer des glissements de terrains et des flots boueux emportant tout sur leur passage. Ces conditions favorisent aussi les blooms algaires toxiques et les proliférations de moustiques, rats et autres vecteurs de maladies. Nos propres infrastructures d'eau, nos systèmes de santé ou de secours, sont à repenser dans un tel contexte. Tiens, on a un nouveau modérateur.
  3. Un grand merci pour ce lien passionnant. La distinction entre science et opinion est bien le cœur du débat. @Kristophe croit à l'opinion de scientifiques dévoyés, et non aux faits. Son affirmation sur les glaces antarctiques demandait deux clics pour être démentie. Il n'en a pas eu l'idée parce qu'il y croit a priori, il ne met jamais en doute ses sources, et ne les confronte pas aux faits. Ton lien s'inquiète à fort juste titre de l'avènement de Trump. Il se trouve que l'éditorial de Nature s'en fait aussi l'écho, sous le titre "Dear Donald Trump" : "Climate and energy security need to be priorities. From a scientific perspective, there is no question that human activities are warming the planet. The overwhelming consensus of researchers is that all nations are vulnerable to severe disruptions from continued burning of fossil fuels. Disruptive climatic effects are likely to have been a major contributor to the devastating wildfires seen in California this month, to name just the most recent example. Wildfire smoke is a serious health hazard. Many important policies designed to protect people from the effects of climate change, including investment in new energy sources, are in place in the United States. Your administration has an opportunity — and a responsibility — to build on this work. Scientists are building giant ‘evidence banks’ to create policies that actually work"
  4. Je suppose que tu a jeté depuis longtemps la relativité et la mécanique quantique, vu qu'étant incompatibles elles ne prouvent que l'incomplétude de notre connaissance. La connaissance totale et parfaite existe : elle réside dans les Livres Saints, qui sont d'autant plus parfaits qu'ils sont nombreux. Va en paix, mon fils.
  5. Ha les fameux glaciers de l'Himalaya ! Horrificque et infâme intox des réchauffistes ! Cette terrible affaire montrerait la perfidie giecquienne... De quoi s'agit-il ? En 2007, un groupe du GIEC reprend une information du WWF citant l'interview d'un glaciologue indien en 1999, alertant sur la possible disparition des glaciers en 2035. Identifiée dès 2010, l'erreur est immédiatement reconnue et amène à une évolution de la procédure d'identification des erreurs. C'est la seule et unique erreur trouvée dans les rapports du GIEC. Elle est montée en épingle par les négationnistes parce qu'aucune autre n'a jamais été identifiée dans les quelques dizaines de milliers de pages des six rapports du GIEC. Et incidemment, il se trouve que les glaciers Himalayens fondent à un rythme effréné, 65% plus vite entre 2011 et 2020 que lors de la décennie précédente.... "Disparition de certaines iles de Polynésie" : peut-on avoir les références dans les rapports du GIEC, ou à tout le moins le nom des iles ? "points chauds au-dessus de l'équateur" : de quoi diable s'agit-il ??? "déviation des simulations informatiques" là encore, on aimerait avoir des précisions sur ce dont il s'agit (et on rappellera que "les projections climatiques sont si précises qu'elles viennent d'être récompensées d'un prix Nobel de physique 2021" "montée des eaux systématiquement surévaluée par rapport aux mesures" : quelles mesures, quelles surévaluation ? "les glaces antarctiques ont augmenté depuis 30 ans" Hem.... Animation sur Wikipédia, extrait de l'article "Changement climatique en Antarctique"
  6. Dans ce cas, il ne devrait pas être difficile de citer une prévision d'un quelconque des rapports du GIEC qui ait été démentie ?...
  7. Pyrene

    Hominisation

    Ce serait la première carte en relief jamais tracée. Dans un abri sous roche de la forêt de Fontainebleau on a découvert il y a plus de quarante ans une figuration féminine et des gravures de chevaux rappelant d'aspect proche de celles de Lascaux, situant l’œuvre vers le Paléolithique supérieur. Un réexamen montre que le sol a été sculpté et gravé de façon a canaliser les eaux de pluie, selon une morphologie correspondant au relief physique de la région, mimant le cours de la rivière l'Ecole. Reste à imaginer le but de cette cartographie, qui ne peut servir d'outil de repérage, d'autant que le paysage est aisément visible depuis une colline voisine. Credit: Dr Médard Thiry
  8. Clintel est une association ouvertement climatosceptique fondée par un ingénieur salarié de Shell, sans aucune compétence climatique et un journaliste.Elle est étroitement liée aux milieux complotistes et extrémistes, et financée par l'industrie pétrolière. Les 1841 "scientifiques et universitaires de renom" qui sont signataires de la lettre de décembre 2023 sont des ingénieurs, géologues, ou des professionnels sans compétence climatique mais généralement liés à l'industrie. Le fondateur a d'ailleurs également créé Delphi, un consortium de recherche sur l'exploitation des hydrocarbures financé par les majors pétroliers, notamment Shell, Aramco, Chevron, BP, et TOTAL. La surreprésentation des géologues dans ces cercles est évidemment liée à leur principal employeur. Daniel Husson enseigne la thermo-dynamique et la relativité d’Einstein à l’Université de Strasbourg. Je ne vois pas d'inconvénient à ce qu'il continue. Le vieux catalogue d'errements de Courrier International cité par @xs_man oublie un léger détail : TOUTES les alertes prévisionnelles faites par le GIEC depuis son premier rapport ont été vérifiées ...sauf celles qui ont été outrepassées. A l'exemple de la figure que j'ai fournie cinq posts plus haut. Personne pour la commenter ?
  9. Un figure qui exprime clairement les anomalies 2023 et 2024. Les dix dernières années sont aussi les dix plus chaudes jamais enregistrées.
  10. Les biologistes revendiquent à juste titre le mot, inventé par Ernst Häckel en 1866. Le terme originel ökologie renvoie à l'étude des rapports entre un organisme et son environnement, y compris les autres organismes. Les rapports proie-prédateurs, les réponses aux variations du milieu de vie, en fait tout ce qui fait la pression de sélection (Häckel était un fervent darwinien) sont du ressort de l'écologie. C'est un domaine vaste et passionnant. L'écologie est une science, pas une opinion, et la récupération du terme par des mouvements politiques est un simple aléa conjoncturel.
  11. Qu'entends-tu par "réchauffement climatique naturel" ? Quelles en seraient les causes ? Les oscillations glaciaire-interglaciaires qui ont des causes astronomiques sont sur une échelle de temps sans commune mesure avec le phénomène actuel, qui était au XXème siècle sur une échelle de décennies, et qui est maintenant annuel. Les cycles quaternaires chiffrent sur des millénaires. Aucun phénomène climatique connu n'a affecté l'ensemble de la planète en un laps de temps aussi court. Incidemment, c'est très exactement ce qu'expliquait l'article que je cite et développe dans le tout premier post de ce fil....
  12. La sensibilité climatique au doublement du CO2 est estimée entre +1.5 et +4.5°C (Myhre et al., 2017, Nature 10, 10, 710-711). Il faut tenir compte du forçage radiatif et des effets non-linéaires.
  13. ...seulement si l'on compare les émissions globales. Par habitant, la Chine émarge vers le 35ème rang, et l'Inde autour du 100ème. Encore les émissions chinoises sont-elles largement dues aux usines qui fabriquent les produits que tu utilises : qui est vraiment le pollueur ? Et qu'est-ce qui cause le réchauffement autre que le CO2 ? Tu vas nous sortir la vapeur d'eau ?...
  14. Records battus ! L'année 2024 culmine à une température mondiale moyenne de 15.10°C, soit 1.6°C au dessus des températures préindustrielles, 0.12°C au dessus du record précédent de 2023, franchissant donc pour cette année la limite assignée par l'Accord de Paris de +1.5°C. Cyclones, canicules, incendies, inondations, milliers de morts et centaines de millions de dollars de dégâts sont au rendez-vous. C'est l'Europe qui se réchauffe le plus vite, mais plus de la moitié de la population mondiale (Chine, Japon, Inde, Brésil...) a connu son année la plus chaude jamais vécue. La surface des océans frôle maintenant les 21°C. L'ampleur de ce réchauffement est supérieur aux prévisions des modèles, notamment pour les océans. Rappelons que les océans sont le principal stockage absorbant l'énergie émise par nos gaz à effet de serre. Nous sommes actuellement sur une trajectoire conduisant à un réchauffement supérieur à 3°C à la fin du siècle.
  15. Un courrier qu'on ne souhaitait pas : Open Letter by Climate Scientists to the Nordic Council of Ministers Reykjavik, October 2024 We, the undersigned, are scientists working in the field of climate research and feel it is urgent to draw the attention of the Nordic Council of Ministers to the serious risk of a major ocean circulation change in the Atlantic. A string of scientific studies in the past few years suggests that this risk has so far been greatly underestimated. Such an ocean circulation change would have devastating and irreversible impacts especially for Nordic countries, but also for other parts of the world. Annual mean temperature change in an idealised future CO2 doubling scenario in which the AMOC has fully collapsed. Source: Science1. Science increasingly confirms that the Arctic region is a "ground zero" for tipping point risks and climate regulation across the planet. In this region, the Greenland Ice Sheet, the Barents sea ice, the boreal permafrost systems, the subpolar gyre deep-water formation and the Atlantic Meridional Overturning Circulation (AMOC) are all vulnerable to major, interconnected nonlinear changes2 . The AMOC, the dominant mechanism of northward heat transport in the North Atlantic, determines life conditions for all people in the Arctic region and beyond and is increasingly at risk of passing a tipping point. Tipping point risks are real and can occur within the 1.5-2°C climate range of the Paris Agreement 3 . The world is currently heading well beyond this range (> 2.5°C). In the Synthesis report of the IPCC (2023) it is stated with high confidence that the likelihood of abrupt or 2 irreversible changes in the climate system will increase with the level of global warming, and similarly the probability of outcomes that may be considered low-likelihood but are associated with potentially very large adverse impacts increases 4 . The IPCC further specifies that “risks associated with large-scale singular events or tipping points … transition to high risk between 1.5°C - 2.5°C” of global warming. A recent OECD report has concluded that “the current scientific evidence unequivocally supports unprecedented, urgent and ambitious climate action to tackle the risks of climate system tipping points.” 5 Regarding the risk of tipping the ocean circulation in the Atlantic, the IPCC concludes that “there is medium confidence that the Atlantic Meridional Overturning Circulation will not collapse abruptly before 2100, but if it were to occur, it would very likely cause abrupt shifts in regional weather patterns, and large impacts on ecosystems and human activities.” 4 Recent research since the last IPCC report does suggest that the IPCC has underestimated this risk and that the passing of this tipping point is a serious possibility already in the next few decades 6-9 . Despite significant research into the possibility and mechanisms of a collapse, the probability of such an occurrence remains highly uncertain. The purpose of this letter is to draw attention to the fact that only “medium confidence” in the AMOC not collapsing is not reassuring, and clearly leaves open the possibility of an AMOC collapse during this century. And there is even greater likelihood that a collapse is triggered this century but only fully plays out in the next. Given the increasing evidence for a higher risk of an AMOC collapse, we believe it is of critical importance that Arctic tipping point risks, in particular the AMOC risk, are taken seriously in governance and policy. Even with a medium likelihood of occurrence, given that the outcome would be catastrophic and impacting the entire world for centuries to come, we believe more needs to be done to minimize this risk. The impacts particularly on Nordic Countries would likely be catastrophic, including major cooling in the region while surrounding regions warm (Figure) 1 . This would be an enlargement and deepening of the ‘cold blob’ that already has developed over the subpolar Atlantic Ocean 10,11 , and likely lead to unprecedented extreme weather. While the impacts on weather patterns, ecosystems and human activities warrant further study, they would potentially threaten the viability of agriculture in northwestern Europe 12 . Many further impacts are likely to be felt globally, including a shift in tropical rainfall belts, reduced oceanic carbon dioxide uptake (and thus faster atmospheric increase) as well as major additional sea-level rise particularly along the American Atlantic coast, and an upheaval of marine ecosystems and fisheries 13 . Recognizing that adaptation to such a severe climate catastrophe is not a viable option, we urge the Council of Nordic Ministers to (a) initiate an assessment of this significant risk to the Nordic countries and (b) take steps to minimize this risk as much as possible. This could involve leveraging the strong international standing of the Nordic countries to increase pressure for greater urgency and priority in the global effort to reduce emissions as quickly as possible, in order to stay close to the 1.5 °C target set by the Paris Agreement. Sincerely, the signatories (see next page) Open Letter by Climate Scientists to the Nordic Council of Ministers Signatories (in alphabetical order) Prof. Guðfinna Th Aðalgeirsdóttir, University of Iceland, Faculty of Earth Science Prof. Nathan Bindoff, University of Tasmania, Australia Dr. Halldór Björnsson, Icelandic Met Office, Iceland Prof. Andreas Born, Bjerknes Centre for Climate Research and University of Bergen, Norway Prof. Niklas Boers, Potsdam Institute for Climate Impact Research and Technical University of Munich, Germany Dr. Rei Chemke, Weizmann Institute of Science, Israel Dr. Lijing Cheng, Institute of Atmospheric Physics, Chinese Academy of Sciences Prof. John Church, University of New South Wales, Australia Dr. Femke de Jong, NIOZ Royal Netherlands Institute for Sea Research, Netherlands Prof. Peter Ditlevsen, University of Copenhagen, x` Prof. Sybren Drijfhout, University of Utrecht, Netherlands; University of Southampton, UK Prof. Matthew England, University of New South Wales, Australia Dr. Georg Feulner, Potsdam Institute for Climate Impact Research, Germany Dr. Kikki Flesche Kleiven, Bjerknes Centre for Climate Research, Norway Prof. Áslaug Geirsdóttir, University of Iceland, Faculty of Earth Science, Iceland Dr. Sjoerd Groeskamp, NIOZ Royal Netherlands Institute for Sea Research, Netherlands Prof. Steingrímur Jónsson, University of Akureyri and Marine and Freshwater Research Institute, Iceland Prof. Caroline Katsman, Civil Engineering and Geosciences, Delft University of Technology, Netherlands Dr. Torben Koenigk, Rossby Centre, Swedish Meteorological and Hydrological Institute, Sweden Joseph Henry Lacasce, University of Oslo, Norway Prof. Tim Lenton, University of Exeter, UK Prof. Anders Levermann, Potsdam Institute for Climate Impact Research, Germany Prof. Wei Liu, University of California Riverside, USA Prof. Gerrit Lohmann, Alfred Wegener Institute, Germany Prof. Michael Mann, University of Pennsylvania, USA Dr. Gerard McCarthy, Maynooth University, Ireland Dr. Elaine McDonagh, NORCE and Bjerknes Centre for Climate Research, Norway, and National Oceanography Centre, UK Prof Trevor McDougall, University of New South Wales, Australia Dr. Joonas Merikanto, Finnish Meteorological Institute, Finland Prof. Sebastian Mernild, SDU Climate Cluster, University of Southern Denmark Ulysses Ninnemann, Bjerknes Centre for Climate Research and University of Bergen, Norway Prof. Stefan Rahmstorf, Potsdam Institute for Climate Impact Research, Germany Prof. Markus Rex, Alfred Wegener Institute, Germany Prof. Katherine Richardson, University of Copenhagen, Denmark Prof. Johan Rockström, Potsdam Institute for Climate Impact Research, Germany Dr Anastasia Romanou, NASA Goddard Institute for Space Studies, and Columbia University, USA Associate Prof. Angel Ruiz-Angulo, University of Iceland, Faculty of Earth Science Prof. Thomas Stocker, University of Bern, Switzerland Dr. Didier Swingedouw, French National Center for Scientific Research (CNRS), France Prof. David Thornalley, University College London, UK Prof. Petteri Uotila, University of Helsinki, Finland Prof. Yulia Yamineva, University of Eastern Finland, Finland Dr. Chenyu Zhu, Institute of Atmospheric Physics, CAS, China Open Letter by Climate Scientists to the Nordic Council of Ministers References 1 Liu, W., Xie, S.-P., Liu, Z. & Zhu, J. Overlooked possibility of a collapsed Atlantic Meridional Overturning Circulation in warming climate. Science Advances, 7 (2017). https://doi.org:10.1126/sciadv.1601666 2 Armstrong McKay, D. I. et al. Exceeding 1.5 degrees C global warming could trigger multiple climate tipping points. Science 377, eabn7950 (2022). https://doi.org:10.1126/science.abn7950 3 Lenton, T. M., et al. The Global Tipping Points Report 2023. 479 (University of Exeter, Exeter, UK, 2023). 4 IPCC. Climate Change 2023: Synthesis Report. Contribution of Working Groups I, II and III to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change. 184 (IPCC, Geneva, 2023). 5 OECD. Climate Tipping Points: Insights for Effective Policy Action. 89 (Paris, 2022). 6 van Westen, R. M., Kliphuis, M. A. & Dijkstra, H. A. Physics-based early warning signal shows that AMOC is on tipping course. Science Advances (2024). https://doi.org:10.1126/sciadv.adk1189 7 Boers, N. Observation-based early-warning signals for a collapse of the Atlantic Meridional Overturning Circulation. Nature Clim. Change 11, 680-688 (2021). https://doi.org:10.1038/s41558-021-01097-4 8 Michel, S. L. L. et al. Early warning signal for a tipping point suggested by a millennial Atlantic Multidecadal Variability reconstruction. Nat Commun 13, 5176 (2022). https://doi.org:10.1038/s41467-022-32704-3 9 Ditlevsen, P. & Ditlevsen, S. Warning of a forthcoming collapse of the Atlantic meridional overturning circulation Nature (2023). https://doi.org:10.1038/s41467-023-39810-w 10 Caesar, L., Rahmstorf, S., Robinson, A., Feulner, G. & Saba, V. Observed fingerprint of a weakening Atlantic Ocean overturning circulation. Nature 556, 191-196 (2018). https://doi.org:10.1038/s41586-018-0006-5 11 Chemke, R., Zanna, L. & Polvani, L. M. Identifying a human signal in the North Atlantic warming hole. Nature Communications 11 (2020). https://doi.org:10.1038/s41467-020- 15285-x 12 Benton, T. G. Running AMOC in the farming economy. Nature Food 1, 22-23 (2020). https://doi.org:10.1038/s43016-019-0017-x 13 Rahmstorf, S. Is the Atlantic overturning circulation approaching a tipping point? Oceanogr. (2024). https://doi.org:/doi.org/10.5670/oceanog.2024.501
  16. = ça rapporte rien
  17. Ne rien lâcher. Toute ineptie non réfutée est un risque de propagation galopante. Le négationnisme climatique, le créationnisme, les antivax, le racisme, le sexisme etc... sont activement soutenus par des lobbies riches et puissants. Les bibles de @Kristophe sont bien mieux distribuées que les rapports du GIEC, et bien plus faciles à lire, hélas. Réfuter, expliquer, répéter, démonter, c'est indispensable. Et ça paye. Notre nouvel ami n'est pas le premier ni le seul à répandre le credo antiscientifique ici. Tous ont fini par déserter un terrain défavorable, ce qui est la solution la moins coûteuse quand on est à bout d'argument. Je n'espère pas qu'ils reconnaissent ouvertement avoir tort, mais je suis convaincu qu'ils le savent, et que les lecteurs muets le comprennent parfaitement.
  18. « Shellenberger has a history of anti-green contrarianism. He thrust himself into the limelight in 2004, when he and Ted Nordhaus wrote an essay titled The Death of Environmentalism. Thirty-three at the time, Shellenberger was already portraying himself as an environmentalist who had realized that environmentalism’s problem was environmentalism itself... The story Shellenberger has stuck with is that the things environmentalists resist — nuclear, GMOs, fracking, industrial agriculture, and so on — are actually good for the environment. » (wikipedia). La notice indique qu'il a "fréquenté l'Earlham College, à Richmond dans l'Indiana", ce qui le met en concurrence avec Greta Thunberg pour le cursus. Très caractéristique, le leitmotiv sur "l'expert" auprès du GIEC... encore une fois, tout le monde peut reviewer les rapports du GIEC. Des critiques qui ont pour seule gloire ...une participation supposée à la relecture des rapports qui disent le contraire de leurs discours. A mettre en balance avec le prix Nobel de Physique des créateurs de modèles climatiques....
  19. C'est le temps des rétrospectives. Les dix plus graves catastrophes climatiques ont tué en 2024 plus de 2000 personnes et fait 229 milliards de dollars de dégâts, dont les trois quarts aux USA. C'est la première fois que deux cyclones (Hélène et Milton) faisant chacun plus de 50 milliards de dégâts frappent les USA (en septembre et octobre). Yagi a tué 829 personnes en Asie du Sud-Est, et coûté plus de 12 milliards de dollars, loin devant notre Boris européen et ses 26 morts et cinq milliards de dommages. C'est aussi la première année où les dix plus grandes catastrophes ont chacune détruit plus de quatre milliards de dollars. Les attributions au réchauffement climatiques viennent des modèles climatiques qui ont valu à leurs auteurs le prix Nobel de physique et donc l'admiration de @Kristophe. En modélisant les conditions du climat sans les effets du réchauffement, les modèles ne peuvent reproduire les observations ; en intégrant les données actuelles, les modèles reproduisent fidèlement la réalité. Je vous souhaite une année 2025 sans canicule ni tempête. J'habite près de Lourdes....
  20. Un preprint (article non encore revu par les pairs) alerte sur nos émissions de méthane, en hausse de 20% au cours des vingt dernières années. Le méthane (CH4) est un gaz à effet de serre bien plus puissant que le CO2, mais son cycle ne le laisse qu'une vingtaine d'années dans l'atmosphère, alors que le CO2 perdure au delà du siècle. Les émissions sont aux deux tiers d'origine anthropique, ajoutant environ 0.5°C aux températures terrestres. L'essentiel (40%) provient de l'agriculture (de l'élevage, notamment bovin), un tiers des forages pétroliers, le reste venant de nos déchets et activités liées. Les principaux émetteurs sont la Chine, l'Inde, et les USA, comme pour le CO2, suivis du Brésil et de la Russie. Un des engagements pris à la COP26 visait à réduire d'un tiers les émissions de méthane à l'horizon 2030. C'est peu dire qu'on n'en prend pas le chemin....
  21. Je pense avoir cité sur ce fil plusieurs centaines d'articles de revues à comité de lecture, que j'ai bien évidemment tous lus -et commentés. J'ai également cité plus haut une poignée de bouquins de base, tu n'en as lu aucun.
  22. Hem.... On pourrait dire que Syukuro Manabe et Klaus Hasselmann ont obtenu, précisément pour ces modélisations climatiques .... ....le Prix Nobel de Physique 2021...
  23. Tu ne fais que t'accrocher au même argument du Grand Prix Nobel Indiscutable. Prenons les choses autrement : comment imagines-tu que nous pourrions te faire changer d'avis ? Si tu réponds que ça n'est pas possible, c'est (selon Popper) que tu es dans la croyance de nature religieuse, et non scientifique, la science étant définie comme une proposition réfutable. Pour ce qui me concerne, je pourrais changer d'avis si un argument scientifique sérieux était apporté niant le réchauffement climatique. Pour le moment, chaque année bat le record de chaleur de l'année précédente.... Et en passant, est-ce que quelqu'un à part toi ici a cité Greta Thunberg ?
  24. Bien sur que si. J'ai lu -et commenté ci-dessus- les jaquette publicitaires, accroche du bouquin pour séduire le client. C'est peu dire que je n'ai pas été séduit, la pub' étant déjà risible. J'achète ce qui me semble intéressant, et mon temps ne me suffit pas à tout lire. Autant dire que la sélection est féroce. J'ai lu par contre les bases de la science climatique, et je me permets donc de te re-recommander trois ouvrages aussi essentiels qu'accessibles même sans études universitaires : Parlons climat en 30 questions, C Cassou et V Masson-Delmotte, à la Documentation Française, moins de 8 €. Les deux auteurs sont PHYSICIENS, DIRECTEURS DE RECHERCHE, et CLIMATOLOGUES. Tous deux participent au GIEC, l'un comme auteur, l'autre comme co-Présidente du dernier rapport du GIEC. V Masson-Delmotte a été récompensée par une vingtaine de prix (du CNRS, de l'Académie, du Nobel avec le GIEC, etc.etc.. (voir Wikipedia). L'essentiel en une petite centaine de pages ! Climats passés climats futurs, J Jouzel, Editions du CNRS. Jouzel est médaille d'or du CNR, CLIMATOLOGUE mondialement connu, prix Vetlesen (considéré comme l'équivalent du prix Nobel pour les sciences de la Terre) plus une dizaine d'autres, commandeur de la Légion d'Honneur et de l'Ordre National du Mérite, vice-Président du groupe scientifique du GIEC, et auteur de dizaine de publications sur le sujet (dans des revues à comité de lecture). Moins de 100 pages pour 9 € ; une affaire ! Le GIEC urgence climat, S Huet, Tallandier, frise les 300 pages, compter de 10 à 20 € selon l'édition. S Huet est un journaliste scientifique respecté, engagé contre la mauvaise science, auteur d'une vingtaine d'ouvrages et de chroniques scientifiques dans différents quotidiens. Je te suggère de les lire, après avoir dans un premier temps lu (c'est gratos) l'étude dont j'ai donné le lien plus haut. J'aimerai que nous donnes ton avis sur le lien fait entre CO2 , réchauffement et cataclysmes par cette étude, ainsi que sur les conséquences sur la biosphère et les mécanismes climatiques invoqués. Je ne vois évidemment pas d'inconvénient à ce que tu consulte François Gervais si tu le crois utile.
  25. Publié fin novembre dans Nature, un article éclaire un des phénomènes majeurs observé au Mésozoique (=ère secondaire de l'école française), l'événement anoxique de l'Aptien inférieur (dans les 120 MA). A cette époque, une perturbation catastrophique du cycle du carbone a apporté dans l'atmosphère une injection massive de CO2. Le résultat fut un pic soudain des températures, une acidification soudaine des océans, un pic d'érosions liés à des pluies torrentielles, et une mortalité de masse qui déchargea dans les océans une grande quantité de matière organique. Les océans s'asphyxièrent sous l'afflux, les taux d'oxygène chutant permirent une prolifération algaire telle que les roches de cette période sont maintenant une roche mère classique de pétrole. L'origine de cette catastrophe est selon l'article une éruption volcanique géante au Japon. L'écosystème terrestre a mis plus d'un million d'années à récupérer et retrouver un fonctionnement normal. A la différence de ce que nous vivons, ces événements se sont échelonnés sur quelques dizaines de milliers d'années, là où nous vivons cela en 200 ans. Les premiers indices d'anoxie profonde des océans ont été observés dans le Golfe du Mexique...
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