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Tout ce qui a été posté par Pyrene
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Une découverte dans une grotte de Chine orientale a fourni un curieux fossile. Daté de 300 000 ans, il s'agit du crâne d'un adolescent présentant un mix de caractères archaïques et modernes. La mandibule est robuste et le menton fuyant (archaïque) mais l'articulation présente un cachet nettement moderne. Elle diffère de celle des hominidés contemporains (neanderthalensis et erectus), et est antérieure au plus ancien fossile de sapiens, âgé de 230 000 ans, et africain (Ethiopie). L'ancêtre de sapiens serait-il Asiatique, et non Africain ?
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Pyrene a répondu à un sujet de JMDSomme dans On fait une pause
J'écoule mes surplus auprès d'un bouquiniste. J'échange une caisse contre deux ou trois bouquins. Tout le monde est content. -
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Pyrene a répondu à un sujet de JMDSomme dans On fait une pause
Je l'ai lu à sa sortie, parce que ça me parlait pas mal dans mon histoire personnelle. Je suis un lecteur boulimique, le volume ne m'a jamais impressionné, mais je dois reconnaître que maintenant le poids qui va avec me pose des soucis... -
La figure F/S45 indique une pente marquée vers 900 000 ans du "standard coalescence time" , c'est-à-dire de l'intervalle entre deux coalescences (pages 2 et 3). La coalescence est le moment où un gène ancêtre donne naissance à deux descendants distincts. Un calcul probabiliste permet de calculer le nombre de générations qui séparent les descendants de leur ancêtre.
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Pyrene a répondu à un sujet de JMDSomme dans On fait une pause
Et pour revenir dans la lecture, le pavé de Hamon et Rotman (dans les 1300 pages, en deux volumes) GENERATION, au Seuil... -
Une étude portant sur un peu plus de 3000 individus (actuels) suggère que les humains ont frôlé l'extinction il y a 930 000 ans. C'est presque 99% des humains qui ont disparu lors de cette phase glaciaire qui a probablement provoqué de sévères sécheresses en Afrique et en Asie. Près de 66% de la diversité génétique a disparu, dans une population réduite à un millier d'individus. Ce tragique événement aurait conduit aux populations modernes, induisant une fusion de chromosomes donnant naissance au chromosome 2 dont nous sommes porteurs. Il expliquerait également le trou dans les données fossiles aussi bien africaines qu'eurasiennes de cette époque. Et il aurait également contribué à l'invention de la maîtrise du feu...
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La réduction de consommation de viande de boeuf est un des moyens de réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Un kilo de boeuf cause 70 kg d'émission de GES. Une étude récente vient de nous montrer la voie : la moitié de la consommation de boeuf aux USA est le fait de seulement 12% de la population. Il s'agit essentiellement d'hommes entre 50 et 65 ans, et surtout amateurs de plats préparés style burgers, sauces, burritos ou tacos. De la malbouffe, en fait, dont il y a donc plusieurs bonnes raisons de se passer... Les moins de 29 ans sont apparemment plus soucieux de leur santé et de celle de la planète. Quant aux plus de 66 ans, ils sont peut-être à la bouillie d'avoine ?....
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Certes. Aussi est-il utile de préciser ce qu'est "une chaleur excessive". L'homme s'est développé autour d'une "niche climatique" avoisinant les 25°C. Mais les variations autour de cet optimum doivent intégrer la variable humidité. Cette variable est exprimée en % de la saturation. Une humidité de 100 % indique que l'air ne peut intégrer plus d'humidité : au-delà, il y a condensation, la vapeur repasse en phase liquide. La saturation dépend de la température, l'air chaud pouvant absorber plus de vapeur que l'air froid. Cela signifie aussi que transpirer -seul moyen de refroidissement dont nous disposons- n'est plus possible à saturation. La question est donc dans quelles conditions d'humidité/température il nous est possible de vivre sur le long terme. En examinant la réponse physiologique d'un panel de volontaires, une équipe de l'Université de Pennsylvanie fournit un diagramme simple : en fonction de la température et de l'humidité, la zone verte est la zone de confort pour une survie au long terme au repos. La zone rouge est la zone interdite, la jaune la limite du danger. Pour mémoire, à 35° à saturation, la zone de danger est dépassée. Wolf et al. (2021) Pour le froid, la résistance dépend largement du vent : sans vent, une couche d'air se réchauffe au contact du corps et amortit ses effets. L'organisme réagit au froid en limitant la circulation sanguine, d'abord dans les extrémités (mains, pieds), pour préserver les organes internes. N'empêche qu'une température corporelle tombant sous les 30°C prive le coeur et le cerveau d'une oxygénation suffisante, et induit une léthargie rapidement mortelle. Pour éviter d'en arriver là, on s'habille et on fait du feu. Il est plus facile de se réchauffer que de se refroidir. Mais notre avenir n'est pas dans la prochaine glaciation, qui du reste sera écrasée par l'effet des émissions massives de gaz à effet de serre que nous émettons. Edit : la chaleur est le phénomène météo qui tue le plus aux USA (près de 150 morts par an, devant les inondations puis les tempêtes). La NASA a estimé les régions où la température à saturation pourra excéder 35°C dès 2050 : le sud de l'Asie, le pourtour de la Mer Rouge, l'est de la Chine, le Brésil... et plusieurs états américains, dont l'Arkansas, le Missouri et l'Iowa.
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Quizz alternatif convivial: la résurrection
Pyrene a répondu à un sujet de chatbleu54 dans Quizz, Jeux, détente
'tain, quand on rate une paire de jours, ici on est dans le coltar... -
Ötzi, vous connaissez sans doute. C'est la momie retrouvée au Tyrol en 1991, et datée de l'âge du cuivre (5300 à 5070 BP). Des analyses ADN menées en 2012 pointaient une origine autour des éleveurs des steppes d'Europe centrale. Le phénotype déduit indiquait un individu à peau claire, aux cheveux clairs, barbu et velu. La contradiction avec l'aspect sombre de la momie était attribuée aux conditions de conservation, ainsi que l'absence de cheveux ou poils. De nouvelles analyses viennent de changer cette image : Ötzi n'est aucunement apparenté aux éleveurs des steppes, mais bien aux fermiers anatoliens, à plus de 90%, et présentait comme eux une peau et des cheveux foncés, ce qui est confirmé par la présence de mélanine dans sa peau. Les dix pour cent restants ont une composante des chasseurs-cueilleurs européens, indiquant un croisement des populations probablement vers 6500 BC. Un autre individu retrouvé dans les Alpes italiennes présente un génotype similaire, ce qui indiquerait qu'Ötzi n'était pas seul et que différentes populations occupaient l'Europe à l'époque. Les analyses de 2012 auraient été polluées par une contamination humaine actuelle. Iceman Ötzi / Credit: South Tyrol Museum of Archaeology / Eurac / Marco Samadelli-Gregor Staschitz
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Interrogations sur les relativités générale et restreinte
Pyrene a répondu à un sujet de alienoscope dans Astronomie & Astrophysique
Physiquement, les marées dissipent de l'énergie (on peut même en récupérer, comme par la fameuse usine de la Rance). Elle devrait donc diminuer, mais comme l'indique 'Bruno, ce n'est pas possible : la "diminution" est donc compensée par l'éloignement de la lune. Ou autrement dit, les marées causent l'éloignement, exactement ce que dit 'Bruno. -
Les incendies relâchent évidemment du CO2, mais en quelle quantité ? Copernicus vient de chiffrer le bilan des méga-incendies canadiens : autant que les émissions du Japon (cinquième contributeur mondial...). Il faut dire que les surfaces brulées sont sans équivalent, près du double du précédent record de 1995.
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Tu as oublié un zéro dans le nombre de morts de la canicule. Et si Wikipedia relaie une info de météo-France, il ne faut pas chercher beaucoup pour trouver d'autres estimations... 150, des dizaines, 101...et 700 en 1956, la pire vague de froid après 1963, pour laquelle je n'ai pas trouvé de chiffres. Et une surmortalité hivernale largement due aux épidémies.
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La chaleur excessive est exactement ce qui nous attend lors des vagues de chaleur maintenant annuelles. Soixante mille morts en Europe, dont plus de 10 000 en France, c'est l'été 2022. Depuis 2014, c'est près de 33 000 Français qui y ont laissé la vie, sans remonter à 2003, bien entendu. Quant à la froideur excessive, outre qu'on en est à l'abri dans le nouveau climat, on se défend du froid assez aisément par des moyens simples que sont le feu et les vêtements, accessibles à tous. Il en va tout autrement de la chaleur, plus encore quand elle est associés à la sècheresse, ce qui est habituel.
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Dans le Guardian, un article sur les effets délétères sur l’homme du réchauffement, évidemment non exhaustif : - le corps refroidit en transpirant et en augmentant le flux sanguin périphérique. Cela conduit à une possible déshydratation, des troubles rénaux (reins sollicités et privés de sang) et des problèmes cardiaques (travail accru) ; - la pollution à l’ozone augmente à la chaleur et agresse les poumons ; - les changements en température, humidité et pluviosité propagent virus et autres pathogènes (dengue, Zika, chikungunya, choléra et autres troubles liés à l’eau polluée, et favorisent leurs vecteurs (moustiques, tiques) ; - troubles comportementaux, avec notamment une altération de la perception du risque ; - altération de l’effet de certains médicaments (notamment ceux contenant du lithium) ; - effets sociétaux : certaines activités économiques permettent à leurs pratiquants de s’abriter confortablement alors que d’autres ne peuvent échapper à une exposition à l’extérieur ; de même selon les pays l’exposition peut être radicalement différente, avec des risques de conflits évidents ; - plus inattendu, des piétons en Arizona ont été brulés au troisième degré par le bitume sur lequel ils marchaient… On peut espérer atténuer ces troubles par divers moyens, comportementaux (vêtements, hygiène, activités..), l’installation de refuges, des aménagements urbains, mais la seule vraie solution reste la réduction des émissions de carbone. Pour y parvenir, il est essentiel de voir la réalité, d’en parler, et d’alerter : les vagues de chaleur agressent tout le monde, vous aussi, quel que soit votre âge ou état de santé. Tous le contraire du programme d’un discours épinglé par le Monde, qui privilégie au contraire l’abandon de toute contrainte, et le recours à des solutions technologiques que repousse elle-même l’Académie des technologies.
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On peut même ajouter qu'Arrhenius au début du siècle dernier avait déjà fait des calculs assez réalistes. Le problème étant qu'il avait estimé les teneurs en gaz carbonique à partir des émissions estimées à son époque... ce qui donnait un bon millénaire de tranquillité (et aussi que n'étant pas climatologue il pensait qu'un réchauffement pourrait être bénéfique). Quand au présent le mois de juillet est le plus chaud jamais enregistré depuis 1940, et de loin ! Selon le réseau européen Copernicus, le graphique est saisissant. Data: ERA5. Credit: C3S/ECMWF.
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Les deux collègues que je cite sont malheureusement décédés avant ma naissance. Mais nous exerçons la même activité, ou plus exactement j'exerce la même qu'eux, mais moins bien, et je leur voue une vénération sans faille. Concernant la position des honorables récipiendaires du prix Nobel, on ne peut qu'évoquer la nobelitis. Cette effroyable maladie, définie comme un cas particulier d'ultracrépidarianisme, et dont lesdits honorables souffrent à l'évidence, est bien définie par Hubert Curien de la façon suivante : "« Si quelqu'un remporte le prix Nobel, il est immédiatement bousculé par toutes sortes de personnes qui lui posent toutes sortes de questions sur toutes sortes de sujets dont il ne sait rien. Il est très difficile de résister à la tentation de répondre – de donner n'importe quelle vieille réponse sur des sujets dont on ne sait rien. Nous avons vu des collègues qui ont remporté un prix Nobel dire des bêtises sur telle ou telle question politique, sur laquelle ils n'ont vraiment aucune connaissance. »
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Robert Laughlin, né en 1950, Nobel pour une nouvelle forme de liquide quantique.... John Clauser né en 1942, Nobel pour phénomène d'intrication quantique. Et..... Bien que n'ayant jamais mené d'études sur le sujet autres que des recherches de sites internet à partir de Google2, Giaever déclare : « Je suis un sceptique… Le réchauffement global est devenu une nouvelle religion »3. (Wiki sur Ivar Glaever, né en ...1929, Nobel pour effet tunnel sur les semi- et supraconducteurs). Donc trois physiciens sans aucune expérience climatique, et dont les compétences en climatologie sont donc voisines de celles de Francis Lalanne en médecine... Leur opinion a exactement le même poids que celle de mon voisin (qui est un bricoleur de génie, et connait la météo du journal). Notre ami @xs_man amalgame dans ses posts les positions d'un parti politique qui se prétend dépositaire du nom d'écologie, et les données scientifiques sur le réchauffement climatique.. L'écologie en tant que science remonte à un ancien collègue à moi, et concerne exclusivement les rapports d'une espèce biologique avec son environnement. C'est donc une science, et nullement une posture politique. Et l'écologie (science) n'a rien à voir avec la climatologie. La climatologie est une science complexe, et jeune (en gros, je la ferais naître avec les travaux d'Agassiz -autre collègue à moi- dans la première moitié du XIXème siècle). La mise en évidence du rôle du CO2 date de la fin du XIXème, par un chimiste (Arrhenius). Les premières études alertant sur un réchauffement possible remontent aux années 70', et passent inaperçues. J'ai lu mon premier article sur la question en 1980, c'était lié à mon travail de l'époque, et j'avoue ne pas y avoir cru... Le GIEC n'est pas un organisme de recherche, c'est une émanation de l'ONU, donc un organisme politique. Les scientifiques qui ont accepté d'y participer compilent la littérature sur le sujet dans les revues internationales. Aucun article dans une revue à comité de lecture contredisant le réchauffement et sa cause anthropique n'a été recensé depuis cinq ans. Des dizaines de milliers de scientifiques dans le monde travaillent d'arrache-pied sur le sujet le plus chaud du moment. On n'est pas ici dans une question d'opinion. Nier ces travaux est inepte, que ça vienne d'un prix Nobel ignare dans ce domaine, d'Allègre qui était géophysicien, ou de mon voisin (ce qui n'est pas son cas). Les travaux du GIEC sont publics. Ca n'est pas toujours facile à lire, et apparemment les prix Nobel n'y parviennent pas tous... Mais il y a abondance d'autres sources, je recommande pour ma part celle-ci.
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“Extraterrestrial: The First Sign of Intelligent Life Beyond Earth” et aussi Life in the Cosmos From Biosignatures to Technosignatures
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....Darwin n'y croit pas, mais Avi Loeb, si.... Son équipe a découvert des sphérules au fond du Pacifique, au large de la Papouasie- Nouvelle-Guinée. Les sphérules sont des éléments bien connus des géologues. Lorsque dans les années 80' les Alvarez (père et fils) mettent en évidence les traces de la fameuse météorite tueuse de dinosaures (tombée dans le Yucatan, il y a 65 MA), avec l'identification d'un niveau d'iridium, les sphérules qui accompagnent ce type d'impact font partie des arguments à l'appui de la découverte. Ces sphérules sont essentiellement d'origine terrestre, correspondant aux roches impactées et en partie vaporisée lors du choc. Les sphérules du Pacifique ne sont donc pas une surprise : en 2014 une météorite (Cneos 20140108) a percuté notre Terre, avec heureusement moins de conséquences que celle du Yucatan. Cette météorite est particulièrement fameuse pour avoir été le premier objet interstellaire identifié, nommé pour cela IM1. C'est la composition de ces billes qui permet à Loeb de clamer à des débris de vaisseau spatial. Il s'agit essentiellement de fer, accompagné de titane et de magnésium, mais pas de nickel. Cette composition est anomalique, ne correspond ni aux alliages terrestres courants, ni à ce qui est connu de la composition des astéroides, ou des objets astrophysiques familiers. Pour Loeb, pas de doute : ce sont les restes d'un vaisseau spatial, et non d'une météorite. Pour le prouver, des datations sont en cours dans son labo. Résultats à venir, du moins si les soucis avec les autorités locales le permettent : apparemment, Loeb ne s'est pas préoccupé d'obtenir des autorisations de prélèvement, ni des visas appropriés pour son équipe.... A moins que les prétendues autorités locales ne soient des aliens soucieux de préserver leur discrétion ? David Vincent est sur le coup...
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Si quelqu'un vous demande quel intérêt peuvent avoir les études paléo-anthropologiques, voici de quoi répondre. A partir des séquences publiées de protéines de Néanderthal, de Dénisoviens, et de sapiens, il a été possible d'en identifier certaines ayant un pouvoir curatif potentiel contre des bactérie antibiorésistantes. Les techniques appuyées sur l'intelligence artificielle permettent d'isoler en quelques semaines des molécules à tester, là où les méthodes habituelles exigent des années. Une demi douzaine ont ainsi été trouvées avoir un effet contre Acinetobacter baumannii, fréquemment impliquée dans les infections nosocomiales. Grand-père peut vous soigner !
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" C'est malheureusement déjà le cas. Et encore plus malheureusement, il est improbable que cela change.
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L'été 2022 a fait plus de 60 000 morts en Europe, selon l'INSERM. Sur cette lancée, on peut attendre un peu moins de 70 000 morts par an jusqu'en 2030, et la barre des 100 000 serait franchie entre 2040 et 2050. La France gagne le pompon européen de l'écart aux moyennes de saison, avec +2,43ºC au-dessus des valeurs moyennes de la période 1991-2020. L'océan autour des Florida Keys dont la température oscille habituellement entre 23 et 31°C atteint actuellement un record de 38.43°C. On est aux alentours d'un bain chaud. Les dégâts sur la faune récifale sont considérables, la pêche locale est menacée, et les craintes sont vives que ces températures inédites alimentent des super-ouragans tropicaux. Côté Groenland, la fonte de l'inlandsis relâche en mer en des eaux douces susceptibles de perturber le Gulf Stream. La nouvelle n'est pas récente, mais une nouvelle étude estime qu'un arrêt catastrophique est possible dès 2025, et probable à partir de 2050.
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L'ADN est une molécule fragile, qui se dégrade normalement d'autant plus vite que le climat est plus chaud. Le record actuel date de l'an dernier avec l'extraction d'un ADN de deux millions d'années du permafrost du Groenland. Pour ce qui est de la lignée des hominidés, le record vient d'un néandertalien espagnol de 400 000 ans. Mais il est possible d'extraire une information génétique de protéines : là le record est à un peu moins de 4 millions d'années (une autruche tanzanienne). Dans la lignée humaine, un nouveau record vient d'être établi avec le séquençage de Paranthropus robustus à partir de dents de spécimen Sud-Africains. Il a été possible de déterminer le sexe de quatre individus et de construire un premier schéma évolutif de notre lignée. Sapiens, Neandertal et Denisoviens y sont plus étroitement apparentés entre eux qu'à Paranthropus, ce qui n'est pas surprenant. L'information génétique étant toutefois sommaire ne permet pas de déterminer si Paranthropus est notre ancêtre direct.