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Npyu_System

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A propos

  • Résidence
    Sud Bourgogne
  • Matériel
    SW 130/900 EQ2
    Taurus 300/1500
    24mm 68°, 8,8mm 82°, 4,7mm 82°
    Chercheur 10x60
    Bresser Hunter 10x50

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  1. Hey salut tout le monde ! Une fois de plus, ça faisait un moment que je n'était plus passé vous raconter quelques aventures astro. Les occasions ont été rares durant l'année qui s'est écoulée. Trop occupé à d'autres choses prenantes et aussi pas beaucoup de réussite avec la météo lors des périodes autour des rares nouvelles lunes où j'aurais pu avoir du temps et de l'énergie pour l'astro. M'intéressant surtout au ciel profond dernièrement, j'ai tendance (peut-être à tord) à ne pas sortir si la lune ne laisse pas assez de place à la nuit noire. Mais hier soir, toutes les conditions étaient réunies, enfin ! J'ai donc préparé une belle session à thème autour d'amas globulaires et de galaxies. Certaines que j'avais déjà visé au 130 ou au 300 et d'autres nouvelles pour moi. J'ai sorti le miroir du Taurus vers 21h et j'ai finis de préparer les cibles et en me faisant un petit casse-croûte. Vers 22h j'ai commencé à sortir le matériel dans le champs en face de chez moi et vers 22h20, tout était prêt. J'ai eu quelques inquiétudes lors de la mise en place du Dobson, le champs n'ayant pas été fauché depuis un moment. De grosses mottes d'herbe rendaient la surface du sol irrégulières et les herbes et les mottes frottaient contre le côté du dob, rendant la rotation très difficile. Heureusement, j'ai identifié ce problème avant de monter le dob et j'ai eu l'idée de l'installer sur une plaque de medium. L'installation résultante était légèrement branlante car l'herbe épaisse en dessous même écrasée faisait une sorte de matelas mou. Mais grâce à cela la rotation du dob était très facile et douce. Et la légère instabilité s'est avérée pas gênante du tout, il fallait juste faire attention à ne plus toucher le TS pour bien le laisser se stabiliser avant et pendant les observations (ce qui de toutes façons est toujours le cas). Un autre point qui m'a inquiété fut les insectes, une myriade de papillons de nuit, dont des pyrales, avaient l'air tout excité par ma présence et à plusieurs reprises, j'en ai vu qui sortaient et rentraient du tube, une fois le dob monté. J'ai décidé de lâcher prise et de ne pas m'en soucier plus que ça. Mais c'était étrange car je n'ai pas le souvenir d'avoir jamais été gêné par des papillons de nuit une fois toutes lumières d'installation éteintes. Mais passons aux observations ! J'avais pour idée de commencer avec M22, le grand amas du sagittaire. Je ne l'avais visé qu'une seule fois, lors de mes débuts en astro avec mon 130. Cet amas étant en effet facilement et rapidement trop bas pour être observé dans de bonnes conditions, il est facile à « rater » durant la saison où il passe au plus haut. Eh bien sans surprise, j'ai découvert un tout autre objet que dans mon souvenir. Le 300 changeant du tout au tout la définition et les détails fourmillants de cet amas assez spectaculaire. Je l'ai observé un long moment à partir de 22h30. Après l'avoir trouvé extrêmement facilement. L'amas était splendide dans les conditions d'hier et au 300, un fourmillement de milliers d'étoiles, visibles même en vision directe. Et la taille qu'il prenait dans le champs ajoutait beaucoup à cette impression de multitude. Très heureux de lui avoir rendu une seconde visite dans de meilleures conditions qu'en 2020. J'avais ensuite inscrit au programme trois amas dans Ophiuchus. Vers 23h j'ai donc tourné le tube vers M10. Là encore trouvé en quelques secondes. Et là aussi, le plaisir si particulier de voir le fourmillement d'étoiles dans les amas globulaires était bien là. Moins impressionnant que M22, cet amas laissait quand même voir des centaines d'étoiles bien résolues en vision directe et a été une nouvelle occasion de plonger dans la multitude. J'ai rendu visite à son voisin direct, M12. Là encore trouvé très facilement. Et là encore la découverte d'un amas bien résolu, très beau, avec ses trois étoiles en triangle comme enchâssées juste autour de l'amas et le faisant ressortir d'autant plus. J'ai fais quelques allers-retours entre les deux avant de continuer la visite d'Ophiuchus en dirigeant le dob vers M14. Je l'ai trouvé très vite (c'est le thème de la soirée, j'en dirai un mot en conclusion) mais son observation a été une surprise après les trois précédents. En effet, l'amas était bien visible mais aucune étoile n'était discernable. En vision périphérique, j'ai cru peut-être commencer à deviner quelques étoiles, mais à peine décelables. Ça m'a étonné. Mais après examen ce soir des mesures associées à cet objet, il s'avère qu'il se situe deux fois plus loin que M10 et M12 et trois fois plus loin que M22, expliquant peut-être en partie sa plus faible luminosité et le fait que le 300 n'était pas hier soir suffisant pour laisser apparaître les étoiles le constituant. Je l'ai quand même observé un petit moment avant de passer à la suite du programme. Et c'est donc vers 23h40 que je me suis mis en quête de la première galaxie de ce programme à thème. M51, la galaxie du tourbillon s'était refusée à mes observations à deux reprises du temps où je sortais beaucoup avec le 130. J'avais eu de la peine à la localiser aux jumelles et le 130 ne m'avait pas permis de la faire émerger de la nuit. J'abordais donc cette observation avec moins de confiance que celle des amas globulaires. Ça a donc été une surprise de la trouver direct, du premier coup, sans aucun effort. Et de la voir apparaître si clairement, si évidemment reconnaissable dans l’oculaire de mon 300 ! Les deux parties bien caractéristiques de ces deux galaxies en interaction étaient clairement visibles, comme l'étaient les bras de la spirale de M51. La vision périphérique venait enrichir les détails de ces zones sombres et claires de la spirale. Je suis resté un bon moment scotché ! Et je suis certain que je la repointerai ! J'ai vraiment compris pourquoi cette galaxie a les faveurs des astram. Elle est splendide ! Vers minuit j'ai retourné mon télescope pour aller rendre une nouvelle visite à un de mes chouchous : L'amas des canards sauvages dans l'écu, M11. Cet amas a été parmi mes premières émotions quand je débutais au 130 et durant l'été, quand il est haut dans le ciel, je ne manque jamais une occasion de le pointer à nouveau. Et à nouveau, j'ai trouvé cet amas très beau et très touchant. Différent des autres, je ne sais pas comment dire, peut-être avec moins de densité d'étoiles ? Moins un fourmillement de milliers d'étoiles qu'un feu d'artifice de centaines d'étoiles. Et sa forme, différente elle aussi des autres amas, moins proche de la sphère que d'une sorte de répartition en un polygone assez étrange, régulier sans l'être. Vraiment une belle observation que je recommande (une fois de plus). C'est le moment où je me suis autorisé une petite déviation du programme : je n'ai pas résisté à aller viser un p'tit coup Saturne ! Elle était levée assez haut déjà, passé minuit. Et l'observation s'est avérée assez bonne. Je m'attendais avec de si fortes chaleurs pendant la journée à n'observer qu'un disque clair à travers l'effet barbecue de la convection. Eh bien non ! La convection était certes présente, mais des moments d'accalmie laissaient voir le disque bien net, les anneaux très bien résolus, les bandes de nuages très clairement visibles. Cassini non décelable cependant. Mais je ne me suis pas attardé car un autre grand classique dont je n'arrive pas à me lasser m'attendais, haut dans le ciel au dessus du Bouvier. Hercule et son grand amas, M13 ! Trouvé les yeux fermés (quasiment), et même en s'attendant à la claque, elle est à chaque fois présente : cet immense amas remplissait presque totalement le champs de mon 8,8mm et offrait à contempler des milliers d'étoiles visibles en vision directe. Une observation vraiment jamais décevante ! A la suite d'Hercule, une seconde incartade à mon programme a été faite pour aller voir Epsilon Lyrae, étoile « double double » qui avait attiré mon attention il y a quelques mois lors d'une lecture sur un forum astro anglosaxon. J'étais curieux de cette observation et de savoir si mon instrument pouvait séparer chaque double. Vers minuit vingt j'ai donc pointé le dob au zénith, me remémorant immédiatement la douleur qu'est la manipulation d'un grand dobson proche du zénith. C'est vraiment pénible et peu pratique. En tous cas le mien ! Mais j'ai réussi tout de même à pointer la double double. Et sans dire que chaque double était séparé au 8,8mm, c'était tout de même clairement discernable que chaque double était constitué de deux étoiles. Chacune était visible comme un petit trait, plutôt que comme un point. Je ne dirais donc pas que mon instrument les séparait au sens strict, mais dans l'ordre de grandeur s'en approchait drôlement. Et hors de la question purement technique, cette observation m'a beaucoup plu. Les étoiles doubles (ou triple, ou plus...) sont vraiment le parent pauvre de mon intérêt lorsqu'il s'agit de choisir des cibles pour une session. Mais je devrais peut-être remédier à cela, et incorporer quelques doubles dans mes programmes. Car ces observations à chaque fois me touchent davantage que ce que je m'imaginais. Mais il était temps de reprendre la session en visant M101 vers 0h30 ! J'ai trouvé sans difficulté cette galaxie de la Grande Ourse malgré le fait qu'en réalité, cet objet s'est révélé être à peine discernable à travers mon 300. En effet, dans le chercheur j'ai décelé une très légère tache qui ne laissait pas de doute quant au fait que j'étais au bon endroit. Le fait qu'elle soit décelable au 10x60 ne m'avait pas préparé à la surprise qu'elle serait en réalité à peine visible à travers le 300. La vision périphérique aidait à définir sa forme approximative, mais vraiment dans des luminosités si faibles que l'observation s'est avérée assez pauvre et un peu décevante. Je n'ai pas eu la patience de laisser mes yeux s’accoutumer davantage et je suis passé sans attendre aux prochaines candidates. C'est donc à peine 5 minutes plus tard que je pointais deux voisines elles aussi en proximité de la Grande Ourse, je parle bien sûr de M81 et M82. Après ma surprise déçue sur M101, je n'avais pas de grandes attentes et j'ai donc été surpris dans l'autre sens ! Ces deux galaxies étaient également sur la liste des cibles qui m'avaient échappé totalement aux jumelles et au 130. Restant totalement invisibles dans les deux cas. Donc ça a été un grand plaisir de les voir apparaître toutes deux aussi clairement, après les avoir trouvé très facilement. Leur formes très typiques à l'une et à l'autre étaient très clairement visibles. Peu de détails visibles dans les halos les constituant mais j'ai beaucoup aimé le « profil » que nous montre Messier 82, bien nommée galaxie du cigare. Je suis resté un long moment à passer entre elle et la galaxie de Bode avant de conclure la session avec quelques observations « récréation ». Je suis allé revoir M33, la galaxie du triangle que j'avais visé une fois au 130. Eh bien elle était au 300 à peine discernable également, très décevant après les grandes claques administrées ce soir là par le tourbillon, Bode et le cigare. Un petit coup d'oeil au 24mm sur M31 évidemment, M32 et M110 très nettement visibles. Très beau, même si le champs réduit avec le 300/1500 est un peu frustrant pour cet objet. Une petite visite à M15 dans Pégase que j'ai trouvé très très beau hier soir. Un petit amas très dense avec des centaines d'étoiles visibles en vision périphérique et une dizaine visibles en vision directe. Je me souvenais avoir été déçu par cette observation dans le passé, même au 300. Comme quoi il ne faut pas hésiter à viser à nouveau ! Je suis resté un long moment à le regarder. Une petite visite dans la Flèche pour voir M27, la nébuleuse de Dumbbell et sa forme de sablier bien visible ainsi qu'un petit amas, M71 que j'ai trouvé très beau. Et après une visite à la nébuleuse de l'anneau pour le plaisir, encore une fois bien détaillée, bien visible, j'ai commencé à plier le matériel. Il était 1h passé de quelques minutes. Au final, cette session m'a ravi ! Et ce malgré les inquiétudes du début. Mais mon nouveau chercheur 10x60, couplé à un viseur point rouge ont vraiment rendu toute la session si confortable ! Toutes les cibles se sont révélées facile à trouver, facile à viser, facile à suivre. Bien loin des galères de mes débuts au Taurus où je n'avais que mes jumelles et le chercheur point rouge. Et où, pour les cibles ténues, j'en étais réduit à essayer de viser avec les jumelles au travers du viseur point rouge. Une galère ! Le chercheur bien installé, bien réglé, couplé au viseur point rouge se sont avéré un LUXE ! Et quand tout est facile, forcément les observations n'en sont que meilleures ! Les conditions météo étaient également très favorables malgré la canicule de la journée. Les forêts environnantes y sont probablement pour beaucoup, concernant la convection modérée. Et pour l'observateur, les conditions étaient également très agréables, la fraîcheur (relative) de la nuit était très appréciable après la journée étouffante et je n'ai du mettre un pull que tard, quasiment au moment de ranger. Donc vraiment une très belle session, très agréable, que du plaisir ! J'ai quand même réalisé lors de cette observation que dans de bonnes conditions comme celles d'hier nuit, mon dos et mes cervicales étaient le facteur limitant de mon endurance à prolonger la session. En effet, n'étant pas équipé d'une chaise astro à hauteur réglable, je me tiens debout, penché, ou genoux fléchis pour être à hauteur de l’oculaire et c'est très inconfortable à long terme. J'ai donc décidé qu'une chaise astro serait mon prochain achat ou mon prochain chantier de bricolage ! Mon agenda ne va pas me permettre de ressortir cette semaine malgré d'autres soirs qui s'annonçaient prometteurs en terme de prévision météo / seeing, mais j'ai hâte d'y retourner ! D'ici là, de beaux ciels à vous et au plaisir de vous lire dans vos CROA !
  2. Absolument ! Tu résumes très bien la situation ! 😅 Oui je m'en suis rendu compte comme tu as pu le voir haha. Très content d'avoir pu voir NGC 891 malgré la difficulté. Je m'en souviendrai, je n'avais jamais vu de cible aussi lointaine. Encore aujourd'hui, quelques jours après, à froid, je me surprends à rêvasser aux distances parcourues par les photons que mon 300 a collecté pour me rendre cet objet visible à l’oculaire. Oui ! Je viens de me préparer un beau programme pour ce soir ou demain soir, avant que la couverture nuageuse ne revienne vendredi et ce week-end. A suivre !
  3. Hey salut tout le monde ! ça fait un bail que je ne suis plus venu vous raconter mes sorties ! Cet été je me suis un peu installé dans la routine avec mon SW 130/900 et comme je visais surtout des cibles que je connaissais déjà et dont j'avais déjà raconté les découvertes ici, je n'avais pas la motiv de faire des CROA. D'autant que rien n'a vraiment été exceptionnel, même si chaque sortie était plaisante. Mais depuis fin août, j'ai reçu un nouveau jouet ! Un Taurus 300 BK7 dont je suis très content. Je suis sorti une première fois le 24 août et cette sortie a vraiment essuyé les plâtres de la découverte d'un nouveau matériel et de tous les détails que je devrais ajuster. Et en premier lieu, mon collimateur laser a vraiment montré ses limites. J'avais un Omegon no name et j'avais déjà eu des problèmes sur le SW130 avec. J'avais eu toutes les peines du monde à le régler mais même réglé le point rouge est une patate plus qu'un point et la précision de l'instrument est hautement questionnable. J'en ai fait les frais lors de cette première sortie avec le Taurus car avec un tube de 1500, eh bien la qualité de réglage du collimateur et sa précision sont mises à rude épreuve. La collimation s'est en réalité avérée impossible et après un très long moment à essayer, puis a essayer de re-régler le collimateur, j'ai carrément laissé tomber et continué à observer avec le Taurus décollimaté. C'était très frustrant, mais j'ai quand même eu l'occasion de prendre des claques. Pas sur les objets très ponctuels, le planétaire était horrible, flou à quoi s'ajoutait une convection barbecue extrême. Quasiment rien vu sur Jupiter, Saturne a montré ses anneaux sans aucun détails ni sur le disque planétaire ni sur les anneaux. Idem sur Mars plus tard dans la nuit, un disque jaunâtre flou et tremblant. Une cata. Pareil, les tests sur des étoiles étaient inquiétants, aucune étoile n'était ponctuelle, je n'observais que des taches lumineuses avec un léger halo, c'était très rageant. Mais malgré cela, c'est sur les amas globulaires que j'ai saisi toute l'ampleur du saut de captation de lumière entre le 130 et le 300. J'ai vu M13 et M11 (un de mes chouchou) comme jamais je ne les avais vus. Le fourmillement de centaines d'étoiles même en vision directe m'a mis une giga claque. Si bien que j'ai passé la majorité du temps d'observation à bloquer dessus. Je suis aussi allé voir M27 qui là aussi s'est révélée avec une clarté inédite, l'anneau se détachant très distinctement. Ce soir là je suis allé voir d'autres classiques, M31 qui ne m'a pas ce soir là plus impressionné qu'au 130, M33 qui elle aussi m'a laissé un peu déçu, et deux autres amas globulaire, M15 et M2 qui m'ont moins impressionné que ceux d'Hercule et de l'Écu. Avec le recul, je pense que les conditions de seeing ce soir là étaient médiocres voire catastrophiques et que la collimation de mon omegon no name était en réalité une dé-collimation. Je suis rentré assez tôt, frustré mais bien conscient que cette première sortie permettrait de résoudre quelques couacs liés à la découverte d'un nouveau matériel mais qu'elle montrait quand même très clairement son potentiel ! Cela m'amène à ma sortie d'hier soir ! J'ai depuis jeté mon omegon no name dans un tiroir dont il ne sortira plus jamais et investi dans un baader mark III. J'avais pris soin de pré-collimater le Taurus de jour quand le nouveau collimateur est arrivé. Et j'avais été enchanté de constater que ce collimateur milieu de gamme serait LE JOUR ET LA NUIT par rapport à la patate no name. La météo et mon emploi du temps m'ont fait attendre jusqu'à hier soir donc, pour cette seconde session avec le Taurus. Hier soir je rentrais tard d'un déplacement. Je suis arrivé à 22h45 chez moi, mais comme j'avais vu que la météo serait favorable, je me suis motivé tout de même à faire une petite sortie. J'ai tout de suite sorti le bloc miroir pour qu'il se mette à température, et je suis allé manger un morceau en repérant quelques cibles pour mon programme. J'étais fatigué et un peu flemmard donc j'ai installé le Taurus juste devant ma véranda, sur mon perron, sans prendre la peine d'aller dans le champs dégagé en face de chez moi. Cette position, collée à la maison, n'offrirait qu'une fraction du ciel à l'observation mais pour une petite sortie express d'une heure ou deux, ce serait amplement suffisant. J'ai ajusté la collim une fois le TS monté et j'ai tout de suite tourné le tube vers Jupiter. Il était minuit. Et là première claque, rien qu'au 24mm, la netteté parfaite des satellites et des bandes de nuages à la surface de la géante gazeuse m'ont immédiatement fait comprendre que ma sortie du 24 août avait en effet été lourdement trollée par mon collimateur patate et possiblement aussi par des piteuses conditions atmosphériques. En mettant le 8,8mm, entre les vagues de convection, la netteté des bandes était saisissante. Je suis resté un moment dessus, les satellites étaient aussi dans une configuration que je n'avais encore jamais vu : tous du même côté. Mais j'ai fini quand même par déscotcher et m'attaquer à la suite de mon programme. Avec la limitation du ciel visible dû à la position flemmarde, j'avais repéré des cibles uniquement dans Cassiopée, Céphée et Andromède. J'ai commencé par aller chercher NGC 7129, la nébuleuse du petit amas de Céphée. Et là, j'ai galéré haha ! Le Taurus était proche de la véranda car mon perron est petit, je ne pouvais donc pas librement tourner autour. Et viser dans le chercheur dans des conditions où je ne pouvais pas me tenir derrière le télescope s'est avéré... ardu hahahaha. Je me suis retrouvé en acrobatie, penché au dessus du tube en me tenant au montant de la porte de ma véranda, c'était... casse gueule. A chaque fois que je tournais autour du Taurus je devais faire gaffe aux escaliers qui étaient juste à côté pour pas que la session flemmarde se transforme en fait divers hahaha. Non vraiment je ne me suis pas rendu service ! MAIS ! Mais, j'ai fini par trouver l'amas. Et ça a été un magnifique moment "tout ça pour ça" ! L'amas s'est avéré quelconque, et la nébuleuse n'a pas daigné montrer le bout de son nez et est restée parfaitement invisible, même en vision périphérique. Bon... il faut avouer, que comme je galérais, j'étais retourné à l'intérieur revoir des repères sur stellarium donc bon... mon oeil était en mode lapin dans les pleins phares d'une voiture haha ! Et probablement la pollution lumineuse dans mon coin rend difficile l'observation d'objets aussi ténus. Je suis donc vite passé à la suite. Et bah là ça va être vite vu : J'avais eu envie d'aller voir la boule de neige, NGC 7662 dans Andromède. Je tourne le Taurus, je me met en position de visée avec le chercheur, et là j'éclate de rire : Le débord du toit cachait cette partie du ciel hahahaha. Super ! Après avoir bien rigolé de mon idiotie et du coût de ma fainéantise, je suis passé à ma cible suivante : J'avais envie d'aller voir NGC 891 également dans Andromède. Je voulais absolument essayer hier soir de viser de nouvelles cibles hors de portée de mon 130, des cibles que je n'avais jamais vues. Avec les deux déconvenues précédentes, j'avais un peu le doute concernant cette galaxie dans Andromède. Mais je me suis mis à sa recherche tout de même. Ce serait mentir de dire que je l'ai trouvée facilement. J'ai du faire quelques allers retours vers Stellarium à l'intérieur pour vérifier des repères. Car comme il m'était impossible de viser précisément avec le chercheur à cause de la position très troll du Taurus contre la véranda, je devais m'orienter dans l'oculaire avec le 24mm 68°. Chercher une cible avec un angle de champs de 1°... je vous laisse imaginer la galère. Mais, à force de méthode et de persistance, je l'ai finalement trouvée. Et cette fois, la cible était visible. Un trait pâle très léger au dessus de HIP 11185. L'observation n'était pas du tout impressionnante. Mais comme pour ma première fois sur Uranus, j'ai pris une claque. L'idée que cette petite tache allongée que j'observais est une galaxie à 30 millions d'années lumière m'a beaucoup ému. Je suis resté un très long moment à la contempler. Ni la vision périphérique, ni l'accoutumance de mon oeil au noir ne sont venues enrichir l'observation de davantage de détails. NGC 891 est restée ce petit halo humble et tout juste discernable, mais cette observation m'a profondément touché. Il était déjà 1h30 passé, et je ne me voyais pas chercher d'autres cibles inconnues dans ces conditions. J'ai donc orienté le Taurus vers les classiques dans cette section du ciel. Le double amas de Persée me fait toujours plaisir, même avec le champs réduit du 24mm 68° sur le Taurus. Je l'ai observé quelques minutes. J'ai ensuite payé une petite visite à notre voisine M31 et là, eh bien je ne m'y attendais pas, suite à mon observation décevante du 24 août, mais le Taurus avec le meilleur ciel d'hier soir m'a révélé des détails inconnus dans le halo de la grande galaxie d'Andromède. Non seulement ses voisines M32 et M110 étaient visibles comme des phares dans la nuit, mais du côté de M110, deux bandes sombres étaient clairement discernables dans le halo de M31. J'ai été très étonné par ce détail que j'ai passé de longs moments à contempler en baladant le minuscule champs de 1° sur cet immense objet. Je voyais en effet des détails des bandes sombres et claires de M31, j'étais un peu sous le choc. Évidemment ce n'était pas impressionnant, là encore, mais le fait de que ce soit visible m'a beaucoup marqué. J'ai terminé la session en allant faire un petit coucou aux pléiades mais sans surprise, avec un champs de vision aussi faible, l'observation était quelconque, mis à part le fait de déceler des étoiles que je n'avais jamais vu auparavant. J'ai tout remballé et pris quelques notes. Et je suis allé me coucher très heureux. J'avais l'impression d'avoir touché du doigt le monde qui s'est ouvert en passant du 130 au 300. Et aussi, malgré les conditions un peu précaires de cette session flemmarde, j'ai pu me rassurer sur la qualité du miroir de mon Taurus (la première sortie m'avait laissé avec de gros doutes irrationnels vu la soupe de pois floue qui m'avait été servie), j'ai également pu mesurer le gain de qualité, de précision et d'efficacité de mon nouveau collimateur et enfin, je crois avoir approché la magnitude limite de mon nouvel instrument combiné avec le niveau de pollution lumineuse de mon coin. J'ai vu que la magnitude surfacique de NGC 891 est aux alentours de 13,6, éteinte à environ 13,8 - 14 par l'atmosphère. Avoir une première observation si marquante à ces magnitudes totalement invisibles au 130 est une grande satisfaction et m'ouvre un horizon immense de nouvelles cibles et de nouveaux objets à découvrir. Et j'ai hâte de ressortir dans de bonnes conditions, et sans le boulet de la flemme au pied pour explorer ces nouveaux horizons ! Bons ciels à vous tou.te.s !
  4. Je peux confirmer l'ordre de grandeur : ayant commandé un Taurus 300 tout récemment chez Astroshop, ils m'ont facturé 25,70€ de port. En effet avec UPS. Livraison impec en deux colis, la caisse en bois et un autre colis avec la jupe et le fagot de barres. Et je m'associe au post de Vesper plus haut pour les + et les - des Taurus. Ma première impression après une sortie est excellente. Et je recommanderais sans hésiter ces modèles.
  5. Merci pour cette précision ! Étant amateur (dans tous les domaines) du bon terme technique utilisé à bon escient, j'apprécie les nuances que tu présentes.
  6. hahaha ça m'a bien fait marrer ta comparaison. ça me permet d'illustrer aussi mon problème de rangement dans le salon. Avoir un chauffe eau à côté de ma bibliothèque ne m'enchante pas. Et ça, je m'en rend compte grâce à ces discussions avec vous. Merci. Je n'aurais pas dit, au premier abord que le rangement "discret" serait un critère, mais je me rends compte que ça l'est. Je comprends vraiment ton point de vue. Et aussi le fait que chez toi le tube ait sa place à demeure à côté de la porte qui donne sur le jardin. Tes arguments et remarques me font beaucoup réfléchir. Je suis même allé, hier soir, jusqu'à prendre des mesures et simuler l'encombrement du tube avec deux assiettes en plastiques et des petits tasseaux de 1m30 (un peu trop courts, mais même, ça donnait une idée) pour mieux me rendre compte. 😅 Et je crois que vraiment pour ma part, je préfère avoir à soulever une "grosse caisse de livres". Quitte à employer une sangle ou une autre aide pour le levage du sol. Là encore, je vois très bien ce que tu veux dire. Je fais exactement comme ça avec mon SW130 actuel. Quelques fois, je le sors sans refaire la collimation au poil parceque je sais que de toutes façons, je ne ferai pas de planétaires ou que les effets de convections (avec la canicule c'est extrême cet été j'ai trouvé) seront tels que de toutes façons... Mais la description qui est faite du Taurus, et ma nature patiente, méthodique et appliquée me fait penser que je ne serai pas freiné par le fait de devoir refaire la collim à chaque session. Donc petit à petit, tout me porte à penser que pour moi, un serrurier est le meilleur choix. Maintenant reste une discussion à avoir avec mon trésorier 😅
  7. Complètement envisageable en effet. D'autant plus avec l'idée de la sangle, que tu as mentionnée plus tôt. J'y avais d'ailleurs pensé. Concernant les avantages d'un tube démontable, il y a quand même un peu le rangement. Car mon salon n'est pas immense non plus, et me rendant de plus en plus compte du monolithe que représente ces tubes pleins, ça me fait quand même réfléchir. D'autant que je prévois de garder mon SW130 qui est déjà dans mon salon pour les rares fois où je me déplace en voiture pour aller sur un autre site ou chez des copains. Et l'autre composante, c'est l'encombrement du tube pour le déplacement. Car la manœuvre que tu décris dans ton message précédent est certes possible, mais me donne l'impression de quand même devoir jouer à "docteur maboule" avec les trois portes à passer et l'escalier. Alors que la caisse d'un miroir démontable, seul élément réellement lourd d'un démontable, étant beaucoup plus compacte même si aussi lourde, me fait moins peur quand je projette dans ma tête le déplacement dans ma config.
  8. ah yes bah super. Je fais des plans sur des modèles indisponibles, ça me met bien. Mais en réalité, je devrais peut-être commencer par cette question beaucoup plus pragmatique : A-t-on des témoignages de gens qui ont acheté / reçu récemment un dob 300 quelque soit sa provenance ou sa marque ? 😅 Histoire de réduire la liste à ceux qui sont réalistement disponibles en Europe d'ici un an en précommande...
  9. Ah ouais ! Vous êtes partis loin 😅 Pour revenir au sujet (non pas que le sujet de Taïwan ne soit pas passionnant), j'ai été très intéressé de lire ta réponse @Vesper ! Ce Taurus que tu décris me parle fort ! Les vis captives, le montage démontage rapide, la structure fiable qui ne bouscule pas trop la collim... Je suis allé voir leur site, et j'ai vu que le modèle 300 est à 2100€ avec le miroir en BK7. ça me fait drôlement réfléchir. Est-ce que tu crois que ce serait dommage de se priver de la version Supermax ? En sachant que je viens d'un SW130 hein... un 300 même en BK7 sera probablement comme si on rendait ses deux yeux à un borgne 😅 Plaisanterie à part. ça reste cher même si c'est très proche de mon budget. Car comme quelqu'un l'a dit très justement dans les messages qui précèdent, mettre 100% du budget dans le Dob, ça ne laisse plus aucune marge pour les accessoires. Et depuis que j'ai lu ton message cet après-midi, je me dis que je vais probablement rester sur l'idée qui se dessine de plus en plus de cet ES 305/1525. Et que si dans quelques temps j'ai envie de passer à un serrurier semi-artisanal, je pourrai revendre l'ES pour faire la transition. J'ai lu quelque part qu'ils se revendent bien. En tous cas merci, tout cela me fait bien avancer et réfléchir.
  10. Très intéressant, merci. ça va me faire reconsidérer mes lieux de stockages. Et oui, je pense la même chose, au regard des avis et conseils qui ont été donné ici en fonction de mon cas. D'ailleurs, il m'est venu une question assez basique concernant les Dobsons et les tables équatoriales, cette question aurait plutôt sa place dans la section débutant, mais puisque vous êtes là 😅 Est-ce qu'un Dobson doit nécessairement être installé de niveau ? Ou est-ce que cela peut fonctionner sur un terrain en légère pente (quelques degrés) ? Même question pour les tables équatoriales ? J'imagine que ce n'est pas nécessaire, mais je demande pour m'en assurer et le cas échéant, prévoir de me fabriquer des cales adapté à mon site.
  11. Bonne idée. Mais impossible chez moi : c'est une véranda qui donne sur le jardin, stocker là est malheureusement impossible, il y fait 40° l'été même aérée et les amplitudes thermiques été comme hiver entre la nuit et le jour y sont extrêmes. Et cela n'évite pas le petit escalier qui est à sa sortie pour aller dans le jardin. J'ai une cave qui donne de ce côté là aussi, mais stocker des instruments d'optiques de précision à ces taux d'humidité et avec toute une population d'araignées qui pourraient y faire toutes sortes de toiles et de crasses, ça me parait peu recommandable. Sans parler du fait que la porte de cette cave est basse et que l'accès au jardin se fait là aussi par un petit escalier étroit. Non vraiment, je suis échec et mat pour le stockage. En effet c'est un critère quand on parle de ces diamètres. Je suis un peu gringalet, mais 1m90 et en bonne forme. Autant un tube plein de 20kg, 1m50 de long, 35cm de large me fait peur avec ma configuration salle de stockage/site d'observation, autant la caisse miroir de l'ES305 et ses 19kg ne me fait pas peur. Plus petit volume, bonnes prises, il me semble que c'est tout à fait gérable.
  12. Oui, ce serait un problème pour moi : le site en question est un champs au sol assez irrégulier et entretenu de façon irrégulière. (j'ai parlé de "mon jardin" mais en réalité, je sors de mon jardin et je vais dans un champs mitoyen qui ne m'appartient pas) J'ai peur que le diable soit difficile à manœuvrer sur ce terrain, chargé de 20kg ou plus. Les secousses seraient inévitables.
  13. Merci à tous pour vos réponses et pour les discussions que cela provoque, j'apprends plein de choses ! @'Bruno, merci pour cet avis contradictoire avec ce qui se disait jusque là. ça me fait réfléchir ! En effet, l'observation assis me parle. Même si jusque là, je n'ai jamais souffert de me tenir debout lors de longues sessions. J'ai l'habitude de faire des pauses assis à la jumelles pour repérer mes cibles suivantes ou juste pour me balader en mode récréation. Ce qui me parle encore plus en revanche, c'est un setup qui soit comme tu le décris, installé très vite et rangé très vite. Et en effet, les tubes pleins offrent ce luxe. On pose la base, le tube et hop, c'est quasiment prêt. Mais si comme tu le dis, les 300/1200 sont difficilement trouvables et que les marques qui en font encore sont devenues aléatoires, cela me laisse avec les 300/1500. Et là, les messages précédents m'ont fait réaliser le poids et aussi l'encombrement d'un tel tube. Et s'il est vrai que je n'ai que 30 mètres à faire, j'ai un petit escalier et plusieurs portes à passer depuis la salle de stockage. Et je me rends compte que j'étais optimiste quant à ma capacité à manœuvrer un tel engin. Je crains qu'un tube plein soit malgré tout très pénible et risqué à sortir dans ces conditions. Ma réflexion concernant un serrurier 300 (parce que je t'ai depuis rejoins sur le fait de ne pas faire de compromis sur le diamètre, c'est un très bon conseil, je te remercie) est que certes, la boite contenant le miroir est également très lourde mais elle est bien moins encombrante qu'un tube. Donc plus facile à naviguer du stockage à mon site d'observation. Et que risquer la galère du 300/1500 tube plein "juste" pour gagner 2x20 minutes d'installation/rangement... et s'épargner une collimation ou deux pendant les sessions... Je suis d'un naturel assez flemmard (honte à moi), mais je commence à me dire que les avis précédents sont assez justifiés : Le tube monstrueux du 300/1500 plein est un prix de taille à payer pour s'éviter un peu de travail sur un serrurier. Sur un autre point : concernant ce que tu dis sur le suivi au Dob, j'avais en effet le projet de commander le Dob en premier, faire quelques sessions et voir si vraiment je ressens le besoin d'une table équatoriale. Parceque j'ai le pressentiment que je pourrais en effet comme toi m'habituer assez vite au suivi au Dob. En effet, les discussions sur les qualités des miroirs bien que très intéressantes, ne vont pas influencer mon choix. Concernant le budget, que ce soit le tube plein 300/1500 ou l'ES 305/1525, il me semble que l'on se situe dans les 1200€ de budget, ce qui justement laisse de la marge pour d'éventuels accessoires une fois que j'aurais fait quelques sessions et que j'aurai une meilleure idée de mes besoins / envies. Mais peut-être que je me trompe ? Enfin, concernant les clubs, c'est vrai que c'est une excellente recommandation. Je vais m'atteler à repérer ceux qui sont les plus proches de chez moi. Si tu as des recommandations, je suis preneur ! Et oui, le mûrissement de mon projet est en cours, d'où mon post ici 😉 ça me donne l'occasion de vous remercier tous une nouvelle fois pour vos avis et vos conseils !
  14. Nous vivons une époque formidable ! 🙈🙉🙊
  15. Merci pour ces conseils très sages. En effet, le principe de réalité (et de sécurité) est petit à petit en train de faire son chemin dans ma tête. Et à la lumière de tout cela, budget pris en compte, tout pointe vers un serrurier 250mm + plateau EQ. L'ES étant pour l'instant celui que je retiens. Cela dit, j'ai l'impression qu'il est en rupture partout et avec le contexte actuel, on peut douter du réassort annoncé sur les sites pour septembre ou octobre... Cela dit, aucune urgence.
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