Bonjour,
J'ai fais un petit test, avant hier, entre ces deux oculaires, sur un C9. Je l'ai posté sur un post (en plein milieu), mais je me dis que cela peu peut-être servir à quelqu'un.
Voici donc mon petit retour suite au face à face entre mon ES24/68 et le Pentax XW20mm
Pour chacun, des points forts et quelques menus inconvénients subjectifs.
Conditions de l’essai :
2h sur ciel dégagé, bon seeing.
Instruments utilisée : C9 à f10
Pupille de sortie respectives : 2mm et 2,4mm
Cibles : trapèze M42, Algieba, Castor, M45, M36, M37
En version courte : bon 24mm (au centre) avec une courbure de champs mieux gérée (sur C9) VS excellent 20mm (au centre) à champs plus restreint confortable, mais avec une courbure de champs plus marquée couplé au C9.
En version plus détaillée :
ES24/68 : Le 24mm est très compact. À côté du XW, il est plus petit (3/4 du XW en hauteur, mais plus ou moins similaire en largeur). Sa bonnette souple peut se déplier très rapidement (il n’y a que deux positions, pliée ou dépliée) même on peut la déplier que d’un côté pour simuler une casquette latérale si on le souhaite (c’est bizarre mais cela fonctionne). Le placement de l’œil y est plutôt très facile et je prends plaisir à regarder à travers cet oculaire. J’ai néanmoins cette envie de découvrir la gamme XW en focale plus longue.
XW20 est légèrement plus imposant, et un peu plus lourd de 50g. Esthétiquement, comme son petit frère en 10mm, je ne le trouve pas très moderne. Sa bonnette est aussi démultipliée, et il faut bon nombre de tour pour atteindre les 20mm de dégagement. Elle est très précise certes, mais c’est toujours aussi long de la tourner;) Mécaniquement, c’est identique aussi au 10mm, parfaitement fluide et fiable (ici sur 2 heures d’essai seulement). Le placement de l’œil y est très facile une fois réglé. Je ne reviens pas en détail sur ce que j’avais déjà écrit lors de mon test du 10mm VS le SSW 10mm.
Mon souhait est dès lors de retrouver la qualité et les atouts (que j’ai apprécié sur le XW10mm) sur une focale plus longue (voire à remplacer mon ES68).
Ma première réflexion m’oriente donc vers ce XW20mm. Je souhaite ainsi retrouver cet extrême confort d'observation (très subjectif) similaire à mon 10mm (qui à la même bonnette et le même dégagement de 20mm), retrouver sa précision en planétaire (notamment la lune), retrouver (je l'espère) la même colorimétrie (entre autre, sur la lune, encore une fois), et ne pas avoir à refaire la MAP sur les changements d’oculaires, car ils sont parafocaux.
Comme c’est une focale que je souhaite plus longue pour cibler des objets un peu plus larges, je pointe le C9 (parfaitement collimaté) sur un objet un peu étendu : ici M42. J’adore, je n’arrive pas à faire une sortie hivernale sans y aller au moins une fois (*nb : je n’ai pas d’explication à cela…)
Au XW, le cœur et la précision de ce cœur me saute aux yeux. C’est piqué, très propre et fin, précis (ABCDEF). Mais dans le même temps me saute aussi aux yeux le fait que j’en vois moins que d’habitude (ces fameux 4mm vous vous souvenez ? et bien ils se ressentent quand on a pris des habitudes…à 24mm).
Mais ce qui m’alerte immédiatement, c’est cette impression étonnante de manque de focalisation sur les bords. De suite, je joue du focuser pour aller en extra et focuser sur les étoiles en bords de champs. Ouf, elles sont parfaitement nettes et piquées, mais je perds alors le centre. J’en déduit que mon C9 révèle sa courbure nettement plus avec le Pentax (pourtant à 20mm !) que sur le 24mm auquel je suis habitué. Aie, gênant pour une focale que l’on souhaite utiliser pour les amas principalement…
Le pire, c’est qu’à partir de 50% en périphérie (en partant de l’extrême centre) cela apparait déjà. Et mon œil ne peut rien faire pour ne pas s’en rendre compte.
J’ai un centre magnifique, mais les 2/3 de mon image ne sont pas à aussi agréable à regarder.
Le Pentax n’y est pour rien je pense, c’est mon tube qui doit en être à l’origine. Mais les deux ensemble ne fonctionnent pas bien à mes yeux.
Je rebascule sur le 24mm que je connais plus, et le phénomène s’amoindrit très nettement. Au bord, bien sûr, les étoiles ne sont pas non plus au point focus, on sent qu’elles sont défocalisées, mais c’est d’une part plus au bord (je dirai les 20 derniers pourcents) et d’autre part moins marqué (l’un va avec l’autre). Si mon 24mm faisait 82 degrès, et en suivant la même courbe, alors oui les 50% périphériques seraient moins bons eux aussi. Mais à même champs de +/- 70 degrès, l'Explore Scientific interagit mieux avec mon tube.
Le Pentax, non seulement à 20mm de focale (4mm de moins) mais en plus à seulement 70 degrès (donc 2 degrès de plus) me donne une défocalisation d’étoiles en bord de champs très étonnante. Elles ne sont pas nettes, loin de là.
Je pointe sur M45, M36, M37 avec le XW20, et bien entendu, re-belotte.
Je décide de tester le 10. Très bon, très piqué, partout (normal à 10mm), et parafocal en plus. Mon rêve : faire la MAP une fois et et plus rien toucher en alternant mes deux cailloux.
Rien que pour cela, je pourrai acheter le XW20, mais il faut être réaliste...
Je décide alors de pointer une ou deux doubles. Et là, bien sûr, le piqué du Pentax, couplé à la focale plus courte, couplé au fond de ciel plus sombre, me donne un spectacle splendide. Cela pique fort.
Alternance XW10 et XW20, pas de MAP à refaire et piqué identique. Colorimétrie identique aussi (mais j’attends la Lune pour confirmer cela). C’est surtout sur la lune que j’aurais souhaité le parafocal et la colorimétrie/précision/contraste à l’identique. Mais elle n’est pas là...
Je pointe Mars, très belle elle aussi, même si plus petite.
Je retourne alors du côté de Algieba et Castor (pas trop loins l’une de l’autre) et alterne ES24 et XW20. Je confirme ma première impression sur M42 et son trapèze : le Pentax est meilleur au centre, c’est plus fin, plus joli. Clairement plus joli à mes yeux.
E et F sur le trapèze de Orion me saute aux yeux dans le Pentax, alors qu’il me faut jouer un peu de la vision décalée pour les voir (facilement tout de même) - ce soir là - avec le 24mm. La focale plus longue rends cela plus compliqué me direz-vous ? peut-être mais avec une pupille plus grande aussi (bon 0,4mm, ce n’est pas non plus énorme).
En conclusion, je souhaitais uniformiser ma gamme (avoir deux oculaires seulement, mais deux très bons pour mon utilisation et mes cibles, et donc possiblement deux Pentax, au regard de tout ce que j’ai aimé avec le XW10mm).
Mais ce second oculaire est aussi celui qui remplacerait mon ES24, donc celui à champs moyen pour moi (et à pupille +/- de 2mm). Il me servira aux objets un peu plus étendus (j’ai aussi la 80ED pour le très étendu) et surtout aux amas et à la lune. Mais si les 50% périphériques sont défocalisés sur mon instruments, alors je ne peux pas valider ce choix. C’est trop pour que mes yeux le supportent sur un amas. Je regrette déjà le centre (incroyable), la bonnette, le confort, le parafocal (ça c’est vraiment, mais vraiment, dingue je trouve), sa construction, son étanchéité et sa garantie. Mais je ne pas faire ce choix pour mon C9, et j’en suis bien triste.
Planétaire : avantage au Pentax car il pique tellement au centre…et il a plus de contraste. Si sa colorimétrie est vraiment identique sur la lune avec le XW10, alors oui, il gagne ce point. Les futures Saturne, Mars ou autre Jupiter me remercieront…
Amas : avantage à l’ES pour le champs et surtout pour la courbure nettement mieux gérée de mon C9
Lune (extrapolation) : Le XW, clairement. Mais cette courbure…Après je n'ai pas testé
Les doubles : Le XW (focale plus courte, piqué au centre, et fond de ciel plus sombre). Si double au milieu d’un champs d’étoile, alors peut-être le 24mm pour le champs, et pour un ensemble mieux focalisé.
Le prix : l’explore scientific, largement.
La compaticité : match nul, sauf à avoir besoin de ces 50g de moins pour équilibrer un Strock, ou autre instrument sensible à cela.
Le relief d’œil et le placement : le XW est plus facile, mais l'Es aussi est facile, juste moins réglable.
Me voilà toujours en réflexion dans la course à mon second oculaire.
Merci d’avoir lu