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Merci à tous les avis qui se sont exprimés et qui concordent. Oui, il serait intéressant de faire les calculs... à coup sûr le moment d'inertie augmente vite avec l'allonge, puisqu'il est calculé en longueur au carré. Sur le forum d'en face, un forumeur qui semblait bien s'y connaître en mécanique conseillait de faire son équilibrage en mettant les poids le plus loin possible... il faudrait que je retrouve son post. Bon, comme j'avais déjà acheté le troisième poids avant de voit qu'il existe des allonges, je suis soulagé que ce soit la meilleure solution ! 😀
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Oui, je suis bien d'accord avec ça, je l'ai constaté souvent. Ce que je mets en doute, c'est que ce soit l'explication à mes constatations en photo, qui concordent avec mes perceptions en visuel depuis longtemps. Ce serait quand même un fameux hasard si la turbulence avait été forte pendant que je prenais mes vues avec le filtre Solarix et d'un seul coup bonne quand je prenais mes vues avec le TOO. Bon, je suis en train d'acheter un Herschel, je ne doute pas que ce sera meilleur que les deux. Jacques
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Bonjour les astrams mécaniciens, Tout est dans le titre, je crois. Ma charge utile, sur une EQ8, augmente. Vaut-il mieux allonger la barre de contrepoids ou installer un troisième contrepoids ? 1) allonger la barre : pas de charge supplémentaire sur la monture, mais l'allonge de 20 cm (vendue par PA) est-elle suffisamment rigide pour ne pas fléchir ? Et au total pour les moteurs cela ne change rien, il faudra produire le même couple puisque l'ensemble est équilibré 2) ajouter un contrepoids: donc même couple à produire, mais plus d'inertie à vaincre au démarrage; plus de charge sur la monture, mais ensemble équilibré, est-ce que ça change vraiment quelque chose ? Merci de vos avis ! Jacques PS: en coût, cela change quelque chose, 25 euros l'allonge, 130 euros le contrepoids...
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Bonjour à tous, Mon abri observatoire est à environ 60 m à vol d'oiseau de la maison. Je regarde les répéteurs wifi et il y en a des... centaines, pour connecter un ordi au réseau de la maison. Quelqu'un a-t-il eu une bonne expérience avec un modèle ? Je ne suis pas sûr qu'un CPL fonctionnerait, il y a plusieurs tableaux électriques à passer... Merci d'avance ! Jacques
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OK. Mais je reste dubitatif: sur la trentaine de clichés que j'ai pris, entre 16h32 et 16h34 pour un filtre et 16h35 et 16h37 pour l'autre, la turbulence se serait calmée ce qui aurait avantagé le filtre verre ? Alors que sa meilleure performance m'est depuis longtemps apparente à l'œil et que ces clichés concordent avec mes perceptions ? Bon, après mes petits essais, j'en arrive à la conclusion: - le filtre Solarix est très très mauvais, puisqu'il est plus mauvais que le filtre TTO qui est lui-même déclaré très mauvais par les balèses des deux forums (dont je ne conteste pas l'expertise) - si je veux continuer à en avoir le cœur net, il ne me reste plus qu'à essayer l'Astrosolar, qui devrait donc être devant tout le monde haut la main - tout juste battu par l'hélioscope... mais celui-ci ne risque t-il pas d'endommager ma lunette ? Allez, je vais aller faire un tour aux ROS, mes filtres sous le bras, il y aura bien une 80 avec un Astrosolar pour m'ouvrir les yeux ! 😉 Jacques
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Ah oui, c'est pas mal, un bon rapport qualité/prix. Qu'est-ce qui explique les écarts ? 1) la mise au point: les algorithmes de Seestar sont certainement meilleurs que mon oeil + mon cerveau + ma main 2) la turbulence meilleure dans l'Aisne qu'en Haute-Loire ? Laissons tomber cette hypothèse 3) l'échantillonnage ? Le mien est à 1,84 "/pixel, le Seestar à 1,24 "/pixel, un tiers mieux ça doit expliquer un peu 4) "sans traitement"... vraiment ? Que sait-on des traitements appliqués dans qu'il le dise par le Seestar ? C'est pas une critique, juste un essai de trouver ce qui fait la différence favorable au Seestar. Bon, après c'est un autre débat: qu'est-ce qui nous motive quand on fait de l'astrophoto ? Obtenir très vite quelque chose de pas mal du tout ou se donner du mal (et du plaisir) à manipuler son matos et en tirer quelque chose, peut-être moins bien mais dans lequel on s'est plus investi ? Mais chacun est libre de faire ce qu'il veut, bien sûr ! Jacques
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Salut Tyler, Je suis d'accord avec toi, c'est un filtre Explore Scientific que j'ai comparé au filtre Thousand Oaks, je ne peux pas généraliser à l'Astrosolar. Et je pose bien la question dans mon post: les résultats seraient-ils inversés avec l'Astrosolar ?? L'Astrosolar vaut 27 euros la feuille 20x30 cm, le solarix 23 euros la feuille A4. Pas une énorme différence qui ne dit rien sur la différence de qualité. Là par contre je ne te suis pas. La turbulence a affecté de la même façon les deux séries de prise de vues, réalisées en une demi-heure environ. Les conditions sont les mêmes, et sur tous mes clichés le Solarix est systématiquement moins bon. Oui, oui, je suis bien d'accord. Ici c'est le set-up que j'emporte en voyage pour faire des photos d'éclipse, pas une tentative de faire de super photos du soleil en prenant son temps et avec tout le matos possible. Salut Chris, Je ne vais pas faire de délation ! 😃 C'est sur le forum d'en face. A de nombreuses reprises, le filtres verre en ont pris plein la figure... Bon, faudra t-il que j'essaie l'astrosolar ?
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Les filtres solaires verre ont très mauvaise réputation sur les forums astro. Comparés à des films, type Astrosolar, ils sont bons à jeter immédiatement (et parfois qualifiés de termes moins polis). Cela ne correspond pas à ma propre expérience, j’ai voulu en avoir le cœur un peu plus net et me suis livré à un petit comparatif. D’un côté, un filtre Thousand Oaks Optical, de l’autre un film Solarix d’Explore Scientific monté par mes soins sur un cadre carton pour le diamètre 80mm. Prises de vue le 11 mai 2024 vers 16h, depuis la Haute-Loire, sur une lunette Orion 80/480 EDT CF, avec un Canon EOS 60D, lunette montée en superposé mon un tube SC, lui-même monté sur son EQ8, le tout planqué pour ne pas monter trop en température ! ISO 100, vitesse de 1/30ème à 1/1500ème, en RAW et petit jpeg, mode miroir relevé. Mise au point faite sur le beau complexe de taches « en bas à droite » sur mes clichés. Je me suis bien sûr attaché à la meilleure mise au point dont je suis capable, en mode Live View et loupe 10 fois, mise au point refaite pour les deux filtres au milieu de la série de poses. Sur ces séries, seuls les quatre temps de pose 1/500, 1/750, 1/1000 et 1/1500 sont exploitables. Je vais présenter ici les prises de vue au 1/500 et au 1/1500, générées en TIFF depuis DPP (le soft Canon), en qualité maximale, sans aucune intervention de retouche, que ce soit Sharpness ou Masque Flou ou luminosité et contraste, en deux versions : - Full : recadrage et crop de 2000x2000 centré sur le disque solaire - Recadrage et crop de 400x400 sur le complexe de taches déjà mentionné Ceci bien sûr pour chacun des filtres, soit huit images en tout. Le filtre TTO est facilement reconnaissable à la teinte orange des clichés. Commençons par les « full ». Au 1/500, filtre TTO, full Au 1/500 filtre Solarix, full Au 1/1500, filtre TTO Au 1/1500, filtre Solarix Puis recadrage sur le complexe de taches. Au 1/500 TTO Au 1/500 Solarix Au 1/1500 TTO Au 1/1500 Solarix Mes constations : en visuel le filtre TTO est plus contrasté et le piqué est meilleur. En photo, mes perceptions se confirment : le groupe de taches, en particulier, est tout simplement mieux résolu, plus net, plus contrasté. A rebours de ce que je lis partout, mon expérience est que le filtre verre Thousand Oaks Optical me donne de meilleures vues en visuel et de meilleurs résultats en photo. Alors ? Je lis aussi que les filtres en verre ne laissent pas passer tout le spectre et que donc l’accès aux facules est moins bon. C’est possible. Avec mes essais, je ne constate pas de meilleurs aperçus de facules (que je ne capte pas d’ailleurs…). Mon film n’est-il pas bien monté, il n’est pas totalement plan ? Ceci expliquerait-il cela ? Y a-t-il une telle différence de qualité entre le Solarix d’Explore Scientific et l’Astrosolar de Baader Planetarium qu’un test avec ce dernier inverserait mes résultats ? Allez savoir… Merci d’avance pour vos réactions sur ces petits essais qui vont à contre-courant de ce que je lis partout. Jacques
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Petit récit illustré de l'éclipse totale du 8 avril 2024 depuis le Texas
Forever_young a répondu à un sujet de Forever_young dans Astrophotographie
Salut Christophe, Merci pour tes appréciations ! Au niveau du filtre, j'utilise un filtre en verre Thousand Oaks. Donc pas de coloration, mais c'est la couleur donnée par le filtre, couleur que je ne déteste pas, même si c'est moins naturel, effectivement. Je sais, je suis un hérétique, tous les forums crient haro sur les filtres en verre et ne jurent que par les films genre Astrosolar. J'ai un astrosolar, je vais faire des tests sérieux. J'en ai fait des pas sérieux, sur une monture pas à la hauteur et je confirmais ma préférence pour le Thousand Oaks. Ou alors c'est mes yeux... Oui, les photos bas sur l'horizon donnent quelque chose de plus au niveau ambiance, c'est indéniable., ça se tente ! Jacques -
Wills Point, Texas, à environ 1h30 de route à l’est de Dallas sur la State Highway 80… Population d’un peu plus de 3000 habitants, une petite ville allongée le long d’une« main street » aux allures de film de western, juste un peu modernisée. Quelques rues qui se croisent à angle droit, quelques cafés-restaurants, une voie ferrée longe la route 80 qui traverse la ville. Wills Point, on y passe, pourquoi s’y arrêter ? Jamais je n’aurais cru que nous y resterions deux nuits, une fois dans notre vie. Mais voilà, Wills Point était bien positionné sur la bande de totalité de l’éclipse solaire du 8 avril 2024, avec une durée annoncée de 4 min 18 et avec une statistique de couverture nuageuse pas désagréable par rapport au reste du parcours de l’ombre (voir Dallas dans le graphe ci-dessous extrait de l’excellent site de Xavier Jubier). Mais les statistiques ne font pas la météo du jour… De plus, et peut-être surtout, Wills Point disposait d’un hébergement très simple, à 200 dollars pour trois nuits, prix pas courant pour le passage de cette éclipse très médiatisée. Le propriétaire, pas au fait du passage d’une éclipse, n’avait pas augmenté ses tarifs. Nous avons retenu une chambre 14 mois plus tôt pour trois nuits. A posteriori, la qualité était en rapport avec le prix et nous sommes partis avant la troisième nuit… Nous arrivons à Wills Point le 6 avril au soir, afin de disposer de la journée du 7 pour une première installation du matériel et une répétition de la séquence totalité. Mais voilà : alors qu’il fait très beau depuis trois jours que nous sommes au Texas, le 7 le ciel est couvert et les prévisions météo pour le 8 sont mauvaises : plafond nuageux total, gros orages dans l’après-midi, avec peut-être quelques éclaircies. Le moral est bien bas, au point que je renonce à installer le matériel ce jour-là. Déjà avant le départ de France, les prévisions étaient peu engageantes, mais dix jours avant on espère toujours. Le 8 avril au matin, tout est gris. Consternation ! La météo dit qu’au nord de l’Interstate 20, il y a aura des éclaircies. Mais nous y sommes au nord ! Juste 5 km plus au nord. Vers 9h30, notre cœur balance… Tout replier et partir à l’aventure ? Alors que nous disposons ici d’un beau champ herbeux, de visibilité, de calme… Risquer de finir au bord de la route, ce qui était annoncé comme interdit sur de grands panneaux lumineux, ou pire, coincés dans un embouteillage au moment crucial ? Finalement nous restons et j’installe le matériel, prêt à être très philosophe. Astram, on sait qu’il faut de la patience et savoir rester zen face à la météo. Mais au fond, vivre une éclipse totale de soleil sous les nuages, voir la lumière s’en aller en sachant un peu ce qui se passe bien plus haut, ça doit mettre le moral dans les chaussettes pour longtemps. Regrets éternels… Matériel installé. La monture GP Vixen est en place, sans moteurs pour la légèreté, lestée d’un gallon d’eau de source (ou vendue comme tel), alignée vers le nord à la boussole et à l’œil, latitude réglée à 33 ; dessus la lunette Orion EDT/CF 80/480, le Canon EOS 60D connecté, le filtre solaire posé, l’intervallomètre branché pour faire office de déclencheur filaire, ISO 200, mode bracketing permettant de déclencher trois temps de pose différents avec trois déclenchements successifs sans toucher à la molette des vitesses, miroir en mode relevé, RAW + Jpeg léger. L’attente angoissée commence, le jeu de cache-cache avec les nuages aussi. Le plafond est bas. Le ciel n’est pas statique, il y a du vent là-haut, les nuages passent à bonne vitesse et les petites trouées aussi. De temps en temps, le soleil apparaît pendant quelques secondes ou dizaines de secondes, puis disparaît. Je profite de ces moments fugaces pour pointer (pas facile de pointer le soleil quand on ne le voit pas…) et faire le point. Là aussi, faire le point n’est pas très relaxant, avec des flots de nuages qui traversent le champ, alors que je me concentre sur les rares taches solaires, avec la molette démultipliée, l’écran de l’APN grossi à 10 fois, tout en suivant le déplacement du soleil avec la molette équatoriale. Je prends donc quelques dizaines de photos et vérifie ma mise au point et mes temps de pose, rapides entre 1/350 et 1/2000, les trouées passent, plusieurs minutes parfois entre deux aperçus du soleil. Les résultats sont très variables, le voile nuageux impactant considérablement l’exposition, évidemment, et il est impossible de trouver un réglage à peu près permanent. 1/2000ème Arrive l’heure du premier contact. Zut, invisible ! Le premier cliché acceptable arrive plus tard… 1/100ème La tension monte, les nuages passent. Nous guettons les trouées, que le vent pousse depuis le sud dans notre direction. Dès qu’une trouée arrive, je déclenche. Les résultats, que j’ai le temps de regarder sur l’écran, sont très variables, très incertains : les nuages défilent, les temps de pose choisis collent à la trouée… ou pas, selon le défilement des nuages. Beaucoup de déchets. Mais quelques-unes acceptables. 1/15ème La présence des nuages, qui se traduisent par des ombres noires plus ou moins denses, donne un caractère assez dramatique aux images. Côté mise au point, c’est acceptable, il y a de quoi affiner un peu sous DPP (le logiciel de développement de Canon). Je la rectifie dès que je peux, j’ajuste la tension du porte-oculaire au mieux : le soleil est vers 65° de hauteur, la verticale n’est pas si loin, ça pèse sur le Crayford. 1/30ème Sur cette série de la phase partielle, j’aime bien celles où la lune approche les quelques taches solaires du jour et progressivement les masque. A 150 millions de kilomètres d’écart, notre satellite joue avec la géométrie de notre système planétaire et malgré sa petite taille comparée à notre étoile et à ses taches, il va les dissimuler à notre vue. Raccourci saisissant. 1/1000ème 1/500ème 1/200ème 1/250ème 1/10ème L’éclipse progresse, l’ombre avance. L’éclat du soleil est tel que même masqué largement à plus de 50%, la luminosité est encore à peine affectée. Les oiseaux chantent, les énormes camions circulent à toute vitesse sur la state Highway 80 toute proche, tout semble encore normal. Sauf quand on lève le nez, que l’on met ses lunaires éclipse (avant de lever le nez !) et que l’on voit cette échancrure courbe sur le disque solaire. Non, tout n’est pas normal. 1/250ème Les nuages défilent, les trouées aussi. Et puis quelque chose se passe, la lumière change. Elle prend cet aspect qui n’existe que pendant les éclipses solaires fortes et les prémices des éclipses totales : grisâtre, cendrée, comme si flottaient dans l’air des particules sombres absorbant la lumière. La température baisse, les oiseaux ralentissent leur chant. Les camions passent à toute allure. 1/20ème Le soleil n’est plus qu’un croissant, ses taches ont été avalées. Comment fait-il, avec si peu de surface visible, pour éclairer encore autant ? Mais de moins en moins cependant. La lumière baisse, comme la température, les trouées dans le plafond nuageux défilent, la fébrilité monte. L’atmosphère est grise, de plus en plus densément grise, presque palpable, sauf vers l’horizon où la luminosité reste forte. Je n’ai plus le moyen de faire la mise au point, plus de tache solaire à laquelle m’accrocher, plus toute la concentration nécessaire. J’enlève le filtre solaire, je déclenche en temps de pose courts, mais trop tôt. Je ne veux pas manquer le deuxième contact. 1/2000ème 1/8000ème Et pourtant, je le manque ! La trouée attendue n’est pas là, mais elle arrive, posément. Nous sommes dans le vif du sujet, c’est le début de la totalité. Les oiseaux se sont tus, les lampadaires se sont allumés, les camions passent à toute allure, tous feux allumés, le business n’attend pas après les éclipses. 1/500ème 1/250ème Comment décrire une éclipse totale de soleil ? Les photos ne sont pas grand-chose à côté de la réalité de l’événement, pour moi le plus extraordinaire que la nature puisse nous offrir. 1/60ème 1/4 sec Il fait frais, voire froid. Tout est gris autour de nous, quasiment crépusculaire mais pas tout-à-fait, car au loin il y a de la lumière. Quand on lève les yeux, presqu’au zénith, il y a un disque noir auréolé de lumière, le pourtour est parsemé de flammes rouges. Pas de planète visible pour nous cette fois, mais une étoile quand même, ou peut-être Vénus, épargnée dans une brèche de ce plafond bas. En plein jour, le roi soleil a disparu, ne reste que sa couronne. On comprend l’anxiété que pouvaient éprouver il y a longtemps ceux qui ne savaient pas s’il allait revenir. 3/10ème Quatre minutes passent, c’est court et long à la fois. Trop court pour affiner le réglage de ses appareils, je déclenche régulièrement, modifiant le temps de pose toutes les trois prises de vue, quand le bracketing a fait son travail. Je monte vers les poses longues, dans l’espoir (qui sera déçu), d’attraper la couronne, puis je redescends vers les poses courtes pour saisir les protubérances et possiblement le « diamond ring », à l’aveugle sans regarder l’appareil. Il faut profiter de l’instant. Et suffisamment long pour que l’émotion dure, pour que l’on s’imprègne de l’ambiance, qu’on la grave dans sa mémoire. La fugacité, la rareté du phénomène en renforcent la puissance. On n’y croit pas, c’est fou ce qui arrive, c’est beau et extra-ordinaire. J’estime que nous aurons vu la moitié de la totalité, les nuages nous masquant le reste. 3/10ème Je prends cliché sur cliché, à l’approche du troisième contact. 1/6ème J’attrape un effet proche du diamond ring, mais juste un peu tard. 1/10ème Le soleil réapparaît. Je remets le filtre. 1/500ème La tension retombe, mais l’émotion reste là des dizaines de minutes, des heures. Autour de nous, les quelques personnes qui étaient là retournent à leurs occupations, les camions passent à toute allure. Je continue à déclencher, après avoir remis le filtre. Je resterai là encore une heure, sur ma chaise pliante, retardant le moment où l’éclipse sera vraiment du passé, existant pour l’éternité dans le monde des événements qui ont eu lieu, intouchable, finie mais éternelle. 1/250ème 1/100ème Et puis il faudra bien passer à autre chose, ranger tout le matériel, lentement, en tremblotant mais calmement, avec le soulagement de celui qui est passé près d’un beau ratage mais qui a sauvé quelques meubles, qui a eu cette demi-chance, qui est quand même une chance entière, au fond, un privilège. L’escapade au Texas n’est pas finie, il y a encore au programme la visite du Centre Spatial de Houston ! Nous reprenons la route le soir même. Je regarde à la volée mes photos de la totalité. Je ne suis pas satisfait. La mise au point n’est pas bonne, arrgh… Pourquoi ? Elle était acceptable pendant la phase partielle, elle ne l’est plus pendant la totalité. Le porte-oculaire a-t-il glissé, finalement ? Aurais-je dû serrer plus fort la vis de tension ? Si je serre très fort, est-ce que cette pression modifie la mise au point ? La baisse de température au moment de la totalité peut-elle expliquer ce décalage dans la mise au point ? Ai-je arrêté de faire ma mise au point trop tôt ? Aurais-je dû tenter une mise au point pendant la totalité, vingt secondes de manipulation au cœur de quatre minutes ? Frustration. Mais bon, en photo d’ambiance, en photo souvenir de l’événement, c’est acceptable, là aussi les nuages dramatisent le sujet. Finalement, les photos d’une totalité ne sont qu’une vision instantanée et partielle du phénomène, que l’on regarde quelques secondes, un disque noir auréolé de blanc, sur un fond noir, esthétique le plus souvent. Mais aucune photo, si réussie soit-elle, ne peut rendre compte de ce qu’est une éclipse totale de soleil : il faut la voir et la vivre, en vrai. Je suis chanceux, c’était ma troisième, après 1999 et 2017. Au bout du bout, un voyage réussi : nous avons vu Dallas, où nous ne serions pas allés sans cette occasion, Fort Worth et son rassemblement de bétail, nous avons visité le Johnson Space Center à Houston et goûté un petit peu du Texas, où nous avons toujours été très gentiment accueillis. En route pour l’Espagne 2026 ? Jacques
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Le flou, ça commence quand ?
Forever_young a répondu à un sujet de Forever_young dans Matériel astrophotographique
Ah, tu m'allèches, si tu veux bien, envoie moi quelques exemples ! -
Le flou, ça commence quand ?
Forever_young a répondu à un sujet de Forever_young dans Matériel astrophotographique
Salut Christophe, Merci pour l'intervention. Je serai à Wills Point, à l'est de Dallas, 4 min 20 de totalité. J'ai fait une répétition ce matin, en 4 min 20, sans me presser, j'ai fait un peu plus de 50 photos. On a de quoi bracketter, surtout si j'accélère un peu. Je n'ai pas eu le temps d'installer le logiciel dont tu m'avais parlé, ce sera pour la prochaine éclipse. Donc à la mano cette fois-ci, mais je gère, sans regarder l'appareil, en contemplant le spectacle. Pour le bougé, pas pu bien voir car plus court que 1/60 c'était déjà tout cramé... Et oui, je serai obligé de recadrer en cours de totalité... surtout si je veux avoir la couronne à 1 ou deux rayons solaires. Je cale l'appareil pour que le soleil circule dans la diagonale du format. Là il faudra bien que je regarde l'appareil. Vite fait en terme de peaufinage de l'image, ça donnait ça ce matin, 200 ISO, 1/1500, JPEG issu d'un RAW. Merci pour la proposition de Raw, je pense qu'après mes essais, je vois à peu près ce que ça fera. Jacques -
Bonjour les astrams, J'explique un peu ma question. J'ai la chance de pouvoir aller voir l'éclipse solaire du 8 avril. J'emporte mon Cannon 60D et ses pixels de 4,29 microns. Il sera monté sur une lunette 80/480. J'arrive à un échantillonnage de 1,84"/photosite. Ma monture ne sera pas motorisée. Un calcul sans doute imprécis me donne un déplacement du ciel de 15"/seconde. Donc 1,875" pour 1/8 de seconde et 3,75" pour 1/4 de seconde. Un "rayon lumineux" balaiera un photosite en 1/8 de seconde. Normalement, pas de bougé. Le bougé devient-il visible à partir du moment où le "rayon lumineux" parcourt plus d'un photosite dans le temps de pose choisi ? Si je sui à 1/4 de seconde, le fameux rayon parcourt deux photosites, donc la résolution de l'image est divisée par deux ? 🫡 Merci de vos avis ! Jacques
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Bonjour Fabien, Sur mon Flextube 355 Skywatcher, j'utilise simultanément un Telrad et un chercheur Antares réticulé-éclairé-coudé-redressé (ouf !) 8 x 50. Et de bonnes cartes ! En l'occurrence le Night Sky observer's Guide en deux volumes. De bonne petites cartes de repérage général puis d'approche détaillée. Pas de goto. Je vais beaucoup moins vite mais du plaisir quand on trouve l'objet ! La combinaison du Telrad et du chercheur me va bien en terme de champ couvert. Avec le Telrad, pas possible de manquer la première étoile de repérage et quand les deux sont bien réglés, on passe du Telrad au chercheur sans problème. Le fait que le chercheur soit coudé désoriente un peu pour les mouvements du Dobson mais c'est un coup à prendre. Voilà, c'est la combinaison qui me va bien ! Bon ciel ! Jacques PS: je suis dans un coin avec ciel bien noir... le village éteint les lampadaires de 23h à 7h... je ne me suis pas posé la question du filtre UHC. Facile à tester en le posant sur le chercheur, pour voir, car de toutes façons un UHC est toujours utile en CP ! Sur les Dentelles du Cygne, ça change tout !
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@Michel Boissel Merci Michel, comme dit Christophe j'aurais pu trouver tout seul, mais l'avis de quelqu'un qui a testé me confirme ! Bon, je ne vais pas me précipiter sur ce filtre pour l'instant. @chrismlt Hello Christophe, Tu as raison. Là où je serai, l'éclipse fera 4min28sec. Ce sera un APS-C, pas de Full Format à l'horizon, même si j'espère que ça viendra un jour... Donc, quelques mesures "vite fait" d'après cette photo peu après le premier contact de l'éclipse de 2017: Dans la largeur, le champ fait 2,39 degrés. Dans la hauteur, 1,58 degrés. Dans la diagonale, 2,87 degrés. La Lune parcourt à peu près 0,25 degrés par minute (en ne comptant ici que la seule rotation de la Terre, ce qui est une erreur mais passe pour mon calcul approximatif) donc en 4min30sec ça fait 1,125 degrés, donc ça ne passe pas sans "correction de trajectoire à mi-parcours" comme ils disaient sur Apollo 8. Et encore moins si tu considères la couronne, deux degrés me rappelles-tu, que je n'ai pas eu le temps de faire en 2017 et que j'espère bien avoir cette année. Pour des raisons de poids, je ne vais pas emporter de moteurs (et surtout pas de powertank). Donc je me dirige vers une manip de recadrage en cours de totalité ! 🫢 Avec des marquages sur ma molette AD pour ne pas avoir à regarder l'écran de l'APN ? Ou alors passer 5 à 10 secondes à recadrer à l'écran ? Ou alors le soft dont tu me parles, + un PC que je n'avais pas prévu d'emporter, et au moins je ne me soucies que du cadrage... En tout cas, repérage pour mettre la trajectoire de la lune dans la diagonale du cadre. Pur le fun, mon portrait en 2017: A suivre ! Jacques
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Bonjour @chrismlt Christophe, Désolé pour le délai de réponse, nous avons été bien pris depuis le 23 décembre, enfants et amis se succédant pendant 11 jours à la maison, avec parfois juste le temps de laver les draps dans la journée ! Bien sympa mais on ne touche pas terre ! Merci pour toutes tes remarques, bien comprises. Comme j'ai du pain sur la planche, je ne vais peut-être pas essayer le filtre continuum tout de suite, mais plutôt peaufiner ma mise au point et ma procédure éclipse totale. En 2017 nous étions à Stanley, Idaho, dans le Diamond D ranch, malheureusement un peu loin de la centralité, ce qui ne m'a pas permis de faire tout le programme de bracket prévu, avec seulement 1min30, mais j'étais content quand même, déjà d'avoir eu une très bonne météo ! Pourquoi n'étions nous pas pile sur la centralité ? Ah, toute une histoire ! Tout était prévu 18 mois à l'avance et tout a été chamboulé 3 mois avant l'éclipse... Une mésaventure bien américaine... Nous avions réservé une chambre dans un motel sympa pile où il fallait, et un riche états-unien a acheté le motel pour loger ses amis et sa famille et virer (en les remboursant) tous ceux qui avaient réservé ! Le bec dans l'eau nous étions ! Ma femme a passé des heures pour dénicher le Diamond D ranch, très confortable, rien à dire, mais au bout d'une route de 30 km la plus cabossée que j'ai vu de ma vie. Notre petite Ford pas 4x4 a failli rendre l'âme et nous sommes restés sur place pour l'éclipse. Puisque je raconte ma vie, autre anecdote. Sur place, quelques familles à peine au courant de l'éclipse, et un gars qui avait un matériel sympa, un beau Nikon avec un super téléobjectif. Mais c'était la première fois qu'il s'en servait. Il s'est donc largement viandé, s'est fait un peu engueuler par sa charmante épouse, puis est venu vers moi pour me demander si je pouvais lui passer quelques images. Bonne pomme, je lui ai prêté ma carte SD, il a tout pompé et me l'a rendue en me disant avec un sourire un peu faux "bon, comme ça je pourrais dire que ce sont les miennes". Blague, peut-être, ou pas ?? La Vixen GP, je lui avais enlevé tous ses moteurs (ceux du Skysensor 2000, assez lourds) pour rester raisonnable en bagages, et avec le cadrage de 480 mm de focals, pas de souci pendant la totalité, je ne touche à rien, ça passe. Pour cette année 2024, je ferai pareil, tout manuel. J'avais juste accroché une grosse bouteille d'eau au trépied pour alourdir le tout. Merci pour les liens, je vais regarder l'idée du script, mais à coup sûr il faut s'y prendre à l'avance ! Très sympa ta relation de l'éclipse australienne, là je l'ai juste parcourue mais vais prendre le temps de la lire in extenso ! A plus ! Jacques
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Merci pour la réaction et les questionnements, mais malgré tout ça ne répond pas trop à mon interrogation. 🙂 Oui, j'ai déjà photographié une eclipse totale, celle du 21 août 2017 aux Etats-Unis. Ma procédure est simple et marche bien: - lunette Orion 80/480 EDT CF sur monture GP Vixen - filtre Thousand Oaks (je sais, on dit que les filtres film sont meilleurs, j'en ai aussi, je vais tester et comparer) - autant de photos que je veux pendant les phases partielles - pendant la totalité, je ne touche plus la monture (à 480 mm de focale, pendant deux minutes, ça ne sort pas du cadre) - et je brackette les temps de pose sans regarder l'appareil mais en contemplant le spectacle à l'oeil nu Ci-dessous quelques photos souvenir (désolé pour les doublons, pas su les enlever). Oui, le filtre continuum est très étroit, centré sur le vert. Ne l'ayant pas utilisé, je me demandais quel serait l'effet pendant la totalité si je le laisse après en avoir bien profité pour un meilleure contraste pendant les phases partielles. RAF ? Pas vraiment une usine à gaz, j'ai une RAF manuelle, la tourner d'un cran au moment de la totalité n'est pas très dur, un petit geste de plus après le filtre solaire à enlever. Bon, ne me reste plus qu'à me décider à en essayer un !
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Bonjour à tous, Un ami me parlait récemment de l'effet très significatif du filtre continuum en observation solaire. Très convaincant et j'envisage de m'en équiper. Comme je prévois d'aller observer l'éclipse totale du 8 avril 2024, je me disais que pour les photos après le premier contact, cela peut être très utile. Mais, au moment de la phase totale, pas possible de l'enlever du chemin optique (ou alors, il faut que j'emporte une roue à filtre ??) et donc pendant la phase totale que se passera t-il ? Ne vais-je pas perdre une partie utile des longueurs d'onde ? Merci de vos avis ! Jacques
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[SpaceX]IFT 3 : Troisième test du système Booster/Starship (B10 & S 28)
Forever_young a répondu à un sujet de montmein69_2 dans Astronautique
Nous sommes tellement, tellement loin du HLS... que je fais le pari que les Chinois seront sur la Lune avant le retour des Etats-Uniens. A mon humble avis. -
C'est pour voir Hélix ?
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Réducteur de focale : avant / après
Forever_young a répondu à un sujet de Forever_young dans Matériel astrophotographique
Mon tube est à F/D 10. -
Réducteur de focale : avant / après
Forever_young a répondu à un sujet de Forever_young dans Matériel astrophotographique
Ah Ah, je suis suivi à la trace ! 😃 Il y a une deuxième réponse, pour un Meade 12" ACF à F/8, très content de l'Optec. C'est vrai que le premier ne précise pas, mais j'ai tendance à supposer que c'est aussi un ACF. J'ai eu une autre réponse en MP: I have used a couple reducers with my 12" F/8 acf acope. The first is the Optec/Lepus .63 reducer. It requires 105mm of back focus from the back flange of the reducer to the camera sensor. It worked ok, but was right at the back focus limit of my F/8 scope which is much less than a F/10 acf scope. The second is the Starizona Apex ED-L reducer/field flattener. This is the one I am now using all the time. This reducer requires only 55mm of backfocus, and has a 2" nose piece that goes right into the Peterson Engineering eyeopener visual back. You can see images taken with both reducers here Bon, il en cite un troisième... Starizona... Je vais regarder aussi ! Jacques Mais alors, pas de place pour un diviseur optique ? -
Montage vissé de préférence
Forever_young a répondu à un sujet de Forever_young dans Matériel astrophotographique
@keymlinux Grand merci pour cette approche quantitative précise ! 👌 J'avais été bien plus empirique... 🤔 Avec ma lunette, pour obtenir le point sur mon APN, je dois utiliser un tube allonge de 80 mm de long, mais je n'ai pas mesuré la distance entre le capteur et ... et quoi au fait, le dernier collier fixe du PO ? Bref, je sais qu'il me faut un peu d'allonge. Le 130 à 133 mm dont tu parles, je ne dois pas en être si loin. Pour la fixation au DO, je suis contraint par le capot du prisme de l'APN. Si je visse la bague T directement sur le DO, le capot bloque sur le coulant de la cam de guidage et le bloc prisme ne peut plus tourner autour de l'axe principal du DO. Donc j'ai pris de la rallonge: le rotateur, bien pratique certainement, et pour être sûr le tube allonge de 20 mm. Tout est pensé... mais pas mesuré... 🫡 J'ai sous la main des tubes allonge en 1,25" pour la cam de guidage, mais c'est vrai que ton schéma montre que ce ne serait pas raisonnable d'avoir la cam de guidage perchée en l'air juste pour avoir la bonne distance. En tout cas, je suis obligé d'avoir une allonge en sortie du DO. Le rotateur est annoncé à 19 mm, la bague allonge 20 mm. Je peux sans doute remplacer le tout par une bague allonge d'environ 15 mm pour régler mon problème de capot qui cogne. Bon, reste plus qu'à monter tout ça sur la lunette et voir ce que ça donne "en vrai" ! Encore merci ! Jacques -
Bon, tout se visse comme il faut : On passe du coulant 2" au filetage SCT 2"/24 TPI puis au filetage M42/T2 jusqu'à l'APN. A tester ! Jacques
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Montage vissé de préférence
Forever_young a répondu à un sujet de Forever_young dans Matériel astrophotographique
Bon, une commande à PA plus tard, voici le montage, tout simple: - raccord coulant 2" avec filetage SCT en sortie - DO avec filetage SCT en entrée et M42/T2 en sortie - bague avec trois vis à 120° pour cadrage facile avec M42/T2 en entrée et en sortie - petite bague allonge de 20 mm toujours en T2 - et bague T2 pour Canon EOS Y a plus qu'à tester sur ma lunette et vérifier que je peux faire le point ! Jacques