Aller au contenu

MatEX

Membre
  • Compteur de contenus

    373
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    4

Tout ce qui a été posté par MatEX

  1. Bon ! Après avoir dépoussiéré mon capteur 533, j'ai tenté ma chance derrière un voile nuageux persistant et irrégulier. Le "bon point" à noter fut malgré tout la perte en force du vent par rapport aux jours précédents. Mais avec une telle crasse, je n'ai pas été très loin. Sur une sortie d'environ 1h30, j'ai dû passer 1 heure complète à me tourner les pouces en pestant après les cirrocumulus... Au final, je n'ai sorti que 2 images OIII en HR, et encore, je ne vous présente que la "potable". Mais ce petit OIII m'a fait déjà très bonne impression pour sa première sortie en imagerie solaire. Avec 2 nm de plus qui permettent à plus de lumière de passer ,et ce, à peine plus loin dans les courtes longueurs d'onde que le Baader continuum, j'en vois une bonne alternative à ce dernier. Reste à le présenter sous de meilleurs cieux. Côté full-disc, même le Cak tire la tronche. Les plages ont beaucoup de mal à ressortir. Mais ça fait plaisir de revoir le Soleil une journée complète, alors ne nous plaignons pas...
  2. Pari risqué que d'imager le Soleil en ce moment. Mais il faut savoir prendre des risques quand il y'a une récompense en jeu. L'objectif ( ou plutôt mon obsession ) était de prendre le portrait de la grande tache solaire du moment, AR3590. Impossible de laisser filer un trophée de guerre qui a quand même pété 3 éruptions de classe X en 2 jours ! Mais dans le même temps, la tendance météo à 7 jours était pitoyable. Seul espoir, surveiller la moindre éclaircie entre les gibboulées du samedi après-midi. Une première en vue pour 14:20 HL d'après Météo et Radar et SAT24 s'annonce finalement moins intéressante que prévu en arrivant au-dessus de chez moi dans les faits. Pour ne pas perdre une seule minute, j'avais préalablement préparé intégralement le matos à l'intérieur pour être prêt à sortir dès que le Soleil se pointrait. Je ne prévoyais pas d'éclaircie plus longue qu'une demi-heure donc il fallait gagner du temps sur la mise en place pour privilégier au max les captures. Finalement, une seconde éclaircie se présente passée 15:30 HL. Je me suis précipité mais au final, j'ai eu bien plus qu'espéré. L'éclaircie est restée en place jusqu'au coucher du Soleil pour ainsi dire ce qui m'a également autorisé à terminer par un peu de visuel alors que les turbulences augmentaient avec la déclinaison du jour. Bon, un peu de vent, des cirrus récurrents, quelques petites nuages par moments, beaucoup de turbulence, d'accord, mais je l'ai eu cette tache ! Et ce n'est pas dans ce contexte de blocage dépressionnaire que je me serai permis de faire la fine bouche... Ces images, les voilà ! J'en fait profiter ceux qui n'auront pas la chance de sortir avant encore un moment. Petit big up à tous !
  3. Mais aussi quel plaisir de retrouver ton coup de crayon ! Bravo Will. Une mention aussi pour Steph en passant qui fait toujours un travail propre. Bon week-end à chacun.
  4. Oui, dans des conditions comme les miennes à ce moment là, c’est ce qui passe le mieux.
  5. Quelques tests entre les nuages hier soir dans des conditions de seeing médiocres à mauvaises. L'objectif était de voir ce que donnait des filtres à bande très resserrée ( en l'occurence des filtres dédiés solaire ) en imagerie planétaire sans préjugé. Evidemment qui dit fwhm resserré dit manque cruel de lumière ce qui amène à faire de gros compromis sur l'exposition et donc sur la gestion du seeing. Premier échec avec le Cak de chez Antlia où l'exposition nécessaire pour avoir un histo au minimum syndical m'amenait à pousser à au moins 100 ms. J'ai préféré abandonner sur cette longueur d'onde déjà trop exigente à la base. Malgré une pause forcée d'une heure et demi à cause des nuages, j'ai pu reprendre ma série avec une planète malheureusement beaucoup plus basse sur l'horizon et un live qui commençait à ressembler à un film de fond de piscine. Finalement, j'ai pu aligner face à mes habituels filtres planétaires bande large, 3 filtres solaires : le Baader continuum 10 nm, le Gband de chez Altaïr 2 nm et le Halpha de chez Antlia 3 nm. Résultat très intéressant puisqu'en plus de se dégager de la dispersion atmosphérique et donc de l'utilisation d'un adc, les rebonds de limbe récurrents disparaissent COMPLETEMENT. Je précise que les itérations de traitement ont été similaires pour chaque image. Mais bon, faire de la haute résolution de qualité avec ça,... ça reste bien entendu très coton...
  6. Sunday, jour du Soleil ! Faut-il encore ne pas le manquer par ces journées aussi nuageuses. Juste une ouverture étroite entre 16 et 16:30. L'occasion de jeter un oeil sur la grande menace du moment, AR 3576, et surtout, de dégainer le petit dernier Antlia Ha 3 nm. Pas de protus en vue cette fois ( je reviens à la fi sur cette anecdote ), mais il m'a bien aidé à contrer le mauvais seeing en haute résolution. C'est nettement au-dessus du vert mais bon, quand le seeing ne veut pas, il ne faut pas non plus s'attendre à des miracles... Je reviens brièvement sur mon observation visuelle du 9 février faite avec l’Antlia 656/3 nm. J’ai observé pile dans les moments où une violente éruption de classe X3-4 démarrait sur le bord S-O. Il était entre 14:00 et 14:30. Je voyais nettement se détacher un nuage de plasma à cet endroit ( en haut à gauche dans l’oculaire 10 mm de mon newton ). Ça n’a duré que 2-3 mins avant le retour des nuages mais c’était net bien que sombre. Ce problème de transmission de la lumière d’ailleurs oblige à l’utilisation d’une feuille astrosolar photo densité 3.8 et de réaliser l’observation à l’ombre d’un vêtement opaque pour que la pupille d’oeil se dilate un peu. Je n’ai pas réussi à réobserver la moindre protu dans ces conditions ni hier ni aujourd’hui. Sachant que les protus pullulent à cette période, j’imagine que celle que j’ai vu sans ambiguïté devait être exceptionnelle. Un sacré coup de pot pour cette inauguration. Une observation qui m’amène enfin à une conclusion positive sur ce type de filtre bande large qui n’est pas destiné au solaire de base. Plus qu’à attendre une autre opportunité pour cette fois vous apporter des preuves en images…
  7. C’est clair qu’avec le Sol’Ex, niveau contraste sur les plages, tu n’auras pas mieux. N’oublie pas aussi les protus ! En calcium, elles présentent parfois un aspect différent du Ha parce qu’on les voit depuis un étage sensiblement différent. Je ne peux qu’approuver cet investissement. Tu vas gagner énormément en flux lumineux, donc en cadence d’images et donc améliorer la gestion de la turbulence atmosphérique.
  8. J’ajoute juste que l’Antlia vaut le même prix que les 2 Baader actuels, soit 300€ neuf. Pour l’Antlia, il peut se trouver des prix intéressants via Ali. D’occasion, je ne sais pas. Je ne regarde pas assidûment les petites annonces. C’est vraiment intéressant car les prix sont vraiment très contenus jusqu’à 3 nm ( ce qui soit dit en passant, n’est pas du tout le cas des filtres Ha par exemple où les prix s’envolent entre du large bande, 12 nm, et la bande semi-étroite, en 3 nm ). Je l’avais déjà évoqué ici même de mémoire, il y’a quelques mois peut-être, mais Baader planche sur un futur filtre à 1,2 nm. Si ce dernier voit le jour, ça s’annonce prometteur du sens où l’on va commencer à s’approcher du vrai calcium, large bande certes, mais qui donnera des images extrêmement contrastées des plages faculaires sur tout le disque. Seul petit hic, le prix de lancement dépassera très certainement le millier d’euros. Assez logique puisque qu’en-dessous de 2 nm, le coût de production devient élevé. Dans cette même veine d’ailleurs, puisqu’on parle de raie du calcium et de fwhm étroit, il faut savoir qu’il existe une marque qui s’appelle Alluxa et qui vend deux filtres centrés sur la bande de 393 nm d’excellentes qualités avec des specs presque parfaits, l’un à 0,37 nm et l’autre à 0,14 nm qui mettent complètement knock-out tout les Fabry-Perrot du marché d’entrée de gamme ou de gamme supérieur ( de mémoire Daystar en vend deux entre 10 et 15000€ ). Bon, le prix peut aussi mettre k-o ( c’est mon cas d’ailleurs… ). 4000 balles l’unité au coulant 30 mm ( même pas 31,75… ) !!! Pour voir ce qu’ils donnent, cf les travaux de Christian Villadrich.
  9. Aujourd’hui, le Baader k-line première génération (10 nm ) et seconde génération ( 8 nm ) ne sont clairement plus les meilleurs filtres « calcium » sur le marché. On trouve encore la seconde génération à 300€ neuf. C’est vraiment trop cher par rapport à se qui est proposé maintenant et complètement dépassé technologiquement. Il y’a encore 10 ans, on était incapable de produire des filtres dans cette gamme de moins d’une dizaine de nanomètres sans faire du double stack. Ce n’est plus le cas aujourd’hui puisqu’on fait du 2 ou 3 nm en simple stack. C’est un gain de transmission de la lumière considérable. J’ai eu l’occasion de comparer mon actuel Antlia 393,3- 3 nm avec mon ancien Baader 394-8 nm et, contrairement à ce qu’on pourrait penser en ne regardant que les specs, l’Antlia laisse passer plus de lumière avec 3 nm que le Baader avec 8. Et tout le monde sait comment ça peut avoir son importance en imagerie solaire… Un deuxième point qui donne l’avantage au fwhm resserré est que l’on gagne un peu en contraste surtout au centre du disque solaire où les facules avaient parfois du mal à ressortir avec 10 ou 8 nm. Désormais, les filtres nouvelle génération optimisent la visibilité de ces plages. Maintenant, depuis quelques années, les marques s’engouffrent dans le secteur et ne cessent de surenchérir avec des fwhm toujours plus serrés. Altaïr avec ses 7 nm a voulu faire concurrence à Baader. Mais ceux-ci ont répliqués très récemment avec un nouveau modèle à 5 nm. Andover est également dans la place avec ses 5 nm. Et j’en oublie sûrement ! Le mieux placé pour l’instant est Antlia avec son « Cak » 393-3 nm. Je ne peux que le recommander vivement. Si ton but est de faire principalement du full-disc sans prise de tête, Antlia sans chercher plus loin. Maintenant, si tu privilégies la haute résolution, le choix va se faire en fonction de ton matériel. Antlia restera le meilleur choix avec un miroir désaluminé ou un Herschel. Mais si tu restreint dès l’entrée le flux lumineux, en partant sur une feuille astrosolar par exemple, il faut anticiper l’augmentation de l’exposition lors de la prise de vue. Pourquoi dans ce cas ne pas revoir les ambitions légèrement à la baisse et prendre un filtre qui laisse passer plus de lumière avec un fwhm moins serré… Voilà mon analyse. Désolé pour la lenteur de la réponse. Boulot boulot en ce moment. Je suis bien occupé…
  10. Ça faisait si longtemps @jpb37 ! C’est gentil d’être revenu nous faire coucou avec cette belle série « solaire ».
  11. Le week-end est passé vite, comme d'habitude... Jupiter s'éloigne de plus en plus et certains ici commencent à envisager la fin de leur saison photo sur la géante gazeuse. Moi, j'attends au moins le passage en quadrature et plus si affinité. Un nouveau lot de filtres est arrivé et je compte bien exploiter à fond cet investissement. Ce vendredi soir était une soirée pas trop mauvaise. Disons que le ciel manquait de transparence ( beaucoup de cirrus élevés ) et le live turbulait pas mal ce qui me fait dire que le seeing était bof bof ! Mais vous connaissez la musique. Quand il fait beau et qu'on a du nouveau matos... Bref, l'occasion idéal de dégainer mon G'déprime ( pardon, mon G prime ) flambant neuf. Bon, je ne suis absolument pas déçu. Couplé avec la cam mono, il me sort une résolution d'image supérieur à ma caméra couleur. Sans plus tarder, je passe au menu de cette soirée qui s'est déroulée en 2 temps. Je souhaitais obtenir un portrait de deux faces particulièrement intéressantes du moment. D'abord, l'anomalie relevée par Christophe Pellier dans la SEB lors de son dernier post. Cette dernière semble évoluer doucement. Difficile encore de dire dans quel sens. Juste à ses côtés, la petite barge du sud, seule et unique actuellement dans cette ceinture. En parallèle, on continue d'observer le fameux anticyclone blanc (C) flottant au-dessus de la NEB. C'est un solide gaillard puisque je l'observe depuis au-moins 2022 mais j'ai la vague impression qu'il commence à s'essoufler et à perdre en volume. Il faudrait encore le confirmer par des mesures... Ci-après, un triptyque montrant l'évolution de "l'anomalie" sur les 15 derniers jours en couleurs pour les deux premières et avec le filtre G' pour la dernière. On continue avec la deuxième série réalisée 2 heures plus tard, cette fois-ci avec pour objectif de surveiller l'enchevêtrement nuageux qui a perturbé la NEB ces derniers jours. Série plus courte car j'ai restreint l'utilisation des longueurs d'onde au minimum obligatoire pour ne pas me faire surprendre par le temps. Mine de rien , ça passe vite en imagerie planétaire... La vaste traînée claire qui barrait la NEB il y'a encore 10 jours s'est disloquée. La NEB démontre une fois de plus ici sa forte instabilité. Les vents cisaillants sont particulièrement puissants. Dans la foulée, et au même endroit, un appendice sombre sorti de la NEB vers la NTrZ s'est retrouvé piégé dans une spirale infernale, un faux vortex ( A ) sans doute voué à se dissoudre complètement. Cette région la plus ventée de Jupiter avec la ZE a pourtant vu émerger une petite barge brune ( B ) en peu de temps, probablement par dissipation des nuages clairs plus élevés. Ma dernière interrogation, enfin, portait sur la grosse barge brune observé dans la NEB à l'automne dernier. Introuvable depuis un bon mois sur les photos. Eh bien, elle n'a pas disparue ! Elle est toujours au milieu du bouillon que représente la NEB en ce moment. Je ne l’ai pas revu depuis début décembre. Eh bien, elle n'a pas disparue ! Elle est toujours au milieu du bouillon que représente la NEB en ce moment. Plutôt en amont du gros anticyclone blanc. Ces prochains jours, elle transitera à la longitude de la GTR. Pour l’instant, toujours aussi sombre. Ce sera un prochain objectif que de la retrouver… Bonnes observations, Matthieu, l'explorateur du ciel.
  12. Un tir vite fait sur Jupi ce soir au 150 par -2°C mais un ciel encore dégagé. Dommage que je m'y suis pris un peu tard. La planète commençait à décliner dans les basses couches. J'observais la dégradation progressive à chaque longueur d'onde. Comme à l'accoutumée, d'abord de l'UV avec la 533, puis de la couleur avec la 662, retour à la 533 pour le R+IR 642 et enfin, CH4 avec la 662. Powermate x5 pour toutes les prises. Bon, ça a l'air de bien le faire pour la CH4... Pas mal de remue-ménage encore depuis ma dernière visite. Notamment, cette vaste "jetée claire" dans la NEB, plus grande que ce qu'on avait l'habitude de voir ces derniers temps, mais encore cette grosse "coupure" anticyclonique dans la STrZ au N-E de l'Oval BA...
  13. Ciel totalement dégagé toute la journée. Vent léger à modéré de N-E. Seeing plutôt bon sans être parfait. Et une pause octroyé le midi pour couper le boulot. Que rêver de mieux pour une bonne séance solaire ?
  14. Bonsoir à tous. Les éclaircies s'attardaient hier soir. J'ai sorti le matos juste pour une animation couleur sur Jupiter. 0°C, vent de nord-est prononcé, seeing moyen. Des conditions qui ne donnaient pas envie de s'attarder... Pas de GTR en vue. Celle-ci s'est couchée 1h30 avant ma mise en place. Par contre, un beau duo avec la lune Callisto et une autre étoile en arrière-plan. Une interrogation cependant en analysant un peu plus attentivement mes images concernant une anomalie que je n'ai pas remarqué jusqu'à présent. Toujours la fameuse barge dans la NEB. Toujours un vaste anticyclone blanc local à la ZTN. Mais une nouveauté dans la SEB, on dirait... Un truc brun-rougeâtre qui me paraît une petite barge à première vue, un événement qui serait nettement moins courant que dans la NEB ...
  15. Je rends ma copie du jour après une belle éclaircie cet après-midi mais aussi et toujours, cette absence remarquable du seeing...
  16. Cette soirée du 29 décembre aurait dû être parfaitement dégagé ... Mais la météo locale s'est trompée chez moi et impossible de demander un remboursement pour le préjudice causé. Oui car était prévu dans mon programme une session complète dédiée full-spectre sur Jupiter. Finalement, je n'aurai pu sortir que de l'UV et à l'extrême limite une couleur avant un déferlement de brouillard totalement imprévu. Bon, la transparence n'était déjà pas terrible dès le départ mais j'ai été surpris d'être submergé par un tsunami de brouillard à couper au couteau d'un seul coup alors que le vent soufflait régulièrement et assez fort. Habituellement, le brouillard ne monte que lorsque l'atmosphère est parfaitement stable. Bref, on en apprend tout les jours et comme je me suis autorisé d'insister en espérant un miracle, j'en ai obtenu un demi avec une vague trouée qui m'a donné l'occasion de finir par une IR642. Il aura quand même fallut complètement oublier le CH4 et autres IR(s) prévus ce soir-là. Enfin, gardons le côté positif de la chose puisque le seeing était clairement en ma faveur ( Et vive les oppositions hivernales !!! ). Le tout, bien sûr, au 150/750 avec l'imx 533m pour l'UV et l'IR642 et la 662c pour la couleur, les deux étant couplées à ma powermate x5. FireCapture pour les acquisitions, AS!4 pour les stacks et AstroSurface pour un rééquilibrage de l'histo, de la balance des blancs, un 'tit coup de sharpen, des ondelettes, et c'est tout ! Juste un problème de stack à signaler sur la luminance sans doute causé par un histo qui a beaucoup joué au yoyo lors de l'acquisition. Impossible de passer par le mode "planet" dans la stabilisation d'image pour l'analyse que ce soit sous AS!3 ou AS!4. Le stack foirait systématiquement. J'ai donc été obligé d'analyser en mode "surface" ( pour être certain de ne garder que les images les plus claires dans les premières meilleures )... Bon week-end à chacun et passez de bons moments avec vos proches tout en n'oubliant pas raison et modération gardées ! Matthieu, l'explorateur du ciel.
  17. Bravo à mes prédécesseurs ! Effectivement un rendez-vous du week-end inespéré avec notre astre diurne. Mes images sans prétention avec un dépit de plus en plus grand de ne plus réussir à retrouver mes belles hautes résolutions d'antan. Au point où je me pose la question de l'origine de ces échecs à répétitions. Beaucoup évoque la position stationnaire du jet-stream actuel qui dure dans le temps. Je n'y crois qu'à moitié ou bien je joue de malchance depuis maintenant plusieurs mois successifs. D'un autre côté, ma collim me paraît pourtant n'avoir jamais été aussi bonne. On va continuer d'insister en espérant que le miracle s'opère...
  18. Un ciel dégagé et un seeing très bon hier soir... au prix d'une forte humidité de basses couches qui m'a obligé à nettoyer mon secondaire sans exagération toutes les 2 minutes. Pointage initial et premières acquisitions sur Neptune qui se sont finalement avérées foireuses ( plus qu'à jeter car échec systématique du stack que je suppose causé par un changement de valeur offset suite à une récente suggestion d' @exaxe ). Direction, ensuite, Jupiter pour ce qui s'apparente à ma meilleure acquisition UV sur cette planète. Les détails fourmillent ce qui en dit pas mal sur l'état du ciel. D'ailleurs, je n'ai appliqué qu'un traitement léger puisque l'image stackée brute est une pure merveille à elle seule. Remarquez notamment la barge près du méridien centrale dans la NEB... Après une image visible et IR à 642 nm, c'est au tour d'Uranus d'y passer ! Un ciel presque parfait pour cette bille minuscule de par son éloignement abyssal. Là encore, une image visible ( malheureusement, à part sa couleur émeraude, elle ne dévoile aucun détail de surface ) suivi d'une image IR642. Et là, si vous êtes attentifs, la calotte polaire se dévoile sous forme d'un éclaircissement sur le bord droit ( de par la position de la caméra, le Nord est en haut ). Mais pas l'artefact central de la dernière fois ! Faudra que je me renseigne quand même vraiment sur la configuration de ce soir-là si par hasard des plus gros diamètres l'ont pointé au même moment... Bon ciel à tous.
  19. Ça pourrait être intéressant de le leur emprunter. Defiltré, par contre, faudrait savoir comment. Pas top d’avoir du signal pollué par les IR(s). Pour les miennes, oui, il y’a empilement sous AutoStakkert!3 et étirements des ondelettes sous Registax6 après avoir préalablement transformé le fichier vidéo brute de l’apn en .ser sous PIPP. Que des logiciels libres, gratuits et assez simples à prendre en main. Au besoin, il y’a foisonnement de tutos sur YT dont le mien complet sur ma chaîne.
  20. Merci pour ton retour. Je ne suis pas du tout spécialiste de la lune mais j’ai quand même pris le temps d’analyser un minimum mon image après coup. Même si j’ai préférer m’attarder sur des généralités que je comprenais plutôt que sur des phénomènes que je ne saisis pas complètement dans ce post, j’ai particulièrement remarqué la différence flagrante d’albédo autour de certains cratères brillants comme Aristarque ou Tycho. Reste que je suis curieux de connaître l’explication des spécialistes sur l’origine de ces spécificités. J’attribuerai les différences de contraste dans les mers à la composition chimique mais j’ai un doute sur les cratères. Pourquoi sont-ils aussi brillants en UV et aussi éteints en IR ? Transmission quasiment équivalente mais à nuancer ! L’atmosphère absorbe fortement l’UV, certes, mais dans le cas de l’IR, il s’agit plutôt d’une tendance à l’opacité du capteur cmos. Je retiens l’idée du masque flou. Attention cependant au fait que la résolution est fondamentalement nettement supérieure en UV qu’en IR. D’où le piqué apparent plus fort bien qu’il ne s’agisse pas de haute résolution ici. Cette dernière aurait nécessité nettement plus de travail pour constituer une mosaïque et, au vu de la météo actuelle, je ne pouvais pas me le permettre. Deuxième point important, il faudrait ajouter dans l’équation l’impact de transmission de la lumière d’une barlow ajouée sur le chemin optique. Et là, malgré toutes les performances d’un capteur 533 dans le domaine couplées aux capacités naturelles d’un système type réflecteur, c’est la lentille de la plupart des barlows qui pêcherait.
  21. Dans la nuit de lundi à mardi, a-t-on pu admirer la lune caracoler haut dans le ciel au moment de sa phase pleine. L'occasion pour moi d'enfin réaliser un fantasme germé depuis plusieurs mois malgré un ciel charriant des masses nuageuses à grande vitesse. Heureusement, j'ai pu profiter de quelques courtes mais belles trouées aux alentours de minuit alors que j'étais sur le point d'abandonner. Fondamentalement, la Lune est un astre qui ne m'intéresse guère et que je ne shoote qu'occasionnellement car un astre mort qui ne bouge pratiquement pas faute à une atmosphère et une tectonique absentes. Cela dit, son riche relief et ses structures topographiques constituent un vaste sujet d'étude. Un second point d'intérêt réside dans la diversité chimique de son sol qui se traduit par une différenciation des constituants minéraux abondants en fonction du type de terrain. C'est ainsi qu'un oeil exercé ou qu'un appareil photo couleur réussiront à capter des couleurs sur notre satellite naturel. Car, surprise, la lune n'est pas gris monochrome ! Selon la nature du sol, des teintes allant du rouge au bleu en passant par le jaune, le vert ou d'autres encore deviennent évidentes en poussant la saturation d'une image couleur. Elles correspondent par exemple pour le brun rougeatre à du minerai de fer ( rouille ) ou encore pour le bleu à de l'oxyde de titane. Mais qu'en est-il maintenant lorsque l'on sort du spectre visible ( oui, bon, vous avez remarqué que j'aime bien sortir du spectre visible... ) ? Autrement dit, à quoi ressemble la Lune en ultraviolet ou en infrarouge ? Les couleurs en tant que telles n'existent plus puisque c'est en-dehors des capacités de l'oeil humain que d'en percevoir. Mais l'on voit très nettement les contrastes à l'origine de ces teintes. Et ce ne sont pas les mêmes entre l'UV et l'IR. En superposant les images, on voit clairement la différence. Pour ne pas faire les choses à moitié, j'ai choisi de faire mes prises de vues entre l'UV proche, autour 380 nm,... ... et l'IR autour un micron... Mais on peut rester plus proche du spectre visible dans le bleu ou le rouge profond. Il n'y a plus d'apport de contraste en allant plus loin. Ci-après, un gif animé des 2 images précédentes pour obtenir une superposition plus confortable. Setup utilisé : SW 150/750 sur HEQ-5, caméra ZWO ASI 533MM, filtres Chroma Bessel U et SLOAN Y'. Logiciels : AS!4, Astrosurface, GIMP, PIPP.
  22. Oui, merci. Inutile de te dire que j’ai précieusement conservé ce petit Sony HX60. C’était l’un des meilleurs compacts d’entrée de gamme en son temps quand il est sorti il y’a 10 ans. Et j’estime, que ça le reste encore aujourd’hui.
  23. Felicitations pour tes progrès ! Au cas où tu en posséderais déjà un, tu peux encore aller plus loin avec un apn ( compact ou reflex ). Avec un bon jeu d’oculaires et/ou de barlow, tu peux obtenir des images qui commenceront à s’approcher de celles rendues par une caméra planétaire. Ci-joint des images faites il y’a quelques années respectivement avec un Sony HX60 et un EOS 90D, à chaque fois sur un 150/750.
  24. Deux petits derniers pour la route. Le H-bêta, à 480 nm, Et l'UHC de chez Omegon, utilisé pour le visuel CP Conclusion ? La bande étroite pour le solaire, c'est bien ! et oubliez l'infrarouge : ca sert à rien. Enfin, quelques hautes résolutions dans le vert sur les régions actives principales, mais sérieusement cahutés par un seeing capricieux...
×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.