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Tout ce qui a été posté par MKPanpan
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masse baryonique de la galaxie d'andromède
MKPanpan a répondu à un sujet de Erintox dans Astronomie & Astrophysique
Bonjour, Question intéressante, si l'on demande à la fois la masse baryonique et la vitesse de rotation d'une galaxie, je suppose que c'est pour démontrer l'existence ou de quantifier la présence de matière noire dans celle-ci. Concernant la masse baryonique, je ne sais pas si l'on a cette donnée. On mesure justement la masse d'une galaxie par les interactions gravitationnelles qu'elle crée, donc la masse totale, y compris celle non baryonique si elle existe. C'est la masse mesurée je suppose dans les articles mentionnés plus haut. On peut estimer la masse visible en faisant des projections, connaissant la distance de cette galaxie et sa luminosité globale, en comparant avec les étoiles et les corps que l'on connait dans la Voie Lactée, mais avec beaucoup d'approximations statistiques. Mais il est très difficile d'estimer la masse sombre baryonique (trous noirs, étoiles à neutrons, naines rouges, planètes, nuages sombres,) même si cette partie reste négligeable par rapport au total. Il est par définition actuellement impossible de déterminer la matière noire non baryonique. Concernant la mesure de la rotation de la galaxie, je dirai que oui, c'est possible, d'autant plus que Andromède est relativement proche et que son disque a une inclinaison assez pratique par rapport à nous pour mesure cela (cela serait quasi-impossible en un temps bref de le faire si elle nous faisait face.) On peut notamment mesurer le décalage spectral des étoiles ou des nuages d'hydrogène qui sont à droite et à gauche du centre de la galaxie. Même si l'on ne peut individualiser les étoiles, leur spectre est toujours le même, notamment dans la séquence principale qui est la plus longue et qui donc concerne la grande majorité des corps stellaires. On peut en particulier analyser le spectre de l'hydrogène très bien connu qui est présent à la fois dans les nuages interstellaires et dans les étoiles de toute taille. En mesurant l'effet Doppler induit sur les raies d'émission de l'hydrogène sur différentes zones, on pourrait très bien mesurer la vitesse de rotation globale de la galaxie, voire sa rotation différentielle (qui pose justement problème selon les lois de Kepler et qui a induit l'introduction de la matière noire non baryonique.) La question en suspens sera celle de la précision des mesures des instruments et donc de la vitesse de rotation. -
Observer notre propre galaxie en remontant vers l’origine de l’univers ?
MKPanpan a répondu à un sujet de Gildas974 dans Astronomie & Astrophysique
Bonjour, je plussoie ce qui a été dit juste au dessus par @22Ney44 Pour l'intervention de @skud, j'ajouterai qu'en réalité la vitesse apparente de certaines galaxies très éloignées peut être supérieure à c, mais il s'agit bien d'une vitesse apparente de notre point de vue et non d'une vitesse réelle. Si on prend une galaxie située suffisamment éloignée de la nôtre, on pourrait mesurer une vitesse d'éloignement apparente égale à c, éloignement dû en réalité à l'expansion des distances de l'Univers. Si l'on se place à un point juste au milieu entre cette galaxie et la nôtre, on observerait que chacune des galaxies s'éloigne de nous à la vitesse c/2 (si l'on suppose que la vitesse d'expansion est constante, ce qui n'est pas le cas, mais c'est pour l'exemple.) Cet exemple montre que les vitesses mesurées ne sont pas absolues selon l'observateur, à l'inverse des mesures de la vitesse de la lumière, ce qui signifie donc que cette vitesse apparente d'éloignement n'est pas en contradiction avec la Relativité restreinte. Pour la question initiale de @Gildas974, si l'Univers est fini et courbe (avec une courbure presque nulle, on n'est pas tout à fait sûr que l'Univers soit parfaitement plat et donc infini,) en regardant suffisamment loin, on finirait par voir notre Galaxie. Tout comme sur Terre, si l'on regarde depuis la Tour Eiffel vers le Nord et que les rayons lumineux suivaient la courbure de la Terre, on pourrait voir la Tour Eiffel par la face Sud (bien que la Terre nous apparaisse plate a priori.) La limitation dans le cas d'observer notre propre Galaxie n'est pas la courbure elle-même (car les rayons lumineux iraient tout droit sur une ligne courbe, ou plutôt selon un arc de cercle ou une géodésique,) mais les dimensions de notre Univers. Si notre Univers a bien 13 Gannées, il est probablement plus grand que 13 Gal (selon la mesure à cet instant initial de l'Univers,) donc les rayons lumineux ne nous sont pas encore parvenus. Les mesures de courbure potentielle de notre Univers montrent aussi qu'il doit être beaucoup plus grand que 13Gal (toujours à t0.) Reste que les dimensions et l'expansion de l'Univers sont telles que même si celui-ci était légèrement courbe et fermé, il faudrait attendre extrêmement longtemps avant de voir notre Galaxie, et celle-ci serait tellement décalées vers le rouge que probablement invisible quelque soit le moyen d'observation, sans compter l'affaiblissement de la lumière par éloignement. -
Bonjour, Sur un autre forum sur lequel je suis inscrit (rien à voir avec l'astro, mais des maquettes navales,) chaque mois les images d'un modèle terminé par un membre sont affichées sur la page d'accueil, avec un lien vers le sujet en question. Je crois que c'est l'équipe modératrice qui sélectionne, en essayant de ne pas faire figurer toujours les mêmes sujets ou les mêmes auteurs. Ça peut être une idée.
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Petits calculs, avec la loi des gaz parfaits : PV=NkT V = 1 m3 N = 4000 x 10^6 (/m3) k = 1,38 x 10^-23 (constante de Boltzmann) T = 10 K environ pour une nébuleuse obscure P = NkT/V P = 5,5 x 10^-13 Pa = 5,5 x 10^-15 mbar Le LHC travaille dans l'ultravide entre 10^-10 et 10^-11 mbar. Les nébuleuses sont des endroits bien plus vides que les meilleurs vides que l'on peut reproduire sur Terre. Edit : c'est d'ailleurs écrit juste après ta citation dans ton lien d'article que je viens de lire après coup : "The 4,000 particles per cubic centimeter density is far lower than that of the best vacuum we can achieve on Earth."
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Pour info, la nébuleuse obscure de la tête de cheval fait environ 3,5 années-lumière de diamètre, en comparaison à notre système solaire qui fait environ 15 heures-lumière. Par contre, sa densité en gaz est inférieure à celle d'un emballage alimentaire sous vide. Et pourtant, elle absorbe tout rayon lumineux venant de derrière. De quoi donner également le vertige, n'est-ce pas ?
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Bonjour, Le "tesseract" (4 dimensions) d'Interstellar n'en est pas un. Il s'agit d'un cube (3 dimensions,) composé de plein de petits cubes (3 dimensions) qui reflètent tous la même scène passée (dans la chambre de la petite Murphy) avec un court instant de décalage temporel entre chaque cube. Le personnage principal selectionne donc un de ces petits cubes pour y faire passer un message à un temps précis. Un tesseract est un polyèdre à 4 dimensions. Si l'on se place à l'un des sommets de celui-ci, on peut se déplacer le long de 4 arêtes différentes toutes orthogonales entre elles, ce qui est impossible à s'imaginer car nous vivons dans une représentation d'un espace à 3 dimensions. Dans notre Univers, selon la Relativité, nous avons 4 dimensions, les 3 d'espace que nous connaissons et celle du temps. Les objets macroscopiques se déplacent à volonté le long des 3 dimensions d'espace, mais sont entraînés par la ligne de temps, sans possibilité d'y accélérer, d'y ralentir, ou d'y faire marche arrière. On peut théoriquement aller sur une autre ligne de temps qui va "plus vite" qu'une autre (courbure de la dimension dûe à la présence d'une masse, par exemple les effets relativistes dans la région proche d'un trou noir, bien plus proche que dans le film d'ailleurs,) mais pas la remonter pour autant. Il est envisageable qu'en physique des particules, celles-ci ne soient pas soumises aux mêmes contraintes que les objets macroscopiques, car elles peuvent sauter d'un endroit à un autre sans suivre les dimensions que l'on connait (théorie quantique.) Dans la théorie de la supersymétrie, chaque dimension d'espace est composée elle-même de 3 dimensions repliées sur elles (cordes,) ce qui fait un total de 9 dimensions d'espace et toujours celle de temps.
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Après le Pic du Midi en rose, les Pyrénées Catalanes en vert !
MKPanpan a répondu à un sujet de polorider dans Lutte anti pollution lumineuse
Encore heureux que ce n'est qu'une seule soirée. Mais ça va donner des idées à d'autres, et on en aura de plus en plus. En dehors de l'aspect pollution lumineuse qui gêne les astronomes amateurs et les animaux nocturnes, c'est quand même une énorme gabegie aujourd'hui de faire celà. Toutes ces dépenses de temps et d'argent, pour une seule soirée. Avec des générateurs fonctionnant à l'essence, des hélicoptères pour amener le matériel (et pour l'enlever le lendemain,) 90 projecteurs surpuissants achetés qui ne serviront plus à rien ensuite, ... Et ça vient d'un fournisseur soit disant vert ... Ils vont certainement planter quelques arbres pour donner bonne conscience 🙄 -
[SpaceX]IFT 4 : Quatrième test du système Booster/Starship (B 11 & S 29 à confirmer)
MKPanpan a répondu à un sujet de montmein69_2 dans Astronautique
Bonjour, Petit résumé de la conférence donnée par E Musk à la Starbase en début de mois : IFT-3 : - pas d'info sur les résultats du test IFT-3 - les objectifs de l'IFT-4 devraient être les mêmes que ceux de l'IFT-3, avec en particulier un meilleur résultat avec la rentrée atmosphérique du Ship Prochains essais : - Dans son optimisme légendaire, E Musk espère un amerrissage contrôlé du Booster, en un point précis (il parle d'atterrissage sur une tour virtuelle.) Si cela réussi, il serait prêt à tenter la récupération sur la tour de lancement dès l'IFT-5. Il estime en tout cas à 90% la réussite de cette récupération avant la fin d'année 2024. Un peu risqué à mon avis, surtout qu'il n'y a pour l'instant qu'une seule tour de lancement en fonction 🫣 - Concernant le Ship, il souhaite pouvoir réaliser 2 atterrissages sur tour virtuelle, donc en mer, avant de tenter la récupération sur le site de lancement. Il table ici plutôt sur 2025 pour la réussite. Outre l'optimisme habituel, je trouve étonnant qu'il estime réussir la récupération du Booster par les bras de la tour de lancement plus rapidement et donc plus facilement que la récupération du Ship. La rentrée atmosphérique serait peut-être problématique ? 🔥 Travaux : - Concernant les Mechazilla, les tours de lancement, il a annoncé qu'il y aura 2 tours à Boca Chica (celle actuelle, et la seconde en cours de construction au site de Massey,) et 2 autres tours au Kennedy Space Center. Les premières serviront aux tests, les secondes aux lancements "officiels." - Le site de Massey, proche du site de lancement actuel, sera plutôt utilisé pour les tests au sol, afin de garder la Starbase actuelle pour les lancements tests. Il y a d'ailleurs la construction d'un banc d'essai moteur avec un carneau (choix que n'a pourtant pas fait SpaceX jusqu'ici pour son Starship.) Cela permettra a SpaceX d'éviter les allers-retours et les évacuations de tout le site à chaque essai. Nouveaux moteurs et designs : - Il a annoncé également un Booster V3 équipé de nouveaux Raptor avec une poussée de 280 tonnes, voire 330 tonnes (contre 230 pour les Raptor 2 actuels,) permettant une poussée totale au décollage de 10.000 tonnes (au lieu de 7.600 aujourd'hui.) Pour cela, la protection thermique des moteurs sera retirée afin de diminuer la masse de celui-ci, et un système de refroidissement supplémentaire sera implanté. - Le Starship actuel peut envoyer 40-50 tonnes en LEO, le V2 pourrait envoyer 100 tonnes, et le V3 200 tonnes. - le Starship V2 ferait 3 mètres supplémentaires, le design serait similaire au V1 : les grid fins seraient légèrement abaissés, l'anneau de séparation agrandi et les ouvertures seraient différentes. - le Starship V3 ferait 30 mètres de plus qu'aujourd'hui (150m au total,) le second étage aurait ses 9 moteurs Raptors (3 normaux et 6 vacuum) au lieu de 6. Il aurait donc ses 10.000 tonnes de poussée au décollage. Le reste du design est identique au V2, proportionnellement parlant. Il est à noter que les montages actuels de Ships et de Boosters se poursuivent jusqu'aux S32 et B14. Il n'est apparemment pas prévu de continuer sur ce design, ce qui signifie que les tests avec le Starship V1 auront lieu jusqu'à l'IFT-7. Au-delà, on aurait probablement un Starship V2, mais pour l'instant, aucune pièce n'a été aperçue. Il faudra aussi prévoir que pour un Starship V3, les tours Mechazilla seront insuffisamment hautes. Les tours actuelles fonctionneront peut-être pour un V2, mais il faudra faire des adaptations, comme le "Ship Quick Disconnect" (tuyaux de remplissages du Ship) qui a dû être bricolé pour qu'il atteigne le mètre supplémentaire lors de l'ajout de l'anneau de séparation à chaud pour l'IFT-2. -
S'il est vraiment "sûr," il pourra utiliser le futur. S'il est moins certain, le conditionnel serait préférable. 😉
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L'homme (ou la femme) sur Mars c'est pour quand ?
MKPanpan a répondu à un sujet de Toucan dans Astronautique
C'est foutu, il y a un décalage de communication d'au moins 4,5 minutes si les planètes sont alignées au mieux. En fait, ils sont déjà écrasés depuis 3 minutes 30 😅 -
Saches que comme tu vas bientôt devenir "Chef de Webastro," tu percevras 10% des sommes perçues par le site. Souhaites-tu changer d'avis ?
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Je penche surtout pour ceci : le but étant d'avoir une flotte de fusées, c'est plus facile de fabriquer et monter en série des moteurs Raptor de 2 tonnes que des moteurs F-1 de plus de 8 tonnes
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L'homme (ou la femme) sur Mars c'est pour quand ?
MKPanpan a répondu à un sujet de Toucan dans Astronautique
Pour atteindre un astéroïde et s'y mettre en orbite (ou s'y écraser en fonction de la mission) oui. S’amarrer à une sonde depuis un décollage terrestre, c'est "facile," mais pour se désamarrer et repartir sur une trajectoire vers une seconde station, ... jusqu'à Mars ensuite, je ne vois pas comment sans accélération. Utiliser la gravité d'un corps pour freiner ou accélérer et aller plus loin ensuite c'est connu, mais sur une station service spatiale n'est pas assez massive pour réaliser cela. Ou alors la "station service spatiale" a en commun une partie du trajet de la fusée martienne, donc devrait aller à la même vitesse et dans la même direction (et donc serait lancée en même temps.) Si elle est en orbite héliocentrique, cela risque de rallonger énormément le trajet de la fusée jusqu'à Mars. Pour une sonde autonome, ce n'est pas un problème (JUICE met 8 ans pour atteindre Jupiter) mais avec des humains à bord, il faudra inventer l'hibernation ou alors il vont s'entretuer 🤪 Après peut être qu'il existe des trajectoires possibles pour un tel voyage et des rencontres temporaires, mais j'ai du mal à visualiser comment cela serait possible dans un temps relativement bref, et sans consommation excessive de carburant, par exemple sur les trajectoires dans l'infographie plus haute. -
L'homme (ou la femme) sur Mars c'est pour quand ?
MKPanpan a répondu à un sujet de Toucan dans Astronautique
Le problème de stations-relais, c'est le freinage et la ré-acceleration. On ne pourra pas utiliser l'assistance gravitationnelle dans ce cas (ou alors on parle de superstructures 😉) donc il faudra du carburant pour s'amarrer à chaque fois et repartir, et c'est pour moi le plus gros problème. En gros, le rapport charge utile / masse au décollage des lanceurs passés et présents est autour de 3% pour une mise en LEO. Pour une injection translunaire, on divise la charge utile par 3 ou 4. Et on devrait diminuer encore cette charge utile de 30 à 50% pour un aller direct sur Mars. Il faudrait donc une masse au décollage (en presque totalité d'ergols) 100-200 fois supérieure à la charge utile pour un aller simple, sans ravitaillement. Exemple pour un SLS bloc 1-B : Masse au décollage : 3000 tonnes CU LEO : 105 tonnes CU injection translunaire : 42 tonnes CU injection orbite martienne : 32 tonnes Pas sûr que ce soit suffisant pour 3 astronautes et le nécessaire pour 200 jours de voyage (dont 20 jours sur Mars puis 💀) Si quelqu'un a une idée de la charge utile nécessaire pour ce genre de voyage (3 humains au moins je suppose, l'oxygène, l'eau, la nourriture, un ou deux bouquins pour passer le temps, la masse de l'atterrisseur avec ses ergols,) le calcul de la masse au décollage du lanceur est simple. Le calcul d'orbite n'est pas trop un problème je pense, car les lois de la gravitation sont bien connues et sont invariables jusqu'ici, donc peu d' aléatoire dans ce cas (au pire une chance sur 10^10 de rencontrer un astéroïde.) Par contre, il ne faudrait pas qu'une seule station ait un problème de stabilisation de son orbite ou alors tout le voyage serait un échec critique avec un vaisseau sans ravitaillement. -
[SpaceX]IFT 3 : Troisième test du système Booster/Starship (B10 & S 28)
MKPanpan a répondu à un sujet de montmein69_2 dans Astronautique
Pour l'ascenseur, un test a été réalisé fin 2023 : https://www.nasa.gov/image-article/nasa-astronauts-test-spacex-elevator-concept-for-artemis-lunar-lander/ bien sûr, il n'était pas relié à un HLS (vu qu'on en a jamais vu 😆) mais c'était pour tester le système dans diverses conditions, par exemple si la zone d'atterrissage n'est pas parfaitement plane ou horizontale. Une autre chose à prendre en compte pour le projet Artemis est l'élection présidentielle américaine. Trump a initié ce programme et pourrait revenir au pouvoir jusque fin 2028, et sa "pugnacité" ainsi que ses "sentiments" envers la Chine qui veut envoyer des taïkonautes sur la Lune avant 2030 pourraient l'inciter à vouloir faire accélérer le programme. A coups de dollars bien sûr, cela n'accélérera pas le travail des ingénieurs. -
[SpaceX]IFT 3 : Troisième test du système Booster/Starship (B10 & S 28)
MKPanpan a répondu à un sujet de montmein69_2 dans Astronautique
Petit update concernant les premières données publiées de l'IFT-3 : - le booster a explosé à environ 460m d'altitude, donc avant de toucher la mer, après avoir allumé "avec succès quelques" moteurs. On ne sait pas si c'est une destruction provoquée par le système d'autodestruction ou non. - le test du rallumage d'un moteur du Ship en orbite n'a pas été effectué à cause d'un roulis trop important. Le roulis observé au début de la rentrée atmosphérique était donc présent un long moment. - les tests d'ouverture/ fermeture de la baie à Starlink et de transfert d'ergol se sont déroulés avec succès. -
[SpaceX]IFT 4 : Quatrième test du système Booster/Starship (B 11 & S 29 à confirmer)
MKPanpan a répondu à un sujet de montmein69_2 dans Astronautique
Bonjour, Concernant les modifications à apporter par rapport aux B10/S28, cela dépendra aussi de l'enquête, donc on ne pourra pas se prononcer. Pour la partie connue, le B11 est complètement assemblé en dehors du hot stage ring et a passé 2 tests cryogéniques (validant la capacité à recevoir des ergols liquides.) Le S29 est également complètement assemblé, a passé 2 tests cryogéniques (et un troisième bien plus court pour une raison inconnue,) et a passé un spin prime test (pour valider le fonctionnement des turbopompes des moteurs.) Pour info, le B12 est assemblé sans moteur et a passé 2 cryogenic tests, les B13 et B14 sont partiellement assemblés. Les S30 et S31 sont complètement assemblés sans moteur, le S30 a passé 2 cryogenic tests, le S32 est partiellement assemblé. Pour la date spéculative, je dirai courant 2024 😅, je ne suis pas trop joueur. SpaceX espère 9 lancements cette année et demande aux autorités d’accélérer le délai des autorisations. Ce qui est plutôt drôle car les autorisations sont données après enquêtes, elles-mêmes réalisées par SpaceX. Peut-être qu'ils estiment que la FAA prend trop de temps pour lire les rapports. Je pense que 4 lancements en 2024 sont faisables si pas de catastrophe, le délai entre 2 lancements devant s'accélérer. La seconde tour devrait être opérationnelle avant avant la fin d'année, mais cela n’accélérera pas la délivrance d'autorisations. -
[SpaceX]IFT 3 : Troisième test du système Booster/Starship (B10 & S 28)
MKPanpan a répondu à un sujet de montmein69_2 dans Astronautique
On va rentrer ici dans la pure spéculation, en tout cas juste imaginée par les "fans" de SpaceX (pas dans un sens péjoratif mais plutôt ceux qui suivent très assidument le développement.) On est probablement aussi dans certains cas sur des projections à plusieurs années. D'ailleurs je ne sais pas s'il faut continuer sur ce sujet présent, ou si un autre sujet serait plus pertinent, en reprenant ce dont on parlait précédemment. Selon le compte X @Starshipfairing, apparemment beaucoup repris par la communauté voire même plus ou moins validé par par le principal intéressé (Musk,) il y aurait 3 designs de ship pour la mission Artemis III (et IV.) Le premier modèle, celui du HLS, serait celui que l'on connait déjà et qui est testé actuellement, le header tank, les ailerons et les tuiles thermiques en moins puisque sa destination finale ne sera pas sur Terre. Le second, serait un ship "Tanker," donc avec les ergols qui remplissent la totalité du vaisseau. Il y a les éléments de retour sur terre pour récupération et renvoi. C'est la version V2 ici qui est présentée, c'est à dire avec 3 moteurs vacuum supplémentaires (3 Raptors atmosphériques et 6 Raptors de vide,) probablement pour emporter davantage d'ergols, même si une partie sera consommée en plus du fait de la poussée. (Petit HS en passant : je me suis amusé à comparer les différents lanceurs, légers et lourds, passés et présents, en comparant leur charge utile pouvant être mise en LEO et leur masse en ergols. On a toujours à peu près le même rapport CU/ergols qui est d'environ 3%. C'est à dire qu'à chaque tonne de CU supplémentaire envoyée en LEO, il faut 33 tonnes d'ergols supplémentaires.) Le troisième schéma présente un "Propellant Depot", c'est à dire un ship qui reste en LEO, plus long (environ 20 mètres de plus,) sans aileron ni tuile ni header tank, composé uniquement de 2 réservoirs, et adapté au stockage d'ergol en orbite et sur la durée. Il ne partirait qu'avec le carburant nécessaire (pourquoi ?) et serait rempli au fur et à mesure par plusieurs "Tanker" qui font la navette. Une fois rempli par les x "Tanker," le HLS pourrait décoller, s'y amarrer pour remplir ses réservoirs, et faire son injection vers le NRHO lunaire. Voici la différence entre un ship classique et un "Tanker" V2. On voit les moteurs supplémentaires et la différence de la taille des réservoirs. Une version "Tanker" en V1 avait été également supposée mais avec une taille plus réduite qu'un ship classique pour compenser le poids supplémentaire des ergols emportés. Et voici plus ou moins pour confirmer une infographie reprise par la NASA. Voici une autre infographie réalisée grâce aux différentes infos données sur X, sur le site web de SpaceX, en conférence, ... avec les différents Starship qui pourraient exister. Pour la question d'assemblage et de fabrication, en plus de la faculté de réutilisation, les coûts "bas" du Starship sont favorisés par une fabrication en série du vaisseau. Et ce sur le site même de lancement, ou à côté. Les différentes sections sont fabriquées dans des ateliers, puis assemblées dans les "Mega bays" de la base de Boca Chica : L'autre intérêt est que ces différentes sections sont probablement interchangeables. On peut donc facilement imaginer décaler les sections contenant les dômes des réservoirs et d'ajouter des sections comme la "mid LOx" pour agrandir la taille de ces réservoirs et supprimer la partie réservée habituellement pour la charge utile. Tout comme dans l'industrie automobile, la base se fait en série, les options sont ajoutées ensuite, le volume de commande permettant cela rentable. Il en est de même pour les boosters et même pour la tour de lancement, dont les sections de la seconde sont en cours d'acheminement et d'assemblage en ce moment. -
[SpaceX]IFT 3 : Troisième test du système Booster/Starship (B10 & S 28)
MKPanpan a répondu à un sujet de montmein69_2 dans Astronautique
Globalement, je suis d'accord avec toi, y compris pour le côté "pessimiste" ou réservé de la réussite du projet Artemis, si l'on parle de délai. Pour moi, les délais demandés par Trump à l'époque et même encore ceux d'aujourd'hui sont intenables, même si l'on ne considère que la NASA seule. Mais je pense qu'au final ce projet aboutira, peut être avant la fin de la décennie, et je pense que SpaceX parviendra à réaliser leurs techniques qualifiées souvent de impossibles (bon j'ai quand même de sérieux doutes sur l'attrapage en vol du Booster par les bras de la tour de lancement 🫣) SpaceX n'a pas plus d'intérêt que la NASA à sacrifier la sécurité des passagers de leur engin. Un accident spatial impliquant une entreprise privée signerait la fin de celle-ci et de ses responsables. Reste qu'il y a des sanctions financières prévues en cas de non respect des délais imposés, mais c'est la NASA qui définit ces délais actuellement, et elle n'a pas non plus intérêt à couler financièrement SpaceX. Il y a aussi les autres entreprises comme Blue Origin mais pour l'instant, je ne suis même pas sûr qu'elles parviennent à un résultat avant 2035. -
[SpaceX]IFT 3 : Troisième test du système Booster/Starship (B10 & S 28)
MKPanpan a répondu à un sujet de montmein69_2 dans Astronautique
Concernant le transfert de carburant, voilà ce que l'on sait : - durant le test IFT-3, 10 tonnes de LOX ont été transférés du header tank vers le réservoir principal, - SpaceX commencé actuellement à assembler une seconde tour de lancement orbitale du même modèle que la première, sur le site actuel à Boca Chica. Cela sous-entend donc qu'il y aura une possibilité dans quelques mois d'avoir deux lancements proches. Il y a toujours les travaux préliminaires qui ont eu lieu également au Kennedy Space Center pour une tour de lancement mais les travaux ont été stoppés il y a longtemps déjà. Il est probable que SpaceX attend de finaliser les caractéristiques de sa tour avant de continuer le montage d'une tour définitive sur ce site de la NASA. - un Ship classique emporte 1200 tonnes d'ergols, et a une charge utile estimée à 100-150 tonnes. - un nouveau design de Ship est prévu pour les prochaines générations (après S32) avec 5-10 mètres de plus, 9 moteurs Raptor V3 (donc plus de poussée) et donc plus de carburant emporté. Ce qui est non certain, possible, supposé, inconnu : - ce n'est pas directement le ship HLS qui serait approvisionné par d'autres ships, mais plutôt un ship qui fait office de dépôt de carburant en LEO. Le HLS se rechargerait en une seule fois sur le fuel tank. - un fuel tank Ship stationné en LEO, serait un Ship sans aileron ni tuile thermique car n'est pas prévu pour revenir sur Terre. Il pourrait n'être composé que de deux grands réservoirs prenant tout l'espace du Ship, soit une capacité de près de 1500 tonnes d'ergols - si on voulait remplir un tel fuel tank, il faudrait donc entre 10 et 15 ships cargo lancés, pas forcément simultanément. Les questions de perte de qualité pendant le stockage restent une énigme. - on ne sait pas combien d'ergols il faut pour une injection translunaire, un atterrissage sur la Lune, et un redécollage pour un rendez-vous en orbite lunaire. Peut être qu'il n'y a pas besoin de 1200 tonnes comme entre le hot staging et la LEO. Le nombre total de ships cargo nécessaires n'est donc pas connu. - les images d'artiste de SpaceX concernant le ravitaillement en vol montrent un système d'amarrage particulier qui n'est pas du tout présent sur les prototypes actuels. Il n'y a pas non plus de système visible permettant le transfert des ergols d'un ship à l'autre. Le fait que tout cela ne soit pas visible sur les 4 ships actuellement en construction indique peut-être qu'un tel test n'est pas prévu de sitôt, mais SpaceX a l'habitude de "bricoler" sur ses prototypes. - la base de Boca Chica permet aujourd'hui une fabrication en série des boosters et des ships, accélérant grandement leur disponibilité et donc leurs lancements. Cela, conjugué à deux tours de lancement, initie le fordisme spatial. Il faudra juste prévoir un ravitaillement en azote, oxygène, méthane, eau par pipe line pour éviter le défilé de milliers de camions à chaque essai et lancement. - lorsque les vols se feront sans destruction inattendue (RUD,) les autorisations de vol de la FAA seront bien plus rapides. La réussite ou non d'un test de transfert d'ergols en orbite par exemple n'est pas un point bloquant pour le vol suivant. SpaceX pourrait peut-être même "tricher" en disant qu'ils font retomber le booster en mer à un point précis sans vouloir sa récupération. Cela permet de tester les systèmes d'atterrissage en douceur tout en respectant le plan de vol. Bref, en effet, malgré la com à outrance, on n'a en réalité que très peu d'informations fiables sur les "détails" du projet Artemis conjoint avec SpaceX. -
[SpaceX]IFT 3 : Troisième test du système Booster/Starship (B10 & S 28)
MKPanpan a répondu à un sujet de montmein69_2 dans Astronautique
Bonjour à tous, Petit récap de ce troisième test. Le décollage a eu lieu près de 90min après l'heure prévue, le report ayant eu lieu à cause de navires présents dans la zone d'exclusion apparemment 🚢. Cette fois, pas de pause à T= -40s comme à l'accoutumée pour les vérifications de dernière minute. Preuve de confiance ? 👌 Le décollage s'est parfaitement passé visiblement, comme lors du second test, avec 100% des moteurs allumés pendant toute la phase ascensionnelle 🚀. D'après les premières images post-tir, le pas de tir semble intact. Les pieds de la tour de lancement avaient également été protégés par des plaques d'acier pour éviter les dégâts à ce niveau. Au passage, de magnifiques images en direct par les caméras embarquées sur le vaisseau 😍 : On aperçoit ici à l'occasion que quelques tuiles thermiques ont été abimées. En regardant de près, elles ne semblent pas manquantes (il n'y a pas de trou de forme hexagonale) mais biens des coups reçus. On ne voit pas l'état de l'autre partie du ship, mais visiblement, ça tient déjà mieux. Reste à voir si ce problème récurrent de tuiles va expliquer la suite des évènements 💥. Ensuite, la séparation à chaud s'est parfaitement déroulée, avec allumage de 10 des moteurs du booster pour le boost back burn 🚀: On voit ici le booster qui retourne sur terre alors que le ship est un peu à gauche du milieu de la capture d'écran 😍. Ensuite, le booster a fait son retour au sol. Si le freinage aérodynamique s'est plutôt bien passé (passage de près de 5000 km/h à un peu plus de 1100 km/h, soit la vitesse du son, sans moteur,) le rallumage de ces derniers n'a apparemment pas fonctionné, ou en tout cas a eu lieu trop tard, ce qui fait que le booster avait toujours cette vitesse de 1200 km/h lorsqu'il a touché l'eau 🧱🏎️. On a pu noté aussi une moins bonne stabilité aérodynamique passés les 5-6 km d'altitude. La chaine Techniques Spatiales a précisé qu'il pouvait être plus difficile pour le système aérodynamique composé des grid fins de contrôler l'orientation lorsque la vitesse devient subsonique. 🪛 La séquence de rallumage des moteurs devra être revue pour assurer de poser plus doucement cet immeuble de 70 mètres de haut. Il en avait été de même lors des premiers tests suborbitaux du ship et des Falcon. Le ship a continué son chemin avec une combustion complète pour atteindre une vitesse juste en dessous de celle de la mise en orbite. Les tests de la porte de la baie des satellites Starlink a été testée avec succès, ainsi que le transfert d'ergols d'un compartiment à l'autre. De quoi rassurer les investisseurs privés dans le premier cas, et la NASA pour le second (il semblerait que cette étape permet un déblocage partiel des subventions à hauteur de 57 M$ pour SpaceX 💵) Le test de rallumage des moteurs en orbite n'a pas été effectué pour une raison inconnue. La rentrée atmosphérique a débuté après environ 45 minutes de vol. Il semblait y avoir un roulis constant dans la phase d'approche, la face ventrale tuilée n'étant pas immédiatement dans le bon alignement pour subir les frictions de l'air. Le ship semblait être en position à environ 90km d'altitude lorsque l'atmosphère devient plus dense et le plasma plus intense 🔥. Le black-out a ensuite démarré comme prévu dû à l'important plasma. Mais il semblerait que le ship ait été perdu lors de cette phase, les communications ont été rompues simultanément avec le réseau Starlink et le réseau TDRSS (réseau de satellites de communications avec les fusées et autres satellites en orbite terrestre,) signe probable de la destruction du ship 🫤. Les causes ne sont pas encore connues. Selon moi, ce test était plutôt prometteur, on voit que SpaceX a corrigé les problèmes des précédents essais. Je suppose donc que les corrections suivantes porteront sur le retour sur Terre. Mais il y a encore beaucoup de chemin jusqu'à la Lune. Je ne crois pas non plus au retour sur la Lune en 2026 comme l'espère la NASA, mais les progrès sont rapides. Rappelons que la NASA travaille sur SLS depuis 2011, SpaceX travaille sur Starship depuis 2018. Rappelons également que parallèlement à ces test du lanceur, SpaceX a également validé avec la NASA le système d'amarrage entre le ship et la capsule Orion, ainsi que l'ascenseur pour amener les astronautes du ship sur la surface lunaire (à 30-40m de haut, ils ne vont pas sauter comme N. Armstrong 🤕) La NASA peut en effet être rassurée car : - SpaceX a un lanceur qui décolle et qui met un ship sur orbite de façon nominale - le transfert d'ergols en apesanteur est possible - SpaceX va pouvoir, à mon avis, rapidement envoyer un ship version fuel tank et tester le ravitaillement d'un ship à l'autre. Le fait de ne pas réussir à récupérer le lanceur n'est pas bloquant pour cette mission. - je suppose en effet que cela ne fait pas parti du cahier des charges de la NASA de récupérer les boosters et les ships, mais SpaceX a tout de même intérêt à réussir cela sinon le programme Artemis leur couterait trop cher. SpaceX et ses investisseurs privés commerciaux peuvent également être rassurés car : - il est possible d'envoyer une charge utile d'au moins 100 tonnes en orbite basse terrestre, avec un cargo de 9m de diamètre. Cela ne m'étonnerai pas que SpaceX tente de déployer des Starlink dès les prochains tests. En dehors de l'aspect purement commercial (constellations Starlink, satellites en tout genre et donc de taille de plus en plus importante, malheureusement toujours pour les astronomes amateurs que nous sommes ici,) cela permettrait également d'envoyer des outils d'observation de notre Univers beaucoup plus pointus et précis. Pour rappel, le JWST fait 6,5m de diamètre et pèse à peine 6 tonnes, et il était très compliqué et risqué de le réaliser, notamment du fait qu'il était envoyé replié et qu'il a fallu le déployer dans l'espace. -
[SpaceX]IFT 3 : Troisième test du système Booster/Starship (B10 & S 28)
MKPanpan a répondu à un sujet de montmein69_2 dans Astronautique
Pour ceux qui veulent suivre en direct sur une chaîne Youtube française intéressante : -
Bonjour, Il s'agit bien évidemment d'une image de synthèse comme l'indique le titre du sujet. A ce jour, on n'a aucune preuve observationnelle directe ou non de l'existence de trous blancs ou de trous de ver (comme le ver qui traverse la pomme plutôt que de la contourner.) Ces corps théoriques sont des solutions mathématiques des équations de la Relativité Générale, au même titre que les trous noirs. Mais ce n'est parce qu'ils peuvent être une solution arithmétique que cela en fait des possibilités physiques. Si les trous noirs ont été observés, ou au moins leurs effets immédiats (orbite rapide autour d'un corps non visible, déformation de l'espace par microlentille gravitationnelle, ondes radio par échauffement de la matière proche de l'horizon,) je ne sais pas ce qu'on pourrait observer dans le cas d'un trou blanc, mais il devrait être du même ordre de grandeur qu'un trou noir classique, tant au niveau de la dimension que des effets relativistes proches. La question de la formation d'un tel corps est également une énigme. Si l'on connait les trous noirs stellaires (par effondrement des restes d'une étoile très massive,) et à peu près les trous noirs supermassifs (par accumulation de corps au centre des galaxies,) on ne sait pas comment pourraient survenir ces trous blancs, ni d'où viendrait la force "anti-gravitationnelle" qu'ils émettent. Pour les trous de ver, par exemple les ponts d'Einstein-Rosen, cela combinerait d'un côté un trou noir et de l'autre un trou blanc. Côté trou noir, on ne verrait rien. Côté trou blanc, ou pourrait voir ce qu'il se passe autour du trou noir à condition que les rayons lumineux traversent de façon symétrique la singularité centrale. Le tout en 3D, donc la représentation hypothétique la plus fidèle serait celle que l'on peut observer dans le film Interstellar, bien que dans ce cas il s'agisse d'un trou de ver avec possibilité de voyager dans les deux sens, ce qui n'est pas possible dans la plupart des théories. De plus, selon les modélisations, si de tels trous de ver existent, leur existence serait extrêmement brève, de l'ordre de la durée des fluctuations quantiques, et si on arrivait à le maintenir ouvert dans le temps, un quelconque objet qui franchirait l'horizon le perturberait suffisamment pour le refermer. Pour répondre à la question, un trou blanc ou un trou de ver aurait la même dimension qu'un trou noir : de l'ordre d'un dizaine de kilomètres (trou noir stellaire) à quelques dizaines de milliards de kilomètres (trou noir supermassif,) soit de l'ordre des limites de notre système solaire. Si comme tu le dis un trou blanc ou un trou de ver est situé entre des galaxies ou des amas de galaxies (pourquoi au fait ?) il n'y aurait pas autant d'étoiles et de nébuleuses autour. L'univers est plutôt vide.
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Bonjour 😉, Tout d'abord, tout ce qui se passe en dehors de l'horizon des évènements ne met pas un temps infini pour l'observateur extérieur. C'est juste plus long, et cet effet relativiste se fait à une distance tout de même assez raisonnable. Du coup, on verra deux trous noirs qui se rapprochent à une vitesse quasi-normale pour l'observateur externe pendant un bon moment. Lors de l'approche finale, les objets vont de plus acquérir de très grandes vitesses, des pourcentages significatifs de la vitesse de la lumière. Du coup, cet effet de ralentissement du temps sera en partie compensé par la grande vitesse acquise par l'objet. On a par exemple découvert notre trou noir Galactique Sagittarius A* en observant les étoiles proches du centre qui se déplacent très rapidement à son approche : l'étoile S2 se rapproche à 124 UA de la singularité (soit plus de 2000 fois le rayon de Schwarzschild) à près de 3% de c. Lorsque deux trous noirs se rapprochent, c'est en fait leur horizon des évènements qui se rapprochent. Lorsque les deux s'effleurent, je suppose qu'il y a fusion et création d'un seul horizon des évènements plus grand. En gros le rayon sera la somme des rayons des horizons individuels, moins la masse correspondant à l'énergie gravitationnelle émise. La formule du rayon de Schwarzschild est r = 2GM/c², proportionnel donc à la masse. Pour ce qui est des singularités, on se représente souvent un point infinitésimal avec un grand espace vide autour avant d'atteindre l'horizon. C'est probablement faux, car d'une part l'espace est totalement distordu et ce genre de sphère avec un centre n'a plus vraiment de sens, et d'autre part, ce n'est pas la densité qui fait le trou noir mais sa masse. D'ailleurs, plus un trou noir est massif, moins il est dense. On a officiellement observé des fusions de trous noirs, notamment grâce aux interféromètres LIGO et VIRGO, par exemple en 2019 : GW190521. Il y a eu une fusion d'un trou noir de 85 M☉ avec un autre de 66 M☉ qui ont donné un trou noir de 142 M☉. Les 9 M☉ ont été converties en ondes gravitationnelles avec une énergie phénoménale. A noter que les ondes gravitationnelles ne sont pas émises uniquement à la fusion à proprement parler, mais également pendant les phases d'approche, la fusion se faisant plutôt en rotation qu'en ligne directe.