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'Bruno

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Tout ce qui a été posté par 'Bruno

  1. Oui, c'est vrai, mais ce ne sont pas les photons d'origine, il me semble qu'ils sont transformés en électrons ou quelque chose comme ça, lesquels émettent de la lumière, donc des photons – pas les photons émis par l'astre mais ceux émis par l'appareil. Non ? Ce que je disais pour le filtre H-Alpha, c'est pour mettre en évidence le fait que les critères de choix des filtres ne sont pas ceux de l'observation visuelle (où un filtre H-Alpha serait inutile).
  2. Je dirais plutôt qu'augmenter la masse autour de la navette permettrait à celle-ci de voyager plus vite, c'est pourquoi (conséquence) le trajet durerait moins longtemps. Et effectivement, de plus, le temps s'écoulera moins vite pour les voyageurs que pour les Terriens. Mais la deuxième moitié de mon message d'hier reste valable.
  3. Sans être taquin, c'est normal de voir autre chose qu'une tache floue puisque ce qu'on voit, c'est une image électronique prise avec un temps de pose de plusieurs secondes. Donc, non, pas « pour une fois » : c'est pareil chaque fois qu'on regarde une image non-instantanée. Par exemple dans les années 1990 j'ai fait de l'imagerie avec une caméra CCD ST6. Avant de commencer les poses proprement dites, je faisais toujours une petite pose de 10 s pour vérifier que l'objet était dans le champ ou pour le centrer. En 10 secondes, on voyait déjà pas mal de choses, en tout cas on reconnaissait l'objet. L'Evscope ne fait rien de nouveau à cet égard : s'il montre déjà quelque chose en 10 ou 30 secondes, c'est grâce à la sensibilité du capteur (sûrement bien plus performant que cette bonne vieille ST6 ). Mais la nouveauté, et l'intérêt (si j'en crois les témoignages), c'est que cette image s'affiche au fond d'une sorte de porte-oculaire, et j'imagine qu'on la regarde en faisant la mise au point sur l'infini, d'où une impression d'immersion qu'on n'a pas, évidemment, lorsqu'on regarde une photo. C'est très malin ! ------------ Il y a eu des réflexions très intéressantes au dessus ! Concernant les intensificateurs, oui, on peut en effet être tenté d'appeler ça du « visuel assisté » : il n'y a pas de notion de temps de pose, c'est instantané, l'image n'est pas numérique, ce n'est pas une photo pose courte, et l'appareil ne peut pas l'enregistrer. Mais ce ne sont pas des photons qu'on observe, et par exemple je sais que l'OVNI s'utilise avec un filtre H-Alpha. Mais bon, je pense qu'il faut rester simple : on appelle observation visuelle ce qu'on a toujours appelé observation visuelle, c'est tout. Si l'observation n'est pas visuelle, on utilise un autre adjectif, par exemple observation intensifiée (j'ai déjà lu l'expression quelque part).
  4. Dans la 2ème liste (la plus complète) il y a 77 nébuleuses planétaires, sachant que j'ai mis aussi les constellations australes. Donc au plus 50. C'est pas tellement...
  5. Drôle de sujet... mais qui peut être intéressant car il va permettre de faire certaines mises au point. De quel problème parles-tu ? Je suppose que tu parles du fait que les voyages interstellaires risque de durer des années voire des siècles ? Eh bien attention : ça dépend pour qui ! La relativité, justement, nous dit que les durées ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Si un vaisseau spatial s'approche de la vitesse de la lumière, il peut très bien faire le tour de la Galaxie en quelques années tandis que, sur Terre, il se sera écoulé plusieurs millions d'années. Souviens-toi de l'histoire de La planète des singes. Le livre Cosmos (C. Sagan) fournit des exemples chiffrés. Bref : le problème, c'est pour ceux qui restent, et pour eux il n'y a aucune solution. Donc ton idée, c'est que les spationautes s'approchent d'une masse très importante : leur durée sera réduite par rapport à celle vécue sur la base terrestre. En quoi ça résout le problème ? (Ou alors tu parlais d'un autre problème ?) De plus, il me semble que le passage près d'une masse très importante sera similaire à une accélération (en vertu du principe d'équivalence), donc le fait de créer une masse très importante sert plutôt à résoudre le problème suivant : comment atteindre une vitesse proche de la lumière (ce qui aura pour conséquence de rétrécir le temps des voyageurs par rapport à la base de départ mais à la limite on s'en fiche un peu) ? Bien entendu, puisque rien ne se crée, rien ne se perd, il ne va pas être facile de créer une masse de plusieurs fois celle du Soleil. Et de la créer le plus loin possible (en gros sur tout le trajet !) Pour avoir ne chance de voyager vers Proxima, il faut d'abord y amener une énorme masse... Si la solution est infiniment plus compliquée que le problème qu'elle est sensée régler, ce n'est pas vraiment une solution...
  6. Oui, c'est stocké en local, mais la clé USB en fait partie. Quand on utilise un traitement de texte, on le sauvegarde. Où ? Normalement on choisit un répertoire. Eh bien il suffit de choisir un répertoire sur la clé USB. Je ne vois pas pourquoi le traitement de texte stockerait quoi que ce soit à un autre endroit (genre un autre répertoire qui serait sur le disque dur de l'ordinateur). Mêmes les fichiers temporaires (créés en attendant qu'on fasse Ctrl-S) sont sauvegardés dans le même répertoire. Donc si on a décidé de se mettre dans un répertoire de la clé USB, ils seront (temporairement) sur la clé USB. Mais je suppose que c'est déjà le raisonnement fait par Albuquerque. (Après on pourrait aller plus loin en déconnectant le disque dur, c'est peut-être possible en procédant comme lorsqu'on veut retirer proprement une clé USB, je ne sais plus comment Windows appelle l'option.) Non, le problème est que Microsoft fait des choses en douce, et c'était d'ailleurs la question d'Albuquerque.
  7. Si le prix est le seul frein (pas le poids ni le transport ou l'encombrement, par exemple), je te suggère de patienter pour réunir de quoi acheter un 300 mm tube plein. La différence est nette, surtout que tu viens d'un 200 mm. Je suis passé de 200 à 300 mm il y a vingt ans : je ne pourrais plus revenir en arrière, ce serait bien fade... (Mais ce serait encore beaucoup mieux dans un 400 mm )
  8. Bonjour Anskess ! Pour quelle(s) raison(s) n'es-tu pas sûr de passer au 300 mm (voir plus) ?
  9. Oui, « live stacking » m'a l'air bien approprié, il reste à le traduire... Tu ne trouves pas que l'importance du diamètre pour l'un, du F/D pour l'autre, est une différence importante ? (Ou le choix des filtres, ou la notion de temps de pose.) (Note que tout ça vient d'une discussion concernant l'Evscope. Pour l'OVNI, c'est peut-être différent.)
  10. Et voici le sujet polémique n°2... C'est de l'astro, mais je le poste ici pour qu'il accompagne le n°1. (Vous voyez, je ne fait pas une fixette sur le soi-disant visuel assisté, en tout cas par que... ) Le sujet : il ne faut pas utiliser le « catalogue » Caldwell. Ça va être long, mais j'espère vous convaincre. Et puis il y a un aspect historique qui peut vous intéresser. 1/ Catalogues, histoire, règles d'usage En astronomie, il y a deux types de catalogues : − Les catalogues de découvreurs. − Les catalogues de synthèse. − Les listes. Zut, ça fait trois. Justement, non : une liste n'est pas un catalogue. Pour le ciel profond, il y a eu deux grandes périodes : − L'ère de l'observation visuelle et du dessin (fin 18è jusque fin 19è siècle). On ne connaissait pas la nature des objets du ciel profond, aussi on cataloguait aussi bien les amas d'étoiles que les nébuleuses (y compris les galaxies). D'autant que beaucoup de nébuleuses se résolvaient en étoiles pourvu que le diamètre soit suffisamment grand. Toutes les nébuleuses n'étaient-elles pas des amas d'étoiles non résolus, d'ailleurs ? Grande question (la réponse a été apportée par la spectroscopie à la fin du 19è). Cette ère a culminé avec l'édition du New General Catalogue : sur 7840 objets recensés, 7839 étaient des découvertes visuelles (exception unique : la nébuleuse autour de Maia, découverte par la photo). − L'ère de l'astrophysique : à la fin du 19è, la spectroscopie et la photographie permettent l'étude physique des objets du ciel profond et, à partir du tiers du 20ème siècle, on distingue les différents types d'objets (amas ouverts, rémanents de supernovæ, galaxies...) Avant Messier, il n'existait pas de catalogues. Quelques observateurs avaient découvert des objets du ciel profond et certains les avaient listés. Aucune de ces listes ne donnait de positions précisés, c'était plutôt : « sous l'oreille droite de la Grande Ourse » ou « derrière le sabot de la patte arrière-droite de Pégase ». Vraiment ! Et ces listes étaient pleines d'erreur, en général plus de la moitié des objets n'en étaient pas. Le catalogue de Messier est le premier vrai catalogue : il donne les coordonnées des objets, et il y a très peu d'erreurs, c'est pourquoi il est passé à la postérité. C'est un catalogue de découvreur, mais pas que : la majorité des objets sont des découvertes de Messier (en fait indépendantes, car d'autres observateurs étaient souvent passés avant lui, mais on n'en savait rien − c'était une autre époque, les connaissances se diffusaient mal), mais Messier s'est efforcé de mesurer les objets des listes dont je parlais plus haut (il a eu du mal à les retrouver vu que la majorité n'existaient pas... une fois il s'est forcé à trouver quelque chose : c'est ainsi que M40 figure dans son catalogue). Mesurer des coordonnées, c'était le métier de Messier, et grâce à Messier on disposait enfin de coordonnées précises. Bref, le catalogue de Messier est un catalogue de découvreur mais aussi, quelque part, un catalogue de synthèse. Puis William Herschel est arrivé. Son catalogue final fait 2500 objets : tous des découvertes. D'ailleurs il n'a inclus aucun des 103 objets du catalogue Messier de l'époque. C'est un catalogue de découvreur. M comme Messier, H comme Herschel : dans les deux cas, on utilise le nom de celui qui a réalisé le catalogue. John, fils de William, a découvert plusieurs centaines d'objets dans le ciel boréal, et un bon millier (en gros) lorsqu'il a exploré le ciel austral. Mais à cette époque, d'autres observateurs ont commencé à explorer le ciel à leur tour, soit de riches amateurs dans leurs observatoires privés (le comte de Rosse en est le plus fameux exemple, mais pas que), soit des astronomes professionnels avec les grandes lunettes de l'époque. John Herschel a donc publié un catalogue de synthèse, le General Catalogue (GC). Notez qu'il ne porte pas son nom : ce n'est pas un catalogue de découvreur. Ce travail était considéré comme une sorte de sommet du genre. Pourtant, très vite il est devenu obsolète. C'est que les lunettes étaient de plus en plus grandes, et les amateurs fortunés de mieux en mieux équipés. À la fin du 19è siècle, Foucault taille de gros miroirs paraboliques et les couvre d'une argenture qui double presque le coefficient de réflexion par rapport à un miroir en bronze : on va enfin pouvoir construire des télescopes géants. Son télescope de 80 cm, parfois considéré comme le premier télescope (Newton) moderne, est installé à Marseille où l'utilise É. Stephan qui découvre des centaines de petites nébuleuses (dont le fameux Quintette), mais beaucoup d'autres continuent à trouver ça et là des « nébuleuses » : il faut un nouveau catalogue de synthèse. C'est Dreyer qui s'y colle. Ce n'est pas un pur observateur (il n'a pas découvert de « nébuleuses », je crois) et la tâche est gigantesque. Quand le NGC sort, c'est un événement. C'est le dernier catalogue de synthèse de la première ère, celle où l'on regroupait des objets de tous types car on ignorait leur nature. C'est pourquoi il est passé à la postérité. Aujourd'hui encore, si on s'intéresse au ciel profond tous types d'objets confondus, on n'a besoin que de deux catalogues : le Messier, qui offre une numérotation simple à mémoriser, et le NGC pour les autres (avec son annexe, l'Index Catalogue, dont les découvertes ont été essentiellement photographiques). Bien entendu, nous autres amateurs aimons aussi retenir les surnoms. Au vingtième siècle, on a compris la nature des différents objets, aussi on a établi des catalogues d'amas ouverts, de nébuleuses planétaires, de galaxies, etc. Mais toujours selon le principe : catalogue de découvreur, catalogue de synthèse. Ainsi, lorsque G. Abell a examiné les plaques de Schmidt de la Palomar Sky Survey des années 1950, il a trouvé des nébuleuses planétaires de faible brillance de surface qui n'étaient pas recensées dans le NGC/IC. Il les a étudiées (j'imagine qu'il a pris des spectres, ce genre de chose...) puis a publié un catalogue. Un catalogue de découvreur. Les objets portent son nom. Exemple : A21, la nébuleuse de la Méduse. D'autres astronomes ont découvert et recensés de nouvelles nébuleuses planétaires. Dans les années 1960, Perek et Kohoutek ont publié un catalogue de synthèse, contenant toutes les nébuleuses connues − un travail de titan car il faut éplucher un maximum de publications scientifiques. La nébuleuse de la Méduse s'appelle ainsi PK 205+14.1 (au lieu d'un n° d'ordre, ils utilisent ses coordonnées galactiques, ça sera plus simple pour ajouter des objets plus tard). Ainsi, des astronomes comme Collinder, Melotte, Trumpler ou l'équipe de Berkeley ont découvert des amas ouverts non répertoriés dans le NGC. Ils les ont étudiés, ont établi des diagrammes HR pour prouver que c'était bien des amas ouverts, ont estimé leur âge, etc. Un gros travail ! Et il existe des catalogues de découvreur associés. Notez que, dans le catalogue de Berkeley, les objets sont nommés d'après l'observatoire, pas d'après les noms des astronomes. Tout le monde connaît l'amas Coma, visible à l'œil nu (Mel 111), ou l'amas du Cintre (Cr 399). Le catalogue de Collinder est particulier : c'est un catalogue de synthèse où Collinder a ajouté ses propres découvertes (une sorte de Messier à l'envers). Tous les types d'objets ont leurs catalogues de découvreurs, et tous sauf les amas globulaires ont leur catalogue de synthèse. 2/ Le soi-disant catalogue de Caldwell n'est pas un catalogue À la fin des années 1990, le magazine Sky & Telescope a demandé à P. Moore, un des plus grands vulgarisateurs d'astronomie en langue anglaise (mais pas forcément un observateur expérimenté), de rédiger une liste d'objets hors catalogue Messier. Apparemment, le but était de proposer aux astronomes amateurs des objets pour aller plus loin que le catalogue Messier : si vous avez vus les 110 Messier, voici 110 nouvelles cibles. Moore a fourni une liste de 109 objets, et Sky & Telescope l'a appelée le catalogue Caldwell et a numéroté les objets C1, C2, etc. Était-ce l'idée de Moore ? Apparemment oui puisqu'il a expliqué porquoi ce C (il ne pouvait pas utiliser M, c'était déjà pris, alors il a utilisé l'initiale de son deuxième nom). Donc désormais, et par la volonté de Moore, 109 objets porteront son (deuxième) nom. En réalité ça n'a pas plus de valeur que les noms des étoiles qu'on pouvait acheter autrefois auprès de certaines sociétés, puisque ce n'est pas un catalogue et cette numérotation n'a rien d'officiel. Moore est archi-célèbre (à juste titre), il n'a pas besoin de ça pour que son nom devienne immortel. Pour moi il n'aurait jamais dû vouloir faire un catalogue, ou accepter que Sky & Telescope en fasse un catalogue. Ça suggère qu'il ne comprend pas les règles d'usage : on ne donne pas son nom aux astres n'importe comment. Son soi-disant catalogue n'est pas un catalogue : un catalogue conclut une longue étude de nombreux objets. Là, vu la qualité du résultat (voir 3ème partie), il aurait fait ça en un quart d'heure entre le fromage et le dessert que ça ne m'étonnerait pas. Appeler ça un catalogue, je trouve que c'est manquer de respect vis à vis de Messier et Herchel ou de Dreyer et Collinder. Un catalogue, c'est une œuvre scientifique. La liste de Caldwell est une blague. Ce n'est pas un catalogue de découvreur : Moore n'a pas découvert les objets de la liste, et ne les a probablement pas tous observés sinon en regardent de belles photos. Ce n'est pas un catalogue de synthèse. Synthèse de quoi ? De tous les objets connus du ciel profond ? Il en a recensé seulement 109 ! Et on est au 21è siècle, on ne fait plus de synthèse de tout le ciel profond, c'est désormais inutile. Exemple : le catalogue de Hickson est un catalogue de synthèse, mais spécialisé : les groupes compacts de galaxies. C'est une liste. Une liste d'objets qu'il recommande aux observateurs qui auraient fait le tour du catalogue Messier. 3/ La liste de Caldwell est la plus mauvaise liste qui soit Des listes d'objets pour aller au-delà du catalogue Messier, ça existe, c'est très utile, et certaines sont excellentes. Tous les observateurs devraient connaître les "110 best NGC" ou le "Herschel 400" popularisés par les amateurs américains. Les objets recensés dans le livre J'observe le ciel profond de J.-R. Gilis forment à mon avis la meilleure liste du genre : cohérente et exhaustive. Ceux qui ont préparé ces listes ne les ont pas faites en une soirée : il a fallu examiner des catalogues mais aussi observer tous les objets. Une liste doit répondre à un besoin précis. Exemples : − Quels sont les objets qui auraient pu figurer dans le catalogue Messier mais que Messier a oublié. Intérêt : par définition ces objets sont aussi faciles que les Messier. J'en ai fait une liste sur mon site ("complément Messier"). − Quelles sont les plus belles nébuleuses planétaires pour un télescope de grand diamètre ? Je ne serais pas étonné qu'il en existe des listes. − Etc. (on trouve de nombreuses listes de la sorte sur internet, j'affirme qu'elles sont toutes mieux faites que la liste de Caldwell). À quelle question répond la liste de Caldwell ? Si la question était « quels sont les objets à observer une fois qu'on a complété le catalogue de Messier », la réponse est très mauvaise. Les objets de Caldwell du ciel austral sont bien les plus brillants ou les plus faciles. Mais dans le ciel boréal, c'est n'importe quoi. On a des objets faciles (Double Amas), mais aussi des objets très difficiles (des galaxies à faible brillance de surface, des nébuleuses IC) et des objets impossibles (Sh2-155). Du moins si on s'intéresse à l'observation visuelle, car en photo certaines nébuleuses seront moins difficiles. Mais quand même... ça donne l'impression que les objets ont été choisis au hasard. On m'a dit : c'est normal, Moore voulait aussi répertorier des objets difficiles pour proposer des challenges. Ben oui mais du coup on mélange tout. Franchement, si on veut une liste de 109 objets de tous types et de toutes difficultés, il suffit de choisir les 109 objets au hasard. Ce ne sera ni plus ni moins adéquat. Ce serait beaucoup plus intéressant de faire de petites listes par ordre de difficulté. Il existe un excellent livre sur ce thème : Cosmic Challenge, de Ph. Harrington. Ce qui me gène, c'est qu'en suivant la liste de Caldwell en croyant bien faire, on risque de passer à côté de nombreux astres qui valent vraiment le coup. « NGC 7789 n'est pas dans le Caldwell, je passe mon chemin, allons voir plutôt Sh2-155.... » 4/ Pourquoi utiliser la liste de Caldwell est néfaste − Liste mal fichue (en fait c'est la liste de quoi ? de rien du tout). − Liste inutile (il existe déjà de telles listes, et leurs auteurs n'ont pas eu le culot de donner leur nom aux objets). − Il a renuméroté des objets qui avaient déjà des numéros voire des surnoms. Ça va augmenter la liste de numéro à mémoriser. Sans compter que donner son nom à des objets qu'on n'a pas découvert, c'est pas très correct. − Si vous utilisez la numérotation de Caldwell, vous allez soit faire perdre du temps à vos interlocuteurs (tu n'as pas vu C9 ? mais, rappelle-moi, c'est quoi ?), soit contribuer à la propager. Je pense que tout le monde aurait intérêt à ce que cette liste tombe dans l'oubli. Et je ne pense pas manquer de respect pour P. Moore en disant ça : justement, lui ne tombera pas dans l'oubli, mais il vaut peut-être mieux pour lui qu'on oublie cette erreur qui n'est pas digne de lui. En France, on n'en parle pas beaucoup, heureusement. Mais je crois qu'aux États-Unis cette liste est plus souvent utilisée. Je sais que le logiciel Coelix indique les numéros de Caldwell sur les cartes, mais c'est peut-être paramétrable. Pour les autres logiciels, je ne sais pas (pas ma version de Guide en tout cas : c'est un logiciel sérieux). Voilà, c'est juste mon avis, mais je sais que j'ai raison
  11. Bonjour tout le monde... Je poste ici pour ne pas parasiter une discussion. − Ce message était initialement une réponse postée dans cette discussion : https://www.webastro.net/forums/topic/243101-evscope-2/page/4/#comment-3093669. Mais ça parasitait le sujet initial. − J'aurais sûrement dû le poster dans "Observation en Visuel Assisté", mais je n'ose pas, il y a là des gens assez susceptibles sur ce genre de question. Et puis je ne cautionne pas ce vocabulaire, alors soyons cohérent... Du coup je poste ici. Mais c'est de l'astro. Le sujet : il ne faut pas employer l'expression « visuel assisté ». Ce que certains (notamment les pratiquants) appellent le visuel assisté, c'est la pratique qui consiste à observer les astres sur une image (en général électronique). C'est de l'observation, mais indirecte en quelque sorte. Pour moi il y a deux choses différentes (tout ça dans le contexte de l'astronomie pratique) : − L'observation : observer, c'est examiner une image. Ce terme existe pour distinguer observer et regarder. Regarder les étoiles, ce n'est pas la même chose qu'observer les étoiles. − Le visuel (c'est-à-dire l'observation visuelle) : c'est un cas particulier d'observation, qui est directe : on capte directement les photons. En fait on observe directement le ciel, à part qu'il y a quelques miroirs ou lentilles pour faire converger les photons. Je pense que les gens qui parlent de visuel assisté confondent visuel et observation : c'est l'observation qui est assistée, mais ils ne font pas d'observation visuelle. Du coup l'expression récente « visuel assisté » est mal choisie. Malheureusement elle plaît et commence à se propager. Je vous recommande de ne pas propager l'erreur et d'employer une autre expression. Ne faites pas croire que c'est du visuel, ça n'en est pas et vous tromperez vos interlocuteurs s'ils ne connaissent pas les détails. Voici les arguments que j'avais postés dans l'autre discussion : ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Ici, quand on parle de visuel, c'est dans un contexte de pratique astronomique amateur, hein, on ne parle pas de regarder la route. La question, c'est : quand on fait de l'astro, est-ce qu'on fait du visuel ? Tu dis oui parce qu'on utilise la vue. Mais alors on fait tout le temps du visuel ! − Quand on fait de la spectroscopie, on observe un spectre avec ses yeux... sauf que ce n'est pas de l'observation visuelle. − Quand on fait de la photométrie, on observe une courbe de lumière avec ses yeux... sauf que ce n'est pas de l'observation visuelle. Si vous utilisez l'adjectif « visuel » chaque fois qu'on utilise les yeux, vous l'utiliserez toujours puisqu'on utilise toujours ses yeux, et donc l'adjectif ne sert à rien, preuve que la définition est mauvaise. L'observation visuelle, ça a toujours été l'observation au télescope (ou lunette, ou jumelles, ou œil nu). Pas besoin de rédiger une définition officielle, tout le monde a toujours considéré qu'examiner un astre à l'oculaire, c'est de l'observation visuelle, tandis que regarder une photo ou un spectre, quel que soit le média (via une pellicule, un écran rectangle ou rond), ce n'est pas de l'observation visuelle. De quel droit changerions-nous le sens de cette expression ? Sans compter qu'on va tromper les gens (cf mes deux exemples ci-dessus). Par contre, il me semble correct de dire qu'observer une image sur un écran, c'est de l'observation. Mais ne confondons pas « visuel » et « observation ». C'est trompeur. Personne n'avais jamais appelé ça de l'observation visuelle avant que quelqu'un, récemment, propose cette expression (*). Et pourtant ça faisait des années que cette pratique existait, notamment via la vidéo. Si on dit que c'est de l'observation visuelle, on trompera les gens qui ne connaissent pas tous les détails. Et c'est trompeur aussi parce que cette discipline obéit aux règles de l'imagerie et pas de l'observation visuelle : filtres pour l'imagerie, recherche d'un F/D court, amélioration de l'image avec le temps de pose. Si on adopte cette mauvaise définition, on sera obligé à chaque fois de préciser : − En observation visuelle, c'est le diamètre qui compte − sauf en visuel assisté où c'est le F/D. − Pour l'imagerie des nébuleuses, on utilisera un filtre Hα, mais en observation visuelle ce sera plutôt un UHC − sauf en visuel assisté ou ce sera un Hα. − En observation visuelle, un suivi motorisé n'est pas indispensable puisqu'on n'a pas la notion de temps de pose − sauf en visuel assisté où augmenter le temps de pose améliore l'image. − En observation visuelle, la résolution dépend du diamètre − sauf en visuel assisté où elle dépend avant tout de l'échantillonnage. C'est bancale, ça montre bien que « visuel assisté » ne convient pas. Mais toi aussi tu confonds observation et visuel. Il faut dire : l'« observation assistée », c'est l'observation (avec ses yeux, ça va sans dire) d'objets astronomiques à l'aide d'un appareil etc. Et là tout va bien, tout est cohérent. Conclusion : il me semble qu'il ne faut pas considérer l'« observation assistée » comme une sous-pratique de l'observation visuelle, mais comme une pratique à part, nouvelle, qui navigue quelque part entre l'observation visuelle (pour le côté observation directe) et l'astrophoto (beaucoup de pratiquants enregistrent les images et les exposent dans les forum). ----- (*) Si j'ai bien compris, cette expression a été proposée pour ne pas que cette pratique soit considérée comme de l'astrophoto. C'est tout à fait vrai : ce n'est pas de l'astrophoto (en astrophoto, on construit une image, on l'expose, alors qu'avec un Evscope on peut très bien ne rien enregistrer, on aura juste regardé l'image : c'est autre chose).
  12. 'Bruno

    EVSCOPE 2

    Voilà, j'ai déplacé ma réponse ici : https://www.webastro.net/forums/topic/244898-sujet-astro-mais-polémique-n°1-le-soi-disant-visuel-assisté/#comment-3093726 ----- Cygnus65 (réponse au message ci-dessous) : j'avais oublié de mettre le lien vers la discussion où j'ai déplacé ma réponse. C'est fait pour ceux que ça intéresse. Ainsi on peut reparler de l'Evscope : ce sujet est passionnant (car c'est un matériel d'un tout nouveau genre) et nul doute qu'il sera lu par des centaines de personnes dans les années à venir, pas besoin de le parasiter.
  13. 'Bruno

    EVSCOPE 2

    (Je transfère ma réponse dans "On fait une pause".)
  14. Ah oui, j'ai entendu parler de ça aussi... -------------- OK, un Zoomion, je ne connaissais pas. Je viens de le trouver sur Internet : son prix est plus bas que les autres 200 mm, du coup effectivement on peut suspecter une qualité optique en-dessous de la moyenne. Si c'est le cas (mais je n'en sais rien), il vaudra mieux l'utiliser pour le ciel profond.
  15. 'Bruno

    EVSCOPE 2

    Oui, bien sûr, et tous les deux vous l'avez très bien expliqué, c'est pourquoi vos témoignages sont très intéressant. Je faisais juste remarquer que votre façon d'utiliser ce télescope (surtout pour de l'observation) n'empêche pas qu'ils permettent aussi de prendre des photos. Mais non. Si c'était juste faire appel à la vue, alors la spectroscopie ou la radioastronomie seraient « du visuel » puisqu'on examine les spectres et les images radio avec nos yeux. Si « visuel » veut tout dire, il ne veut rien dire. L'observation visuelle, c'est bien la détection directe des photons. Ce n'est pas un débat philosophique mais une question de bien choisir un vocabulaire qui ne trompe pas les gens (et de ne pas changer les définitions inutilement : l'observation visuelle, ça a toujours été l'observation à l'oculaire d'un instrument (ou à l'œil nu), pas regarder avec ses yeux un spectre ou une image). On voit bien qu'il s'agit de deux choses différentes lorsqu'on remarque que : − En visuel, on a besoin de filtre UHC ou OIII pour mieux voir une nébuleuse, pas de Hα puisque l'œil n'y est pas sensible. L'Evcope, si : il lui faudrait plutôt un Hα. − En visuel, le F/D n'est pas important puisqu'on peut adapter les oculaires. Un Evscope (ou autre télescope de cette catégorie) a besoin d'un F/D court. La plupart des gens qui emploient l'expression « visuel asssisté » confondent « visuel » et « observation ». C'est dommage. Car avant la vogue récente de l'observation assistée électroniquement, on ne faisait pas la confusion. Par exemple les vidéo-astronomes qui utilisaient des caméras WATEC au début des années 2000 ne disaient pas qu'ils faisaient du visuel.
  16. Pour une liste des nébuleuses planétaires les plus faciles, il suffit d'extraire toutes celles de cette liste : http://www.astrosurf.com/bsalque/cpselect1.txt (les objets de type "NP"). NGC 6818 y figure, c'est normal : elle est particulièrement brillante... mais toute petite en effet : il faut grossir. Si tu es sûr qu'elle est dans champ, c'est probablement l'« étoile » la plus brillante (le champ n'est pas si riche en étoiles que ça). Pour une liste plus ambitieuse, il suffit d'extraire les "NP" de cette liste : http://www.astrosurf.com/bsalque/messier2.txt (Explications dans http://www.astrosurf.com/bsalque/catalog.htm )
  17. 'Bruno

    EVSCOPE 2

    Voilà, bien dit ! Tu parles de celui qui veut se mettre à l'astrophoto « ambitieuse ». Mais si c'est juste pour faire des images sans prétention, l'Evscope est très bien pour ça. Et vu le nombre d'images postées sur les forums, il est clair que ça marche très bien.
  18. 'Bruno

    EVSCOPE 2

    Il dit que l'Evscope n'est pas fait pour la photo, c'est quand même à tomber de sa chaise quand on voit toutes les photos qui y sont postées ! Ce n'est pas parce que tu t'en sers essentiellement pour observer (d'ailleurs tu fais aussi des photos avec, voir ci-dessus) que tu peux prétendre qu'il n'est pas fait pour la photo. N'est-ce pas irrespectueux du travail extraordinaire qui a été réalisé pour automatiser tout le processus ? Ce télescope rend l'imagerie accessible à tout le monde : plus besoin de manipes compliquées, de calibration, de réglages... tout est automatisé afin de faire des images sans prise de tête. Bien sûr qu'on est pas obligé de conserver les images, on peut se contenter de les observer. Mais on peut les conserver. L'Evscope est un bien un télescope permettant de faire de l'imagerie. Dire le contraire serait trompeur pour ceux qui lisent vos témoignages. Par contre, on ne peut pas faire d'observation visuelle puisqu'on ne peut pas démonter le système. L'observation se fait forcément sur l'image électronique, pas directement sur le ciel, là encore attention au vocabulaire trompeur.
  19. Je pense que tu ne devrais pas trop t'inquiéter. En observation visuelle la focale n'a pas d'importance puisqu'on peut adapter ses oculaires. Ce qui compte, c'est le diamètre et la qualité optique. Il est vrai qu'une courte focale est plus compliquée à fabriquer et peut-être la qualité est-elle moins bonne. Mais il faudrait observer avec le télescope pour éventuellement le constater. En imagerie planétaire on peut aussi adapter la caméra (au niveau de la taille des pixels) mais il y a moins de latitude, il vaut mieux augmenter la focale avec une Barlow. C'est quoi exactement ce 200/800 ? Un Vixen ? Autre ? C'est quoi une « sv250 » ?
  20. Loïc30 a parlé de la Lune et des planètes, il n'a pas parlé de transportabilité et de champ large. Après, une lunette 100/900 n'a pas un champ ridicule : au coulant 50,8 mm il peut atteindre presque 3°. Le Maksutov chinois de 150 mm, par contre, a une focale double, donc un champ deux fois plus petit. Mais bon, on parlait de planétaire et je trouve que le Maksutov 150 mm aussi est un bon choix.
  21. Je trouve que ta gamme est complète : chaque grossissement est le double du précédent, c'est parfait, je n'aurais pas fait mieux.
  22. Je trouve que c'est un très bon instrument pour un débutant !J'ai débuté à quatorze ans avec une petite lunette 60/700, je pense que j'aurais préféré une lunette de 100 mm ! Mais ton neveu s'intéresse déjà à l'astronomie ? (Si c'est juste histoire de faire un cadeau, il y a un risque qu'il ne s'en serve pas et ce serait dommage.)
  23. Vu ton contexte, ça me paraît une très bonne idée. Si tu passes à la 100 ED, tu ne gagneras pas beaucoup, mais au moins tu gagneras à coup sûr, et avec la même qualité d'image.
  24. Pour 500 € je ne crois pas qu'on trouve de Maksutov 150 mm, en tout cas pas en neuf. Par contre on peut trouver un Dobson 200 mm.
  25. Pour moi, avec une tête binoculaire il faut de petits oculaires. Mais c'est parce que mes yeux sont proches. Donc des 31,75 mm, et on ne pourra pas avoir à la fois la longue focale et le grand champ apparent. D'ailleurs certaines têtes binoculaires n'acceptent pas le coulant 50,8 mm (comme la mienne − William Optics). Je sais que les Panoptic 24 mm sont souvent utilisés sur des têtes binoculaires. Mais il en faut deux et ça coûte cher... Pascvale : tu as déjà utilisé des oculaires au coulant 50,8 mm sur ta tête binoculaire ?
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