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'Bruno

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Tout ce qui a été posté par 'Bruno

  1. Tu verras néanmoins plus d'étoiles dans le 200 mm. (Mais elles seront peut-être plus belles à la lunette de 100.)
  2. Après lecture du CROA de Lune cendrée, il me semble qu'on parle d'un ciel affecté par la pollution lumineuse. Donc médiocre = transparence pas optimale. Réponse rapide : parce qu'on y gagne toujours. Mais il faut choisir les bonnes cibles, par exemple des amas globulaires. Mais il y autre chose. Avec mon Lukehurst 495 mm, j'ai constaté à l'usage que je préférais un ciel un peu brumeux, mais stable, à un ciel très transparent mais turbulent. C'est d'ailleurs souvent dans ce sens que ça marche : un ciel brumeux est souvent plus stable, et les ciels les plus transparents se produisent souvent après le passage d'une perturbation. Le dessin de NGC 2261 qui me sert de vignette (là, juste à gauche) a été fait au 495 mm sous un ciel un peu brumeux mais stable. Pourquoi je préfère un tel ciel, a priori pas optimal ? Parce que sur des objets aussi brillants que NGC 2261, j'ai déjà assez de lumière même lorsque le ciel n'est pas parfaitement transparent. Ce que je veux voir, ce sont les détails. Ils réclament une faible turbulence. Si on parle juste de ciel pas optimal, donc avec une pollution lumineuse limitée, j'ai un autre exemple. Là où j'habitais lors de mes débuts avec le 495 mm, le ciel était bon mais pas optimal. Magnitude limite un peu au-dessus de 5,0 - 5,2 selon les nuits. Il valait mieux partir en rase campagne (où j'atteignais 6,0 au mieux), je voyais la différence. Évidemment, c'était contraignant... Mais depuis mon village au 495 mm, je voyais en gros la même chose que depuis la Lozère au 300 mm. Je me souviens avoir observé les Dentelles du Cygne et le Quintette de Stephan : c'était comparable. Je m'étais dit : grâce au 495 mm, j'ai la Lozère au quotidien. Bref : par expérience, j'affirme qu'il est faux de croire qu'un grand diamètre nécessite un site très transparent. Ce qui est vrai, c'est que pour exploiter tout le potentiel de son instrument , il faut un très bon ciel. Mais c'est vrai pour tous les instruments, y compris l'œil nu d'ailleurs.
  3. Et voici un nouveau CROA ! En fait il y en a plusieurs, et des dessins par dessus le marché ! Le but de ces CROAs est de vous raconter ce qui me fait plaisir lorsque j'observe le ciel. Ici ce sont de bonnes surprises inattendues. Préliminaire : toutes les observations sont faites au Dobson 300/1200 depuis mon jardin dans un village qui coupe les lampadaires à 22h. Sauf exception, les dessins ont été faits au XW 7 mm. Le nord est en haut. Pour commencer, précisons quel étalt mon programme de printemps : − Chaque fois que la météo prévoit du beau temps pour toute une nuit de week-end (de préférence samedi à dimanche), et si la Lune ne gêne pas : sortir le Dobson 495 mm. Normalement il y a toujours des week-ends de beau temps au printemps. Ben là non (ou alors à la Pleine Lune, bien entendu). − Au Dobson 300 mm, terminer ma liste d'observations des galaxies jusqu'à la magnitude 11,5. Il m'en reste quelques-unes dans l'Hydre ou la Balance. L'Hydre, je l'ai terminée en février, du moins jusqu'à pas plus bas que -20°. − Commencer ma nouvelle liste : les objets vus dans un 200 mm mais que je n'ai jamais observés dans un 300 mm. Il y a notamment quelques galaxies assez brillantes de la Grande Ourse. Finalement j'ai ajouté un quatrième programme. M'étant rendu compte que dans certaines constellations j'avais vu toutes les galaxies jusqu'à magnitude 12,0 (par exemple Pégase et le Cancer, ), j'ai décidé de monter le curseur : voir toutes les galaxies jusqu'à la magnitude 12,0. Pour le Lion il me restait 5 galaxies : NGC 2872 (magn. 11,9) − NGC 3098 (12,0) − NGC 3485 (12,0) − NGC 3801 (12,0) et NGC 4008 (12,0). Pour le Petit Lion il me restait 4 galaxies : NGC 3158 (11,9), NGC 3254 (11,7), NGC 3396 (12,0) et NGC 3430 (11,6). En fait c'est lui mon programme du printemps. Comme vous le voyez, ce n'est pas très séduisant. La magnitude 12 au 300 mm, ça va encore, mais c'est quand même faible. Bref, ça va être le festival de la tache floue ! À moins que ? Samedi 25 mars Je sors juste avant minuit, l'heure d'extinction des lampadaires. Voyons ma fiche... NGC 2872 ! Avec un n° pareil, elle est tout à l'ouest du Lion. Donc, comme je le disais plus haut, je m'attends à voir une tache floue. Hé non, perdu : il y a deux taches floues. Juste à côté de NGC 2872, je vois immédiatement NGC 2874, plus faible, plus petite, plus allongée (en vision décalée elle est presque aussi étendue que 2872). Et deux galaxies pour le prix d'une ! (Et serrées, en plus.) Du coup j'en ai fait un petit dessin : http://www.astrosurf.com/bsalque/Dessins/2023/ngc2872-g.png Hélas, comme prévu en fait par la météo, le ciel s'est couvert avant que je puisse pointer NGC 3098. Dimanche 09 avril - Pâques Au programme, les 4 galaxies restantes du Lion : NGC 3098 (12,0) − NGC 3485 (12,0) − NGC 3801 (12,0) et NGC 4008 (12,0). Les observations détaillées et les dessins sont faits avec l'oculaire XW 7 mm (×170). Pour optimiser le temps (car la météo prévoit le retour des nuages dans la nuit), je commence un peu plus tôt : pas besoin de l'extinction des lampadaires pour pointer, puis pour commencer le dessin. Donc, NGC 3098. C'est joli : une galaxie très allongée avec un noyau stellaire au milieu d'une zone centrale allongée, elle même au milieu d'un bulbe bien allongé, le tout entouré d'un disque très allongé et étendu, surtout en vision décalée. Ensuite je passe à NGC 3485 (je me suis aperçu plus tard que je l'avais déjà vue en 2022...), le contraire de la précédente : c'est une galaxie ronde, plus faible que la précédente, avec un bulbe peu contrasté et c'est tout. Puis NGC 3801, encore une tache floue. Mais comme pour celle du 25 mars, elles sont en fait deux ! J'ai mis une limite à la magnitude : 12,0. Mais il suffit qu'un compagnon de magnitude 12,5 ou 13,0 soit côté pour avoir une deuxième galaxie en prime. Là je vois NGC 3802, nettement plus faible (magnitude 13,3), juste en-dessous (nord). Je commence le dessin, et il y a un truc bizarre au nord-est, comme une étoile floue extrêmement faible. Comme j'utilise Uranometria, je sais qu'il y a une poignée de galaxies très serrées, mais l'atlas n'est pas assez précis. Le lendemain, j'ai compris que j'avais vu NGC 3806, galaxie petite et extrêmement faible (magnitude 13,6). Et pareil de l'autre côté : NGC 3790 a été vue, tout aussi faible (magnitude 13,9). L'atlas indique d'autres galaxies, mais je n'ai vu que ces quatre là. N'empêche, je prévoyais juste une galaxie, et cette fois j'en ai quatre d'un coup ! Et un nouveau dessin : http://www.astrosurf.com/bsalque/Dessins/2023/ngc3801-g.png Je finis avec NGC 4008, plutôt brillante (pour une galaxie de ce calibre) allongée, avec un tout petit noyau presque stellaire et un bulbe assez marqué. Des nuages commencent à cacher une bonne moitié du ciel. Comme j'ai fini le Lion et que, de plus, la Lune devrait bientôt se lever, j'arrête là, vers 23h15 (heure d'été). Samedi 15 avril Encore une soirée où la météo prévoit que le beau temps ne durera pas. Mais j'ai un programme à remplir : NGC 3158 (11,9), NGC 3254 (11,7), NGC 3396 (12,0) et NGC 3430 (11,6). Donc je commence par NGC 3158. Je m'attends à une petite tache floue plutôt faible, vue la magnitude. En fait elle est plutôt facile. On voit le bulbe et elle est très légèrement allongée.Tiens, il y a une faible galaxie à droite (direction sud). Du coup je commence un dessin. Ah non, elles sont deux à droite (mais la deuxième, j'ai du mal à la situer, je l'ai vue à deux endroits différents). Et une autre à gauche. Ça alors, quatre galaxies dans le champ ! En fait j'aurais pu m'en douter car Uranometria les dessine toutes. Sauf qu'il est trop imprécis pour les situer. Ah non, il y en a plus que ça sur l'atlas ! Je regarde mieux : en fait elles sont trois à droite, c'est pour ça que la deuxième, je l'avais vue à deux endroits différents. Donc cinq galaxies, wahou ! Bon, je vais chercher le Night Sky Observer's Guide. Il y a un dessin, avec onze galaxies ! Dont 7 NGC. En faisant attention j'en vois une de plus, mais pas les autres. J'ai vu : NGC 3158 (de loin la plus brillante), au nord NGC 3152 et 3160 (la plus faible), et au sud NGC 3163 (plus faible que 3158 mais moins que les autres), NGC 3161 et NGC 3159. Pas de NGC 3150. Les deux plus faibles sont celles côté nord : NGC 3152 a la magnitude 14,2 et NGC 3160 la magnitude 14,1. Mais la première est un peu moins difficile. NGC 3150 est à magnitude 14,6 : c'était effectivement trop faible. Bref, voici le dessin (où les contrastes sont exagérés pour que toutes les galaxies apparaîssent sans nécessiter la vision décalée...) : http://www.astrosurf.com/bsalque/Dessins/2023/ngc3158-g.png Et maintenant, NGC 3430, la plus « brillante » du programme (V = 11,6). Je chemine à l'aide de l'atlas, et selon lui il y aurait deux galaxies à côté. Bah, c'est classique : les galaxies les plus faibles étant les plus nombreuses, ce sont sans doute des galaxies de magnitude 15. Hé non ! Je vois bien NGC 3430, bien sûr (allongée, avec un bulbe et de faibles extensions en VI), mais juste à côté, à peine plus faible, NGC 3424 (de même longueur, mais bien plus allongée). On dirait M81-M82 (en beaucoup plus petit). Du coup je fais un dessin du couple ! Une fois le dessin terminé, je me déplace un peu à l'ouest et découvre la troisième : NGC 3413, un peu plus faible, sensiblement plus petite que les deux autres. Toutes trois sont visibles dans le même champ, j'aurais dû la chercher avant de faire le dessin... Ces trois galaxies ont des magnitudes de 11,6 - 12,4 - 12,1 : c'est un beau trio, même si elles ne sont pas si serrées. Le dessin : http://www.astrosurf.com/bsalque/Dessins/2023/ngc3430-g.png (La troisième galaxie est juste à droite du champ.) Galaxie suivante : NGC 3396. L'atlas en montre deux. Encore ? Effectivement, c'est un couple : il y a NGC 3396 (magnitude 12,0) et NGC 3395 (magnitude 12,1). Voilà l'inconvénient de définir des magnitudes limites arbitraires, juste pour avoir un chiffre rond... J'adore ce couple ! Ces deux galaxies sont parfaitement identiques : même magnitude (0,1 d'écart, c'est zéro), même taille, même éclat, même allongement, même bulbe avec un noyau dedans... seule l'orientation change : elles sont presque perpendiculaires et se touchent presque. Elle ressemblent aux Siamoises (dans l'amas Virgo), mais sont nettement plus faibles et font partie du Petit Lion. Du coup je les appelle les Petites Siamoises. Quelle bonne surprise ! Et bien sûr j'ai un dessin : http://www.astrosurf.com/bsalque/Dessins/2023/ngc3395-96-g.png (L'angle entre les galaxies était un poil plus petit, presque un angle droit.) Et je termine avec NGC 3254. Alors, qu'est-ce que je vais voir, cette fois ? Un trio ? Un quintette ? Un amas de galaxies ? Perdu : une seule galaxie, isolée, sans compagne. Mais jolie comme tout ! C'est une galaxie très allongée, pas autant que NGC 4565 mais quand même beaucoup plus longue que large. Mais elle est faible. En vision directe, elle est déjà pas mal allongée, mais c'est la vision décalée qui montre toute son extension. J'aime bien les galaxies allongées. Celle-ci n'est pas la plus allongée, mais c'est la plus étendue (en longueur) de la soirée. Du coup je l'ai dessinée : http://www.astrosurf.com/bsalque/Dessins/2023/ngc3254-g.png Quatre galaxies au programme, mais douze galaxie observées. Le Petit Lion cache de belles surprises (et dire que je les ai pointées seulement à la fin, après avoir pointé toutes les autres galaxies moins intéressantes...) ! Programme terminé, d'ailleurs le ciel s'est couvert juste après (pas le temps de commencer les galaxies vues au 200 mais pas au 300). Voilà une soirée qui aurait dû être quelconque mais qui m'a bien plu. C'est pour ce genre de petit plaisir que l'observation visuelle est faite pour moi !
  4. Quand on appuie sur "Citer", parce que "Citer" est à la place de l'ancien "Éditer", et qu'on corrige la citation en croyant corriger son message, on se retrouve avec : le message qu'on voulait corriger, le nouveau message qu'on a ouvert sans le faire exprès et, à la fin de ce message, le message original cité. Webastro est intelligent : il détecte quand on poste deux messages à la suite et les fusionne. Du coup on a un seul message où le texte est présent trois fois. Bref, il faut avoir l'option "Éditer". Et tant que ce bug n'est pas reparé, il va falloir faire attention...
  5. On en avait déjà parlé à l'époque de la nouvelle version : l'option Éditer doit être accessible immédiatement, donc juste en bas de l'éditeur. En effet, au début il n'y avait que Citer, il fallait cliquer sur l'icône en haut à droite pour accéder à Éditer, et on était plusieurs à avoir expliqué que ce n'était pas une bonne idée. Apparemment, le Grand Chef a décidé de tous nous punir. (Bon, je me doute que c'est un involontaire... ou alors ils ont engagé un stagiaire ? ) Mais au cas où, je vais donc ré-écrire ce que j'ai dit à l'époque. − L'option Modifier est indispensable pour se corriger, car on oublie toujours des fautes, même lorsqu'on est attentif. Elle doit être immédiatement accessible. Ainsi ça encourage les gens à se corriger, donc à rendre la lecture plus agréable. Sa position sous l'éditeur était parfaite, à un détail près : il y avait Citer juste à côté et on pouvait confondre. Mais bon, c'était pas mal. − L'option Citer ne doit pas être immédiatement accessible. C'est elle qui doit être placée dans le menu en haut à droite. En effet, citer un message entier est une mauvaise pratique sur les forums. Lorsqu'on répond, on répond à un point précis. Le bonne pratique (ce n'est pas moi qui le dis mais 1° le bon sens et 2° les gens qui ont étudié la question) est donc de citer le passage auquel on répond, puis de répondre juste dessous. Souvent, on formera un dialogue : citation 1, réponse 1, citation 2, réponse 2, etc. Ça se lit, justement, comme un dialogue. Ainsi on repère immédiatement l'enchaînement des idées. Sur Webastro, ça se fait très simplement : on sélectionne le texte à citer, on appuie sur le bouton "Citer" qui vient d'apparaître, et on répond en-dessous. Puis on sélectionner le nouveau texte à citer, et ainsi de suite. Bref, il n'y a pas à se poser de question, il faut remettre le bouton Éditer, et ce serait une excellente idée de mettre dans le menu le bouton Citer (ou au moins de l'éloigner). (De plus, je n'arrête pas de me faire avoir depuis que Éditer a disparu dans le menu : j'appuie machinalement en bas de gauche, cette fois sur Citer, et à la fin je m'aperçois de ma bourde et je dois corriger le message − perte de temps. Tiens, je me suis même fait avoir ici, scrogneugneu !)
  6. Bonjour Titoastro ! Non, personne ne pourra t'aider si tu ne donnes aucun détail. Avant, tu pouvais poser 20 ou 30 secondes sans filé, c'est bien ça ? Combien au maximum ? (12 secondes ? 30 secondes ? 5 minutes ? C'est pour savoir si ça change tout, auquel cas on pourrait soupçonner un souci matériel.) C'était sur quel objet ? À présent tu as un filé dès 10 secondes, c'est sur quel objet ? (Plus la cible est proche du pôle nord, plus on peut poser longtemps avant d'avoir un filé. Je pose cette question au cas où.) Bien sûr, tu n'as pas changé d'appareil photo entre temps ?
  7. 'Bruno

    EVSCOPE 2

    Par rapport à l'observation visuelle dans un 400 ou 500 mm (pour un même ordre de prix) le gain sur M101 est énorme (au 495 mm je n'en vois pas tant, et c'est surtout de la vision décalée), moins sur M27 (à part la couleur). Et tout ça en 3 ou 4 minutes de pose ! Comment sont orientées les images ? Manifestement ce n'est pas le nord en haut. C'est le zénith en haut ?
  8. Bonjour Casper07, Juste pour donner des idées, voici mon point de vue. 1) Ne dépense pas tout dans l'instrument définitif, essaie d'abord l'observation avec un petit télescope d'initiation. Je propose un Dobson 200/1200 basique, pour moins de 500 €, par exemple : https://www.pierro-astro.com/materiel-astronomique/marques/skywatcher/telescopes-dobson/telescopes-dobson-skywatcher-skyliner37985_detail . Ce télescope va te permettre de retrouver tes marques et de (re-)découvrir les plus beaux objets du ciel. Tu verras si l'observation visuelle t'attire, si tu as besoin d'un pointage automatique, si tu peux transporter plus gros, etc. 2) Ensuite, tu peux utiliser ta cagnotte pour acheter le télescope de tes rêves. Attention : si tu veux faire un peu de photo, il faudra un deuxième instrument, car les critères de choix sont incompatibles : en visuel il faut le plus gros diamètre possible, et en photo la meilleure monture possible. Faire du visuel et de la photo dans de bonnes conditions avec le même instrument, c'est partir sur un Newton 250 mm sur EQ8... un monstre ! Si après avoir utilisé le petit télescope d'initiation tu te sens vraiment attiré par l'observation visuelle (et tu as le site pour !), tu peux envisager un Dobson 400 mm, on en trouve à 2700 ou 2800 € qui sont démontables (1 mètre cube devrait suffire). Mais si tu trouves que le visuel ne va pas assez loin, extrapolant que même dans un 400 mm ce sera insuffisant, c'est une bonne idée de faire de la photo, avec un matériel spécialisé où le télescope n'est qu'une petite partie de l'ensemble, et ne doit pas être trop gros. Tu pourrais envisager un 150 mm sur HEQ5 avec une petite caméra CCD refroidie, ça va coûter de l'ordre de 2500 € mais le potentiel est immense. (Et pour l'observation visuelle il y a toujours le premier télescope, si tu l'as choisi avec un diamètre pas trop petit.) Attention : l'astrophoto est une discipline très technique, ce n'est pas une question de matériel (oh, il me manque un adaptateur... oui, OK mais c'est du détail) mais d'expérience, de rigueur, de capacité à utiliser des logiciels complexes de traitement... C'est une manipe scientifique.
  9. A y est ! Je l'ai vue la supernova ! Bon, pas besoin d'un demi-mètre de diamètre pour voir une supernova aussi brillante ! D'ailleurs je pense qu'elle est toujours aussi brillante que lors de mon observation d'il y a huit jours. Et à mon avis une simple lunette de 80 mm doit suffire à la détecter. Et je l'avais déjà vu il y a huit jours au 300 mm. J'avais alors remarqué, juste à côté, une faible nébulosité entourée de sorte d'arcs à peine perceptibles : des « bras spiraux ». Je me suis dit qu'un 495 mm devrait aider à détailler tout ça... ( Bon, j'exagère, la région centrale de M101 n'était pas si faible que ça : une petite boule assez brillante juste au sud d'une étoile d'avant-plan d'éclat moyen, sensiblement plus faible en tout cas que la supernova.) La météo annonçait un grand beau temps la nuit de samedi à dimanche. Nuit courte puisqu'on vient juste de dépasser le solstice. Mais c'est la première fois depuis l'été dernier que j'ai à la fois : un samedi soir, le beau temps toute la nuit, et la Lune qui se couche... zut, qui se couche vers 1h. Bon, elle n'est pas encore en quartier. Bref, enfin les conditions ont été réunies pour que je sorte le Dobson 495 mm (je ne le sors pas pour une petite séance d'observation genre entre deux averses, du coup il sort rarement). L'installation a été rapide car je n'ai pas attendu : dès 21h j'ai tout monté. Collimation du secondaire avec le laser, du primaire avec le cheshire. Youpi, j'ai fait vite ! Je pointe la Lune au XW 20 mm (×100) : hé, c'est déjà joli bien qu'il fasse jour ! Je reconnais Catherine, Cyrille et Théophile, avec plein de fins détails à l'intérieur. Mais la Lune ne m'intéresse pas : trop proche ! Car ce soir, j'ai prévu un voyage à 20 millions d'années-lumières ! D'ailleurs parlons de la préparation : j'ai prévu de dessiner M101, le trio du Dragon et NGC 6946. Ensuite, on verra, ce sera à l'improvisation s'il reste du temps (la nuit sera courte !). Pour gagner du temps et aider à bien localiser les bras, j'ai imprimé trois cartes à partir du logiciel Guide avec le dessin des étoiles du champ. Oui, je l'ai fait aussi pour le trio du Dragon, où la question de localiser les bras ne va pas se poser. Par contre je vais devoir me contenter des deux plus brillantes, pour ne pas avoir un champ trop étendu à dessiner. Je sors plusieurs fois à mesure que la nuit tombe (leeeeeentement). La turbulence est horrible ! J'imagine que c'est parce que le sol a été surchauffé toute la nuit. Mais elle suffit à découvrir que la collimation est ratée. Encore une fois ! Il y a un truc qui cloche, je soupçonne que la pastille que j'ai mise au centre du miroir (avec moultes précautions, mais ce n'était pas très précis) n'est pas bien au centre. En tout cas je me résout à régler le primaire sur la Polaire, comme les fois précédentes. Bon, ce n'est pas si difficile, d'autant que la turbulence empêche de le faire avec précision. Cela dit le ciel s'est un peu calmé : ε Lyr est quadruplée, mais les disques sont des trucs sans forme qui bouillonnent. Retour dans le jardin à minuit vingt, c'est parti ! Cette nuit le Soleil sera à quasiment -18° entre 1h00 et 2h20 en gros, mais j'ai trois objets à dessiner, autant commencer maintenant, même si le ciel n'est pas complètement noir : ça permettra de placer les étoiles du champ (enfin, de les noter, puisque j'utilise un champ pré-imprimé). Je vise M101 de tête avec le XW 20 mm (en cheminant au chercheur le long d'une chaîne d'étoiles partant de Mizar). Mise au point sur une étoile brillante : hé, la turbulence s'est bien calmée ! Puis M101 : oh ! Immédiatement je perçois une riche structure spirale, mais uniquement en vision très décalée. Le ciel est encore un peu clair, tout ça est à peine perceptible, c'est plutôt une déception. Mais je commence le dessin. D'abord au XW 20 mm, puis au Nagler 9 mm (×225), qui est quand même plus précis. J'ai froid (je suis en tee-shirt), je mets un vêtement supplémentaire (et désormais j'aurais chaud, mais quand je l'enlève j'ai froid...) Je détecte les bras portions par portions, je prends mon temps. C'est vraiment décevant : j'ai le souvenir de les avoir vus plus facilement au 300 mm en rase campagne. Là il faut que j'utilise la vision « très décalée » : je me concentre sur une zone à gauche, et je fixe mon regard tout à droite. Je bouge un peu le champ, aussi. Mais sur la fin ça s'améliore, et nettement ! Je dirais que l'essentiel des bras ont été placés dans les dix dernières minutes du dessin. Je suis surpris que le passage du Soleil de -17° à -18° ait une telle influence. En fait je crois que c'est aussi la Lune : elle était à ras de l'horizon au début, mais pas encore couchée. Située dans le Lion, elle n'était pas si loin de M101 et, effectivement, le ciel semblait plus clair qu'au sud. Mais vers 1h le ciel devient magnifique, en particulier la Voie Lactée est structurée comme à ses plus beaux jours, même si elle n'est pas terrible à basse hauteur. Je crois avoir déjà vu mieux depuis mon jardin, mais pas souvent. C'est quand même pas mal du tout ! En tout cas, la vision des bras est moins difficile, notamment les petites nodosités à l'intérieur. Le dessin, une fois mis au propre, est spectaculaire et ne ressemble pas à la vision à l'oculaire. Je n'ai jamais vu tout ça, en tout cas pas en même temps (et pas aussi nettement !). C'est une synthèse de tout ce qui a été perçu. Certains bras semblent segmentés, peut-être parce que j'ai détaillé portion de bras par portion de bras, mais la comparaison avec une photo me rend optimiste : il est réussi ! J'ai l'impression de savoir à nouveau dessiner... (J'ai l'air de faire mon prétentieux, mais il faut savoir que lorsque je me suis remis au dessin en 2020, j'avais l'impression de ne plus savoir dessiner et ça m'avait un peu découragé. J'ai continué à dessiner à l'oculaire, mais je ne remettais plus grand chose au propre, attendant que je retrouve mes capacités... Le moment est peut-être venu ?) Voici le dessin : http://www.astrosurf.com/bsalque/Dessins/2023/m101-t495-g.png Mine de rien, j'ai dû passer près d'une heure sur M101. Le trio du Dragon est tout proche, j'ai préparé une carte pré-imprimée, ne perdons pas de temps ! Encore un objet haut ! J'ai dessiné M101 depuis la deuxième, puis la première marche de l'escabeau. Là je suis de nouveau sur la deuxième. La plus brillante galaxie est NGC 5982, l'elliptique. À part son allongement, elle fait penser à un amas globulaire non résolu : il y a un fort contraste entre son noyau brillant, son centre à peine moins brillante, et son faible halo. Mais NGC 5985 est à peine plus faible. Elle est aussi un peu plus grands. Deux portions de bras, formant de petits arcs opposés, sont perçus en vision décalée en faisant attention. J'ai même perçu leur liaison avec le bulbe. Je n'espérais pas détecter l'ensemble de la structure spirale et j'avais même peur de ne rien voir. Mais la Lune est couchée et le ciel est bien noir : le 495 mm peut être exploité à plein rendement ! Au XW 20 mm on voit le trio ensemble, avec NGC 5981 très jolie : elle est nettement plus faible, mais pas si faible que ça. Elle est surtout toute fine, très allongée. Le bulbe est à peine marqué, très allongé lui aussi. Au Nagler 9 mm les trois débordent. Tant pis pour la petite aiguille. Voici le dessin : http://www.astrosurf.com/bsalque/Dessins/2023/ngc5985-t495-g.png Mais ne perdons pas de temps et passons à NGC 6946 ! Je l'ai sélectionnée parce que c'est une des rares galaxies du ciel d'été à montrer ses bras spiraux : je les ai vus au 300 mm. Mais je profite de mon passage pour jeter un œil rapide à l'amas ouvert NGC 6939, très riche, spectaculaire, avec des étoiles brillantes. Il y a une zone centrale dense (un peu décentrée, en fait) qui semble granuleuse à première vue (au Nagler 9), et qui se résout en une trentaine d'étoiles très faibles en vision décalée, comme dans les amas globulaires à la limite de résolution. Mais je ne m'attarde pas et passe à NGC 6946. Là aussi j'ai préparé le champ : heureusement, car la galaxie est perdue au milieu d'innombrables étoiles ! D'ailleurs je ne les ai pas toutes représentées, pour ne pas perdre de temps à identifier les plus faibles. Le disque de NGC 6946 est aussi faible que celui de M101, et sa région centrale est un poil moins brillante. Les deux bras principaux sont perçus immédiatement en vision décalée, mais ne sont pas si faciles. Peu à peu, en examinant bien la galaxie, je perçois un début de troisième bras, puis de quatrième. J'ai comparé avec mon dessin fait au 300 mm sous de bonnes conditions : le 495 mm montre un peu plus de choses bien que je ne soit pas en rase campagne et que je pointe au nord-est, donc vers les villes (Nancy et Toul). Par contre il y a une étoile brillante que je n'ai pas ! Ah oui : c'était une supernova, c'est normal que je ne la vois plus... Voici le dessin : http://www.astrosurf.com/bsalque/Dessins/2023/ngc6946-t495-g.png Il est un peu plus de 2h, j'en ai marre, je suis crevé (observer debout et sur un escabeau − elle aussi, j'ai dû grimper sur la deuxième marche − c'est pas mon truc). J'avais dit que je terminerai sur une dernière observation si j'ai le temps, mais j'ai surtout le temps de faire une pause. Oui mais non, le ciel va bientôt s'éclaircir, pas le moment de glander ! En fait je me souviens d'un projet datant de l'été dernier : refaire le dessin de NGC 6905. L'an dernier, c'était un de mes premiers dessins au 495 mm (depuis sa remise en marche) et je l'avais raté : je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas examiné sa forme. J'ai tracé un rond avec l'étoile centrale (car elle était bien visible) puis j'ai cherché des détails dedans. Alors qu'elle est allongée ! (Un petit peu, mais quand même.) Je pointe NGC 6905 à partir de la Flèche. Ah, pas besoin de l'escabeau cette fois ! En fait si : pour me tenir et poser la planche à dessin. Je pose le pied sur la première marche pour le stabiliser, le coude sur la plus haute marche et je m'appuie dessus. Bref, je chemine au chercheur (il faut être bien concentrée, il y a plein d'étoiles partout) puis je place le XW 20 mm : oh ! C'est une toute petite nébuleuse un poil allongée (oui, même au XW 20 mm ça se voit ! et on voit immédiatement les deux portions d'anneau dans le sens de la loingueur) avec une teinte bleu-vert un poil plus bleutée. La teinte est subtile mais j'adore : déjà, je vois souvent les nébuleuses planétaires verdâtres plutôt que bleuâtres (j'exagère : pas bleuâtre mais bleu-vert un poil bleuté), et son éclat est particulier, peut-être grâce à sa forte luminosité : elle est comme (subtilement) fluorescente. L'étoile centrale, minuscule mais relativement lumineuse, est blanche, elle. Je ne vais pas refaire un dessin, je n'ai pas le courage, alors je dessine juste la nébuleuse et quelques étoiles immédiatement autour, et j'utiliserai cette observation pour corriger le dessin de l'an dernier. On verra. Je n'ai donc pas de dessin au propre à vous montrer, ce sera pour plus tard. Une description rapide : au XW 7 mm (×290) cette nébuleuse est bleu-vert, je n'ai plus ce léger caractère bleuté. Mais elle n'est pas verdâtre comme certaines. Et je perds aussi l'aspect « fluorescent ». Moralité : les nébuleuses planétaires, il faut aussi les observer à faible grossissement. Bon, quant aux détails, il y a le léger allongement de la nébuleuse, en plus des nodosités sur les deux portions brillantes de l'anneau déjà vues l'an dernier (mais légèrement différentes, aïe...) Le filtre OIII aide un peu à préciser certaines détails, et encore. Il est vrai qu'à la fin du dessin, la Voie Lactée était un poil moins riche que tout à l'heure, signe que la nuit venait de se terminer. Et j'ai enfin pu faire une pause ! Ah non, il faut ranger tout le matériel. Pour ça, je me suis remis en tee-shirt, et ça ne m'a pas empêché de transpirer à la fin. Voilà, c'est fait. Bon, j'ai rien oublié ? Non, enfin la pause, ouf ! La Lune va maintenant être gênante et les prochaines sorties du 495 mm sont remise à juillet. J'espère qu'il y aura du beau temps, j'ai plein de choses à faire !
  10. Et il faut aussi penser à faire la mise au point en tournant les molettes de mise au point : ce n'est pas du tout la même mise au point entre un chocher d'église et la Lune (ce sera la même mise au point entre tous les astres, mais il faut la refaire pour chaque changement d'oculaire).
  11. Je pense que ça dépend beaucoup des clubs. Avant mon récemment déménagement, je faisais partie d'un club dont le point fort était les animations pour le public. J'ai trouvé ça très intéressant, ça m'a permis de faire de l'astronomie autrement que juste observer. (Mais on faisait aussi des soirées d'observations entre nous, et la grande majorité faisait de l'observation visuelle). Le club où j'étais quand j'étais étudiant, où les étudiants étaient d'ailleurs nombreux, ne faisait presque que de l'observation visuelle. À un moment donné on avait acheté un 400 mm (pour le club), qu'on ne sortait malheureusement pas souvent, mais lorsque c'était le cas, quel régal ! Lune cendrée : il va falloir t'imposer... (Peut-être que d'autres membres du club aimeraient plus de visuel mais n'osent rien dire ?)
  12. Argh, j'étais passé à côté de ce travail sensationnel ! Je mets immédiatement un lien dans la rubrique des sujets épinglés.
  13. L'inconvénient du SLV 6 mm, c'est que le télescope n'étant pas motorisé, ça peut compliquer le suivi. Sur un 250/1200, je verrais bien un 5 mm, et il existe justement un SLV 5 mm, mais là le suivi va vraiment être sportif. Quoique... c'est subjectif. C'est à cause du suivi que tu ne vises pas un plus fort grossissement que le 6 mm ? C'est peut-être plus judicieux, en effet.
  14. C'est lequel, le télescope à F/9,3 ?
  15. Sur un 114/900, un miroir sphérique suffit, il est déjà suffisamment proche d'une parabole.
  16. Comme d'habitude, j'adore tes dessins d'amas globulaires ! Voir le dessin en gros plan permet de comprendre un peu mieux comment tu as fait, du coup bonne idée de poster le dessin en grand !
  17. L'expérience a été faite maintes et maintes fois dans les accélérateurs de particules : les particules vont toujours à la vitesse prévue, très proches de c, jamais plus vite. De toute façon l'impossibilité (pour un corps massif) d'atteindre la vitesse de la lumière n'est pas la simple conséquence d'un calcul. C'est une impossibilité fondamentale liée à la structure de l'espace-temps. Nous vivons dans un monde où la principe de relativité de Galilée est vrai, ce qui entraîne, entre autres, l'impossibilité d'atteindre c.
  18. Tout à fait. Ça sort de la réalité physique : il est impossible d'atteindre v = c. Du coup, tu n'as pas le droit d'écrire v = c (ou alors la masse nulle). Tout ce que tu conclus en partant de v = c n'a donc aucun sens. Tu as l'air de croire que, parce qu'il y a un infini, le résultat peut être mis en doute. Non, il n'y a pas d'infini, à aucun moment. Si tu accélères une particule, sa vitesse va s'approcher de c sans jamais l'atteindre : c'est une asymptote.
  19. On le sait parfaitement : c'est impossible. Sais-tu que les accélérateurs de particules envoient celles-ci à des vitesses extrêmement proches de la vitesse de la lumière ? (Le but est de dilater leur temps : ainsi on a un peu de temps pour observer une particule de durée de vie un millionième de seconde. Une telle dilatation nécessite d'atteindre 0,9999 % de la vitesse de la lumière, ou quelque chose de ce genre). Eh bien tout se passe conformément à la théorie de la relativité, en particulier on n'a jamais réussi à faire atteindre la vitesse de la lumière à la moindre particule. (Il y a quelques années on avait cru l'avoir fait avec des neutrinos, mais c'était à cause d'erreurs de calcul.) Tu devrais te focaliser sur la science-fiction.
  20. Mais tu cherches à voyager exactement à la vitesse de la lumière, ou à la dépasser ? Si c'est exactement, je n'en vois pas l'intérêt. La dépasser, oui !
  21. On dirait que tu cherches vraiment une explication scientifique, et non pas juste une explication pour la science-fiction. C'est parce qu'il n'y a pas d'infini qui apparaît pour la vitesse de lumière. Encore une fois, il est impossible à un corps ayant une masse d'atteindre la vitesse de la lumière. Donc aucun infini n'apparaît. Seul un photon peut atteindre cette vitesse, mais il n'a pas de masse, toujours pas d'infini dans les calculs.
  22. L'impossibilité d'aller plus vite que la lumière est due à la structure de l'espace-temps, c'est une sorte de propriété géométrique. Tu ne devrais pas chercher à donner un sens à cet infini : en physique, il n'y a pas d'infini, et en maths, le mot « infini » est un raccourci de langage pour dire « aussi grand qu'on veut » (sauf en théorie des ensembles avec les infinis de Cantor, mais ça n'a rien à voir avec le sujet). Par exemple, si on dit que le vaisseau spatial a besoin d'une énergie infinie pour atteindre la vitesse de la lumière, c'est un raccourci de langage pour dire : quelle que soit l'énergie qu'on fournit au vaisseau, aussi grande soit-elle, elle sera insuffisante pour qu'il atteigne la vitesse de la lumière. Par contre, j'aime bien ton raisonnement pour justifier qu'on a réussi à atteindre la vitesse de la lumière. Mais c'est un raisonnement de science-fiction. Mais, encore une fois, je ne vois pas d'intérêt à essayer de voyager à la vitesse de la lumière alors qu'il est tout à fait possible de voyager à une vitesse légèrement inférieure, et même aussi proche qu'on veut (à condition de fournir beaucoup, beaucoup d'énergie... en science-fiction on utilisera un moteur à anti-matière). C'est vraiment embêtant si le vaisseau fait du 299 500 km/s au lieu de 299 792,458 ?
  23. OK, le but est de protéger ceux qui sont dans la vaisseau lorsque celui atteint la vitesse de la lumière. Ou bien lorsqu'il s'en approche de très près. (Les calculs, c'est un moyen.) Eh bien je ne vois pas le problème. Déjà, chipotons sur le vocabulaire. La masse d'un corps (ici le vaisseau spatial) est constante. Ce que tu calcules n'est pas la masse mais la « masse inerte » du vaisseau. Tu veux conserver la même masse tout court ? C'est déjà le cas. Tu veux conserver la même masse inerte ? Impossible : elle augmentera avec la vitesse. Si cette masse intervient pour protéger les passagers, c'est que tu veux leur envoyer le vaisseau en pleine poire : l'énergie cinétique du choc tendra vers l'infini. Ou bien tu penses que le vaisseau va s'échauffer ? La chaleur vient des frottements entre le vaisseau et les particules interstellaires, j'imagine que puisque l'énergie cinétique tend vers l'infini, ce sera le cas de la température ? Mais bon, si une seule particule de matière interstellaire croise le vaisseau, il sera de toute façon pulvérisé. C'est de ce danger que tu veux protéger les passagers ? (En science-fiction on va lui rajouter un bouclier : pas de frottement, pas d'impact.) En relativité restreinte il est impossible pour un corps ayant une masse d'atteindre la vitesse de la lumière. Donc la masse que tu calcules ne vaut jamais l'infini. La théorie ne pose pas de problème. Pour faire de la science-fiction il faut évidemment trouver une combine, mais ne sera jamais qu'une combine. Je trouve que ton explication convient pour faire de la très bonne science-fiction : le savant de ton histoire pourrait expliquer sa découverte comme tu le fais : « lorsque c=v, il y a un infini qui apparaît dans l'équation M(v) [...] M1, M2 et M3... sont des impulsions de Dirac dont la somme M = M1 + M2 + M3... = m0. » puis « je peux fabriquer une série d'impulsions d'energie pour propulser le vaisseau à la vitesse de la lumière ». Oui mais c'est impossible d'aller à la vitesse de la lumière ? Et là tu sors ton argument : « Dans toutes les théories physiques, lorsque un infini apparaît dans une équation [...] » + le coup de la série qui vaut -1/12. En gros : l'impossibilité d'atteindre la vitesse de la lumière découlait d'une théorie incomplète. De même que Newton a été complété par Einstein, Einstein est désormais complété par la théorie de ce savant. Et pour faire tout ça, pas besoin des calculs détaillés ! (Si tu veux faire de vrais calculs, ça ne peut pas marcher car tout ça n'est qu'une combine.)
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